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pensée-de-femme

Ils avaient descendu la première tournée de bières debout au comptoir, venaient de commander deux autres verres quand, en la contournant pour aller aux toilettes, il avait posé sa main sur le creux de sa taille. Ce geste, comme si elle était déjà à lui, aurait pu la raidir, l'avait surtout décontenancée, et séduite aussi par sa fermeté, par le courage des devants qu'il prenait. Cette main mettait en place toute une machinerie, celle des gestes qui se suivent et savent où ils vont, qu'il fallait arrêter maintenant d'une réaction claire, ou bien qui continuerait leur cours vers une fin connue d'avance.

Auteur: Collongues Anne

Info: Ce qui nous sépare

[ rencontre ] [ caresse ] [ femmes-hommes ] [ contact ]

 

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auto évaluation

Lorsqu'il glissa sa clé dans la serrure, le froid pénétra son cœur. Il resta debout dans sa chambre sombre sans allumer la lumière. Pour l'amour de Dieu, pensa-t-il. Où as-tu la tête ? Mais que pourrais-tu donc offrir à une fille comme elle, ne sois pas idiot, tu t'es laissé tomber en miettes, les miettes ont disparu et il n'y a pas maintenant plus rien à offrir, tu ne peux pas cacher ça bien longtemps, un jour ou l'autre elle saisira la vérité : tu n'es que la coquille d'un homme, il lui suffira de se cogner contre toi et elle comprendra que tu es vide.

Auteur: Krauss Nicole

Info: L'histoire de l'amour

[ lucidité ] [ pessimisme ] [ femmes-hommes ] [ auto-dénigrement ]

 

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grand âge

Je ne suis pas vieille, dit-elle

Je suis rare.

Je suis l'ovation debout

À la fin de la pièce.

Je suis la rétrospective

De ma vie en tant qu’œuvre d'art

Je suis les heures

Reliées comme des points

Dans l'ordre juste.

Je suis la plénitude

D'exister.

Tu crois que j'attends de mourir...

Mais en fait j'attends d'être trouvée

Je suis un trésor.

Je suis une carte.

Et ces rides sont

Les empreintes de mon voyage

Tu peux me poser n'importe quelle question

Auteur: Huntington Wendy

Info:

[ poème ] [ gloire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

description

A voir Lacan déployer ainsi une telle énergie malgré son âge avancé, recevoir des consultants sans arrêt du matin au soir, s’accorder si peu de vacances, Jupiter tonnant debout pendant deux heures à son séminaire, portant un amour notoire pour une jeune femme de trente ans, qui deviendra une amie, tout cela produisait en moi l’illusion de son éternité. Il portait sa vieillesse avec une telle élégante dignité que je l’imaginais immortel. Son visage de septuagénaire semblait embelli par les ans, à le comparer à des portraits de jeunesse marqués par je ne sais quelle fatuité que l’âge, tel un sculpteur ôtant le marbre inutile, avait effacée. 

Auteur: Haddad Gérard

Info: Dans "Le jour où Lacan m'a adopté", éd. Grasset & Fasquelle, Paris, 2002, page 191

[ admiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Sans choisir les mots figurent. Petits projectiles qui remuent dans les plis de la tête, qui échappent à la mort du dire, colliers de sons sans protection qui volent à la limite du vide. Les hommes les regardent et leur parlent des sources, des plantes, des fruits, des animaux, des doigts qui attrapent la robe, d'une main douce sur les jambes, des lèvres qui se caressent, des enfants qui poussent comme les ramures, des cailloux à surmonter et qui s'amoncellent sur le palier, de la force des rats qui trônent, des veilles devant les petits qui roulent la tête, le front ceint de lances, des efforts pour tenir debout.

Auteur: Sbrissa Isabelle

Info:

[ interprétation ]

 

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musique

La guitare moelleuse de Mark Knopfler accompagne les fumées qui montent au ciel. Si je ne suis pas pratiquant, j'inhale une telle quantité de cannabis dont le parfum de tisane, d'herbe morte, de feu de friches, de médecine naturelle et de bois sec me ravit, que je n'en sors pas indemne. Le monde se met à ressembler à un univers de montres molles. Les meubles deviennent élastiques et se mêlent aux discussions. Les lumières dansent tout comme Nanou qui, debout sur la table basse, tient absolument à nous montrer ses seins. Le kilim qui masque le parquet veuf de nombreuses lattes ondule à la façon de l'échine d'un souple animal.

Auteur: Claudel Philippe

Info: Parfums

[ odeur ] [ drogue ]

 

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nudité

Une chorégraphe brésilienne présente un spectacle où les danseurs sont absolument nus, tandis que les spectateurs, bien sûr habillés, assistent debout à la représentation, placés sur le plateau. Dans les premiers moments l'oeil est sans arrêt attiré par les parties sexuelles, chacun lutte comme il peut avec ses pulsions scopiques autant qu'il s'y livre. Se crée, au fur et à mesure de la représentation, un étrange rapport aux danseurs, fait de tendresse, de prévenance, de sollicitude. Nous les rhabillons sentimentalement pour, probablement, sortir de la déception de la place des voyeurs (il n'y a rien à voir) et maintenir les danseurs dans un rapport d'égalité, annulant ainsi la position dominante qui nous était assignée.

Auteur: Sautière Jane

Info: Dressing

[ pudeur ] [ gêne ]

 

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écriture

Il pense qu'il doit inventer son propre artisanat adapté aux romans qu'il veut écrire :[...]
Il faut penser à l'histoire comme à un être vivant : le squelette d'abord qui est l'intrigue et qui fait tenir le récit debout. Ensuite se greffent les organes qui sont les grandes scènes qui font circuler le sang, l'air et les hormones dans l'intrigue. Puis viennent les muscles : les petites scènes qui transmettent la tension de l'histoire. Ensuite, quand le squelette est équilibré, que les organes fonctionnent, que les musclent donnent la force, on peut poser sur l'ensemble la peau, comme une toile qui enveloppe le tout pour qu'on ne voie pas ce qui vit dessous.

Auteur: Werber Bernard

Info: Le rire du cyclope

[ recette ]

 
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sans réponse

Y a-t-il quelque chose sur terre qui ait un sens et qui pourrait changer le cours d'événements non seulement sur terre, mais dans d'autres mondes ?" ai-je demandé à mon professeur. "Il y en a", me répondit-il. "Eh bien, qu'est-ce ?" lui ai-je demandé. "C'est..." commença mon maître, et soudain il se tut. Je suis resté debout et ai attendu sa réponse avec impatience. Mais il est resté silencieux. Et je suis resté debout et silencieux. Et il était silencieux. Et je restais debout, silencieux. Et il était silencieux. Nous étions tous deux debout et silencieux. Ho la la ! Nous sommes tous deux debout et silencieux. Ho ben voilà ! C'est ça... nous sommes tous les deux debout et silencieux !

Auteur: Harms Daniil Ivanovitch Iouvatchev

Info: 16-17 juillet 1937

[ sans solution ] [ point fixe impossible ] [ perdus ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

instant

Ses yeux verts, légèrement bridés, suivaient la houle que le vent imprimait aux hautes herbes. Sa bouche étroite, entrouverte, laissait filer de fines bouffées de buée blanche. En la voyant ainsi, debout sur le ciel qui se barrait de nuages, je ressentis avec une intensité presque douloureuse le passage du temps. Lylia ne serait plus jamais ce qu'elle était à cette seconde. Sa peau aurait une autre nuance, in autre grain, ses lèvres se plisseraient en une moue différente, son cou et ses épaules dessineraient d'autres courbes. Regarde bien l'oeuvre que son corps trace dans l'espace, Dekk. Il y en aura d'autres - demain, dans une heure, une minute, même. Mais celle-ci, tu ne la reverras pas. Personne ne la reverra.

Auteur: Lehman Serge Pascal Fréje

Info: Espion de l'étrange

[ nostalgie ] [ littérature ] [ éphémère ] [ femmes-hommes ]

 

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