Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 244
Temps de recherche: 0.0567s

purisme

Philippe (*) croit que les choses qui se seront passées pendant le tournage resteront impressionnées sur la pellicule et impressionneront le spectateur, ce qui est vrai jusqu'à un certain point, mais lui y croit à un point qui confine à la magie. Ce n'est pas de la superstition, cette croyance fonctionne très bien avec son cinéma, par exemple, il ne mange pas pendant qu'il tourne, il dit : "Moi, je suis capable de repérer un plan tourné par un type qui revient des toilettes, parce que c'est de la merde !"

Auteur: Cholodenko Marc

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°472, oct.1993 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 549 - (*) Philippe Garrel, cinéaste

[ septième art ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

beaux-arts

(...) l'art contemporain est le théâtre d'une étonnante inversion au terme de laquelle il est plus facile d'être "artiste" que spectateur. L'hermétisme et l'élitisme qui le caractérise lui viennent, paradoxalement, d'une démocratisation du geste de l'artiste qui, remplaçant le talent par le seul courage de cracher ce qu'il porte en lui, dispense de tout effort, à commencer par celui de se rendre intelligible. Quand tout le monde peut devenir artiste, l'art ne s'adresse à personne. L'art contemporain, c'est un réalisme démocratique né du dévoiement de l'égalité des droits en équivalence (imaginaire) des talents.

Auteur: Enthoven Raphael

Info: Matière première

[ égalité ] [ facilité ]

 

Commentaires: 0

non-voyant

Etendu avec ma belle sur la fourrure animale du canapé, j'étais bien d'accord. Va où le vent te porte. Mais ce fut Woody Allen qui l'émut aux larmes lorsque je citai une de mes répliques favorites : "Et pourtant, on n'a jamais vu un aveugle dans un camp de nudistes". Elle riait et j'aimais ce crescendo en elle, grimpant jusqu'au fou rire, mobilisant tous ses muscles, la libérant soudain, hors de contrôle, jusqu'à me placer dans une situation particulièrement étrange de spectateur de sa jouissance intérieure. Ce rire soudain, je n'en faisais pas partie.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: Aller voir ailleurs : Dans les pas d'un voyageur aveugle

[ témoignage ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

priméité

La phrase, récurrente dans 'Hamlet' : "I humbly thank you", le plus souvent traduite selon les habitudes grammaticales du français par "Je vous remercie humblement", est à la fois moins exacte et moins théâtrale que "Humblement je vous remercie", tout aussi naturelle, mais porteuse de jeu, appelant l'inclination du buste. Shakespeare écrit pour la scène, et le spectateur, emporté par le mouvement précipité de la parole et de l'action, est plus sensible aux formes qu'au contenu. La perception des rythmes et des sons prime la saisie intellectuelle ; ou plutôt, la seconde ne s'effectue qu'à travers la première.

Auteur: Déprats Jean-Michel

Info:

[ contextualisation ] [ réalité source ] [ transposition linguistique ] [ théâtre ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

Commentaires: 0

contemplation

Le monde est le temple le plus saint et le plus digne d’un dieu. L’homme y est introduit par sa naissance en spectateur, non de statues, œuvres de la main des hommes et immobiles, mais de ces images sensibles des essences intelligibles, comme dit Platon, images que l’intelligence divine nous a montrées en possession d’un principe de vie et de mouvement, le Soleil, la Lune, les étoiles, les fleuves dont l’eau coule toujours nouvelle, et la terre qui fait croître la nourriture des plantes et des animaux. Une vie qui est initiation à ces mystères et révélation parfaite doit être pleine de joie recueillie.

Auteur: Plutarque

Info: De la tranquillité de l’âme dans Œuvres morales, VII, 1e partie, traité 30, traduction J. Dumortier, 1975

[ nature ] [ harmonie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

conseils

Méfie-toi de l'irrationnel, aussi séduisant soit-il. Fuis le "transcendant" et tous ceux qui invitent à s'y subordonner ou à s'anéantir. Méfie-toi de la compassion ; préfère la dignité pour toi-même et pour les autres. N'aie pas peur d'être considéré comme arrogant ou égoïste. Imagine tous les experts comme s'ils étaient des mammifères. Ne sois jamais spectateur de l'injustice ou de la stupidité. Recherche l'argumentation et la dispute pour elles-mêmes ; la tombe fournira suffisamment de temps pour le silence. Mets en doute tes propres motivations et autres justifications. Ne vis pas pour les autres, et n'attend pas non plus que les autres vivent pour toi.

Auteur: Hitchens Christopher

Info: Lettres à un jeune anticonformiste

[ indépendance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réconfort

Chaque écrivain garde, telle une ration de survie, ce genre d'anecdotes qui l'aident à supporter l'incompréhension, les dénigrements, l'insuccès. Oui, Proust refusé par Gallimard et publié à compte d'auteur. Et avant lui, Nietzsche et son Zarathoustra autoédité à quarante exemplaires. Schopenhauer accablé de ses manuscrits rejetés. Tchékhov et sa Mouette qui, au début, ne "décollait" pas des planches devant des spectateurs sceptiques. Le fameux calcul de Gide : ses Nourritures terrestres, en vingt-cinq ans, ont atteint le tirage de six cents exemplaires, autrement dit, vingt-cinq nouveaux lecteurs par an l Verlaine a fait mieux : un de ses recueils de poèmes s'est vendu à huit exemplaires... .

Auteur: Makine Andreï

Info: Le pays du lieutenant Schreiber

[ tapuscrit refusé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

trouble mental

C’était une crise d’épilepsie, ce dont il n’avait pas souffert depuis longtemps. On sait que ces crises surviennent à l’improviste : la figure se tord et le regard devient méconnaissable. Les convulsions et les crampes tordent le corps et la figure. Un cri horrible et inimaginable jaillit de la poitrine. Ce cri semble anéantir tout ce qu’il y a d’humain en vous, au point qu’un spectateur a peine à croire que ce soit vous qui le poussiez. On dirait que c’est un autre, qui se cache en vous, qui pousse ce cri. C’est l’impression de beaucoup de témoins ; plusieurs en sont frappés d’une terreur qui renferme quelque chose de mystique.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 195

[ description externe ] [ physiologie ] [ inhumanité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

astuce théatrâle

Le lustre s'allume et s'éteint aux extrémités du spectacle, mais ses ressources poétiques sont plus diffuses. Il joue sur l’ambiguïté crépusculaire des pauses incertaines, sur l'"entre-deux"... Qu'il se rallume à peine, et la salle en suspens jouit de ce que l'on appelle "un précipité". Puis le lustre s'éteint de nouveau et procure ainsi au spectateur le sentiment d'avoir rêvé. Entre le plein feu initial et la chape nocturne qui lui succède, l'entracte, de nos jours souvent délaissé, marque une coupure plus nette, une faille ; alors que "le précipité" est une transition presque onirique. Ni veille ni sommeil. Le lustre est la paupière qui bat entre les deux états.

Auteur: Banu Georges

Info: Une lumière au coeur de la nuit, p. 48

[ lumière ] [ pénombre ] [ éclairage ] [ spectacle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel