Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 1778
Temps de recherche: 0.0518s

mimétisme

Tout le monde imite son père, ses amis, son président, ses acteurs préférés, et si vous croyez encore le contraire, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Aucune raison de se sentir nul. Regardez en vous. vos goûts, vos idées, vos opinions, tout ça, ça vient d’ailleurs et vous le savez. Vous savez que vous picorez quelque chose ici, autre chose là. Il faut l’accepter. Vous n’avez pas de Moi. En ce qui me concerne, aucun doute en tout cas. Je ne suis que le tas de conneries que j’ai glanées. Un agglomérat de ce que j’ai emprunté à tous ceux qu’il m’a été donné de rencontrer. Mais mon atout, le voilà : je m’en contrefous. Je l’accepte. Je vole des idées à tout le monde et je prétends que c’est de moi, et je me fiche que quelqu’un m’en vole à son tour. Alors on s’appuie sur des méthodes et on fait comme si on maîtrisait le sujet. D’accord ? On fonce sans se poser de questions.

Auteur: Raymond Jon

Info: La vie idéale

[ construction du soi ] [ illusion ] [ rapports humains ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

question

Le temps : c'est la complexité qui se développe, souvent organique. Les mots : des univers mathématiques symbolisés. 

Le mélange des deux : points de vues sémantiques humains, issus de perspectivismes limitants. 

Problème : si les mots sont des mondes, la diachronie nous montre qu'ils glissent au fil du temps, changent de sens ("quelqu'un" devient "personne", etc ) et par là même induisent tout un tas de biais dans nos raisonnements.

De plus nos idiomes sont dépendants d'une logique trop simple, boléenne, donc incapables constituer une continuité acceptable en terme scientifique. 

En ce sens il est évidemment difficile et dangereux d'user (de citer) des pensées issues de collègues homo sapiens non contemporains. Sauf si elles abordent les rapports entre humains. 

Ici alors on pourra éventuellement étudier notre évolution propre, et probablement l'égarement que représente l'anthropocentisme primaire qui aura piloté tant de philosophies, et les langages, de l'humanité. 

La tétravalence montrée par le carbone est-elle la voie ?

Auteur: Mg

Info: 28.7.2023

[ chronos défini ] [ linguistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

D'abord, les adultes se penchent sur toi et rapprochent leur visage distendu dans un sourire. Selon toute vraisemblance, ils subissent une loi physique qui les fait sourire dans de telles conditions. C'est purement artificiel, d'accord, mais tu saisis le plus important : ils ne te veulent pas de mal. Leurs visages sont affreux, grêlés, couverts de taches et de poils, pleins de détails, comme la lune à la fenêtre. Les adultes sont faciles à comprendre, mais il n'y a presque rien à dire sur eux. À part l'écoeurement qu'inspire leur attention fixée sur ta vie. Ils semblent ne rien exiger : ils déposent, l'espace d'une seconde, le rondin invisible qu'ils portent toute leur vie, et se penchent vers toi avec un sourire avant de se redresser et de le reprendre pour le porter plus loin. Mais cela n'est qu'une illusion. En réalité, ils veulent te voir devenir comme eux : il faut bien qu'ils puissent transmettre le rondin à quelqu'un avant de mourir. Ce n'est pas pour rien qu'ils l'ont porté.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Ontologie de l'Enfance

[ enfance. laideur ] [ hypocrisie ]

 
Commentaires: 1

superficialité

Ce qui est plus problématique, c’est [que notre code] reposait de façon précaire – je le pense aujourd’hui – sur une vision a priori de la nature humaine qui était épouvantablement erronée : nous rejetions toutes les variantes de la doctrine du péché originel. Nous nous trompions totalement sur la nature humaine, la nôtre y compris ; ce fut à la fois une cause et une conséquence de notre état d’esprit […]. Il ne s’agit pas seulement de dire que, intellectuellement, nous étions des pré-freudiens ; nous avions perdu quelque chose que nos prédécesseurs avaient et nous ne l’avions pas remplacé […]. Nos commentaires sur la vie et les affaires humaines étaient brillants, amusants, mais futiles – comme je l’ai dit de la conversation entre Russell, Lawrence et moi-même - parce qu’ils ne s’appuyaient sur aucun diagnostic sérieux concernant la nature humaine […]. Dès lors un soupçon général, largement répandu quoiqu’en partie dissimulé, se porta sur nous, sur nos motivations, sur notre comportement. […] Je pense maintenant que ce soupçon est justifié.

Auteur: Keynes John Maynard

Info: Dans "Deux souvenirs. De Bloomsbury à Paris", pages 122-124

[ autocritique ] [ rapports humains ] [ cénacle ] [ recherche ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

stoïcisme

Se dire dès l'aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu'ils ignorent les biens et les maux. Pour moi, je connais la nature du bien, c'est l'honnête, et celle du mal, c'est le vil ; je connais aussi la nature du pécheur : c'est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant une part de la divinité ; nul d'entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire faire une chose vile ; et je ne puis non plus m'irriter contre un être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s'opposer les uns aux autres : et c'est s'opposer à eux que de s'irriter ou se détourner d'eux.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées, Les Stoïciens/la Pléiade, nrf Gallimard 1962, II, 1 p.1146

[ rapports humains ] [ sagesse ] [ tolérance ] [ discernement ]

 

Commentaires: 0

récurrence

Pour tenir et contrôler le pouvoir il faut soit une mentalité de gangster, soit en utiliser. La seconde proposition est la moins risquée. Les exemples sont multiples, comme aux USA lorsque Roosevelt installa Joseph Kennedy Sr. au contrôle des finances (SEC). Il mettait le plus connaisseur et le plus retors au meilleur endroit. De même on engage de nos jours les meilleurs hackers pour développer la sécurité informatique...
La première proposition a été exposée avec cynisme par Cioran, qui prétend que l'Eglise catholique tenait mieux son monopole alors que ses haut dignitaires organisaient des partouzes tous azimuts.
Nous avons là toutes les problématiques du pouvoir, de sa conservation, et des garde-fous qu'il nécessite ou génère. Nous sommes ici dans un domaine où les forces et faiblesses humaines sont les plus évidentes, mises à profit par les plus malins et les plus travailleurs. Un monde ondoyant où naïveté et bonne volonté sont des termes creux. Un monde où règnent des notions comme cautèle, ambiguïté, trahison, astuce, duplicité, fausseté, finesse, méfiance.
Le monde des hommes.

Auteur: Mg

Info: 29 mai 2014

[ domination ] [ influence ] [ rapports humains ] [ machiavélisme ] [ manipulation ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

Même dans un entretien non hypnotique, ou dans les événements de vie quotidienne, le thérapeute apprendra à observer les signes de comportements minimaux chez une personne entrant dans une transe commune* [...]. C'est dans de tels moments que la plupart d'entre nous recevons beaucoup de notre conditionnement inconscient, pendant que nous sommes en contact avec le monde environnant, en lui répondant d'une manière semi-automatique. Nous avons fréquemment de petites amnésies pour ces périodes de transe légère tout au long de la journée (correspondant à un cycle nycthéméral de quatre-vingt dix à cent-vingt minutes et c'est ce qui fait que nous ne pouvons pas comprendre ensuite comment nous avons pu faire ou dire telle ou telle chose. Ce facteur apparaît particulièrement important dans la compréhension des relations inter-personnelles. Les parents et les enfants, les professeurs et les étudiants, les hommes et les femmes, pourraient tous développer énormément leurs interactions grâce à une attention plus soigneuse l'un pour l'autre, lors de ces périodes de conscience externe émoussée et de sensibilité exacerbée au monde intérieur.

Auteur: Rossi Ernest Lawrence

Info: Commentaire dans L'hypnose thérapeutique de Milton Erickson. *Aussitôt que notre attention se déplace en dehors de l' "ici et maintenant", nous sommes dans un état de "transe commune" très similaire à celui de l'hypnose.

[ phénomène physiologique naturel ] [ inattention ] [ rêverie ] [ lecture immersion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

ineffable

Le diable est donc le dévoreur car comprendre = compredenhere […] c’est aussi engloutir. La compréhension avale […]. Le désir de comprendre qui paraît si moral et si universellement humain, dissimule une volonté diabolique. […] Au cœur de tout individu est un mystère de vie qui s’éteint lorsqu’il est "saisi". C’est pourquoi les symboles aussi demandent à garder leur mystère ; s’ils sont mystérieux, ce n’est pas seulement parce que la réalité qui les sous-tend ne peut être clairement comprise, c’est parce que le symbole est là pour prévenir les interprétations freudiennes qui sont en effet si mensongères qu’elles ne manquent jamais leur effet. […] C’est pourquoi nous devons, au dernier stade de l’analyse, […] qu’il ne doit vraiment pas y avoir compréhension […]. C’est là que réside le caractère menaçant et dangereux de l’analyse, dans le fait même qu’apparemment l’homme est compris : le diable dévore son âme qui est nue et découverte […].
La véritable compréhension cependant paraît être ce que l’on ne comprend pas, et qui pourtant existe et agit.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Le divin dans l'homme, page 423

[ conclure ] [ impossible ] [ curiosité prédatrice ] [ rapports humains ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

suggestion

Tout le monde connaît la fameuse scène où tous, à force de dire à Basile "Vous êtes pâle à faire peur", finissent par lui faire croire qu'il est malade. Cette scène me revient à l'esprit toutes les fois que je me trouve au milieu d'une famille étroitement unie, où chacun surveille la santé des autres. Malheur à celui qui est un peu pâle ou un peu rouge ; toute la famille l'interroge avec un commencement d'anxiété : "Tu as bien dormi ?", "Qu'as-tu mangé hier ?", "Tu travailles trop", et autres propos réconfortants. Viennent ensuite des récits de maladies "qui n'ont pas été prises assez tôt". Je plains l'homme sensible et un peu poltron qui est aimé, choyé, couvé, soigné de cette manière-là. Les petites misères de chaque jour, coliques, toux, éternuements, bâillements, névralgies, seront bientôt pour lui d'effroyables symptômes, dont il suivra le progrès, avec l'aide de sa famille, et sous l'oeil indifférent du médecin, qui ne va pas, vous pensez bien, s'obstiner à rassurer tous ces gens-là au risque de passer pour un âne.

Auteur: Alain

Info: 30 mai 1907

[ rapports humains ] [ miroirs ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Les rats de Rosenthal et l’effet pygmalion
L’importance du langage non verbal n’est pas exploitée ou presque, pourtant son impact réel dans la communication quotidienne a été mesuré scrupuleusement par Robert Rosenthal, un chercheur américain, et personne depuis ne peut l’ignorer6. Concrètement, il a expliqué à ses étudiants que pour les besoins d’une expérience il avait sélectionné deux populations de rats: de vulgaires rats et d’autres d’une lignée supérieurement intelligente. En réalité, les rats étaient rhésus, c’est-à-dire cérébralement identiques. Il demanda aux étudiants d’entraîner les animaux pour les faire traverser un labyrinthe. Ce qui devait arriver arriva. Ceux désignés comme les plus intelligents réussirent à traverser le labyrinthe plus vite que les autres! Rosenthal, soucieux de comprendre, se mit alors à observer mieux, non pas les rats bien sûr, mais les étudiants. Il vit que ces derniers se montraient plus attentifs, plus empathiques, plus affectueux avec les animaux dits intelligents, et de fait, les rats les plus choyés étaient aussi les plus sereins. Guidés inconsciemment par le regard baigné d’attention des expérimentateurs, ils réussissaient mieux.

Auteur: Turchet Philippe

Info: La synergologie : Comprendre son interlocuteur à travers sa gestuelle

[ rapports humains ] [ influence ]

 

Commentaires: 0