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rapports humains

La relativité du sens des mots est pour moi un carcan. Il m'arrive fréquemment de vouloir parler, mais je préfère me taire à l'idée que jamais mes paroles, loin de transmettre mon expérience ne feront naître chez mon interlocuteur une association d'idées qui résonnera avec son expérience personnelle, que jamais je ne parviendrai à lui communiquer aucune de mes pensées, aucuns de mes savoirs; au mieux je lui offrirai la confirmation de ce qu'il a vécu, lui, et qui m'est décidément étranger. En fin de compte, Nous ne nous seront rien dit, nous n'aurons rien découvert, nous ne nous connaîtrons pas mieux qu'auparavant. Voilà pourquoi le monologue est la forme la plus authentique de la confession.

Auteur: Hofman Branko

Info: La nuit jusqu'au matin

[ difficiles ] [ dialogue ] [ verbaux ] [ instables signifiants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Les hommes sont cruels. Très cruels. Il n’y a pas de justice en ce monde. Et aucune égalité entre hommes et femmes. Ne va pas croire que le mariage y change quoi que ce soit. Ça ne fait même parfois qu’aggraver les choses. Qui a l’argent détient le pouvoir – n’oublie jamais ça. Il est le maître du jeu. Quand tu repenseras à ton propre mariage, tu verras que j’avais raison. La seule différence, c’est que certains hommes arrivent à ne pas montrer leur sentiment de supériorité. Ce sont ceux qu’on dit " cultivés ". Les autres ne s’en cachent pas. Ils font en sorte que leur femme se sente leur obligée. C’est la meilleure façon de les faire taire.

Auteur: Shobhaa Dé

Info: La nuit aux étoiles

[ inégalité ]

 

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femme-par-homme

quand elle ouvrait la porte

comme l’orée d’un bonheur

le soleil se levait

sans regarder l’heure



quand elle ouvrait la bouche

dans une moue de désir

les mots tus faisaient taire

les phrases de l’univers



quand elle ouvrait les jambes

une nuée de rouges-gorges

qui sentaient bon les champs

s’envolaient dans mon sang



quand elle fermait les yeux

criant de tout son corps

les anges chantaient la vie

louant la petite mort

………………………



on renaît dans une ombre

effaçant tout son sort

un seul souvenir demeure :

l’amour n’a jamais tort

Auteur: Radu Bata

Info: ode à la joie

[ poème ] [ plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sous-produit

La bave de l’amour personnel et émotif ressemble de loin à l’eau de l’être spirituel de la Divinité, mais elle est de qualité inférieure et (précisément parce que cet amour est émotif et, partant, personnel) en quantité insuffisante. Ayant, par leur ignorance volontaire, fait taire les sources divines, les êtres humains peuvent faire quelque chose pour adoucir les horreurs de la situation, en "se maintenant les uns les autres mouillés avec leur bave". Mais il ne peut y avoir de bonheur ni de sécurité dans le temps, ni de délivrance donnant accès à l’éternité, tant qu’ils n’ont pas renoncé à croire que la bave suffit, et en s’abandonnant à ce qui est, en fait, leur élément, n’ont pas rappelé les eaux éternelles.

Auteur: Huxley Aldous

Info: La philosophie éternelle

[ anthropocentrisme grégaire ] [ émoi ] [ basses vibrations ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

silence intérieur

La lutte contre le bruit extérieur ne suffit pas. Il faut l’étendre à toutes les influences, à toutes les pressions qui reproduisent, dans l’ordre psychologique, tout ce que le bruit matériel a d’impersonnel, de chaotique, d’obsédant et d’aliénant. C’est sans doute dans ce sens que Saint François de Sales disait que le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien.

C’est en faisant taire tous les bruits qui nous assaillent du dehors, c’est-à-dire en refusant d’entendre ce qui ne mérite pas d’être écouté, que nous retrouverons la clef de l’harmonie avec nous-mêmes, avec le prochain et avec Dieu, et que nous éviterons le triste destin de réagir comme une touche désaccordée dans le grand concert de la création.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 131

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

biais anthropiques

Le langage capable de parler tout seul ne nous paraît nullement absurde, c'est l'homme qui nous paraît naïf de s'être cru le centre du monde et le maître des mots. Nous vérifions que sa modestie est sa grandeur. Jeté au milieu du langage, il voit autour de lui, à mesure qu'il fait taire en lui la petite voix obstinée de sa science et de ses organes mêlés s'agiter et surgir des figures innombrables. Il constate que c'était lui qui les empêchait de se former et de paraître. Il apprend que des techniques somment le langage de constituer ses figures, que les contraintes qu'il s'impose sont pleines de vertus et forcent des combinaisons insoupçonnées à se former. Ce que l'on croyait obstacle à l'inspiration est ouvrier de réalité.

Auteur: Lescure Jean

Info:

[ aveuglement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ingratitude

Compter sur la reconnaissance d'âmes viles, c'est se frustrer des assiduités qu'attire l'espérance : l'objet de l'espérance est toujours présent, et celui de la reconnaissance se perd bientôt de vue ; ainsi l'on gagne bien davantage avec l'une qu'avec l'autre. À peine s'est-on désaltéré qu'on tourne le dos à la fontaine : à peine a-t-on pressé l'orange qu'on la jette. Dès que la dépendance ne subsiste plus, la relation et avec elle la considération cesse. C'est un principe dans l'usage très important, d'entretenir, et de ne remplir jamais le besoin que l'on a de nous ; et cela, même à l'égard du souverain : ce principe néanmoins ne doit pas aller jusqu'à nous taire pour laisser faire une fausse démarche ; et à rendre le mal d'autrui incurable pour notre propre avantage.

Auteur: Gracian Y Morales Baltasar

Info: Maximes, Paris, Rollin fils 1730 [BnF] <Maxime V Retenir toujours les gens dans la dépendance, p.5>

[ . ]

 

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drogue

Je me souviens très bien de ce que j'ai ressenti la première fois que j'ai pris de l'héro. C'était fort, c'était intense, mais ce n'était pas du plaisir. Non. C'était du soulagement. D'un seul coup, plus rien ne pouvait me toucher si je ne l'avais pas décidé. Et l'immense sérénité qui m'a envahie s'apparentait bien plus à une forme d'apaisement qu'à une forme de jouissance. Ça a été comme une révélation, une réponse. Enfin, j'avais trouvé quelque chose qui atténuait un peu la puissance de ce rat crevé que j'avais dans le fond du ventre. Quelque chose qui faisait taire ce mal-être constant que je traînais partout avec moi, sans savoir d'où il venait ni qu'en foutre. Quelque chose pour reprendre le contrôle sur ma vie en la rendant de nouveau supportable.

Auteur: Salomé inconnue

Info: sur Internet

[ addiction ] [ fuite ]

 

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paliers

La bête que nous sommes vit peu, le comédien que nous devenons dans la farce sociale joue faux, ce duo vieillit, souffre, meurt et sombre dans l’oubli. Un autre être tente de naître en nous, menacé à tout moment par le duo, persiflé par les gens raisonnables, nié par le bon sens. Et pourtant la présence de cet autre est ressentie par nous tous, avec espoir, avec angoisse, avec incrédulité. La plupart des humains réussissent à le faire taire, à s’interdire de penser à la possibilité de cette Troisième naissance. Dans les rares moments de sincérité parfaite, nous devinons tous que c’est cet autre qui survivra en nous après que la bête et le comédien auront disparu. Mais les humains ne savent pas nommer ce troisième moi ni imaginer sa vie après notre vie.

Auteur: Makine Andreï

Info: Alternaissance. Ecrit sous le pseudo de Gabriel Osmonde

[ troisième existence ] [ surmoi dépassé ] [ moi supérieur ] [ corps causal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paysage

Autant se taire et regarder dehors, par la fenêtre, les velours gris du soir prendre déjà l’avenue d’en face, maison par maison, d’abord les plus petites et puis les autres, les grandes enfin sont prises et puis les gens qui s’agitent parmi, de plus en plus faibles, équivoques et troubles, hésitants d’un trottoir à l’autre avant d’aller verser dans le noir.
Plus loin, bien plus loin que les fortifications, des files et des rangées de lumignons dispersés sur tout le large de l’ombre comme des clous, pour tendre l’oubli sur la ville, et d’autres petites lumières encore qui scintillent parmi des vertes, qui clignent, des rouges, toujours des bateaux et des bateaux encore, toute une escadre venue là de partout pour attendre, tremblante, que s’ouvrent derrière la Tour les grandes portes de la Nuit.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ description ] [ urbain ] [ dérisoire ] [ couchant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson