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interactions organiques

Je suis spécialiste en biologie végétale et ai contribué de manière significative à notre compréhension du comportement et de l'intelligence des plantes. Surtout connu pour mes recherches sur la signalisation et la communication des végétaux, je soutiens que ces derniers sont capables d'un comportement et d'un apprentissage complexes, même s'ils n'ont pas de système nerveux centralisé. Par exemple :

- Les plantes peuvent communiquer entre elles à l'aide de divers signaux chimiques. Par exemple, lorsqu'une plante est attaquée par un herbivore, elle peut libérer des substances chimiques volatiles qui avertissent les plantes voisines du danger.

- Un végétal peut apprendre et mémoriser des informations. Par exemple, s'il a été exposée à un agent pathogène il peut développer une résistance à cet agent à l'avenir.

- Les plantes font des choix et prennent des décisions en fonction de leur environnement. Par exemple, une plante dirigera ses racines vers l'eau et ses pousses vers la lumière.

Certains de mes travaux ont remis en question la vision traditionnelle des végétaux en tant qu'organismes passifs. J'affirme que les végétaux sont tout aussi intelligents et complexes que les animaux, mais de manière différente.

Voici quelques exemples spécifiques de mes découvertes :

- J'ai montré que les pois peuvent faire pousser leurs racines dans un labyrinthe de manière à atteindre une source d'eau ou de nutriments.

- Les végétaux peuvent réagir au toucher. Les pièges à mouches de Vénus peuvent se refermer au contact d'un insecte, et les mimosas peuvent plier leurs feuilles lorsqu'on les touche.

- Les plantes peuvent communiquer entre elles. J'ai montré que les plants de tomates peuvent libérer des substances chimiques volatiles pour avertir les autres plantes d'un danger.

- Les plantes peuvent apprendre à associer un signal lumineux à une récompense alimentaire.

Auteur: Trewavas Anthony James

Info: Autorportrait par bard.google.com, mis en forme par FLP

[ mousses ] [ fougères ] [ lichen ] [ post-algues ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transcodages

Jusqu'à la première moitié de ce siècle, le mot |code| (sauf rares exceptions comme quand Saussure parle de "code de la langue") était employé en trois sens précis : paléographique, institutionnel et corrélationnel. Et c'est d'ailleurs ainsi que le définissent les dictionnaires courants.
L'acception "paléographique" nous offre une trace pour comprendre les deux autres : le "codex" était le tronc de l'arbre d'où on extrayait les tablettes de bois sur lesquelles on écrivait, qui deviendra le livre. A la base des deux autres sens de |code| aussi, on retrouve un livre : un "codebook", par exemple un dictionnaire pour le code corrélationnel qui fait correspondre certains symboles à certains autres, et un livre comme recueil de lois ou de normes pour le code institutionnel. Il y a le code morse et le code de chevalerie.
L'acception "institutionnelle" donne lieu à de nombreuses équivoques : un code est-il un corps organique de lois fondamentales - comme les codes juridiques -, ou un ensemble de normes dont l'organicité n'est pas toujours explicitée - comme le code chevaleresque ? Le code pénal semble être un code corrélationnel : il ne dit pas explicitement qu'il est mal de tuer, mais il corrèle diverses formes de peines à diverses formes d'homicides ; le code civile, en revanche, est à la fois un ensemble de dispositions sur la façon dont il faut agir ("fais comme ceci") et de sanctions corrélées à la violation de la norme ("si tu ne fais pas comme ceci, tu encours telle sanction")
L'acception "corrélationnelle" semble plus précise et plus rigoureuse, et les agents secrets le savent pertinemment : rien n'est plus définissable qu'un code cryptographique. Et pourtant, une brève incursion dans l'univers de la cryptographie fera surgir une telle masse de problèmes que nous pourrons facilement remonter de l'acception cryptographique à toutes les autres.

Auteur: Eco Umberto

Info: Sémiotique et philosophie du langage, La famille des codes, pp 241 - 242, PUF, 1984, p. pp 241 - 242

[ transpositions ] [ langage ] [ législation ] [ lois ] [ réglements ] [ répertoires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

citation s'appliquant à ce logiciel

Si on demande aux animateurs de cette application si existent quelques axes idéologiques dans leur manière de penser, ils répondront qu'il est préférable que FLP n'en n'ait pas. Cependant si on leur met un pistolet sur la tempe ils articuleront ces sentiments : 

- L'humanité s'est enfermée dans un anthropocentrisme autodestructeur qui ne sait pas se controler à ce jour. 

- Notre logique binaire-boléenne doit être refondée sur une base tétravalente. Qui mette au premier chef femmes et hommes sur un pied d'égalité concret (sans se voiler la face quant à leurs rôles biologiques). Dans la même idée la pensée cybernétique qui sous-tend le rationalisme scientifique humain doit être revisitée from scratch en prenant modèle sur la multivalence du carbone - à savoir en approchant de plus près le "comment fonctionne l'esprit qui est dans la matière", si possible sans pencher vers quelque agnosticisme ontologique. Car ce que nous humains appelons esprit, développé en bonne grâce à l'écriture, ne respecte pas assez la source, le sous-jacent : combinaisons atomiques, bactéries et autres développement protéiques qui ont conduit jusqu'à nos corps biologiques. Complexités d'un développement organique qui domine de très loin n'importe quelle savoir humain développé diachroniquement.

- Que soit mise en place une gouvernance mondiale, multipolaire bien comprise : morcellement des grands pouvoirs, glocalisation et démocraties directes, régulées de façon transparentes sur base médiatico scientifique avec l'aide d'une IA sur fondation tétravalente ( littéralement surhumaine donc moins limitée par un auto-centrage anthropique qui tend à scier la branche sur laquelle nous sommes assis)

En usant des bons termes et en effectuant quelques recherches combinées sur cette application vous pourrez aller un peu plus dans le détail de ces pistes-concepts, en attendant que ces espoirs " imaginaires à ce stade " se développent jusqu'à, soyons fous-dingues, imprégner et améliorer notre humaine réalité.

Auteur: Mg

Info: 10 août 2023

[ espérance ] [ dépassement ] [ gnose ] [ corps-esprit ] [ dualité prison ] [ au coeur de FLP ] [ modèle organique ] [ utopie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

concept psychanalytique

Dans Malaise dans la civilisation, la dualité s’achève en un cycle de la seule pulsion de mort. Éros n’est plus qu’un immense détour de la culture vers la mort, qui subordonne tout à ses propres fins. Mais cette dernière version ne revient pourtant pas en deçà de la dualité, vers une dialectique inverse. Car il n’y a dialectique que du devenir constructif, de l’Éros, dont le but est "d’instituer des unités toujours plus grandes, de lier et d’ordonner les énergies". A ceci la pulsion de mort s’oppose sous deux caractéristiques principales :


  1. Elle est ce qui dissout les assemblages, délie les énergies, défait le discours organique d’Éros pour ramener les choses à l’inorganique [...].

  2. Cette puissance de désagrégation, de désarticulation, de défection implique une contre-finalité radicale sous forme d’involution vers l’état antérieur et inorganique. [...] C’est donc toujours comme cycle répétitif que la mort vient démanteler les finalités constructives, linéaires ou dialectiques, de l’Éros. [...]


Il y a donc bien dans la proposition de la pulsion de mort – que ce soit dans sa forme duelle ou dans la contre-finalité incessante et destructrice de la répétition – quelque chose d’irréductible à tous les dispositifs intellectuels de la pensée occidentale. La pensée de Freud joue au fond elle-même comme pulsion de mort dans l’univers théorique occidental. Mais alors, bien sûr, il est absurde de lui rendre un statut constructif de "vérité" : la "réalité" de l’instinct de mort est indéfendable – pour rester fidèle à l’intuition de la pulsion de mort, il faut la maintenir dans l’hypothèse déconstructive, c’est-à-dire l’assumer dans les seules limites de la déconstruction qu’elle opère sur toute pensée antérieure, mais aussi, aussitôt, la déconstruire elle-même comme concept. [...]

Ce contre quoi il faut défendre la pulsion de mort, c’est contre toutes les tentatives pour la redialectiser dans un nouvel édifice constructif.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 245-246

[ critique ] [ paradoxal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

recherche scientifique

Supposons qu'un physicien imaginaire, élève de Niels Bohr, se voit présenter une expérience dans laquelle une particule de virus pénètre dans une cellule bactérienne et, 20 minutes plus tard, la cellule bactérienne est lysée et 100 particules de virus sont libérées.  Il dira : "Comment se fait-il qu'une particule ait pu pénétrer dans une cellule bactérienne ? "Comment se fait-il qu'une particule soit devenue 100 particules du même type en 20 minutes ? C'est très intéressant. Voyons comment cela se passe ! Comment la particule pénètre-t-elle dans la bactérie ? Comment se multiplie-t-elle ? Se multiplie-t-elle comme une bactérie, en se développant et en se divisant, ou se multiplie-t-elle par un mécanisme totalement différent ? Doit-elle se trouver à l'intérieur de la bactérie pour se multiplier, ou peut-on détruire la bactérie et faire en sorte que la multiplication se poursuive comme avant ? Cette multiplication est-elle une astuce de la chimie organique que les chimistes organiciens n'ont pas encore découverte ? Nous allons le découvrir. Il s'agit d'un phénomène si simple que les réponses ne peuvent être difficiles à trouver. Dans quelques mois, nous le saurons. Il suffit d'étudier comment les conditions influencent la multiplication. Nous ferons quelques expériences à différentes températures, dans différents milieux, avec différents virus, et nous saurons. Peut-être devrons-nous pénétrer dans les bactéries à des stades intermédiaires entre l'infection et la lyse. Quoi qu'il en soit, les expériences ne prennent que quelques heures chacune, de sorte que le problème ne sera pas long à résoudre".

Huit ans plus tard, il n'a pas réussi à résoudre le problème qu'il s'était fixé. Mais il pourra vous dire "Eh bien, j'ai fait une petite erreur.  Ce n'était pas faisable en quelques mois. Peut-être qeu ça va prendre quelques décennies, et peut-être faudra-t-il l'aide de quelques dizaines d'autres personnes. Mais voyez un peu ce que j'ai trouvé, peut-être aurez-vous envie de vous joindre à moi."

Auteur: Delbrück Max Ludwig Henning

Info: In "Experiments with Bacterial Viruses (Bacteriophages)", Harvey Lecture (1946), 41, 161-162. Cité dans Robert Olby, The Path of the Double Helix : The Discovery of DNA (1974, 1994), 237.

[ point d'entrée ] [ complexité ] [ détail ] [ intriguant phénomène ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

biophysique

Un simple électron à l'origine de l'adaptation des bactéries
Une équipe de l'IBS a déterminé la structure d'une metalloprotéine présente chez les bactéries et explique par là-même comment ses gènes sont bavards... ou muets !

Si le Vivant est composé essentiellement de matière organique, une très grande quantité de processus naturels dépendent directement de facteurs inorganiques. Ainsi, près de 40 % des protéines ne fonctionnent que parce qu'elles fixent un ou plusieurs ions métalliques (sodium, magnésium, calcium, fer, zinc, cuivre, etc.). Ce sont les métalloprotéines. Ces protéines contiennent ainsi des agrégats inorganiques qui interviennent dans des réactions biosynthétiques et métaboliques d'une très grande importance pour la vie cellulaire. Par exemple, les agrégats fer-soufre [Fe-S], ubiquitaires chez les animaux, les plantes et les bactéries sont essentiels pour le transfert d'électrons (respiration, photosynthèse) ou la régulation de l'expression des gènes.

Des chercheurs de l'IBS se sont intéressés à la métalloprotéine bactérienne RsrR comportant un centre [2Fe-2S]. RsrR participe au contrôle de l'accès au génome de la cellule, permettant, ou non, l'expression de certains gènes. Ils ont déterminé sa structure cristalline grâce à des études de diffraction de rayons X. "Nous avons montré que RsrR a la particularité de moduler sa fixation sur l'ADN grâce à la réduction à un électron de son agrégat [2Fe-2S], explique Juan Carlos Fontecilla-Camps, chercheur à l'IBS. Cet agrégat est lié à RsrR par quatre résidus d'acides aminés (deux cystéines, un glutamate et une histidine), une coordination jusque-là jamais observée dans une protéine." Les scientifiques ont également constaté, suivant la forme cristalline de la protéine et son état d'oxydation, la rotation d'un autre résidu d'acide aminé (un tryptophane) qui pourrait être à l'origine de la modulation de sa fixation à l'ADN.

Ces travaux jettent les bases structurales pour comprendre comment un effecteur aussi petit qu'un électron va pouvoir induire des changements structuraux responsables d'une réponse adaptée de la bactérie à son environnement. Internet,

Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net, Adrien le 15/02/2019, source CEA

[ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intrications

La pensée n'est pas nécessairement liée à un cerveau. Elle apparaît dans le travail des abeilles, des cristaux, et dans tout le monde purement physique ; et on ne peut plus nier qu'elle soit vraiment là, que les couleurs, les formes, etc. des objets sont vraiment là. Si vous adhérez constamment à un déni injustifiable de ceci vous serez conduit vers une certaine forme de nominalisme idéaliste semblable à celui de Fichte. Non seulement la pensée est pensée dans le monde organique, mais elle s'y développe.

Mais comme il ne peut y avoir de Généralité sans Instances qui l'incarnent, il ne peut y avoir de pensée sans Signes. Nous devons ici donner au "Signe" un sens très large, sans doute, mais pas large au point d'entrer dans notre définition. Aussi, en admettant que les Signes reliés doivent avoir un Quasi-esprit, on peut subséquemment déclarer qu'il ne peut y avoir de signe isolé. De plus, les signes nécessitent au minimum deux Quasi-esprits ; un Quasi-énonciateur et un Quasi-interprète ; et bien que ces deux éléments ne fassent qu'un (c'est-à-dire qu'ils forment un seul esprit) dans le signe lui-même, ils doivent néanmoins être distincts. Dans le Signe, ils sont, pour ainsi dire, soudés.

Par conséquent, il ne s'agit pas simplement d'un fait de la psychologie humaine, mais d'une nécessité logique, que toute évolution logique de la pensée soit dialogique. On pourrait dire que tout cela n'est que discours vague ; et j'admets qu'en l'état actuel des choses, il y a une grande dose d'arbitraire. On pourrait accumuler les arguments afin d'éliminer la majeure partie de cette anomalie ; mais en premier lieu, pareille expansion nécessiterait un volume - et un volume peu engageant : et en second lieu, ce que je j'énonce ne s'applique qu'à une infime partie de notre système de schématisation, en ne l’affectant que très légèrement ; ainsi, si tout ceci est erroné, l'effet de loin le plus dangereux sera que notre système ne représente pas chaque forme de pensée non humaine.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Prolegomena to an Apology for Pragmaticism. The Monist, 16, 492-546. 1906

[ interdépendance ] [ interpénétration ] [ distanciation ] [ extraterrestres analysés ] [ désincarnation linguistique ] [ xénolinguistique ] [ épigénétique ] [ zoosémiotique ]

 

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pré-romantisme

La structure sociologique du "Sturm und Drang" était encore plus complexe que celle des formes de préromantisme d'Europe  occidentale, non seulement parce que la classe moyenne et l'intelligentsia allemandes ne s'étaient jamais identifiées assez étroitement aux Lumières pour garder les yeux fixés sur les objectifs du mouvement et ne pas s'en écarter, mais aussi parce que leur lutte contre le rationalisme du régime absolutiste était en même temps une lutte contre les tendances progressistes de l'époque. Ces classes n'ont jamais pris conscience du fait que le rationalisme des princes représentait un danger moins grave pour l'avenir que l'anti-rationalisme de leurs propres concurrents. D'ennemis du despotisme, elles sont donc devenues les instruments de la réaction et n'ont fait que promouvoir les intérêts des classes privilégiées en s'attaquant à la centralisation bureaucratique. Certes, leur lutte n'était pas dirigée contre les tendances au nivellement social du système, avec lesquelles les intérêts de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie étaient en conflit, mais contre son influence généralisatrice et la violation de toute la diversité et de la distinction intellectuelles.  Elles défendaient les droits de la vie, de l'être individuel, de la croissance naturelle et du développement organique, contre le formalisme rigide de l'administration rationalisée, ce qui signifiait non seulement la négation de l'État bureaucratique avec sa généralisation mécanique et son enrégimentement, mais aussi la répudiation du réformisme planificateur et régulateur des Lumières. Et bien que l'idée de la vie spontanée et irrationnelle soit encore de nature indéfinie et fluctuante et certainement hostile aux Lumières, mais pas encore nettement conservatrice dans son objectif, elle contenait déjà l'essence de toute la philosophie du conservatisme. Il n'était pas nécessaire d'attribuer à ce principe de "vie" une surrationalité mystique, par rapport à laquelle le rationalisme de la pensée éclairée semblait contre nature, inflexible et doctrinaire, et de représenter la naissance des institutions politiques et sociales à partir de la "vie" historique comme une croissance "naturelle", c'est-à-dire surhumaine et surrationnelle, afin de protéger ces institutions contre toutes les attaques arbitraires et d'assurer la pérennité du système dominant.

Auteur: Hauser Arnold

Info: Histoire sociale de l'art, volume 3 : Rococo, classicisme et romantisme.

 

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nature modèle

Les organismes naturels, presque sans exception, présentent, lorsqu'on les observe de près, une fonctionnalité vraiment admirable de toutes leurs parties par rapport au tout, fonctionnalité qui n'est cependant pas le résultat d'un calcul humain, mais d'un processus naturel. De la même manière, nous pouvons observer dans de nombreuses institutions sociales une fonctionnalité frappante par rapport à l’ensemble. Mais à y regarder de plus près, ils ne s'avèrent toujours pas être le résultat d'une intention visant ce but, c'est-à-dire le résultat d'un accord des membres de la société ou d'une législation positive. Eux aussi se présentent à nous plutôt comme des produits " naturels " (dans un certain sens), comme des résultats involontaires du développement historique. Il suffit, par exemple, de penser au phénomène de l'argent, une institution qui sert dans une large mesure au bien-être de la société, et qui pourtant, dans la plupart des pays, n'est en aucun cas le résultat d'un accord visant à sa création. en tant qu'institution sociale ou de législation positive, mais il est le produit involontaire du développement historique. Il suffit de penser au droit, au langage, à l'origine des marchés, à l'origine des communautés et des États, etc. Or, si les phénomènes sociaux et les organismes naturels présentent des analogies quant à leur nature, leur origine et leur fonction, il est clair d'emblée que ce fait ne peut rester sans influence sur la méthode de recherche dans le domaine des sciences sociales en général et de l'économie en particulier...   

Or, si l'État, la société, l'économie, etc., sont conçus comme des organismes ou comme des structures qui leur sont analogues, l'idée de suivre des directions de recherche dans le domaine des phénomènes sociaux similaires à celles suivies dans le domaine de la nature organique s'impose facilement. L'analogie ci-dessus conduit à l'idée de sciences sociales théoriques analogues à celles qui sont le résultat de recherches théoriques dans le domaine du monde physico-organique, à la conception d'une anatomie et d'une physiologie des " organismes sociaux " d'État, de société, d'économie, etc. 


Auteur: Menger Carl

Info: Enquêtes sur les méthodes des sciences sociales

[ émergence organique ]

 

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limitations

Ce qui est rigolo c'est de penser à notre petitesse. Déjà Lacan, Alain Aspect et d'autres ont montré diverses frontières cognitives  de l'individu humain actuel.

Il y a ensuite toutes les complexités parallèles, à l'infini...  que nous sommes incapables de nous représenter, et encore moins de modéliser ensemble. Pensez à deux phénomènes simultanés comme un couple qui fait l'amour alors que dans une ville à 50 km se déroule un braquage de banque et tentez de les relier, en temps réel et en parallèle. *     

Et puis il y a l'observateur, un organisme comme moi, invraisemblable complexité organique,  issu de de 13 milliards d'années d'évolution. Un moi qui se retrouve membre d'une civilisation humaine qui à développé un savoir grégaire collectif sous forme de mémoire codée externe (écrits, maths, images, etc)... savoirs qui au vu du premier paragraphe restent très superficiels.

Il est très difficile, à partir de là, de rester bien stoïque et placide lorsqu'on se retrouve face à des gens qui n'hésitent pas à porter des appréciations, des jugements (comme ici par ailleurs) sur le pourquoi de la vie, Dieu... et autres calembredaines insaisissables.  

Face à ces non repères accumulés, on en vient à constater qu'il faut d'abord s'intéresser à nos langages. Outils des Sachants, instruments en général top-down, c'est à dire destinés à la conquête ou au maintien de pouvoirs. Religieux, politiques, économiques... moraux...  Démonstrations scientifico-linguistique maintenant formulées par la mal nommée Intelligence Artificielle qui parait être, à cet égard, plus un outil cyber maléfique qu'un instrument de libération.

Il semble plutôt que nous nous soyons éloignés de la source, avons développé un solipsisme anthropique, que nous sommes confinés entre nous...  Et que, par rapport à ce que nous à montré la nature, tous les pouvoirs trops centralisés sont néfastes... L'humilité de l'humain face à sa mère nature... et à tout le reste, semble faire défaut.

On en revient à cette idée anarchiste de base. "L'ordre sans le pouvoir". Comment l'appliquer ?

Auteur: Mg

Info: 20 mai 2025. *Et là on se surprend à imaginer une intelligence divine, ou hyper avancée, perspectiviste et simultanéiste

[ politique ]

 

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