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géopolitique

L’expansion financière mondiale de ces vingt dernières années n’est ni une nouvelle étape du capitalisme mondial, ni le signe avant-coureur d’une " hégémonie à venir des marchés mondiaux ". C’est plutôt le signe le plus clair que nous sommes au milieu d’une crise hégémonique. En tant que telle, on peut s’attendre à ce que l’expansion soit un phénomène temporaire qui prendra fin de manière plus ou moins catastrophique… Mais l’aveuglement qui a conduit les groupes dirigeants [des États hégémoniques du passé] à confondre l’ " automne " avec un nouveau " printemps " de leur… pouvoir a signifié que la fin est arrivée plus tôt et de manière plus catastrophique qu’elle n’aurait pu l’être autrement… Un aveuglement similaire est évident aujourd’hui.

Auteur: Arrighi Giovanni

Info: Dans un article coécrit avec l’universitaire américaine Beverly Silver en 1999. Qui a pour cadre la financiarisation vue comme un phénomène cyclique historique. Les auteurs explorent les origines et l’évolution des systèmes capitalistes depuis la Renaissance et montrent comment les phases récurrentes d’expansion et d’effondrement financiers sous-tendent des reconfigurations géopolitiques plus vastes

[ post-capitaliste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lumières

On se souvient du fameux sujet du baccalauréat invitant à commenter l'aphorisme de Goethe : "Avec Voltaire, c'est le monde ancien qui finit, et avec Rousseau, c'est un monde nouveau qui commence."
S'il est indéniable que Rousseau ouvre le chemin de la modernité en déchargeant Dieu de la responsabilité du mal et en la faisant reposer sur les épaules des hommes, privant la notion de "mal physique" de tout sens, il ne faut pas renvoyer pour autant Voltaire chez les Anciens mais le projeter au contraire chez les postmodernes, qui préfèrent regarder la contingence en face plutôt que de s'abandonner aux consolations factices des explications rationalisantes. Voilà pourquoi peut-être l'Amérique, réagissant au tsunami asiatique, fut voltairienne.

Auteur: Dupuy Jean-Pierre

Info: Petite Métaphysique des tsunamis, Seuil 2005, p.49

[ littérature ] [ renaissance ]

 

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analogie impossible

Le point de vue de Darwin sur la variation est souvent ignoré aujourd'hui dans les discussions philosophiques, même s'il n'est plus controversé depuis plus d'un siècle. Les récentes discussions sur les espèces naturelles, inspirées des idées de Saul Kripke et Hilary Putnam, laissent souvent entrevoir que l'on pourrait faire revivre l'essentialisme*. Or, si les espèces sont des espèces naturelles, une telle renaissance n'est pas envisageable. Kripke et Putnam ont largement limité leurs discussions aux seuls éléments et composés, et avec raison. Car, compte tenu des idées du néodarwinisme, il est clair que la recherche d'un équivalent des essences microstructurales est impossible. Aucune propriété génétique ou caryotypique** ne jouera pour les espèces le rôle que le numéro atomique joue pour les éléments.

Auteur: Kitcher Philip

Info: * les essences précèdent toute existence. **arrangement standard de l'ensemble des chromosomes d'une cellule

[ évolution ] [ biologie ] [ physique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religion

En décrétant que la réincarnation n'existait pas, l'église introduisait dans l'esprit des hommes, la plus grande terreur qui sait : Celle de la Mort.
Une mort définitive et sans appel.
C'est ainsi que naquit l'enfer. Le seul salut possible pour les pêcheurs qui ne disposaient que d'une seule vie pour atteindre la sainteté était de réintégrer l'église et les diktats à la lettre : "Hors de l'église, point de salut".
La religion devenait un fabuleux instrument de pouvoir. Si l'on menace un individu de damnation éternelle, si son sort se joue en l'espace d'une seule vie, la mort devient nécessairement l'évènement le plus terrifiant et le plus exceptionnel de notre existence. Et pourtant ?......
Pourtant ?
TOUT DANS LA NATURE QUI NOUS ENVIRONNE NOUS PARLE DE RENAISSANCE.

Auteur: Sinoué Gilbert

Info: Des jours et des nuits ou Le Rire de Sara

 

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éternel retour

C'était alors comme dans la grande salle des masques du château de Krummau, dont les parois sont peintes, jusqu'à la voûte sonore, de personnages aussi grands que nature. C'est un peintre français, dit-on, qui les a décorés, il y a de cela des siècles, et sa composition est si adroite, si riche et d'une si surprenante variété que, même en plein jour, on voit surgir sans cesse, derrière chacune des figures formant ces groupes de carnaval, de nombreux personnages aux déguisements extravagants. A Krummau, d'ailleurs, on sait fort bien que cette particularité ne peut être attribuée à l'habileté du peintre, mais bien au fait étrange que les chevaliers et les dames se réveillent à une certaine heure et recommencent à jouer le drame, chaque nuit de nouveau.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Histoires pragoises", éd. du Seuil, p. 88

[ renaissance ] [ illusion ] [ art ] [ magie ] [ revenants ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

beaux-arts

Quand j’étais dans mon pensionnat au fin fond des Ardennes, quand les démons de la puberté commencèrent à me mordiller de partout comme un banc de piranhas, je passais des heures à la bibliothèque, les yeux plongés dans des encyclopédies à contempler des reproductions de sculptures, de tableaux. La Renaissance, ah ! la Renaissance – quoi de plus heureux que ce mot ? – et puis le Baroque me montrèrent le corps des femmes, le corps des hommes, le corps triomphant, l’exaltation des corps, rien d’autre. Sous l’œil soupçonneux du surveillant général, le front soucieux, le prépuce en nage, je m’ébahissais devant les œuvres du Bernin, tout particulièrement devant Le rapt de Perséphone dont l’érotisme fulgurant me dévasta comme un séisme intérieur, un déluge hormonal.

Auteur: Espinoy Jean d'

Info: Société anonyme, pp 155 - 156

[ statue ] [ adolescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

envol

D'un point de vue spirituel, l'état d'esprit au moment de la mort est extrêmement important pour la renaissance future ou la "montée dans la lumière", selon les conceptions de chacun. Si la personne "profite" de ce temps pour laisser son esprit se purifier, pardonner, faire la paix avec elle-même et ses proches, alors je crois qu'il est bon de laisser ce temps, car, au moment de la mort, son esprit sera bien plus clair. Par contre, si la personne souffre et ne passe pas au-delà de cette souffrance, si elle nourrit de plus en plus de colère, de ressentiment, alors, d'un point de vue spirituel, mieux vaut probablement abréger ses souffrances, car elle risque de générer un très mauvais état d'esprit au moment de sa mort et un mauvais karma supplémentaire.

Auteur: Charbonier Jean-Jacques

Info: 4 regards sur la mort et ses tabous : Soins palliatifs, euthanasie, suicides assistés et expériences de mort imminente

[ métaphysique ] [ libération ] [ mourir ]

 

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rupture historique

Le vrai moyen âge, pour nous, s’étend du règne de Charlemagne au début du XIVe siècle ; à cette dernière date commence une nouvelle décadence qui, à travers des étapes diverses, ira en s’accentuant jusqu’à nous. C’est là qu’est le véritable point de départ de la crise moderne : c’est le commencement de la désagrégation de la "Chrétienté", à laquelle s’identifiait essentiellement la civilisation occidentale du moyen âge ; c’est, en même temps que la fin du régime féodal, assez étroitement solidaire de cette même "Chrétienté", l’origine de la constitution des "nationalités". Il faut donc faire remonter l’époque moderne près de deux siècles plus tôt qu’on ne le fait d’ordinaire ; la Renaissance et la Réforme sont surtout des résultantes, et elles n’ont été rendues possibles que par la décadence préalable…

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne"

[ européenne ] [ transition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

Le Pogge* n'aimait pas les moines. Il connaissait pourtant des frères remarquables, des hommes érudits et d'une grande rectitude morale, mais de manière générale, il les trouvait superstitieux, ignorants et d'une paresse désespérante. Pour lui, les monastères étaient des repaires d'individus inaptes à la vie dans le monde. Les nobles y envoyaient les fils qu'ils jugeaient inadaptés, trop frêles ou bons à rien ; les marchands y envoyaient leurs enfants attardés ou paralytiques ; et les paysans, des bouches impossibles à nourrir. Les plus robustes avaient au moins l'avantage de pouvoir exploiter les jardins ou les champs adjacents, mais pour la plupart, pensait le Pogge, c'était un ramassis de fainéants. Derrière les murs épais des cloîtres, ils marmonnaient leurs prières et vivaient des revenus de ceux qui exploitaient les vastes terres de leur monastère.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento, *érudit, humaniste et politique italien de la Renaissance

[ méfiance ] [ rebuts humains ]

 

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périple

Deux ou trois jours avant mon départ pour le Labrador, j'avais accueilli l'écrivain voyageur italien Paolo Rumiz.
(...) il me dit qu'il n'emportait plus aucun livre depuis des années, car un livre, c'était comme un père, il te prenait par la main pour te guider, or en route il préférait lire les paysages et les visages.
(...) à chaque nouveau voyage, il réduisait ses bagages et se préparait ainsi à son ultime expédition. En partant, Paolo me fit cadeau d'un carnet avec un magnifique poème en exergue :
"Voyager, c'est construire des ponts et en même temps les détruire derrière soi
Ce n'est pas chercher la certitude mais renoncer à la trouver
C'est tout miser sur une carte, c'est comme une renaissance
Voyager, c'est marcher et donc c'est une histoire, notre unique compagne."

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Dans le sillage des oies sauvages, p 134

[ poésie ]

 

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