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destin

Le hasard. Le hasard n'a pas de Commandements. Il peut tout, il veut tout et il fait tout, mais il ne s'oppose à rien, ne défend rien. Essayez de dire : Le hasard n'a pas voulu, le hasard n'a pas permis, le hasard est offensé, le hasard punit, vous n'y parviendrez jamais. Avec lui pas de transgression possible, pas de péché. Quand on fait la noce, c'est assez amusant, je ne dis pas non, mais, à la longue, c'est exaspérant...

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs, Mercure de France 1968 <p.137>

 

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été

Au moment orageux du jour au moment hagard de la vie ces faucilles au ras de la paille



Tout crie soudain plus haut que ne peut gravir l'ouïe



Dans cette douce ardeur du jour



il n'est que de faibles rumeurs (marteaux que l'on croirait talons marchant sur des carreaux) en des lieux éloignés de l'air et la montagne est une meule



Ah! qu'elle flambe enfin avec l'ambre tombé à terre et le bois de luth des cloisons!



 

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Martinets

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeunesse

On se débarrasse à bon compte des voyageurs et du voyage en alléguant que presque tous les départs sont des fuites. Peut-être. C’est oublier qu’il y a des choses devant lesquelles on ne peut que fuir : des lieux, des familiers, des "raisons" qui nous chantent une chanson si médiocre qu’il ne reste qu’à prendre ses jambes à son cou. On part pour s’éloigner d’une enfance étouffante, pour ne pas occuper la niche que les autres déjà vous assignent, pour ne pas s’appeler Médor.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: L’échappée belle

[ indépendance ] [ ennui ]

 

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fraternité

Il avait à peine treize ans (et moi quinze) lorsqu’il a sans le savoir planté les premières bornes de son terrible destin. Sur la ferme où on nous avait confié la tâche de ramasser les œufs et de distribuer le foin, une vache que nous connaissions bien s’est écroulée un matin sous nos yeux, prête à accoucher. Restés seuls sur les lieux en l’absence du fermier, mon frère et moi avons dû préparer nous-mêmes, dans une totale improvisation, la mise au monde du veau.

Auteur: Beauchemin Jean-François

Info: Le roitelet, incipit

[ initiatique ] [ partage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ennui

Le mal qui nous travaille n’est pas dans les lieux où nous sommes, il est en nous ; nous sommes sans force pour supporter quoi que ce soit, incapables de souffrir la douleur, impuissants à jouir du plaisir, impatients de tout. Combien de gens appellent la mort, lorsque après avoir essayé de tous les changements, ils se trouvent revenus aux mêmes sensations, sans pouvoir rien éprouver de nouveau, et au sein même des délices, ils s’écrient : Quoi ! toujours la même chose !  

Auteur: Sénèque

Info: De tranquillitate anime

[ incarnation prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Nous ne lisons rien et nous exigeons que ce rien ne contienne aucune nuance, ni vulgaire, ni sublime; ou, pire encore que le vulgaire soit dénué de lieux communs et le sublime de mots trop longs. Aseptisé. Efficace jusqu'à la frigidité. Un roman postmoderne n'est jamais autre chose, dans le meilleur des cas, que de la littérature maquillée en free jazz et/ou en discours pédants à la Kenneth Goldsmith qui ont besoin de cent pages là où trois mots suffisaient à Baudelaire: spleen et idéal.

Auteur: Herbert Juliàn

Info: Berceuse pour ma mère, p.28

[ régression ] [ manque de clarté ] [ baratin ] [ verbiage ]

 

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pauvreté

J'avais grandi dans un monde où la respectabilité était l'objet d'un culte général. Ivrognerie, violence domestique, n'importe quel péché était accepté, à condition de rester caché. Les couvents et les asiles étaient des lieux indispensables où ce qui pouvait salir la respectabilité était dissimulé ; des lieux dont on faisait semblant de penser qu'ils n'existaient pas, et non où on pouvait entrer et affronter les choses. Quand j'étais enfant, la grande peur de ma mère adoptive n'était pas la misère, mais la perte de respectabilité.

Auteur: Bolger Dermot

Info: Une seconde vie

[ honneur ] [ apparence ]

 

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nature

La forêt est douce et amicale. C'est la mer, qui est capricieuse ou la montagne. Mais la forêt est prévisible, et nettement moins déstabilisante que presque tous les autres lieux. Alors, qu'on ne peut en aucune manière faire confiance à la mer, à la montagne, ou aux gens, on peut sans réserve déposer sa vie entre les mains de la forêt. Car la forêt écoute et comprend, dis-je. Elle ne démolit pas mais restaure, et laisse les choses pousser. La forêt comprend tout, et contient tout.

Auteur: Loe Erlend

Info: Doppler

[ triade ] [ arbres ]

 

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bascule saisonnière

Enfants nous allions souvent passer quelques jours chez des amis de maman, des gens pas à plaindre puisqu'ils habitaient une propriété "les pieds dans l'eau" près de Genève, avec petit port privé et 5 ou 6 bateaux. Le rêve pour des mômes qui, l'espace de quelques jours pouvaient se la jouer millionnaires. Ceci me revient en mémoire parce qu'en ces journées de fin d'août, où la lumière amorce nettement son déclin, le propriétaire des lieux* sortait invariablement cette formule. 

- L'été s'casse le nez...

Auteur: Mg

Info: 25 août 2020. *Qui fut, pour info, champion olympique de voile en 1936

[ cycles ] [ final estival ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

appropriation du territoire

La marche, la déambulation, la dérive redonnent une mesure au monde, et incarnent les distances à même le sol, petit à petit mais de façon continue. Le corps devient pinceau et permet de dessiner le monde, de le raconter sous ses multiples facettes. Les lieux suscitent des désirs que seule la distance permet d’éprouver.
La vitesse nous empêche aujourd’hui d’occuper l’espace et devient un obstacle à la narration. Ce qui sépare deux endroits n’est plus un espace à parcourir mais un temps de trajet à passer.

Auteur: Debord Guy

Info: Dans "Naked city"

[ désincarnation géographique ] [ accélération ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson