Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 254
Temps de recherche: 0.0585s

équilibre naturel

Le chemin grimpait maintenant entre les buissons de fusains, d'aralias et de houx, parmi des rochers d'inégales dimensions émergeant des mousses et des lichens ambrés, avec en arrière-plan des pins parasols et des cèdres nains. Il ne pouvait qu'admettre une fois de plus la souveraineté de la nature. Jardiniers et maîtres paysagers s'épuisaient en vain dans l'imitation de son aspect sauvage. Tant d'harmonies et d'heureux contrastes n'étaient pas dus au seul hasard : des millénaires d'ajustement avaient façonné ces abords jusque dans la sensibilité de générations contemplatives. Seules la foudre, les intempéries ou la dégénérescence liée à l'incurie humaine pouvaient s'attaquer au paysage. Mais une magie native remodelait vite ces espaces. La nature respirait de tous les souffles de la montagne. Son énergie calme était comme la pensée des éléments, un dialogue entre ciel et terre.

Auteur: Haddad Hubert

Info: Le peintre d'éventail

[ réalité ] [ éléments ] [ méditation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

holisme

Papillons sur la roue
d'un monde qui tourne sans relâche,
chaque fragile battement d'ailes
actione le moteur,
O Gaïa.

Les papillons font naître une brise
et les ondes se propagent sans cesse,
au loin des cyclones se forment,
ce monde est entièrement connecté,
O Gaïa.

Essuie ces larmes de tes yeux fatigués,
chaque respiration est un soupir sacré.

Papillons sur la roue,
créant de l'ordre à partir du chaos,
et chaque onde dans l'air
fait tourner le moteur, partout.

Pleure ces larmes, puis sèche ces yeux fatigués,
chaque respiration te tient en vie.

Papillons, tels nous sommes,
gelés en vol sous le ciel étoilé,
mais les esprits poursuivent leur vol,
en ce sens, nous lui appartenons tous.
O Gaïa.
Et la somme des parties
est le coeur, qui pardonne tout, de Gaïa.

Auteur: Hammill Peter

Info: Paroles de la chanson "Gaïa", sur l'album "Fireships. Trad. Benslama

[ écologie ] [ chanson ] [ rock progressif ] [ contemplation ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Benslama

pensée unique

Voyage [au bout de la nuit] est bien autre chose qu’un passage en revue des facteurs d’écrasement socio-politiques de la première moitié du XXe siècle. Soixante ans plus tard, si les puissances intégratrices et fédératrices ont changé de nom, si elles ne s’appellent plus (ou plus seulement) Patrie, Religion, Travail à la chaîne, mais Santé obligatoire, Droits de l’homme, Marché, Culture, Political correctness, et j’en passe, comme leurs sœurs aînées, mais par des moyens entièrement nouveaux, sous couvert d’un langage inédit, par le biais d’un vocabulaire libéral, métisseur, tolérant, ouvert et d’une efficacité sans précédent, elles ont toujours la même mission, elles conspirent toujours, et plus que jamais, dans le même but : celui de refouler ce qui garantit à l’individu une vie intérieure, une liberté et finalement un minimum d’individualité, une toute petite respiration dérisoire : sa négativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 112-113

[ collectivisme ] [ actualité ] [ prolongement historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

connaissance désintéressée

La quête spirituelle est recherche d’harmonie en conformité avec les rythmes cosmiques. Spirituel n’est pas synonyme de sacré ni d’ésotérique. La spiritualité ne se vit pas dans le secret, mais en pleine lumière. Spirituel n’est pas davantage synonyme d’initiatique (l’initiation impliquant une tension) ni de magique (la magie induit la tentation du pouvoir). Enfin, spirituel n’est pas synonyme de religieux. Les religions ont confisqué le Ciel de la Tradition Primordiale en y mettant, à la place des lois cosmiques permettant de déchiffrer l’énigme de la destinée, un Dieu "créateur" pouvant faire l’économie de ces lois, intervenir directement dans l’histoire des sociétés et des individus, flatter l’orgueil des "élus" et susciter le mépris pour les "infidèles", bref donner au monde une allure conflictuelle à l’opposé de l’harmonieuse respiration qui est le sceau de la vraie spiritualité. 

Auteur: Cologne Daniel

Info: 15 novembre 2009, http://www.europemaxima.com/jalons-pour-une-biographie-intellectuelle-entretien-avec-daniel-cologne/

[ définie ] [ différences ] [ attitude ] [ symbiose ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

accouchement

Julia naquit en septembre 1910. Elle vit le jour dans la paille. La mère vivait avec les animaux, à les nourrir, les traire et les soigner. Elle ne fit pas la mijaurée. Quand l'heure vint, elle s'allongea et poussa. Ensuite, elle vérifia que la petite respirait. Elle l'emmaillota dans son tablier, et alla à la cuisine. Le père, qui mangeait au bout de la grande table, grimaça. Il avait oublié que sa femme était enceinte. Elle lui montra l'enfant. Il grommela quelque chose comme "Dieu la bénisse", puis il reprit sa mastication. La mère ne manifestait pas une joie particulière, mais enfin, elle restait mère. Elle la coucha dans la maie qui servait de lit, et retourna aux bêtes. Le frère et la soeur, qui jouaient dans le pré, ne surent rien de la naissance jusqu'à qu'ils fussent rentrés.

Auteur: Mazeau Jacques

Info: La Ferme d'en bas

[ campagne ]

 

Commentaires: 0

drogue

L'héroïne est un caisson de privation sensorielle pour l'âme. Quand on flotte sur la mer Morte de la came, il n'y a plus aucune sensation de douleur, de regret ou de honte, plus aucun sentiment de culpabilité, plus aucun chagrin, plus de dépression et plus de désir. Un univers de sommeil envahit et enveloppe chaque atome de l'existence. Une tranquillité et une paix non sensibles chassent la peur et la souffrance. Les pensées se balancent comme des algues dans la mer et disparaissent dans une somnolence grise, lointaine, imperceptible, et indéterminée. Le corps succombe à un effondrement cryogénique : le cœur apathique bat faiblement, la respiration se réduit lentement à de vagues murmures. Un profond engourdissement proche du nirvana saisit les membres, et plus loin, plus profond, le dormeur glisse et plane vers l'oubli, la came parfaite et éternelle.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ morphine ] [ perfection ] [ anesthésie ]

 

Commentaires: 0

oppression

Votre vie est incomplète, au sens où Rousseau l’entendait en parlant de l’homme né avec une certaine condition, venu à la lumière en étant libre, et maintenant partout soumis à des chaînes. De même en ce jour et en ce siècle, soulignait le discours, eux, les habitants des abris, étaient nés à la surface d’un monde, et cette surface avec son air, son soleil, ses montagnes, ses océans, ses fleuves, ses couleurs et ses textures, et ses odeurs mêmes, leur avait été dérobée, et ils s’étaient entassés sous une lumière artificielle, respirant de l’air recyclé, écoutant un fond musical obligatoire et travaillant toute la journée dans des ateliers pour fabriquer des solplombs destinés à… mais là, même Lantano ne pouvait pas aller plus loin. Il ne pouvait pas dire : destinés à des rôles que vous ignorez en réalité.

Auteur: Dick Philip K.

Info: La Vérité avant-dernière

[ pouvoir occulte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

déprime

L'école, déjà évacuée par les enfants mais pourtant encore occupée d'une certaine façon par des vestiges d'agitation, de cris, de pas, de cavalcades dans les escaliers, par un reste d'odeurs enfantines et adolescentes répandues dans l'air. Un air qui, quand elle le respirait, lui semblait usé ou fatigué, aussi usé que le mobilier ou les livres ou les installations sanitaires, aussi fatigué que tous, les instituteurs, si épuisés à la fin de la journée en comparaison de l'incontrôlable énergie physique des élèves. Tous les après-midi à cette heure-là, quand elle se disposait à quitter l'école en longeant les couloirs plongés dans la pénombre, en descendant les escaliers déserts, elle remarquait en elle-même une fatigue montante qui était pas exactement physique pas non plus complètement mentale un mélange d'épuisement ancien et de découragement intime qui durait d'habitude jusqu'à qu'elle rentre chez elle.

Auteur: Muñoz Molina Antonio

Info: Pleine lune

[ lassitude ] [ crépuscule ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

dernières paroles

Le 25 novembre 2020 Diego Armando Maradona, légende du sport footbalistique, prenait son  déjeuner chez lui à Tigre, ville de la province de Buenos Aires, où il se rétablissait après une opération à la tête subie début novembre. Une matinée où il ne se sentait pas en forme.  Après le repas, il déclara :

"Je me sens mal"

avant de retourner dans son lit. Six ambulances répondirent à l’appel de ses proches. A l'arrivée des médecins dans la pièce, Maradona respirait avec peine. On l'intuba, en vain. Très rapidement la nouvelle contamina la terre entière. Avec des titres comme "Dieu est mort" et "Diego éternel", le monde entier, particulièrement ses classes défavorisées, rendit hommage à Maradona.  Le gouvernement argentin décréta immédiatement un deuil national de trois jours et L'Église maradonienne (Iglesia Maradoniana, créée en 1998) proclama son immense désarroi.

Auteur: Internet

Info: Relaté par la chaîne de télévision argentine TN, compilé par Mg.

[ icone planétaire ] [ dieu vivant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

libération

Quand nous sortons de la Machine, nous recherchons tous la même respiration — poumons gonflés, bouche entrouverte — la même liberté de mouvement pour enfin redresser nos squelettes, tirer sur nos muscles ankylosés, dégourdir nos jambes, mouliner l'air de nos bras, la même lumière naturelle, le regard planté dans le ciel, à cligner des yeux pour accommoder. Certains jours d'hiver, le travail le réclamant, il m'arrive même de ne jamais apercevoir le soleil de la journée. Je passe la coupée avant son lever, sous les spots aveuglants qui éclairent le quai et la coque massive du navire. Je n'en ressors qu au soir tombé. Avec cette seule idée en tête d'arriver à la fin de la semaine, l'espoir chevillé au corps que le temps se mettra au beau, et que je pourrai passer du temps en bord de mer. 


Auteur: Astolfi Christian

Info: De notre monde emporté. Le Bruit du monde, p 24

[ travail ] [ labeur ] [ délivrance ] [ week-end ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste