Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 17
Temps de recherche: 0.043s

prise dans le discours

La psychanalyse ne consiste pas à rechercher quelque chose "au fond de soi", ce n’est pas une introspection. Dans la cure analytique, l'important n'est pas de parvenir à la vérité factuelle de quelque événement depuis longtemps oublié, ce qui est en jeu c'est la restructuration du passé, la manière singulière dont ce souvenir passé affecte la position d'énonciation présente du sujet.

L'effet de "vérité" recherché par la cure analytique réside en ceci: lorsque j'extirpe du monde insondable du refoulement un souvenir enfoui et que je l'intègre à mon "savoir", cela modifie non seulement la "compréhension" que j'ai de ma situation, mais la situation elle-même, en transformant mon horizon symbolique, après quoi, je n' "est" plus le même qu'auparavant…

L’avenir se présentant comme scellé, quel autre chemin reste-t-il au sujet que de changer son passé?

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 05.05.2021

[ virtualité ] [ boucle rétroactive ] [ temporalité ] [ inconscient ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

parlêtre

Je pense simplement que l'expérience quotidienne nous révèle à chaque instant que nous sommes davantage parlés que parlants — la psychose en constitue le point d'orgue évident — et cela est patent dans le lien social qu'est la cure analytique : l'analysant est chargé d'une histoire qu'il ne fera que répéter, comme le pantin de sa propre vie qu'il ne comprend pas, s'il ne parvient pas à l'articuler par la gorge ...

En partant de la théologie (au commencement était le verbe), passant par la philosophie Socratique (La chasse aux mots), reprise par Hegel (Ruse de la raison), prolongée de manière originale par Freud (Inconscient) et formalisée, notamment dans la théorie des Discours, par Lacan, tout l'indique.

Le langage n'est pas une fonction (communicationnelle) que l'Homme a en plus de l'animal mais est la structure dont son sujet est l'effet.

Auteur: Goubet-Bodart Rudy

Info: Publication facebook du 20.02.2021

[ psychanalyse ] [ possession ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

dépression

En analysant – c’est-à-dire en dissolvant – le mécanisme du déni dans lequel le dépressif s’est immobilisé, la cure analytique peut opérer une véritable "greffe" de potentiel symbolique, et mettre à la disposition du sujet des stratégies discursives mixtes opérant au croisement des inscriptions affectives et des inscriptions linguistiques, du sémiotique et du symbolique. De telles stratégies sont de véritables réserves contre-dépressives que l’interprétation optimale au sein de l’analyse met à la disposition du patient dépressif. Parallèlement, une grande empathie est requise entre l’analyste et le patient déprimé. A partir d’elle, les voyelles, consonnes ou syllabes peuvent être extraites de la chaîne signifiante et recomposées selon le sens global du discours que l’identification de l’analyste avec le patient lui a permis de repérer. C’est un registre infra- et trans-linguistique qu’il faut souvent prendre en considération en le référant au "secret" et à l’affect innommé du dépressif.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 64

[ psychanalyse ] [ mode d'action ] [ efficacité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

discours analytique

Il faut concevoir le reste de l’opération où le sujet se stabilise comme quotient établi du désir qui l’a engendré au moi qu’il s’est cru être.

D’un tel reste peut s’éclairer l’enjeu (écrivez en-Je) de ce qui constitue un acte : à savoir, là où le sujet se réalise pour ce qu’il est, de sa structure : une perte.

Alors on verra que de la psychanalyse, le sujet sort n’ayant rien fait que d’aliéner ce reste : à savoir le rendre à l’autre dont il provient.

Mais ainsi quitte de sa dette, il peut annuler le créancier lui-même. Il n’a plus besoin de la demande de cet autre pour soutenir son propre désir. Il sait que son désir s’est formé de la zone qui fait barrière à la jouissance. Il se satisfait de ce vide où il peut aimer son prochain, parce que ce vide, c’est là qu’il le trouve comme luimême, et que ce n’est pas autrement qu’il peut l’aimer.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La psychanalyse en ce temps, La Cause du Désir 2018/3 (N°100), pages 35 à 40

[ cure analytique ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

L’originalité de la découverte freudienne par rapport à ce que la psychiatrie jusqu’alors, chez Kraepelin par exemple, avait pu mettre en place, avait pu construire, c’est en effet de montrer que le symptôme du névrosé – Freud l’avait repéré chez les hystériques, en s’intéressant par exemple à l’origine de leurs paralysies – n’est rien d’autre que l’organisation, l’expression somatique d’une séquence langagière. Autrement dit, le symptôme – le bras paralysé de l’hystérique n’est pas le bras anatomique, c’est le bras tel qu’on en parle – est construit par de la parole, c’est une sorte de phrase, une jaculation verbale, c’est ce qui "nous coupe les bras" et – c’était là l’espoir initial de Freud – il suffirait de déchiffrer ce cryptogramme pour que le symptôme cède. Ce renversement est essentiel par rapport à ce qu’on pensait autrefois – où l’on attribuait une cause somatique ou pithiatique à l’hystérie et dont nous ne sommes pas encore venus tout à fait à bout. Cela tient au fait que le symptôme était construit par une séquence langagière, c’est par le pouvoir de la parole qu’il est capable d’être dissipé. D’où la cure "par la parole" qu’est, pour simplifier, la cure analytique.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 111

[ hypothèse centrale ] [ symbolique ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Le grave est qu’avec les auteurs d’aujourd’hui, la séquence des effets analytiques semble prise à l’envers. L’interprétation ne serait, à suivre leurs propos qu’un ânonnement par rapport à l’ouverture d’une relation plus large où enfin l’on se comprend ("par le dedans" sans doute).

L’interprétation devient ici une exigence de la faiblesse à laquelle il nous faut venir en aide. […]

Mais c’est là seulement l’effet des passions de l’analyste : sa crainte qui n’est pas de l’erreur, mais de l’ignorance, son goût qui n’est pas de satisfaire, mais de ne pas décevoir, son besoin qui n’est pas de gouverner, mais de garder le dessus. Il ne s’agit nullement du contre-transfert chez tel ou tel ; il s’agit des conséquences de la relation duelle, si le thérapeute ne la surmonte pas, et comment la surmonterait-il s’il en fait l’idéal de son action ?

Primum vivere sans doute : il faut éviter la rupture. Que l’on classe sous le nom de technique la civilité puérile et honnête à enseigner à cette fin, passe encore. Mais que l’on confonde cette nécessité physique, de la présence du patient au rendez-vous, avec la relation analytique, on se trompe et on fourvoie le novice pour longtemps.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La direction de la cure et les principes de son pouvoir

[ satisfaction des besoins ] [ clientélisme ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

psychothérapies

Le Discours de l'Analyste n'est pas le discours tenu par des psychanalystes, (la plupart des soi-disant "psychanalystes" n’ont pas la moindre idée de ce qu’implique de décisif dans le rapport du sujet au réel la structure appelée "Discours de l’Analyste"; pour l'écoute analytique, ce n'est pas le sujet qui tient un discours, mais un Discours qui "tient" le sujet, le sujet entendu au sens lacanien (noté $) ne parle pas, ça parle de lui, et c'est par là qu'il s'appréhende (raison pour laquelle s’il y a bien un sujet de l'inconscient, il n’y a pas d'inconscient du sujet…)

Pour approcher le genre de relation que la théorie analytique entretient avec la psychologie — qui ne répond pas du Discours de l’Analyste, mais du Discours du Maître ou de ses succédanés —, si nous prenons par exemple la locution "ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain": pour le psychologue arrimé au sens commun, voire au "bon sens", les choses se présentent dans une perspective apparemment simple, et même simpliste: il s'agit d'évacuer l'eau sale (symptômes, phobies, tics, tocs, etc.) et de garder le bébé (le moi) aussi propre que possible, débarrassé de ses souillures…

Dans la cure psychanalytique, c'est l'exact contraire, il s'agit de "jeter" le bébé (mettre en "suspens" le moi de l'analysant) et garder l’eau du bain afin que le patient puisse se confronter lui-même à son "eau sale" (ses symptômes, ses fantasmes…) à travers quoi s'organise une certaine jouissance, le plus souvent ruineuse, par lui-même ignorée.

Pour le dire autrement, le principe de l'association libre, de l’interprétation et de la scansion propres à la psychanalyse, permet une mise en suspension du moi de l'analysant (sa "maîtrise" — ou plutôt son illusion de maîtrise!) de façon à ce que "l'eau sale" de la jouissance puisse lui arriver aux oreilles, charriée par sa propre parole, que le psychanalyste s’est engagé à entendre…

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 23.06.2021

[ différences ] [ révélation ] [ inversion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson