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brocante

Ces temps-ci, son boulot, à défaut de son gagne-pain, consistait à revendre de l’illusion, en chiffonnier hardi. Avec Bessie, il écumait les territoires les moins substantiels du comté, et récupérait les artefacts-fantômes qu’il dénichait en chemin? Il pouvait s’agir de vieilles nippes spectrales, ou d’un souvenir encore vif d’une caisse à thé datant de l’enfance, ou bien de trucs qui n’avaient aucun sens, des vestiges d’un rêve quelconque. Freddy se rappelait la fois où Jem avait trouvé une sorte de pommeau de canne recourbé, sculpté pour ressembler à un poisson allongé et minutieusement chantourné, mais doté d’une trompe évoquant celle d’un éléphant avec des trucs qui ressemblaient à des yeux de verre tout le long des deux côtés. Ils avaient essayé d’en jouer, mais le tube était bourré de sciure toute tassée avec, enfouis dedans, de drôles de bidules en plastique. L’instrument avait dû rejoindre les autres curiosités là-bas dans la pièce principale du fantôme de la maison de Jem, parce qu’on ne savait jamais, le pommeau-poisson devait sûrement trôner dans la vitrine de Jem avec l’uniforme de grenadier fantôme et des souvenirs de chaises.

Auteur: Moore Alan

Info: Jérusalem

[ marché aux puces ]

 

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racisme

Les personnages néonazis représentés dans ce livre correspondent aux stéréotypes que l'on associe généralement aux suprémacistes blancs dans notre société : un homme sans éducation, pauvre, délinquant, dans un milieu rural. (...) Il serait irresponsable de ne pas souligner que ce type d'individus ne représente qu'une facette de la peste suprématiste blanche profondément ouvertement et insidieusement enracinée dans notre pays et notre société.

Il n'y a pas que les hommes blancs ruraux qui portent des tatouages de swastikas, qui adoptent ces croyances haineuses et les appliquent. Il peut s'agir d'un collègue. D'un voisin. D'un membre de votre famille.Du politicien pour lequel vous avez voté. Du fils des voisins, ce jeune garçon bien habillé qui tond votre pelouse. Cette haine ne se limite pas au Sud, ni aux régions rurales minées par la pauvreté de ce pays. Elle est partout, un poison cousu dans la matière même de ce pays ; sa fondation, son passé et son présent. Et il faut la combattre, la dénoncer et l'éradiquer partout, en particulier lorsque vous bénéficiez de la puissance conférée par le privilège blanc, comme moi. 

Auteur: Sharpe Tess

Info: Mon territoire. Note de l'auteure en fin de roman

[ états-unis ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

habitudes

La routine est le seul style de vie à ma portée. Par routine, j’entends un petit répertoire d’activités tranquilles, les unes agréables les autres obligatoires. Le secret, pour leur conférer l’apparence du bonheur, est de rendre les contraintes plaisantes et d’éviter que les plaisirs ne deviennent contraignants — car si on a tout à gagner à joindre le plaisir aux premières, on perd beaucoup à mettre de l’obligation dans les seconds. En somme, la routine à laquelle je me plie ressemble à cette sagesse petite-bourgeoise prônée par Montaigne visant une existence "sans miracle ni extravagance". Rien n’égale en charme, à mes yeux, le train paisible de l’amour, de l’écriture, de la lecture et autres agréments, auquel je me laisse aller sans réserve ni vergogne. — Mais alors, me dira-t-on, que faites-vous de l’aventure ? De la lutte ? Hélas ! L’une demande une curiosité et l’autre une vitalité que je n’ai pas. Les chasseurs de nouveaux horizons me rasent. Les rebelles me lassent. La vraie vie est ailleurs ? Qu’ils y aillent. Mon utopie est ici, entre la plage, ma chambre, ma bibliothèque. Et c’est un territoire que je défendrai manu militari.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Journées perdues

[ éloge ] [ familiarité des jours ] [ simplicité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

épitaphe

Quelques années plus tard, en ouvrant le journal, j’appris que Robert R. Young, après avoir avalé œufs et jambon au petit-déjeuner, était remonté dans son bureau, avait calé le canon d’un fusil à pompe dans sa bouche et s’était fait exploser la cervelle. Cela me fit sourire. Il n’y avait rien de vindicatif dans ce sourire : je n’avais jamais considéré Young comme un homme de chair et de sang. Pour moi, ce n’était qu’un petit être guilleret que je voyais sautiller en haut de Grand Central, entouré d’une escouade d’encravatés. Je n’avais jamais cru en sa réalité. Je souris car tous ceux que je connaissais à New-York Central […] pensaient que Young était un homme décidé, un homme qui allait sauver l’industrie tout entière de quelques prises de décisions bien senties, de transport intermodal, de trains ultralégers et de prestations sur tout le territoire, oui monsieur ! Et mon sourire se fit triste, puis éploré : Young, avec ce seul beau geste, était devenu vivant pour moi, était devenu un homme. Car le suicide est le plus éloquent cri du cœur de ceux qui cherchent en vain leur chemin.

Auteur: Exley Frederick

Info: Le Dernier stade de la soif

[ autodestruction ] [ révélateur ]

 

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homme-animal

"On ne naît pas homme on le devient" Érasme, Traité de civilité puérile, 1530.
Pourquoi chaque cerveau est-il unique ?
Érasme cherche à faire de l'éducation un principe d'humanisation, mais, sans le savoir, il profile les règles d'un apprentissage qui tient beaucoup de l'acquis et assez peu de l'inné.
 On s'en rend bien compte quand on observe les enfants, à quelle vitesse ils réussissent à résoudre un exercice, à apprendre leur leçon. Combien de fois s'inquiète-t-on et aussitôt s'étonne-t-on de leur prouesse face à l'effort de logique ou de mémoire ?
Effectivement, le cerveau de l'homme est une merveille de complexité qui n'a rien d'immuable et qui n'est pas déterminé une fois pour toute par nos gènes. L'inné ne semble effectivement pas dominer la constitution du cerveau. Le patrimoine génétique du petit ver Caenorhabditis elegans contient 20500 gènes, juste un peu moins que les 20 800 gènes de l'homme. Or ce petit ver possède 302 neurones et l'homme 90 milliards ! Ce sont donc bien les capacités des neurones à se connecter et non pas le nombre de gènes qui peuvent expliquer la variabilité étonnante des capacités mentales et cognitives de l'homme.

Auteur: Sablonnière Bernard

Info: Les nouveaux territoires du cerveau, Chapitre I, Les performances du cerveau : jusqu'à l'impossible, p.25-26

[ sciences ] [ comparaison ]

 

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quête

J'ai pas la prétention de toujours bien maîtriser mes pulsions. Il y a un mystère de l'origine. De ce qui "pousse" derrière.
De plus les lois humaines sont inopérantes, preuve est faite. Je pense qu'elles sont créées par des pulsions et détruites de même. Sommes-nous les créateurs de ces pulsions ?...
De même je suggère que vous fassiez la démonstration d'un seul exemple où une société humaine se soit auto régulée par "bon sens", "sagesse", "intelligence"... au choix, sans qu'au finish on ne se retrouve avec une bonne baston gouvernée par ces sempiternelles pulsions de défense de territoire, pouvoir...
Sans oublier que les lois qui gouvernent notre monde de primates dévoyés sont soit :
- écrites par le(s) vainqueur(s)
- mises en place pour que le pouvoir s'auto conserve
- pas correctement appliquées, ou seulement dans l'intérêt des puissants
- etc...
Un peu comme si on voulait se donner l'illusion que le langage a une autre fonction que celle de faire passer le temps. Comme sur ce blog.
La problématique principale reste la pulsion du pouvoir. cf Louise Michel
Le pouvoir engendre toujours une cooptation malsaine. (le pouvoir est maudit)
Scusez mon pessimisme...

Auteur: MG

Info: blog de Paul Jorion, octobre 2011

 

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judaïsme

Pendant deux siècles, les communautés juives ont à la fois cherché à s'enraciner dans la société environnante, tout en craignant que cette volonté de citoyenneté à part entière aboutisse à la disparition par assimilation de la culture juive. Pendant deux siècles, et quels que soient les continents, la société non juive a, selon les époques et les régions, accueilli les mondes juifs ou les a rejetés. Cette expérience historique collective a façonné une vision de l'avenir basée sur l'incertain, sur la nécessité d'être sur "ses gardes", de s' attendre au pire et donc de maintenir une certaine distance par rapport au monde, tout en participant intensément et avec passion à sa transformation. Le sionisme a tenté, en formant un Etat-nation hébreu, de transformer les judaïsmes en une unité cohérente, en une société assurée de son avenir; il a voulu normaliser les Juifs en les dotant d'un territoire et d'un Etat. Mais ce faisant, il s'est condamné à vivre avec ce "péché originel" de disposer d'une terre que d'autres tenaient pour leur, et a échoué dans sa volonté de rassembler l'ensemble des mondes juifs. Depuis quelques décennies, il assiste à la renaissance des judaïsmes diasporiques.

Auteur: Ajchenbaum Yves Marc

Info: Les judaïsmes, Gallimard, Le Monde actuel, Paris 2000

 

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statistiques

Ainsi donc, un sondage commandé par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) révélerait une progression du racisme et de l'antisémitisme en France. Voyons un peu. Seulement 29% des sondés ont déclaré ne pas être racistes du tout. Pour le reste, 63% ont affirmé qu'il y avait trop d'Arabes dans leur entourage, 38% qu'il y avait trop de Noirs et 31% estiment que les Juifs auraient trop de pouvoir sur leurs vies de merde. Belle fourchette, messieurs! Mais quelle sorte de Français a-t-on interrogé pour arriver à de tels résultats? Il n'y aurait donc pas de Juifs français, ni d'Arabes français, ni de Noirs français dignes d'être sondés dans notre exemplaire pays de cocagne? A moins que les 29% ayant déclaré ne pas être racistes du tout représentent effectivement ces Noirs, ces Arabes et ces Juifs, ce qui en effet projetterait une progression inquiétante de leur présence sur "notre" territoire! En vérité, ce n'est pas en faisant un sondage raciste que l'on arrivera à dénoncer au mieux le racisme, lequel demeure, hélas, une des tares les mieux partagées de l'humanité. Ce qui d'ailleurs ne doit absolument pas rester une fatalité, fût-elle exotique. Venceremos!"

Auteur: Toulouse la Rose

Info: courrier des lecteurs des Inrockuptibles, 21 mars 2000

 

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végétal

...ce genre de ficus, lui, s’accroche d’abord à des terrains aussi hauts que possible et de là entame son existence... Si ce qui lui sert de support est un organisme vivant (un arbre, en l’occurrence), avec le temps, peu à peu, il le recouvre entièrement, l’empêchant finalement de respirer, jusqu’à le faire mourir. C’est pourquoi ce ficus s’appelle aussi "l’arbre étrangleur"... Il en use comme d’une sorte de "support" mais c’est de la terre sur laquelle il étend ses lianes qu’il se nourrit.
L’idée me traversa l’esprit que cela ressemblait aux nations et aux sociétés que construisent les hommes. Elles prennent pied sur un territoire qu’elles donnent l’impression de protéger par les lois qu’elles créent, or, en réalité, elles ne font que déployer un réseau de règles qui semblent faire prospérer ce sur quoi elles sont installées, mais, si l’on y regarde de plus près, on découvre que cette chose est exsangue ou que seule sa structure extérieure continue à se développer en maintenant plus ou moins sa forme initiale. Il s’agit donc d’une momification. Mais qui dépend aussi de la destinée sans doute. Alors, même exsangue, il est possible que l’intérieur continue quand même à vivre...

Auteur: Nashiki Kaho

Info: Les Mensonges de la mer

[ analogie ] [ étouffement ] [ espérance ]

 

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science-fiction

Au milieu de toute cette plasticité organique et de ces compromis, les champs d'infrastructure pouvaient néanmoins délimiter le territoire pour quelques sous-systèmes standardisés, identiques de citoyen à citoyen. Deux d'entre eux étaient des canaux pour les données entrantes - un pour la gestalt, et un pour le linéaire, les deux modalités principales de tous les citoyens de Konishi, descendants éloignés de la vision et de l'audition. À la deux centième itération orpheline, les canaux eux-mêmes étaient pleinement formés, mais les structures internes vers les lesquelles ils envoyaient leurs données, les réseaux permettant de les classer et de leur donner sens, étaient encore peu développés, par manque de pratique.

Konishi polis lui-même était enfoui à deux cents mètres sous la toundra sibérienne, mais par le biais de liaisons par fibre optique via satellite, les canaux d'entrée pouvaient accueillir des données provenant de n'importe quel forum de la Coalition des Polises, sondes en orbite autour de toutes les planètes et de toutes les lunes du système solaire, drones arpentant les forêts et les océans de la Terre, dix millions de sortes de paysages ou autres sensoriums abstraits. Le premier problème de perception étant d'apprendre à choisir dans cette surabondance.

Auteur: Egan Greg

Info: Diaspora

[ infobésité ] [ tri sélectif ] [ distinguer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel