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rapports humains

Dans les régimes démocratiques, la coexistence d'une pluralité de cultures, d'appartenances religieuses, de courants politiques ou de modes de vie est reconnue par la majorité des acteurs sociaux comme un bien et comme une richesse. Ce consensus de surface n'empêche cependant pas cet état de fait d'être source de tensions innombrables. Un des rôles dont se saisit le roman consiste alors à rendre compte des perturbations de la coexistence et des troubles que connaissent les sociétés différenciées lorsqu'elles font face à des conflits de valeurs. En mettant en scène des individus qui peinent à partager le même espace parce qu'ils manifestent des sensibilités différentes pour le monde qui les entoure, les romans qu'on va explorer s'inquiètent chacun à leur manière de notre capacité à vivre ensemble.

Auteur: Message Vincent

Info: Romanciers pluralistes

[ littérature ] [ tolérance ] [ écriture ]

 

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intégrationnisme

Mais les effets les plus notables de cette semaine de travail réduite à vingt heures furent d'ordre philosophique et écologique : l'homme, affirmaient les Écotopiens, n'est pas fait pour la production, contrairement à ce qu'on avait cru au XIXe siècle et au début du XXe. L'homme est fait pour s'insérer modestement dans un réseau continu et stable d'organismes vivants, en modifiant le moins possible les équilibres de ce biotope. Cette approche impliquait de mettre un terme à la société de consommation tout en assurant la survie de l'humanité, ce qui devint un objectif presque religieux, peut-être assez proche des premières doctrines du " salut  " chrétien. Le bonheur des gens ne dépendait pas de la domination qu'il exerçaient sur toutes les créatures terrestres, mais d'une coexistence pacifique et équilibrée avec elles.

Auteur: Callenbach Ernest

Info: Écotopia

[ holisme ] [ écoligique ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Un moment, c’est Ivan et moi ; un autre moment, nous ; tout de suite après, toi et moi. Deux êtres qui n’ont aucun projet en commun, qui ne cherchent ni la coexistence ni l’accès à une autre vie, ni la rupture, ni l’accord sur une langue privilégiée. Nous nous passons d’interprète, je n’apprends rien sur lui, ni lui sur moi. Nous ne pratiquons pas d’échanges de sentiments, nous n’avons pas de positions de force, nous n’attendons aucune livraison d’armes pour la défense de nos personnes. Le terrain est léger, fertile, ce qui tombe sur mon sol prospère, en me propageant dans les mots je propage Ivan lui-même, j’engendre une race nouvelle, de notre union naît ce que Dieu a voulu :

Oiseaux de feu

Azurites

Flammes filantes

Gouttes de jade

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina

[ liberté ] [ poésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

archétype mathématique

La tétravalence, divin attribut de l'atome du carbone, peut être appréhendée comme le surnaturel pouvoir qu'ont le féminin et le masculin combinés pour se projeter dans l'espace et le temps. Vieux poncif de la femme terrestre horizontale qui procrée/se conjugue avec l'homme mystique vertical.

En sociologie la tétravalence est l'état de ce qui est et n'est pas - simultanément. Définition qui déborde nos appréciations dualistes pour permettre la coexistence de plusieurs états, réalités ou cultures. Ainsi la confrontation de deux thèses antagonistes peut aboutir, par analyse tétravalente, à apprécier les complémentarités diverses entre ces dernières. La tétravalence désigne un état fondé sur des vérités multiples.

C'est pourquoi le chiasme linguistique est pareillement aveuglant pour nos esprits raisonnants ; coincés qu'ils sont depuis si longtemps dans des pulsions sémantiques, sur fond manichéen, d'une simplicité extraordinaire.

Auteur: Mg

Info: 5 octobre 2020

[ chimie multivalente ] [ versatilité ] [ souplesse adaptative ] [ performatif-constatif ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

inflation

Ricardo développe une vision très pessimiste de l'économie de marché en gestation. Pour lui, le péril majeur de l'époque n'est pas la surpopulation, mais ce qu'il nomme la rente foncière. L'Anglais décrit son pays comme un système bloqué par la coexistence de trois acteurs, dont deux subissent les vices du troisième : les propriétaires fonciers (les grands aristocrates de l'époque, propriétaires des terres) qui encaissent, bien calés dans leur fauteuil, un loyer foncier sans rien faire. Dans le même temps, les ouvriers touchent le fruit de leur travail (le salaire) et les entrepreneurs - les capitalistes - le résultat de leurs investissements (le profit). Pis, l'absence de concurrence entre rentiers - qui touchent leur rente en lisant le Times - et la concurrence exacerbée entre capitalistes anglais naissants aboutit à une situation paradoxale : les profits des capitalistes baissent. Les solutions ? En bloc : ouvrir les frontières, importer des céréales (et autres denrées) moins chères, ruiner un peu plus les rentiers, donc enrichir les capitalistes, c'est-à-dire doper les investissements et, au final, diffuser le progrès technique et assurer la richesse des nations (la croissance).

Auteur: Simmat Benoist

Info: La Ligue des Économistes extraordinaires, David Ricardo

[ économie ] [ triade ]

 

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délivré vivant

[…] le yogin qui a réussi à se soustraire au Cosmos et à se retirer de l’incessant et douloureux circuit cosmique, par le fait même qu’il a aboli sa condition humaine, obtient l’immortalité, qui est liberté, autonomie, béatitude et éternité ; il s’est libéré de la mort par la mort de son humanité même.
Sa situation est paradoxale à plusieurs égards, car il vit encore une vie qui est cosmique, sans que rien ne l’attache au monde. Son existence se continue en vertu de son équation karmique antérieure à la délivrance et se continue jusqu’à ce que le dernier germe karmique en soit consumé. Mais cette explication des darçanas Sâmkhya et Yoga n’épuise pas le sens profond de la paradoxie du délivré. En fait, ce délivré a réalisé plus que la liberté absolue ; il a réalisé également la coexistence de l’être et du non-être, de la partie et du tout, de l’éphémère et de l’éternel. Cette paradoxie est même ouvertement déclarée par certains Yogas bouddhistes et tantriques, par exemple lorsqu’ils parlent de la coïncidence du Nirvâna et du samsâra, état absolu dans lequel ne subsiste aucune distinction entre l’être et le non-être.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 280-281

[ jivanmukta ] [ homme dieu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

principe psychanalytique

Reprenons par exemple le Wo Es war, soll Ich warden, traduit Là où C’était, là Je dois devenir.

Ceci est très précis. il s’agit du Ich, qui n’est pas das Ich, le moi. Ich est ici utilisé comme sujet de la phrase. Là où C’était, c’est là où ça parle, c’est-à-dire où, à l’instant d’avant, quelque chose était qui est le désir inconscient.

C’est là que Je dois me désigner, où Je dois être. Ce Je est le but, la fin, le terme, de l’analyse avant qu’il se nomme, se forme, s’articule – si tant est qu’il le fasse jamais, car aussi bien le soll Ich werden de la formule freudienne doit-il être entendu comme un dois-Je devenir. Le Je est le sujet d’un devenir, d’un devoir qui vous est proposé.

[...] Mais la question se pose – avant que ceci ne soit fait, qu’est-ce qui nous désigne, là où ça était, la place du Je qui doit venir au jour ? C’est, très exactement, l’index du désir. J’entends, du désir en tant que fonction et terme de ce dont il s’agit dans l’inconscient, le désir soutenu par la coexistence et l’opposition des deux termes, le S barré et le petit a.

A cette limite où l’inconscient commence, le sujet se perd. Il n’y a pas là, purement et simplement, privation de quelque chose qui s’appellerait la conscience. C’est une autre dimension qui commence, où il n’est plus possible au sujet de savoir ni qui, ni où il est. Ici s’arrête pour lui toute possibilité de se nommer.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 447

[ indice ] [ intermédiaire ] [ accès indirect ] [ signification ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pédagogie holistique

Le journal d’hier matin m’a fait chaud au coeur. La journaliste culturelle suédoise Ulrika Knutson y donnait une longue interview sous le titre "L’éducation peut se passer de livres". Elle y rappelait la coexistence, au début du XXe siècle, de l’éducation pratique et de l’éducation livresque. La méthode n’était pas réservée aux plus aisés, elle a même permis à la classe dite "inférieure" de développer ses compétences pratiques et esthétiques. Ce sont les mêmes compétences que beaucoup souhaiteraient aujourd’hui supprimer des programmes scolaires. Je suis convaincue que l’éducation devrait être plus rationnelle, plus rapide, et mieux prendre en compte les besoins du marché. Ulrika Knutson formule ainsi sa défense d’une éducation non livresque : "Nous ne sommes pas tous des lecteurs, mais nous pouvons tous nous former. On rencontre d’autres personnes, on écoute, on vit. Pour cette raison, je suis fascinée par ceux qui, au début du siècle dernier, ont mis l’accent sur le pouvoir du cerveau, du coeur et de la main."

Tout est dit. C’est ainsi ce que je voudrais répliquer aux sociologues qui nous parlaient des analphabètes, de ceux qui ignorent les théorèmes, les noms des plantes ou des animaux. Bien sûr, on peut apprendre toutes sortes de choses dans les livres, et c’est tant mieux. Mais la vie à laquelle j’aspire, c’est une union du cerveau, du coeur et de la main. C’est pour eux que je fais des recherches sur les neurosciences et que je me passionne pour tout et n’importe quoi. Pour eux que je vis intensément, entourée de nombreux amis. Pour eux que je tricote, nettoie, brode. Le cerveau, le coeur et la main.

 




Auteur: Antas Maria

Info: Faut que ça brille !

[ enseignement pratique ] [ apprentissage intégré ] [ intelligence multidimensionnelle ] [ travail manuel ] [ langage surévalué ] [ verbe surestimé ] [ transdisciplinarité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

débandade

[…] nous roulions !... ah le paysage charmant !... enfin, un peu flou... je dirais : poétique... les autres trimbalés derrière nous, des autres plates-formes, doivent trembler aussi... je les aperçois comme ci... comme ça... entre les bâches et les projecteurs, ils semblent comme nous recroquevillés et pas fiers... ils sont un peu plus vêtus que nous... enfin je crois... mais sûr il en reste sous les bâches, c'est pas tout du matériel... y a des planqués de la ferraille !... des resquilleurs de je ne sais où... des gens qui ne veulent pas être vus... nous sommes là à bringuebaler sur ces plates-formes avec plein de personnes invisibles... coexistence se dit maintenant... en avant donc, coexistants !... que nous roulions, l'essentiel !... même avec ces dissimulés nous arriverons à Hambourg, à moins que ce train saute !... ce qu'on ne voit pas qui compte dans la vie, ce qui se voit s'entend n'est que mascarade, coups de gueule, théâtre !... ce qui se passe au fond de votre prostate qu'est intéressant, ce millionième de gamète qui décide qu'il en a assez, qu'il obéit plus aux ordres, qu'il va travailler pour son compte, foutre des marquises et du petit ami ! qu'il va proliférer et hop ! vite, pour lui, lui-même ! vous à la fosse ! hop ! vous le verrez jamais ce millionième d'anarchiste gamète crasseux cancéreux !... vous sauriez même pas qu'il a existé !... hé là ! si je prolifère je vous perds de vue... oh là ! acré !... battre la campagne ?... je vous ai prévenu, certes !... ma tête !... ma tête fait aussi des siennes... oh, que je refuse !... et vous ramène à notre plate-forme... roulante... à tout cet énorme bastringue et tous ces gens repliés entre les dynamos... voilà ! pas à se plaindre, on avance... sous ces bâches sûr il y a du monde... j'insiste ! qui vivra verra !... Henri IV alors ? Romanoff ?... Louis XV ?... ils vivaient pas, et très bien, leurs assassins sous toutes les portes ?... à tous les coins de rues ?... ces choses-là, comme vous savez, regardent les Parques, pas du tout nous !... résumons : ce coup de brique m'a pas arrangé... soit ! mais nullement déprimé... du tout !... je dirais même, au contraire !... porté à une certaine gaieté !... un peu spéciale... ainsi les chaumières me semblent devenues assez artistes... des deux côtés du paysage... je dirais elles font tableaux, elles penchent et gondolent... surtout les cheminées... c'est une vision, c'est un style […]

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Rigodon

[ soliloque ] [ voyage ] [ fuite ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

transition scientifique

B.T. Dobbs a fait de l’alchimie du XVIIe siècle un portrait qui donne des indications irremplaçables concernant le problème des "pratiques" alchimiques. Cette époque charnière représente en effet un moment clé dans l’histoire de l’art hermétique, puisque celui-ci va subir une "métamorphose" qui explique pour une large part les erreurs contemporaines relatives à sa juste compréhension. Selon B.T. Dobbs valorisant ce changement radical, l’alchimie qui jusque-là était étroitement liée à des "spéculations mystiques (...) trop fortement orientées vers l’illumination intérieure" va recevoir une "influence apaisante du rationalisme et de la nouvelle philosophie mécaniste. La voie était tracée, est-il ajouté, pour que l’alchimie s’ouvre à la rationalisation, qu’elle admette une formulation chimique, bref qu’elle accepte une clarification de ses méthodes et de ses modes de pensée". Plusieurs groupes, dont celui de Hartlib, seront responsables de ce processus révolutionnaire. Son objectif connu consistait en une "opération concertée ayant pour but la fabrication et la commercialisation de l’or". Cette démarche, dont B.T. Dobbs note qu’elle était étrangère à "la littérature alchimique antérieure", visait dans le même temps à "faire partager au plus grand nombre les secrets alchimiques". Il s’agit donc d’une triple sécularisation : vénale, commerciale et démocratique qui engage l’alchimie traditionnelle dans une voie rationnelle, puis expérimentale. Les conceptions de S. Hartlib n’eurent d’influence sur Newton que par l’intermédiaire d’un de ses plus proches disciples, d’ailleurs plus connu, R. Boyle, qui poursuivra le projet d’assimilation de l’œuvre alchimique à la vision mécaniste naissante de l’univers. Celui-ci "réfute la théorie alchimique des trois Principes (Soufre-Mercure-Sel) et les qualifie de paradoxes antichimiques", ce qui montre l’ampleur de la rupture qui se prépare. Toutefois, à côté de ces objectifs vulgaires, certains aspects de l’ancienne quête alchimique vont être également victimes d’une sorte de détournement de sens. La réalisation, notamment, de "l’eau mercurielle" qui, d’après B.T. Dobbs, ne fut auparavant "décrite nulle part en termes physiques" fut l’objet dans ces milieux novateurs d’investigations expérimentales qui d’ailleurs n’aboutirent pas à grand chose, selon leurs propres témoignages.

Un peu plus tard (au XVIIIe s.), on sait que H. Bœrhaave fera encore cette expérience de "chauffer du mercure" sans davantage de succès. Or, c’est ce même genre d’opération qu’entreprend Newton vers 1660. Ainsi, l’alchimie devient-elle, une fois débarrassée de son mystère, "une branche respectable de la physique". Curieusement, dans un climat déjà paradoxal, l’alchimie est simultanément respectée, vénérée et défigurée. Son ésotérisme n’étant plus compris, il faut en reconstituer la signification sur des bases nouvelles, sans rapport avec les anciennes, afin de retrouver la clé tant recherchée de l’univers. L’intention profonde de Newton, dans cette perspective, est de chercher à élucider "les mouvements des corps de petites dimensions, de manière à compléter, rapporte B.T. Dobbs, le système universel qu’il était en train d’édifier". Pour ce faire, et aussi étrange que cela puisse paraître, Newton essaiera d’extraire le "mercure" des métaux. Il participe donc à cette large entreprise de matérialisation des Principes hermétiques, de telle sorte que cette néo-alchimie en vint à concevoir l’existence d’un "mercure philosophique" concret. On peut donc penser qu’il ne l’était pas à l’origine, d’où une contradiction avec ce qu’affirmait au début de son livre B.T. Dobbs, qui admet la coexistence de "deux aspects" de l’ancienne alchimie : "la science occulte et les expériences au fourneau". Or, il apparaît clairement, d’après sa propre enquête, que cette concrétisation est le fait de chimistes manipulateurs tardifs, soucieux "d’expérimentations quantitatives". Cette mutation n’a d’ailleurs pu s’effectuer que par une sorte de transcription des "mythes" de l’alchimie ancienne en opérations de laboratoire, et ceci explique pourquoi Newton étudia avec tant de zèle ces vieux traités hermétiques.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 56-57

[ historique ] [ interprétation littérale ] [ incompréhension ]

 

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