Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 1577
Temps de recherche: 0.0594s

Islam

Le concept de harem est intrinsèquement spatial, c'est une architecture où l'espace public, dans le sens occidental du terme, est inconcevable, car il n'y a qu'un espace intérieur où les femmes ont le droit d'exister et un espace masculin extérieur d'où les femmes sont exclues. C'est pour cela que la bataille actuelle de la démocratisation du monde musulman se focalise et tourne jusqu'à l'obsession autour du voile et l'enfermement symbolique des femmes (le monde arabe a l'un des prolétariats féminins les plus misérables du monde), et que dans les sociétés où la crise de l'Etat et sa remise en question sont radicales comme en Algérie, on n'hésite pas à tirer sur celle qui se dévoilent. Car l'accès des femmes dévoilées à la rue, l'école, le bureau et le Parlement est un acte hautement politique et révolutionnaire, comme une revendication immédiate, non-voilée d'un espace public. Une femme voilée accepte la règle, le voile signifie : "je traverse rapidement et secrètement cet espace que je reconnais être masculin". Celle qui se dévoile se revendique comme citoyenne, et bouleverse du coup toute l'architecture non seulement sexuelle mais aussi politique, recréant donc par ce petit geste symbolique un Etat musulman qui reconnait l'existence d'un espace public. [...]

Auteur: Mernissi Fatima

Info: Rêves de femmes : Une enfance au harem

[ féminisme ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

contagion

AU milieu du XIXe siècle, Ignace Philippe Semmelweis, gynécologue hongrois, découvrit qu'il suffisait que les médecins se lavent les mains avant d'examiner les jeunes accouchées pour que la mortalité liée à la fièvre puerpérale (maladie infectieuse survenant après un accouchement) diminue. Dans certaines maternités, cette mortalité pouvait atteindre 20% des femmes.
Malgré un combat acharné pour convaincre ses confrères, ce médecin novateur est mort misérable et incompris, dans un asile psychiatrique. Semmelweiss disait à propos des décès causés par la fièvre puerpérale, transmise par les mains souillées des médecins : "Tout ce qui se fait ici me paraît bien inutile, les décès se succèdent avec simplicité. On continue à opérer, cependant, sans chercher à savoir vraiment pourquoi tel malade succombe plutôt qu'un autre dans des cas identiques." Pasteur lui donna raison quelques années plus tard. La fièvre puerpérale n'était pas due à un quelconque déséquilibre entre les quatre éléments fondamentaux - air, feu, eau et terre - contenus dans les humeurs (croyance de l'époque), mais à l'action d'une bactérie, le streptocoque du groupe A, présent dans le sang des femmes et transmis par les mains souillées des médecins. La théorie microbienne de la maladie ouvrit enfin la porte de la prévention par l'asepsie.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ] [ sciences ] [ santé ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

contemplative

Lorsqu'elle ne trouve pas l'amour, elle peut trouver la poésie. Parce qu'elle n'agit pas, elle observe, elle sent, elle enregistre ; une couleur, un sourire éveillent en elle des échos profonds ; son destin est hors d'elle, éparpillé dans les villes déjà construites, sur les visages des hommes déjà marqués par la vie, elle prend contact, elle savoure avec passion et pourtant d'une manière plus détachée, plus libre, que celle d'un jeune homme. Étant mal intégrée dans l'univers de l'humanité et ne pouvant guère s'y adapter, elle est capable, comme l'enfant, de le voir objectivement ; au lieu de s'intéresser uniquement à sa prise sur les choses, elle en cherche la signification ; elle en saisit les contours particuliers, les métamorphoses inattendues. Elle éprouve rarement une créativité audacieuse, et généralement elle manque de technique d'expression personnelle ; mais dans sa conversation, ses lettres, ses essais littéraires, ses croquis, elle manifeste une sensibilité originale. La jeune fille se jette dans les choses avec ardeur, parce qu'elle n'est pas encore privée de sa transcendance ; et le fait qu'elle n'accomplisse rien, qu'elle ne soit rien, ne rendra ses élans que plus passionnés. Vide et illimitée, elle cherche du dedans de son néant à atteindre le Tout.

Auteur: Beauvoir Simone de

Info: Le Deuxième Sexe

[ femmes-par-femme ] [ scrutant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Selon diverses enquêtes on retrouve parmi les fantasmes féminins et dans l'ordre des situations citées : revivre une situation antérieure ; être avec un autre partenaire ; penser à une scène d'un film érotique ; faire une fellation ; recevoir un cunnilingus ; penser à une scène romantique ; être séduite ; être désirée par plusieurs hommes ; voir des gens faire l'amour ; être attachée et stimulée par un homme. Les 3 grands axes des fantasmes féminins s'inscrivent autour de:
- La déresponsabilisation du plaisir (type masochiste), c'est à dire subir l'agressivité, être maîtrisée et obligée d'avoir des relations sexuelles avec un ou des inconnus, feindre de combattre et de résister avant de céder aux avances sexuelles d'un homme.
- La personnalisation ou non de l'objet sexuel, c'est à dire tantôt des scènes romantique ou le contenu est très personnalisé, c'est la personnalité du partenaire qui séduit, à la dépersonnalisation complète pour érotiser une partie du corps comme dans certains fantasmes de fellations.
- La séduction de type narcissique, c'est à dire être très séduisante, même trop, au point d'être désirée par plusieurs hommes, de susciter des réactions très forte, ou d'être au centre de sexualités de groupe, ou encore d'être désirée par des femmes.

Auteur: Internet

Info: http://sexologue.free.fr/main8.html

[ femmes-par-hommes ] [ phantasme ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

Les femmes imaginent mal le soulagement, le défoulement qu'elles éprouveraient en contractant le goût de la... rigolade. Le mot déjà leur fait peur, il n'est pas "féminin". Les dîners d'anciens combattants, les parties de chasse, les sorties entre hommes n'ont souvent pas d'autre utilité. Mais les femmes se sentiraient coupables de se réunir simplement pour s'amuser, pour dire des bêtises, pour se retrouver. Elles emmèneraient leurs enfants, leur tricot, ou tout simplement leurs complexes ou leurs horaires et tout serait perdu.

Car un phénomène marque profondément l'existence des femmes : l'infiltration maligne des travaux domestiques dans tous les actes de leur vie. Une femme a toujours un paquet de linge sale à déposer en partant au cinéma, le pain à ne pas oublier en rentrant du travail et, si elle a un amant qui habite en face du Bon Marché, je la crois capable "d'en profiter" pour acheter à son mari le thé de Chine qu'il aime et qu'on ne trouve que là.

La pesanteur, parfois incompréhensible pour les hommes, des travaux féminins, c'est çà, c'est ce constant souci de faire ce qu'on attend de vous. Jeter son bonnet par dessus les moulins, peut-être... mais la liste des courses à faire, jamais !

Auteur: Groult Benoîte

Info: Ainsi soit-elle

[ culpabilisation ] [ chape domestique ] [ devoir ] [ responsabilité ] [ femmes-par-femme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

contraception

...à Marrakech, on semble préférer que le viol porte sur un garçon, plutôt que sur une fille. C'est pourquoi je me suis enfui pour sauver ma peau. Mieux vaut pour moi me laisser violer par une vieille plutôt que de violer moi-même une jeune fille, de crainte des conséquences, surtout si l'un des membres de sa famille fait partie des hommes du Makhzen. C'était justement le cas de Kenza, qu'Allah la maudisse au même titre que toutes ces semblables. Les garces, elles n'ont même pas la force de garder leurs cuisses fermées! En un clin d'oeil, elles se laissent aller et deviennent comme la graisse de la terre. Après ça, elles disent en s'écriant: "Misère! Tu l'as fait!". Ensuite on pleure et on se tape les cuisses et les joues avec les mains. Je me rappelle Kenza ce jour-là. Elle n'a pas arrêté de pleurer pendant deux heures... Mon Dieu, j'ai dû par la duite qu'en Europe les filles sont emmenées, à un âge déterminé, au cabinet d'un chirurgien pour être dépucelées. Et ici que font-ils, ces porcs? Ils jettent leurs concitoyens en tôle pour cinq ans, suite à une impulsion partagée. C'est pourquoi les filles ont commencé à se laisser sodomiser, et cette pratique s'est répandue dans le pays.

Auteur: Zaf-Zaf Mohamed

Info: L'oeuf du coq

[ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

lupanar

Les femmes apparurent enfin. Je les comptai. Elles étaient au nombre de sept.

Leurs robes courtes exhalaient cette odeur de vice et de misère qu’exhalent les toilettes pailletées qui affublent les monstres de cire exposés dans les musées forains.

Elles avaient un teint pâle et luisant de poupée de carton glacé. Des bagues, en ligne sur les doigts, brillaient.

Quand l’une de ces filles galantes était seule ses jambes semblaient bien faites, mais dès qu’elle se mêlait à ses compagnes, leurs défauts sautaient aux yeux, sans que je pusse m’en expliquer la raison.

Une femme vint s’asseoir près de nous et rebondit en riant sur la banquette. Elle avait des dents jaunes qui, à cause de la blancheur du visage, paraissaient plus jaunes encore. Les yeux étaient rayés comme un vieux cadran. Le parfum qu’elle dégageait sentait plus fort quand elle bougeait.

Neveu la regardait avec admiration. Il était complètement changé. Il parlait, il riait et ne se préoccupait plus de moi.

Soudain cette femme se leva, et, prenant le marinier par le bras, elle l’entraîna.

Je restai seul. Sur la table, il y avait trois verres et deux bouteilles.

Je payai tout et je sortis, l’âme pleine d’amertume.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ bordel ] [ solitude ] [ femmes-par-homme ] [ prostituées ] [ comparées ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Les règles n'ont qu'un seul but : la grossesse. A partir de la puberté, la glande hypophyse, située à la base du cerveau, ne va pas cesser de stimuler l'activité ovarienne pour que les ovaires produisent des ovules en vue d'une grossesse. Cette stimulation persistera même après l'épuisement des ovaires à la ménopause. La seule pause accordée par la nature est celle de la période d'allaitement, à condition qu'il soit exclusif et intensif. L'obsession de la nature pour la reproduction de la vie se met alors en sommeil, les cycles s'interrompent pour donner au nouveau-né immature le temps de se développer grâce au lait maternel dont la production se tarirait en cas de nouvelle grossesse. Dans une société "naturelle", un nouveau-né qui ne serait pas allaité n'aurait aucune chance de survie. La nature fait alors passer la vie du nouveau-né avant une grossesse potentielle. Aujourd'hui, nous avons tendance à oublier que les cycles cessent pendant l'allaitement, tant celui-ci n'est pas systématique et surtout très bref. L'interruption des règles pendant cette période est la preuve manifeste de la nocivité des règles pour l'organisme féminin. L'organisme doit réduire au maximum ses dépenses d'énergie afin d'assurer la production de lait. Or, les règles, et surtout les cycles qui en sont la cause, demandent une surcharge énergétique non négligeable.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ] [ menstrues ] [ horloge biologique ]

 

Commentaires: 0

poème

Ce jour-là, quand je t'ai vue,
j'étais comme quand on regarde le soleil;
j'avais un grand feu dans la tête,
je ne savais plus ce que je faisais,
j'allais tout de travers comme un qui à trop bu,
et mes mains tremblaient.

Je suis allé tout seul par le sentier des bois,
je croyais te voir marcher devant moi,
et je te parlais,
mais tu ne me répondais pas.

J'avais peur de te voir, j'avais peur de t’entendre,
j'avais peur du bruit de tes pieds dans l'herbe,
j'avais peur de ton rire dans les branches;
et je me disais:" Tu es fou,
ah! si on te voyait, comme on se moquerait de toi!"
Ca ne servait à rien du tout.

Et, quand je suis rentré, c'était minuit passé,
mais je n'ai pas pu m'endormir.
Et le lendemain, en soignant mes bêtes,
je répétais ton nom, je disais:" Marianne..."
Les bêtes tournaient la tête pour entendre;
je me fâchais, je leur criais:" Ça vous regarde ?
allons, tranquilles, eh! Comtesse, eh l la Rousse."
et je les prenais par les cornes.

Ça a duré ainsi trois jours
et puis je n'ai plus eu la force.
Il a fallu que je la revoie.
Elle est venue, elle a passé,
elle n'a pas pris garde à moi.

Auteur: Ramuz Charles-Ferdinand

Info: Le Petit Village

[ pensée-d'homme ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

deuil

Le vieil écrivain était malade.
On feuilletait chez le libraire son dernier bouquin
et il me semblait assister à une vente aux enchères.
Sur la couverture, je m'attendais à voir
ses boutons, de chemise ou leur chiffre bizarre,
ses lunettes et son fume-cigarettes bon marché.

C'est hier qu'il est mort.
Les livres de sa bibliothèque,
des in-folios satinés, bien nourris,
des parchemins pelés et des albums pâlis
seront expédiés aux bouquinistes, en plein hiver.
Le vieux ne supportait pas qu'ils aient froid,
ni qu'ils soient seuls. Ils ont gardé peut-être
l'encre de son sang.

Maintenant tous ces bouquins vont être éparpillés,
leur peau se crispe de terreur,
les miroirs se déchargent de son image,
ses vêtements se liquéfient dans la commode
et dans son paquet de tabac chantent les cigales.

Désormais ces bouquins vont pâlir un peu
et je les empile, rayons compris, dans ma mémoire…
Sans broncher, il me conseillait de ne pas faire l'amour
"en présence des livres"
et c'est la première fois que je ne souris pas.

Les fenêtres s'éteignent,
le matou, plus décrépit que les fauteuils, s'esquive,
et je descends les marches usées de la maison du vieux
lorsque soudain,
à l'improviste, vers la chambre défunte
sortent de l'ascenseur, en me frôlant,
m’écrasant presque,
les jambes de sa fille, gainées de noir...

Auteur: Tomozei Gheorghe

Info: In 30 poètes roumains de Irina Radu, (p. 201-203, traduit du roumain par Irina Radu). Le vieillard et les livres

[ collection personnelle ] [ dispersion ] [ femmes-hommes ] [ théorie-pratique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel