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mâyâ

Nous pouvons affirmer ainsi que chacun de nous, dans la vie où il trouvera la libération, recouvrera tous ces souvenirs. C’est alors seulement que vous découvrirez que ce monde-ci n’est qu’un rêve ; que vous vous rendrez compte, au plus profond de votre âme, que le monde est un théâtre et que vous n’êtes que des acteurs ; alors seulement l’idée du non-attachement s’abattra sur vous avec la puissance de la foudre ; alors toute cette soif de jouissance, tout cet attachement passionné à la vie et au monde s’évanouiront à jamais, alors l’esprit verra, clair comme le jour, combien de fois toutes ces choses ont existé pour vous, combien de millions de fois vous avez eu des pères et des mères, des fils et des filles, des maris et des femmes, des parents et des amis, des richesses et du pouvoir. Tout cela est venu et puis est reparti. Combien de fois avez-vous été au sommet de la vague et combien de fois avez-vous été dans l’abîme du désespoir ! Lorsque la mémoire vous apportera toutes ces choses, alors seulement vous vous dresserez en héros et vous sourirez lorsque le monde vous boudera.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 197-198

[ oubli ] [ identification ] [ maya ] [ détachement ]

 

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duplication

Les hommes se retournent dans leur miroir comme les enfants dans leur lit : pour trouver le sommeil. La constance apparente des choses est ce sommeil ; la permanence du visible alliée à la confiance que notre identité ne va pas nous faire faux bond pendant la nuit. Pour cela, nous composons énormément, avec ce monde comme avec nous. Nous recouvrons nos mutuels abîmes d'une fine bande de gaze. Nous attribuons nos inconsistances crasses aux hasards de la vie. Et nous nous aveuglons sur ce qui glisse en nous avec l'évidence du fildefériste ivre dans le cirque anticosmique du dieu mauvais. Le premier garant de cet aveuglement, c'est encore notre visage. En lui s'unifient, lorsque nous le regardons, les multiples puissances que nous savons s'éparpiller et s'affronter inlassablement dans notre âme jusqu'au plus complet déchirement. C'est pourquoi nous retournons, toujours, dans le miroir, vérifiant notre constance, appuyant notre permanence, implémentant notre confiance, et nous nous rassurons... Mais parfois, quelque chose d'étrange se passe. Un détail nous échappe, un amour nous trouble, un mort nous parle. Soudain, c'est le miroir qui se retourne dans l'homme ; et ce qu'il lui montre alors n'est pas bien glorieux.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 7

[ reflet ] [ chute ] [ double ] [ monologue intérieur ] [ justifications ]

 
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renaissance

Il y avait des plaisirs dont le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) n'entendait pas se priver, tout pape qu'il était, et cela parce que son tempérament le commandait, parce qu'il était avant tout un corps et après seulement une âme.
Pourvu qu'il exerçât sérieusement, intelligemment, efficacement, les fonctions qui étaient les siennes, maintenant, Alexandre VI estimait que personne n'avait de remarque à faire sur sa vie privée.
Ce qu'on lui demandait, c'était d'être un bon pape, d'augmenter la puissance de l'Eglise, de la protéger contre tous les dangers qui la menaçaient, d'y faire régner la discipline, d'accroître ses biens temporels.
Pour le reste, qu'il eût des maîtresses ou non, cela ne regardait que lui.
(...)
Il est temps maintenant d'établir ses quatre enfants.
L'aîné, César, qui a dix-huit ans au moment où Alexandre VI monte sur le trône de Saint Pierre, est considéré par lui comme le "dauphin". César sera d'"Eglise" et, suivant les ambitions dynastiques de son père, pape après lui, comme celui-ci l'est devenu après la mort de son oncle Calixte III.
Restent à pourvoir deux garçons, Joffre et Juan, et une fille, Lucrèce.
Trois mariages politiques en perspective, donc, qui consolideront la dynastie.

Auteur: Brion Marcel

Info: Les Borgia : Le Pape et le Prince

[ religion ] [ sexe ] [ famille ] [ historique ]

 

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analogie

FLP devrait, dans l'idéal, se révéler organique. Pas au sens habituel de la vieille notion de "niveaux secondaires de classifications" mais au sens d'un mouvement, d'une forme de vie auto-générée parce que sans cesse revitalisée par quelque perspective nouvelle, un dépaysement... qui attisera l'esprit, le nourrira dans sa quête au gré des découvertes.
Organique aussi parce que l'enchevêtrement des mots, bouts de mots, lettres, idées... associés aux possibilités et mélanges de recherches diverses du logiciel, apportent à l'utilisateur un outil dont la souplesse et la puissance conjuguées semblent donner comme une forme biologique à une pâte francophone virtuelle qui rassemble caractères, chaines de caractères, termes, phrases... ressources diachroniques, géographiques, d'auteurs, sémiotiques, sémantiques... Ludiques... Etc, etc.
Exemple récent, un utilisateur - qui se reconnaîtra - s'est amusé à chercher des textes sans tel ou tel caractère. Nous n'avions pas pensé à cela. FLP peut faire du Pérec.
Nous osons donc bien écrire "machine organique" ; elle est nourrie est manipulée par des humains (en attendant mieux ah ah ah) et les complexes intrications qu'elle peut révéler à l'esprit curieux font un peu penser, extrêmement humblement et grossièrement, aux infinies variations et interpénétrations que la vie nous révèle sans désemparer.

Auteur: Mg

Info: 7 juillet 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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miroir

Le point de départ : ce visage d'autrui qui me fait face. Hegel s'en inquiétait à juste titre : fragile, dérisoire devant l'écrasante puissance du monde, il n'en est pas moins ce qui excède toute totalité, brise l'unicité du monde, ruine toute prétention au Système. Simple chose en ce monde, il ne serait rien de plus qu'une masse de viande que je pourrais, comme toute chose, posséder, maîtriser, connaître. Mais précisément : regarder autrui, c'est éprouver d'abord qu'il n'est pas seulement cette bouche, ce nez, ces chairs que le temps déjà commence de meurtrir, mais un regard, qui me fait face - et qu'est-il, celui-là, sinon la manifestation de la présence dans mon monde, d'un " autre monde ", qui le dépasse infiniment ? Ces yeux devant moi, ne seront jamais miens, je n'épouserai jamais leur vision, en eux sont des espaces qui toujours m'échapperont, un univers à jamais inviolable, un autre monde, par rapport au mien incommensurable - cette " vie intérieure " qui, seule, fait d'une masse de chair ce visage par lequel un être, échappant à sa forme, se présente à nous dans son identité... .. voir un visage, c'est déjà entendre " tu ne tueras point ".

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon

[ univers ] [ rapports humains ] [ physionomie ] [ singularités ]

 

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tradition primordiale

Si Guénon veut que l'Occident se mette à l'étude de la métaphysique orientale, ce n'est pas parce qu'elle est orientale, mais parce que c'est LA métaphysique. Si la métaphysique "orientale" différait de la métaphysique "occidentale" - comme la vraie philosophie diffère de ce qui est souvent appelé ainsi dans nos modernes universités -, l'une ou l'autre ne serait pas la métaphysique. C'est la métaphysique dont l'Occident s'est détournée dans sa tentative désespérée de vivre de pain seulement, une entreprise dont les fruits de mer Morte sont devant nous. C'est seulement parce que cette métaphysique subsiste encore comme une puissance de vie dans les sociétés orientales - dans la mesure où celles-ci n'ont pas été corrompues par le contact desséchant de la civilisation occidentale ou plutôt de la civilisation moderne (car l'opposition n'est pas entre Orient et Occident comme tels, mais entre ''ces voies que le reste de l'humanité suit naturellement'' et ces chemins d'après la Renaissance qui nous ont conduit à la présente impasse) - et non pour orientaliser l'Occident, mais pour le ramener à la conscience des racines et des principes qui ont subi une ''transvaluation'' dans le sens le plus sinistre, que Guénon nous demande de nous tourner vers l'Orient.

Auteur: Ananda Kentish Coomaraswamy Kentish Kumanasvami

Info: Dans "Sagesse Orientale et savoir Occidental"

[ explication ] [ rationalisme roi ]

 

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lutte vaine

En arriver à ne plus apprécier que le silence, c’est réaliser l’expression essentielle du fait de vivre en marge de la vie. Chez les grands solitaires et les fondateurs de religions, l’éloge du silence a des racines bien plus profondes qu’on ne l’imagine. Il faut pour cela que la présence des hommes vous ait exaspéré, que la complexité des problèmes vous ait dégoûté au point que vous ne vous intéressiez plus qu’au silence et à ses cris.



La lassitude porte à un amour illimité du silence, car elle prive les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides ; les concepts se diluent, la puissance des expressions s’atténue, toute parole dite ou entendue repousse, stérile. Tout ce qui part vers l’extérieur, ou qui en vient, reste un murmure monocorde et lointain, incapable d’éveiller l’intérêt ou la curiosité. Il vous semble alors inutile de donner votre avis, de prendre position ou d’impressionner quiconque ; les bruits auxquels vous avez renoncé s’ajoutent au tourment de votre âme. Au moment de la solution suprême, après avoir déployé une énergie folle à résoudre tous les problèmes, et affronté le vertige des cimes, vous trouvez dans le silence la seule réalité, l’unique forme d’expression.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Sur les cimes du désespoir

[ vérité ] [ apophatique ] [ libérateur ]

 
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fatalisme

Je vois des gens, qui, avec assez de moyens, ne sont arrivés qu'à une maigre et petite place. Mais que voulaient-ils ? Leur franc parler ? Ils l'ont. Ne point flatter ? Ils n'ont point flatté et ne flattent point. Pouvoir par le jugement, par le conseil, par le refus ? Ils peuvent. Il n'a point d'argent ? Mais n'a-t-il pas toujours méprisé l'argent ? L'argent va à ceux qui l'honorent. Trouvez-moi seulement un homme qui ait voulu s'enrichir et qui ne l'ait point pu. Je dis qui ait voulu. Espérer ce n'est pas vouloir. Le poète espère cent mille francs ; il ne sait de qui ni comment ; il ne fait pas le moindre petit mouvement vers ces cent mille francs ; aussi ne les a-t-il point. Mais il veut faire de beaux vers. Aussi les fait-il. Beaux selon sa nature, comme le crocodile fait ses écailles et l'oiseau ses plumes. On peut appeler aussi destinée cette puissance intérieure qui finit par trouver passage ; mais il n'y a de commun que le nom entre cette vie si bien armée et composée, et cette tuile de hasard qui tua Pyrrhus. Ce que m'exprimait un sage, disant que la prédestination de Calvin ne ressemblait pas mal à la liberté elle-même.

Auteur: Alain

Info: Propos, la Pléiade, Gallimard1956, 3octobre1923, p.542

[ . ]

 

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antiracisme

Dire qu'ils sont nonchalants est une ineptie. Dire qu'ils se distinguent par leur joie de vivre tout autant que les blancs de la même classe se distinguent par leur apathie et leur tristesse de vivre est une vérité. Leur sensibilité, leur grâce et leur puissance quasi surnaturelle en tant qu'êtres humains sont une évidence. Ils s'habillent avec un sens esthétique dont aucune autre population américaine ne fait preuve, même de loin ; ils sont en train de créer sans doute le plus distingué des arts lyriques américains de leur époque ; ceux qui sont "non créatifs" sont sensibles à l'art et à une subtilité de sentiments et de comportements comme aucun blanc ne l'a été depuis trois siècles ; ils aiment avec une grâce lubrique et tombent en désamour avec une franchise que peu de blancs occidentaux ont su atteindre depuis l'époque de saint Paul : et, pour faire court, il semble plutôt évident, après avoir observé plusieurs milliers d'entre eux vivre leur vie d'exclus, qu'ils constituent à maints égards majeurs une race non pas égale mais supérieure : et que ce qu'ils ont enduré ces quelques dernières générations a, tout autant que la nature éternelle et le pouvoir de l'intelligence, contribué à cette supériorité.

Auteur: Agee James Rufus

Info: Une saison de coton, Trois familles de métayers, Sur les Noirs dans le Sud des USA en 1936, P 177

[ noirs ] [ usa ] [ louange ]

 

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dualité cosmique

D’après les philosophes de l’Inde, l’univers tout entier est composé de deux substances. L’une est l’âkâsha* ; c’est l’existence omniprésente, qui imprègne tout. Tout ce qui a forme, tout ce qui est le produit d’une combinaison provient de cet âkâsha. C’est l’âkâsha qui devient l’air, qui devient les liquides, qui devient les solides ; c’est l’âkâsha qui devient le soleil, la terre, la lune, les étoiles, les comètes ; c’est l’âkâsha qui devient le corps humain, le corps des animaux, les plantes, toutes les formes que nous voyons, tout ce qui peut tomber sous nos sens, tout ce qui existe. Il ne peut pas être perçu, il est si subtil qu’il échappe à toute perception ordinaire ; on ne peut le voir que lorsqu’il s’est épaissi, lorsqu’il a pris forme. Au début de la création, il n’existe que lui ; à la fin du cycle, les solides, les liquides et les gaz se fondent tous à nouveau en l’âkâsha, et la création suivante proviendra de même de cet âkâsha.

Quelle est la force qui, de cet âkâsha, confectionne l’univers ? La puissance de prâna. Tout comme l’âkâsha est la substance infinie et omniprésente de cet univers, de même le prâna est la force infinie et omniprésente qui s’y manifeste

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Les Yogas pratiques, Albin Michel, 1988, p. 373. *Est vu dans la tradition comme le cinquième élément, celui qui constitue la substance physique, substrat qui a la qualité du son

[ source de vie ] [ réalités vibratoires ] [ définitions ]

 

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