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maladresse

Il était une fois un homme pauvre qui dormait sur la paille, mais comme il en avait honte, il avait recommandé à son fils de dire, quand il y avait du monde, qu'ils dormait sur un matelas. Alors, un jour qu'ils étaient chez quelqu'un, cet enfant lui dit:
- Papa, tu as des brins de matelas sur la nuque!

Auteur: Yanagita Kunio

Info: Contes du Japon d'autrefois

[ cancre ] [ tendresse ] [ naïveté ]

 

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être humain

Laissons le paysan ou l'éleveur de porc dans une étable sombre mesurant un mètre carré, engraissons-le sans jamais le laisser sortir, jetons-lui de temps à autre quelques brins de paille sans presque jamais retirer celle qui est souillée sous prétexte qu'il aime se vautrer dans sa merde, et nous verrons l'air qu'il a au bout de quinze jours ; nous saurons alors qui est le plus grand cochon, du paysan ou de son animal.

Auteur: B.Traven

Info:

[ animal ] [ oppression ] [ végétarien ]

 

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flatulence

Ce train omnibus est bondé… (…) Les deux vieilles qui me font face ont terminé leur besogne, sorti leur bento (pique-nique) et prennent leur petit déjeuner – du riz collé et quelques brins de choux aigre – littéralement sur mes genoux. Puis le première déplie un mouchoir immaculé et essuie d’un geste gracieux les grains qui couvrent mon paletot, tandis que la deuxième frotte une allumette soufrée et la laisse brûler jusqu’au doigt parce qu’elle a lâché un de ces vents que la civilité réprouve.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: Chronique japonaise

[ Asie ] [ voyage ] [ prévenance ]

 

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animal domestique

Les longues oreilles du chat, cornets roses aux poils argentés, pointus et délicatement roulées à l'intérieur comme une fleur de convolvulus, se dressèrent ; il écoutait les bruits légers des ténèbres, si fins, si mystérieux et, pour lui seul, si clairs : froissement des brins de paille dans les nids où l'oiseau veille sa couvée, frissonnement des plumes, petits coups de bec sur l'écorce d'un arbre, agitation d'ailes, d'élytres, de pattes de souris qui grattent doucement la terre et jusqu'à la sourde explosion des graines qui germent.

Auteur: Némirovsky Irène

Info: Suite Française, p.132

[ sensibilité ] [ sons ]

 

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art pictural

...d'un côté il (Albrecht Dürer) était persuadé que la géométrie détient le secret des bonnes proportions, mais de l'autre il était fasciné par l'irréductible diversité des formes naturelles. Il n'y a rien de plus étonnant que ses minutieuses aquarelles représentant des touffes d'herbe d'un réalisme qui manifeste l'extrême attention à ce qui ne saurait être le produit d'une reconstruction géométrique ! On ne calcule pas la verte explosion des brins d'herbe, elle est incommensurable, irréductible à une quelconque proportion. Elle ne répond qu'à une logique des apparences.

Auteur: Bonan Ronald

Info: Hamadryas

[ complexité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complexité

Il avait appris de sa mère la magie des choses tissées, appris des araignées et des chenilles, des oiseaux nidificateurs, des serpents entortillés, des fils et des étoffes. Et puis, il avait dépassé cette connaissance, pour percevoir la structure des êtres vivants, pour reconnaître qu'ils étaient également modélisés, mais à un niveau très profond sous la surface, trop profond pour ce que ce l'oeil humain peut voir. La vie elle-même était l'entrelacement d'une multitude de brins entortillés, de pièces intriquées, avec l'évidence d'une cotte de mailles, aussi incontestable qu'une tapisserie tressée.

Auteur: Eisenstein Phyllis

Info: The Crystal Palace 1988

[ existence ] [ simultanéité ]

 

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écriture

Lorsque le monde lui déplaît sous tous ses angles, l’écrivain, sur le papier, métamorphose le tissu de la vérité. Il ne se contente pas dénoncer, sur un ton d’amertume dépitée, ce qui l’entoure. Il ne reproduit pas trait pour trait l’élémentaire brutalité, l’animale tragédie à quoi se réduit le destin des hommes.
Au lieu de cela, il choisit, de la vie réelle, les brins les plus ténus, ombres et harmoniques, et à ses souvenirs il les entremêle à des visions qu’il a eues pendant son sommeil et qu’il chérit, à son passé il les entrelace, aux impatiences, aux erreurs, aux croyances déçues de son enfance.

Auteur: Volodine Antoine

Info: Alto solo

[ onirique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

épier

Pendant ce temps, le grand-duc aux yeux d'ambre, perché bien à l'abri sur la branche basse d'un gommier, lisse ses plumes qui ruissellent d'eau de pluie. Sur l'autre rive, près de l'enchevêtrement de racines de chênes aquatiques et de pins, là où des empreintes de bottes sont imprimés dans la vase, le rapace remarque les plus imperceptibles mouvements dans la danse des pousses de pâturins, devinant grâce à un frisson instinctif dans les fibres de ses muscles que la pluie et le vent couchent les brins d'herbe les plus hauts, tandis que la course effrénée d'un rongeur ou le mouvement vif d'une queue ne manque jamais de faire relever les tiges des roseaux.

Auteur: Machart Bruce

Info: Le sillage de l'oubli

[ animal ] [ affût ] [ littérature ] [ nature ]

 

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avril

Il y a quelque chose dans le mot printemps qui suggère non seulement la fragilité des pousses nouvelles, mais aussi ce monde humide, glacé, terreux, odorant de mousse, que les brins d'herbe couleur d'émeraude, les fourreaux et les dagues transparentes ont percé pour émerger enfin à l'air libre.

Le mot printemps, empreint comme il l'est du vert même des tiges de jacinthes, du bleu des œufs de fauvette, du reflet des pétales de chélidoines, est chargé d'une signification à la fois nostalgique et humaine : il oblige l'esprit à se replier, par-delà la supplication de chaque son et de chaque paysage printaniers, jusque dans l'obscure terre primordiale saturée de pluie d'où toute chose sont issues, jusque dans des lieux humides et froids où les baguettes cinglantes du coudrier frappent la peau, où le sol dissimule traitreusement ses marécages, où de jeunes oiseaux et de jeunes lapins sont dévorés par les faucons, où les effluves provoquent de dangereuses accalmies et le retour de douloureux souvenirs, où de noirs liquides empoisonnés suintent du tronc des hêtres, où les bourgeons des prunelliers sont autant de présages du destin, du malheur et de la mort subite.

Auteur: Powys John Cowper

Info: Givre et sang

[ clair-obscur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mémoire

De tout il est resté un peu.

De ma peur. De ton aversion.

Des cris bègues. De la rose

est resté un peu.



Il est resté un peu de lumière

capturée dans le chapeau.

Dans les yeux du malfrat

un peu de tendresse est restée

(très peu).



Peu est resté de cette poussière

dont ton soulier blanc

s’était couvert. Il est resté peu

d’habits, peu de voiles déchirés

peu, peu, très peu.



Mais de tout il reste un peu.

Du pont bombardé,

de deux brins d’herbe,

du paquet

-vide- de cigarettes, est resté un peu.



Car de tout il reste un peu.

Il reste un peu de ton menton

dans le menton de ta fille.

De ton silence âpre,

il est resté un peu, un peu

sur les murs courroucés,

dans les feuilles, muettes, qui grimpent.



Il est resté un peu de tout

sur la soucoupe en porcelaine,

dragon pourfendu, fleur blanche,

un peu de ride est resté

sur votre front,

portrait.

Auteur: Andrade Carlos Drummond de

Info: Residuo (extrait) trad du portugais, Creisifiction sur Babelio

[ diffuse ] [ poème ] [ souvenirs délayés ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel