Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 274
Temps de recherche: 0.0587s

déprime

Enfin, et surtout, il faut rapprocher du bleu des romantiques allemands le "blues", forme musicale d'origine afro-américaine, probablement née dans les milieux populaires à l'horizon des années 1870 et caractérisée par un rythme lent à quatre temps, traduisant des états d'âme mélancoliques. Ce mot, anglo-américain, "blues", que de nombreuses langues ont adopté tel quel, provient de la contraction du syntagme "blues devils"; ce dernier désigne la mélancolie, la nostalgie, le cafard, tout ce que le français qualifie d'une autre couleur : "idées noires". Il fait écho à l'expression anglaise "to be blue" ou "in the blue", qui a pour équivalents allemand "alles swartz sehen", italien "vedere tutto nero", et français "broyer du noir".

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur

[ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

étymologie

Oui, Baruch dérive de la racine BRK qui signifie s'agenouiller (BéRèk c'est le genou) et bénir. De la même racine dérive BeRaKHA, la chance, la baraka. Baruch est donc l'équivalent exact du latin Benedictus, Benoît, à cette différence près que l'hébreu privilégie le geste au lieu que le latin accorde la primauté au langage.
Et Baruch [Spinoza], face à la malédiction dont il est l'objet, réaffirme en un geste de joyeuse provocation qu'il demeure le Béni, n'en déplaise à ses juges ; mais il le fait dans une langue étrangère où n'existe pasla nuance de soumission incluse dans le terme hébreu et où triomphe l'idée d'acceptation positive de ce qui est ; il devient Benedictus.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 39

[ réinvention ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Asie

Mais vers le soir, le vent tombe et nous entrons dans un vide doré. Je me dis : voilà la Sibérie originelle - insaisissable, infinie -, celle qui s'attarda au fond des yeux des premiers voyageurs, tel un inconscient géographique. Son apparente vacuité était une page blanche offerte à l'écriture. Des siècles durant, elle a attisé la rumeur et la légende, inspiré des idéaux et suscité la peur. Son nom même - fusion mystique du terme mongol siber ("beau, pur") et du tatar sibir ("pays endormi") - évoquait quelque chose de vierge, en attente. Hegel l'avait carrément placée en dehors de l'histoire, car trop froide et trop hostile pour permettre une vie qui ait du sens.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ crépuscule ] [ glacial ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

couleurs

Les Romains distinguaient le blanc mat du blanc brillant : en latin "albus" (le blanc mat, qui a donnée en français "albâtre" et "albumine") et candidus (le brillant, qui a donné "candidat" ; celui qui met une robe blanche éclatante pour se présenter au suffrage des électeurs.) Dans les langues issues du germanique, il y a également 2 mots : blank, le blanc brillant, proche du noir brillant (black), qui va s'imposer en français après les invasions barbares et weiss, resté en allemand moderne, le blanc mat. Autrefois, la différence entre mat et brillant, entre clair et sombre, entre lisse et rugueux, entre dense et saturé, était souvent plus importante que les différences entre colorations.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Le petit livre des couleurs. Ecrit avec Dominique Simonet

[ vocabulaire ] [ teintes ] [ historique ] [ étymologie ] [ réverbération ]

 

Commentaires: 0

océan

Ce n'est pas sans raison que le mot "âme" vient du grec anemos, le vent. Et même dans mon phare, le vent joue avec les âmes.
(...) Ce n'est pas de la peur, plutôt la crainte de rompre un sortilège. Je m'aperçois que le phare pleure, littéralement. Il est envahi par une plainte qui vient de partout et de nulle part, il gémit dans ses articulations les plus secrètes, il émet un son de baryton, prolongé et troublé par une infinité de grincements, semblables aux couinements d'une souris ou aux interférences d'une radio. La tour solitaire, au sommet de la montagne, sert à répercuter des sons d'outre-tombe, c'est une antenne synchronisée sur des fréquences que les vivants n'entendent pas.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 118-119

[ habitation ] [ fanal ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

psychogenèse

... de manière générale l'être gouverné par un but ou une autre cause finale est l'essence même du phénomène psychique. Il devrait donc, pourrait-on penser, y avoir sous l'ordre de la psychonomie*, ou de l'étymologie, un sous-ordre qui cherche à formuler avec exactitude la loi de la causalité finale, tentant ainsi d'en esquisser le fonctionnement.

Mais sous cette loi universelle du mental, il y a d'autres lois, peut-être tout autant omniprésentes et pourtant pas si abstraites. Il y a tout d'abord la grande loi de l'association (qui comprend la fusion), principe remarquablement analogue à celui de la gravitation, puisqu'il s'agit d'une attraction entre les idées. Il y a, en outre, d'autres phénomènes généraux de l'esprit qui ne sont pas explicables par association.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Minute Logic: Chapter II. Prelogical Notions. Section I. Classification of the Sciences (Logic II) | CP 1.269-270,1902. *approche de la psychologie qui vise à découvrir les lois qui régissent le fonctionnement de l'esprit.

[ assemblage mental ] [ intellection ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Mais la principale dissymétrie provient, bien entendu, de la valeur générique du mot homme. On peut s’interroger à ce propos sur l’évolution dans les langues romanes du latin homo qui désignait l’espèce humaine et non le mâle (qui se disait vir). L’homme a détourné à son profit le mot qui désignait l’espèce. On peut considérer que cette identification, qui existe dans de nombreuses langues (exceptions : russe muscina, "mâle", celov’ek; "être humain"; allemand Mann et Mensch, entre autres), entre le mâle et l’espèce, est à la fois le résultat d’une mentalité sexiste et le moyen par lequel elle survit. De même que l’accusé est coupable jusqu’à preuve du contraire, l’être humain est un homme jusqu’à preuve qu’il est une femme.

Auteur: Yaguello Marina

Info: Les Mots et les Femmes

[ patriarcat sémantique ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

étymologie

En latin "scrupulum" désignait un petit caillou pointu. Il posait souvent problème aux légionnaires romains pendant leurs longues marches. Les petites pierres s’immisçaient dans leur caligae, leurs sandales ouvertes, entre la semelle et le pied, provoquant une gêne récurrente. Les "scrupulus" mettaient alors les légionnaires face à un choix : souffrir en continuant à avancer, ou s’arrêter pour ôter le caillou, au risque de faire ralentir la colonne et de subir les remontrances de leurs supérieurs. Peu à peu, l’expression "avoir des scrupules" est sortie du domaine militaire pour faire référence à toute interrogation sur la conduite à adopter. Les tribuns, les généraux, les sénateurs qui allaient à cheval ou se faisaient porter en litière, tout comme les puissants d’aujourd’hui n’avaient pas de scrupules.

Auteur: Internet

Info: Charles Giroud-Montessuis sur FB

[ analogie ] [ inégalités sociales ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

langages

Le temps, pour les Russes, comme pour tous les Orientaux, est cyclique. Chaque jour, le soleil se lève et se couche, les années se suivent. Les gens vieillissent et meurent et leurs enfants recommencent tout depuis le début. C'est pour cette raison que le passé est omniprésent dans la pensée des Russes. Cette idée est confirmée par l'étymologie du mot vremia (= temps en russe): il provient du vieux slave verermia et est lié aux mots vertet (retourner), vereteno (quenouille); Ainsi la perception du temps dans l'inconscient russe est cyclique et liée à l'idée de répétition. Comparez avec l'équivalent allemand die Zeit (le temps) qui vient du verbe ziehen, qui signifie tirer. Dans la langue allemande, l'idée du temps repose sur un mode linéaire.

Auteur: Sergueeva Alla

Info: Qui sont les Russes ?

[ étymologie ] [ Nation ] [ durée ] [ temporalité ] [ idiomes points de vue ]

 

Commentaires: 0

étymologie

Nous vivons dispersés sur cet énorme continent, dans des villes et des villages qui portent de jolis noms à faire rêver les Européens, de jolis noms qu’on s’empresse de traduire parce que nous sommes si fiers de savoir que "Québec" veut dire "là où le fleuve se rétrécit" en algonquin, que "Canada" signifie "village" en iroquois et que "Tadoussac" vient de l’innu et se traduit en français par "mamelles". Nous avons de jolis mots dans le dictionnaire comme toboggan, kayak et caribou, il fut une époque où des hommes issus des générations de paysans de père en fils entendaient l’appel de la forêt et couraient y rejoindre les "Sauvages", il fut un temps où nous étions intimement liés, nous avons la mémoire courte, hélas.

Auteur: Léveillé-Trudel Juliana

Info: Nirliit

[ amérindiens ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel