Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 265
Temps de recherche: 0.0515s

exactitude

D'après quoi voulez-vous que l'on écrive l'histoire ? Sinon d'après des documents qui, s'ils sont faux, fausseront à leur tour toute la machine et les déductions, conclusions, etc., qui dépendront de cela. La vérité (historique) ne s'impose jamais d'elle-même. Elle est au contraire désavantagée par ceci que les âmes "croyantes" s'imaginent qu'elle finira toujours par triompher et parce qu'elles se reposent là-dessus ; cependant que les faussaires travaillent à faire triompher le mensonge. C'est peut-être ce qui explique un peu que le mensonge ait partout la partie si belle et triomphe si communément. C'est aussi parce que le mensonge est avantageux, flatteur, plaisant (tout au moins pour le plus grand nombre), tandis que la vérité gêne et blesse toujours quelques-uns par quelques côtés. Elle a du mal à se faire entendre parce qu'elle fait mal à entendre. Son bienfait n'est connaissable, ou reconnaissable, qu'après.

Auteur: Gide André

Info: Journal

[ douteuse ]

 

Commentaires: 0

corps

Formé comme le casque de Diane, suspendu au-dessus du ventre contre une couronne, le foie est la plus grande des glandes. Il pèse un kilo et demi. Poussé comme un arbre sur les intestins, il sécrète chaque jour un demi-litre de bile, sans laquelle nous ne pourrions digérer le moindre grain de raisin. Aussi tard qu’à l’époque hellénique, on pensait que c’était le centre de la vitalité, le siège de l’âme elle-même. Situé sous le gril costal, contre le dôme incurvé u diaphragme, le foie est d’une couleur marron-rouge foncée. Il est divisé, comme le cerveau, en deux grands lobes qui sont le droit et le gauche. Deux lobes plus petits sont appelés lobe de Spiegel et lobe carré. Ce superbe organe sous-estimé fait partie des plus industrieux du corps. Il emmagasine notre amidon sous forme de glycogène. Il filtre nos poisons, oxyde l’alcool.

Auteur: Moore Alan

Info: From Hell

[ hépatique ] [ chair ]

 

Commentaires: 0

vieillir

C'est là que Pari entrevoit son reflet dans la vitrine. D'habitude - surtout ces derniers temps -, un processus mental automatique se met en branle quand elle s'avance devant un miroir afin de la préparer à cette vision plus âgée d'elle-même. Cela la protège. Cela atténue le choc. Mais dans cette devanture, elle se surprend à l'improviste, totalement démunie face à une réalité non déformée par son propre aveuglement. Elle aperçoit une femme d'un certain âge vêtue d'une tunique lâche et terne et d'une jupe de plage qui ne cache pas assez les bourrelets sur ses genoux. Le soleil fait ressortir ses cheveux gris, et malgré son eye-liner et son rouge à lèvres, son visage est de ceux sur lesquels le regard d'un passant ne se pose que pour s'en écarter, comme devant un panneau de signalisation ou un numéro de boîte aux lettres.

Auteur: Hosseini Khaled

Info: Ainsi résonne l'écho infini des montagnes

[ miroir ] [ reflet ] [ dédoublement ]

 

Commentaires: 0

symbolisme

Comme nous l’avons déjà vu, selon la conception ancienne, la nature spirituelle de "l’eau" provient de l’incubation du chaos (Gen., I, 3). Une vue très semblable se trouve dans le Corpus Hermeticum (Livre III, I, b) : "Il y avait une obscurité sans limites dans l’abîme, et de l’eau sans forme, et un souffle subtil, intelligent (mouvait ? pénétrait ?) les choses dans le chaos." C’est avant tout à cette conception que correspondait le thème, présenté par le Nouveau Testament, du baptême par "l’esprit et l’eau", comme aussi le rite de la Benedictio Fontis célébré le Samedi saint. Mais l’idée de "l’eau" merveilleuse tire son origine première de la philosophie naturelle hellénistique influencée vraisemblablement par l’Egypte, et nullement de sources chrétiennes ou bibliques. Grâce à cette vertu mystique, elle vivifie et féconde, mais elle tue aussi. Et, en fait, elle se féconde et se tue elle-même. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 162-163

[ aqua simplex ] [ alchimie ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

ouverture

De nombreuses hypothèses proposées par des scientifiques et des non-scientifiques se révèlent erronées. Mais la science est une entreprise qui se corrige d'elle-même. Pour être acceptées, toutes les nouvelles idées doivent résister à des normes rigoureuses de preuve. Le pire aspect de l'affaire Velikovsky n'est pas que ses hypothèses étaient erronées ou en contradiction avec des faits fermement établis, mais que certains, qui se disaient scientifiques, ont tenté de supprimer les travaux de Velikovsky. La science est née et s'est consacrée au libre examen : l'idée que toute hypothèse, aussi étrange soit-elle, mérite d'être examinée en fonction de ses mérites. La suppression d'idées gênantes peut être courante dans la religion et la politique, mais ce n'est pas la voie de la connaissance ; elle n'a pas sa place dans l'effort de la science. Nous ne savons pas à l'avance qui découvrira de nouvelles idées fondamentales.

Auteur: Sagan Carl

Info: Cosmos

[ rejet sans examen ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pensée superficielle

[…] l’homme ordinaire ne s’attarde point longtemps à la contemplation pure ; par suite, il n’attache point longtemps ses regards sur un objet ; mais, dès qu’une chose s’offre à lui, il cherche bien vite le concept avec lequel il la pourra ranger (comme le paresseux cherche une chaise), puis il ne s’y intéresse pas davantage. C’est pourquoi il en a si vite fini avec toutes choses, avec les œuvres d’art, avec les beautés de la nature, avec le spectacle vraiment intéressant de la vie universelle, considérée dans les scènes multiples. Il ne s’attarde pas ; il ne cherche que son chemin dans la vie, ou tout au plus encore qui se pourrait par hasard le devenir ; il prend, dans le sens le plus large du mot, des indications topographiques ; mais il ne perd pas son temps à contempler la vie pour elle-même.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ . ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mort vivant

Cet automne-là, j'ai appris que l'homme peut franchir le trait qui le sépare de la mort alors que son corps est encore vivant. Il y a en vous, quelque part, du sang qui coule mais, physiologiquement, vous êtes déjà passé par la préparation qui précède la mort. Et vous avez déjà vécu la mort elle-même. Tout ce que vous voyez autour de vous, vous le voyez déjà comme depuis la tombe, sans passion, et vous avez beau ne pas vous mettre au nombre des chrétiens, et même parfois vous situer à l'opposé, voilà que vous apercevez tout à coup que vous avez bel et bien pardonné à ceux qui vous ont offensé et que vous n'avez plus de haine pour ceux qui vous ont persécuté. Tout vous est devenu égal, voilà tout;il n'y a plus en vous d'élan pour réparer quoique ce soit; vous n'avez aucun regret.

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: Le Pavillon des cancéreux

[ détachement ultime ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

épidémie

Bientôt éclata un effroyable fléau, un mal abominable qui dévastait tout. Il emportait chaque jour d'innombrables victimes, et attaquait brusquement chacun dans son logis. L'une après l'autre, à la suite, il envahissait les maisons du vulgaire tremblant. Alors, pris d'horreur, tous de s'enfuir, d'éviter la contagion, de jeter indignement à la voirie leurs parents : comme si, avec le moribond atteint de la peste, on pouvait aussi mettre à la porte la mort elle-même. Et par toute la ville, dans les rues, gisaient, non plus des corps, mais des cadavres innombrables de malheureux, qui imploraient la pitié des passants en contemplant mutuellement leur infortune. Personne ne se retournait, si ce n'est pour s'enrichir par la cruauté. Personne ne s'empressait, a la pensée qu'un malheur semblable le menaçait. Personne ne faisait pour autrui ce qu'il eût voulu qu'on fît pour lui. C'en est au point que l'on croit la fin du monde arrivée.

Auteur: Saint Ponce

Info: biographie de Saint Cyprien, l'hypothèse privilégiée aujourd'hui étant celle d'une épidémie de variole à Carthage

[ historique ] [ maladie ] [ panique ]

 

Commentaires: 0

réflexion

[…] lorsque nous dressons un plan, participons à une recherche, organisons une entreprise, nous comptons toujours avec des circonstances données. Nous les faisons entrer en ligne de compte dans un calcul qui vise des buts déterminés. Nous escomptons d’avance des résultats définis. Ce calcul caractérise toute pensée planifiante et toute recherche. Une pareille pensée ou recherche demeure un calcul, là même où elle n’opère pas sur des nombres et n’utilise ni simples machines à calculer ni calculatrices électroniques. La pensée qui compte calcule. Elle soumet au calcul des possibilités toujours nouvelles, de plus en plus riches en perspectives et en même temps plus économiques. La pensée qui calcule ne nous laisse aucun répit et nous pousse d’une chance à la suivante. La pensée qui calcule ne s’arrête jamais, ne rentre pas en elle-même. Elle n’est pas une pensée méditante, une pensée à la poursuite du sens qui domine dans tout ce qui est.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Questions III et IV. Paris : Éditions Gallimard, "Tel". p. 136

[ prédation ] [ définition ] [ réfléchir ] [ risques-bénéfices ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

djihad

Il en est de même du jihâd, dont on sait qu’il se dit en plusieurs sens, qui se ramènent à quatre visions. Il y a le jihâd corporel, le jihâd spirituel, le jihâd intellectif et le jihâd réel.

Le jihâd corporel est le combat mené contre tes ennemis extérieurs ; c’est pratiquer le jihâd contre les ennemis extérieurs d’un cœur brave et par l’épée. Les autres sortes de jihâd combattent tes ennemis intérieurs. Le jihâd spirituel, par exemple, est le combat mené contre sa propre ténèbre par l’effet de sa propre lumière. Le jihâd intellectif est le combat mené contre l’effet de sa propre ténèbre par sa propre lumière elle-même. Le jihâd réel est le combat mené par Son ipséité nécessaire – qu’Il soit exalté – contre notre propre "soi" affligé de potentialité et contre tout ce qui n’est pas Lui – qu’Il soit exalté – ou qui prétendrait s’associer à Lui – qu’il soit exalté.

Auteur: Nasir al-Din al-Tusi Ibn Muhammad

Info: La convocation d'Alamût: Somme de philosophie ismaélienne. Rawdat al-taslim (Le jardin de la vraie foi) pp. 342-343

[ islam ] [ théologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel