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vacherie

Pour la septième ou huitième fois (au moins), essayé Also sprach Zarathustra. IMPOSSIBLE. Le ton de ce livre m'est insupportable. Et toute mon admiration pour Nietzsche ne parvient pas à me le faire endurer. Enfin il me paraît, dans son oeuvre, quelque peu surérogatoire ; ne prendrait de l'importance que si les autres livres n'existaient pas. Sans cesse je l'y sens jaloux du Christ ; soucieux de donner au monde un livre qu'on puisse lire comme on lit l'Evangile. Si ce livre est devenu plus célèbre que tous les autres de Nietzsche, c'est que, au fond, c'est un roman. Mais, pour cela précisément, il s'adresse à la plus basse classe de ses lecteurs : ceux qui ont encore besoin d'un mythe. Et ce que j'aime surtout en Nietzsche, c'est sa haine de la fiction.

Auteur: Gide André

Info: Journal 1889-1939, la Pléiade, Gallimard 1951 <22 juin 1930 p.990>

[ littérature ]

 

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infobésité

Le sentiment d'injustice est insupportable. Un paradoxe : tout un flot de bavardages et d'images qui se déversent quotidiennement des journaux, des radios, des écrans - et pas une ligne, pas un mot qui rendrait compte de ces soldats sur le point de s'effacer dans l'oubli. Des millions de couvertures lustrées, des clones innombrables, féminins ou masculins, étalant toujours la même obscénité de la mode, des vacances, des sports, du showbiz - un ignoble égout qui impose aux milliards d'humains décérébrés ce qu'ils doivent penser, aimer, convoiter, ce qu'ils doivent apprécier ou condamner, ce qu'ils doivent savoir de l'actualité, de l'histoire. Le seul but de cette entreprise de crétinisation est le profit, on le sait, déguisé sous le nom de "tirages", de "parts d’audience". Ce système (Léon Bloy disait : "putanat") a ses prophètes.

Auteur: Makine Andreï

Info: Le pays du lieutenant Schreiber

[ consumérisme ] [ enfumage ] [ publicité ] [ fausses valeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Europe nord et sud

Quel autre pays, où l'on puisse jouir d'une liberté si entière, où l'on puisse dormir avec moins d'inquiétude, où il y ait toujours des armées sur pied exprès pour nous garder, où les empoisonnements, les trahisons, les calomnies soient moins connus, et où il soit demeuré plus de reste de l'innocence de nos aïeux ? Je ne sais comment vous pouvez tant aimer l'air d'Italie, avec lequel on respire si souvent la peste, et où toujours la chaleur du jour est insupportable, la fraîcheur du soir malsaine, et où l'obscurité de la nuit couvre des larcins et des meurtres. Que si vous craignez les hivers du Septentrion, dites-moi quelles ombres, quel éventail, quelles fontaines vous pourraient si bien préserver à Rome des incommodités de la chaleur, comme un poële et un grand feu ici d'avoir froid ?

Auteur: Descartes René

Info: "Descartes à Balzac, Amsterdam, 5 mai 1631" in "Oeuvres", éd. Librairie Félix Alcan, p. 190-191

[ confort ] [ ethos ] [ choix d'une résidence ] [ dénigrement ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

insupportable indulgence

Messieurs, ce n’est pas même la tolérance que je réclame ; c’est la liberté. La Tolérance ! Le support ! Le pardon ! La clémence ! Idées souverainement injustes envers les dissidents, tant qu’il sera vrai que la différence de religion, que la différence d’opinion n’est pas un crime. La Tolérance ! Je demande qu’il soit proscrit à son tour, et il le sera, ce mot injuste qui ne nous présente que comme des Citoyens dignes de pitié, comme des coupables auxquels on pardonne, ceux que le hasard souvent et l’éducation ont amenés à penser d’une autre manière que nous. L’erreur, Messieurs n’est point un crime ; celui qui la professe la prend pour la vérité ; elle est la vérité pour lui ; il est obligé de la professer, et nul homme, nulle société n’a le droit de le lui défendre. 

Auteur: Rabaut Saint-Étienne Jean-Paul

Info: Extrait de son discours à l’Assemblée Nationale du 23 août 1789

[ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réussite

Règle générale, ce qui manque à l'esprit ou à l'imagination, profite au caractère et à l'entente de la vie pratique. Ce n'est donc pas seulement une condition de bonheur que d'avoir l'esprit borné, c'est une condition de succès ; les gens qui ont peu d'idées sont moins sujets à l'erreur, et suivent de plus près ce qu'ils font. Il est très-porté, surtout en France, de parler avec dédain de ce qu'on appelle les sots ! C'est une locution tout à fait insupportable ; les sots sont des gens qui réussissent, qui parviennent, qui s'enrichissent, qui sont bien appointés, bien établis, des gens en place, des gens titrés, nouvellement décorés, des députés, des gens de lettres en renom, des académiciens, des journalistes. Peut-on jamais être un sot quand on fait si bien ses affaires ? Évidemment non.

Auteur: Joly Maurice

Info: Recherches sur l'art de parvenir, Paris Amyot 1868 p.44

[ médiocrité ]

 

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fuite

Notre propre corps a été colonisé par le signifiant, rendu Autre, inaccessible sans la médiation du langage... que nous reste-t-il comme possibilité de commémorer ce paradis perdu de n’avoir jamais existé? comment s’imaginer encore toucher à une transcendance proprement humaine?

La sexualité.

La passion sexuelle, en tant que pulsion "non-morte", apparaît souvent sous la forme de sa "détermination oppositionnelle" (pour le dire avec les mots de Hegel): l'obstacle qui nous empêche d'être de "purs esprits", nous ramenant inlassablement à notre contingence corporelle...

Dans la cure psychanalytique, les fantasmes sexuels permettent à l’analysant d'approcher son fantasme fondamental qui, lui, n’est rien de sexuel, faisant écran au Réel insupportable dont il est, comme tout un chacun, affligé, la sexuation opérée par le signifiant qui scinde l’être du sujet.

Je suis où je ne pense pas, je pense où je ne suis pas.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Sur Facebook, 22 mai 2019

[ chiasme ] [ psychanalyse ] [ cogito ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

père-fille

[...] sait-on jamais, si mon histoire est jamais éditée, si elle rencontre le bon lecteur, celui qui connaît quelqu'un, qui connaît quelqu'un, qui connaît une femme née en 1971 ou 1972, qui a grandi dans une communauté beatnik à Hawaï et qui cherche son père, un Français disparu, ou qui se demande depuis toujours pourquoi elle ne porte pas le nom de celui qu'elle croit être son père, pourquoi elle ne lui ressemble pas du tout, etc.

Voilà, il y a dans ce monastère perdu au beau milieu de l'Espagne un homme qui pleure depuis trente-huit ans d'être séparé de son enfant, tellement triste que la compagnie des hommes lui est presque devenue insupportable.

Rien qu'une bouteille minuscule lancée dans l'océan des possibles : il n'est pas interdit de croire aux miracles.


Auteur: Bertrandy Antoine

Info: Vers Compostelle : Drôles de rencontres. 12 ème étape, Baloo contre le Panzer, Hornillos del camino - Itero de la Véga, p 171

[ séparés ] [ perdus de vue ] [ recherche ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Car cette connaissance aura pour résultat, chez ceux qui l’auront acquise, de rendre leurs âmes oublieuses, parce qu’ils cesseront d’exercer leur mémoire : mettant en effet leur confiance dans l’écrit, c’est du dehors grâce à des empreintes étrangères, non du dedans et grâce à eux-mêmes, qu’ils se remémoreront les choses. Ce n’est donc pas pour la mémoire, c’est pour la remémoration que tu as découvert un remède. Quant à l’instruction, c’en est la semblance que tu procures à tes élèves, et non point la réalité : lorsqu’en effet avec ton aide ils regorgeront de connaissances sans avoir reçu d’enseignement, ils sembleront être bons à juger de mille choses, au lieu que la plupart du temps ils sont dénués de tout jugement ; et ils seront en outre insupportables, parce qu’ils seront des semblants d’hommes instruits, au lieu d’être des hommes instruits !

Auteur: Platon

Info: Le Banquet / Phèdre

[ externalisation de l'esprit ] [ béquille ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gaz

Les pets muets, vulgairement appelés vesses, n'ont point de son et se forment d'une petite quantité de vents très humides. [...] Les vesses sont ou sèches ou foireuses. Les sèches sortent sans bruit et n'entraînent point avec elles de matière épaisse. Les foireuses, au contraire, sont composées d'un vent taciturne et obscur. Elles emportent toujours avec elles un peu de matière liquide ; les vesses ont la vélocité d'une flèche ou de la foudre, et sont insupportables à la société, par l'odeur fétide qu'elles rendent. [...]
J'ai lu quelque part qu'un diable du pays latin voulant un jour lâcher un pet, ne fit qu'une vesse foireuse dont il emberna ses culottes et que, maudissant la trahison de son derrière, il s'écria avec colère et indignation : " Nusquam tuta fides " (" Il n'y a donc plus de bonnes foi dans le monde ") !

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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atteinte physique

Je me rapproche du miroir et observe ma dent cassée, celle du devant. Comment cela est-il arrivé ? Je fouille dans ma mémoire : des pages, poussiéreuses, se tournent dans mon esprit. Ah oui, je me souviens ! Je suis rentré droit dans un énorme pot de fleurs en béton. Énorme pour le petit garçon que j’étais. Un enfant plus âgé m’embêtait. J'étais prêt à m’enfuir, tout en l’écoutant me menacer. Je gardais mes distances. Puis, ce fut le black-out. Je me suis réveillé par terre, tout le monde riait de moi, plus cette douleur dans la bouche qui me lançait. Je me suis enfui en pleurant. Après, je me souviens avoir pleuré longuement sous le lit de Maman. Je passais ma langue sur ma dent fêlée, la sensation était insupportable, j'avais l'impression que l'on m'avait ouvert le visage à vif, pour en extraire mon âme. Une impression de dépouillement irréversible.

Auteur: Rezkallah Mohamed

Info: Le sous-sol

[ dentition ] [ blessure ]

 

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Ajouté à la BD par miguel