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anecdote

A Weimar, c'était surtout au théâtre que Goethe commandait en maître et qu'il prétendait faire seul autorité. Assis au milieu du parterre; dans un fauteuil de forme particulière; il faisait la policé de la salle et donnait le signal des bravos. Un soir qu'on représentait l'Alarcos, de Frédéric Shlegel, plusieurs personnes ayant applaudi, une autre partie du public se prit à rire. Aussitôt le vieux Goethe se lève, et d'une voix terrible, soutenue par un geste impérieux : "Qu'on ne rie plus! " dit-il. Et on se tut.

Auteur: Woestyne Ivan de

Info: Figaro

[ chauffeur de salle ] [ pouvoir ]

 

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vacheries

Depuis Racine, la poésie n' a pas progressé d'un millimètre . Elle a reculé. Grâce à qui? aux Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes, Châteaubriand, le Mohican-Mélancolique ; Sénancourt, l'Homme-en-Jupon ; Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste-Grincheur ; Anne Radcliffe, le Spectre-Toqué ; Edgar Poë, le Mameluck-des-Rèves-d'Alcool ; Mathurin, le Compère-des-Ténèbres ; Georges Sand, l'Hermaphrodite-Circoncis ; Théophile Gauthier, l'Incomparable-Epicier ; Leconte, le Captif-du-Diable ; Goethe, le Suicidé-pour-Pleurer ; Sainte-Beuve, le Suicidé-pour-Rire ; Lamartine, la Cigogne-Larmoyante ; Lermontoff, le Tigre-qui-Rugit ; Victor Hugo, le Funèbre-Echalas-Vert ; Misçkiéwicz, l'Imitateur-de-Satan ; Musset, le Gandin-sans-Chemise-Intellectuelle ; et Byron, l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales.

Auteur: Lautréamont Isidore Ducasse

Info: Les Chants de Maldoror

[ littérature ] [ dix-neuvième-siècle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

doute

Lorsque Goethe parle poésie, il inspire tout de suite confiance, comme un praticien éprouvé qui explique les secrets de son art. Pouvons-nous être à notre aise de la même manière avec Nietzsche ? A-t-il senti, a-t-il goûté tout d'abord ? Ah ! si ce n'était qu'un jeu de passe-passe, une attrape ! Vous connaissez ces habiles critiques qui cherchent des exemples pour étayer leurs théories bâties d'avance, et qui les trouvent. Mais Nietzsche se passionne réellement, il est substantiel et posé ; en un mot, il a un bon air d'empirisme. Oui, vraiment, accordons-lui notre confiance.

Auteur: Moréas Jean Papadiamantopoulos

Info: "Nietzsche et la poésie", in "Oeuvre en prose - Morceaux choisis", éd. Librairie Valois, p. 55

[ sincérité ] [ expérience ] [ littérature ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

révolution française

... ce que l'on sait de manière irréfutable par les carnets de route des officiers prussiens, c'est que les jeunes recrues des anciens régiments du roi ou les volontaires étaient prêts à se battre jusqu'à la mort pour la défense de la Patrie nouvelle. Ils n'étaient pas aussi disciplinés, aussi manoeuvriers que "nos mercenaires" dira un Allemand, mais ils savaient pourquoi ils se battaient : la défense d'une communauté libre et égalitaire. Goethe ne s'y trompa pas qui prédit au soir de la journée : "De ce temps et de ce jour date une nouvelle époque de l'histoire du monde."

Auteur: Bertaud Jean-Paul

Info: Valmy

[ historique ]

 

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fiction

Le mécanisme de la création littéraire est le même que celui des fantaisies hystériques. Goethe réunit pour son Werther quelque chose qu’il a vécu, son amour pour Lotte Kästner, et quelque chose qu’il a entendu, le destin du jeune Jerusalem qui se suicida. Il joue vraisemblablement avec le projet de se tuer, trouve là le point de contact et s’identifie à Jerusalem, à qui il prête ses propres motifs tirés de son histoire d’amour. Au moyen de cette fantaisie, il se protège contre l’effet de son expérience vécue. Donc Shakespeare a finalement raison d’associer création littéraire et délire (fine frenzy).

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit N dans la lettre à Wilhelm Fliess du 31 mai 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ transformation des pensées ] [ littérature ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

références idéologiques

Ainsi, dès l’enfance, Dostoïevski avait lu et relu les poètes et les romanciers russes ; il connaissait à fond l’Histoire de l’Empire russe de Karamzine ; lecteur d’ancienne date, et assidu, des auteurs allemands et français (Schiller et Goethe comptaient parmi ses préférés d’une part, Victor Hugo, Lamartine, Béranger et George Sand de l’autre) ; il avait fréquenté nombre d’ouvrages historiques français dont l’Histoire de la Révolution française de Thiers, celle de Mignet, celle Louis Blanc et le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte. Averti, enfin, des doctrines socialistes de Saint-Simon et de Fourier, comment, dans ces conditions, lui refuser la qualité d’un érudit ?

Auteur: Semionov-Tianchanski Piotr

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 76

[ influences ] [ affinités intellectuelles ]

 

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romantisme

Liszt s’intéresse beaucoup à la littérature ; il lit tout ce qui lui tombe sous la main et pose ainsi les fondements d’une vaste culture. Beaucoup de ses auteurs préférés — Lamennais, Lamartine, Sainte-Beuve, Dumas, Balzac, Hugo et Heine — deviendront ses amis quelques années plus tard. C’est l’époque de la mode littéraire du "Weltschmerz", le "mal du siècle". La lecture favorite de Liszt est René, inséré par Chateaubriand dans le Génie du Christianisme, un pendant du Werther de Goethe. Le bilan de René — le héros renonce à sa passion pour se consacrer exclusivement à la foi et à la religion.

Auteur: Burger Ernst

Info: En 1829

[ historique ]

 

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domaine esthétique

On a nommé l'État "la somme de ses normes". Moi, en revanche, je suis l'obligé du royaume des formes ; c'est un autre ordre du droit où "les idées vraies", comme l'a dit le philosophe, "concordent avec leurs objets" et où toute forme a force d'exemple (même si les artistes, dans les États contemporains, ne sont "qu'à demi des ombres, presque inconsistantes").
Or qu'est-ce donc qui donne à quelqu'un le droit de contribuer personnellement à ce royaume ? A chaque nouvau travail cette question me tourmente encore et l'idée revient sans cesse : n'être plus qu'un lecteur qui garderait un amical silence.

Auteur: Handke Peter

Info: In "La leçon de la Sainte-Victoire", éd. Folio-Gallimard, p. 47-49 - trad. G.A. Goldschmidt - le philosophe cité est Goethe

[ participation ] [ appartenance ] [ citation ] [ interrogation ]

 

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incrédule

Je lis Shakespeare et la Bible, parfois le Saint Esprit me plaît bien, mais je préfère Goethe et Shakespeare. – Tu veux savoir ce que je fais – j’écris les strophes hautes en couleur d’un poème romantique – et je prends des leçons d’athéisme. Il y a ici un Anglais, philosophe, sourd, le seul athée intelligent que j’aie jamais rencontré. Il a noirci trois mille pages pour démontrer qu’il ne peut exister d’être intelligent Créateur et régulateur ; en passant il a anéanti les faibles démonstrations de l’immortalité de l’âme. Système beaucoup moins consolant qu’on ne le pense d’habitude, mais, par malheur, plus vraisemblable que tout autre.

Auteur: Pouchkine Alexandre

Info: Lettre à un destinataire inconnu, mai 1824

[ rationalité ]

 

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obsèques

Si chacune des graines d’araucaria qui tombèrent en pluie sur le cortège de deuil, sur la tombe, sur le jardin de fleurs, le toit de la maison de campagne et le cercueil recelait un arbre millénaire en puissance, alors –tandis que la fille de Herzfeld lisait un poème de Goethe d’une voix si faible que je n’en saisis que quelques mots entre deux coups de vent et que sa femme, les yeux perdus dans le vide devant la tombe ouverte, parlait une dernière fois à son bien-aimé Léon –, alors c’est une sorte d’éternité qui, avec ces graines, ruissela sur nous à cette heure, d’entre les branches.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ temps suspendu ]

 

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