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guerre

Près de Limoges, le maquis de l'instituteur Guingouin recherchait le milicien Peyretout. N'arrivant pas à s'en saisir, il enleva Mme Peyretout, la viola, la tortura, la tua, la scalpa et comme les Comanches, les maquisards clouèrent le trophée sur la porte de la maison Peyretout à Saint-Martial de Landouze. Mme Fornelli, de Guéret, Mme Deleyt de Bussières-Dunoises connurent le même sort: tuées à la place de leur mari, à cause de leur mari et personne n'a oublié le massacre de Voiron. La Résistance voulait supprimer le responsable local de la Milice : l'instituteur laïc Jourdan. Une nuit, les héros s'activèrent et ne firent pas le détail. Ils pénétrèrent chez Jourdan et le tuèrent, ainsi que sa famille. Neuf personnes au total, dont un bébé au berceau.

Auteur: Brigneau François Emmanuel Allot

Info: Mon après-guerre

[ épuration ] [ vengeance ] [ barbarie ] [ oeil pour oeil ]

 

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être humain

Un bombyx du mûrier, papillon blanc, petit bout de soie aérienne, fit son apparition. On fabriquait la soie à partir de chenilles, d'énormes troupeaux de vers rampants. On les faisaient cuire et on leur enlevait leur enveloppe. On tondait bien les moutons. Tant que c'était blanc, tant que c'était chaud, on ne se souciait pas de savoir si l'on portait à même la peau du jus de vers ou de la laine de mouton. Tous voulaient être blancs comme des moutons, et en même temps, ils ne le supportaient pas : ils teignaient la laine et puaient. Leur nudité demeurait cependant. C'était ça, le secret, le secret à l'état brut. Les hommes sont nus face aux choses, livrés aux choses, trahis par les choses alors même qu'ils les trahissent eux-mêmes.

Auteur: Swann Leonie

Info: Qui a tué Glenn ?

[ perdu ] [ déguisement ] [ habillement ] [ apparence ]

 

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accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

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femmes-par-femmes

Pourquoi avons-nous besoin d'un endomètre [muqueuse interne de l'utérus] aussi épais pour accueillir l'embryon ? Ce qui se passe à l'intérieur d'un utérus est une aventure de tous les instants : il y a d'abord la phase de desquamation pendant les règles, puis la phase de régénération, du 5e au 8e jour. Ensuite, ça s'emballe avec la phase de prolifération, puis la phase de transformation glandulaire, et enfin la phase de sécrétion glandulaire. Dans l'intervalle, l'endomètre passe de 0.5 mm au 5e jour du cycle à 3 mm au moment de l'ovulation, puis à 5 mm juste avant les règles. C'est un peu comme si vous décidez de refaire votre salle de bains tous les mois, en enlevant d'abord les enduits et papiers peints, puis en ponçant, en enduisant de nouveau, en repeignant une ou deux couches, voire trois, sans oublier le carrelage et la déco. Et puis à la fin, non, vous recommencez tout.

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 23

[ enceinte ]

 

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pays de cocagne

- Au Vanuatu, il y a de la nourriture partout. Nous n’avons jamais dû la produire. On tend les deux mains, il tombe dans l’une une noix de coco, dans l’autre un régime de bananes. On entre dans la mer pour se rafraîchir, et on ne peut éviter de ramasser d’excellents coquillages, des oursins, des crabes et des poissons à la chair raffinée. On se promène un peu dans la forêt, où il y a trop d’oiseaux : on est forcé de leur rendre service en enlevant de leurs nids les œufs excédentaires, et parfois de tordre le cou à l’un de ces volatiles qui ne s’enfuient même pas. Les femelles phacochères ont trop de lait, car elles sont suralimentées, elles aussi, et elles nous supplient de les traire pour les en débarrasser : elles poussent des cris stridents qui ne cessent que si l’on accède à leur demande.
Il se tut. Au terme d’un silence, il ajouta :
- C’est terrible.

Auteur: Nothomb Amélie

Info: Biographie de la faim

[ exagération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

A Khelm, en Pologne, vivait autrefois un Fou véritablement insensé. Chaque matin, quand il se levait, c'était pour lui tout un problème de retrouver ses vêtements et de se rhabiller - à telle enseigne que, le soir, il hésitait à se déshabiller pour se coucher !
Mais voilà qu'une nuit, se sentant intérieurement plus fort que d'habitude, il prit un bout de papier sur lequel il nota, l'un après l'autre, l'emplacement de chacun des vêtements qu'il enlevait : ici, le chapeau ; là, le pantalon ; puis la veste, etc. Au matin il se leva, très content de lui, et prit sa liste en main. "Voici le pantalon", et il l'enfila. "Voici ma chemise", il la glissa sur son dos. "Et maintenant, ma veste ; enfin, mon chapeau !...", et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il soit entièrement habillé. "Oui, mais moi ? se demanda-t-il soudain. "Où suis-je donc resté ?"
Le pauvre bougre se chercha sans succès. Il fouilla partout sans pouvoir se retrouver !
- Ainsi de nous, ajouta le Sage.

Auteur: Szajkowski Zosa Yehoshua Frydman

Info: extrait du shtetl Kartuz-Bereze, Contes des sages du Ghetto, Seuil, p. 48

[ absurde ] [ humour ] [ folie ]

 

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société industrielle

C’est donc une des plus importantes affaires du gouvernement, de prévenir l’extrême inégalité des fortunes, non en enlevant les trésors à leurs possesseurs, mais en ôtant à tous les moyens d’en accumuler, ni en bâtissant des hôpitaux pour les pauvres, mais en garantissant les citoyens de le devenir. Les hommes inégalement distribués sur le territoire, & entassés dans un lieu tandis que les autres se dépeuplent ; les arts d’agrément & de pure industrie favorisés aux dépens des métiers utiles & pénibles ; l’agriculture sacrifiée au commerce ; le publicain rendu nécessaire par la mauvaise administration des deniers de l’état ; enfin la vénalité poussée à tel excès, que la considération se compte avec les pistoles, & que les vertus mêmes se vendent à prix d’argent : telles sont les causes les plus sensibles de l’opulence & de la misère, de l’intérêt particulier substitué à l’intérêt public, de la haine mutuelle des citoyens, de leur indifférence pour la cause commune, de la corruption du peuple, & de l’affaiblissement de tous les ressorts du gouvernement

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Article "Économie ou Œconomie (Morale & Politique)", dans L’Encyclopédie, 1751

[ description ] [ déséquilibres ] [ régulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société de contrôle

Nous vivons à une bien étrange époque et constatons avec surprise que le progrès s'allie à la barbarie. En Russie soviétique, on a entrepris d'assurer à un peuple d'environ cent millions d'âmes, maintenu dans l'oppression, de meilleures conditions d'existence. Les autorités furent assez audacieuses pour le sevrer du narcotique de la religion et assez sages pour lui accorder une dose raisonnable de liberté sexuelle. En même temps, cependant, on le soumettait à la plus cruelle des contraintes en lui enlevant toute liberté de penser librement. C'est avec une brutalité analogue qu'on a inculqué aux Italiens le goût de l'ordre et le sentiment du devoir. On se sent réellement soulagé quand on constate que, pour le peuple allemand, la régression vers une barbarie presque préhistorique peut se faire indépendamment de toute idée de progrès. Quoi qu'il en soit, nous constatons aujourd'hui que les démocraties conservatrices sont devenues les gardiennes du progrès de la civilisation et, chose curieuse, que l'Église catholique oppose au péril une forte résistance, elle qui avait été jusqu'ici l'ennemie implacable de la liberté de pensée et des progrès de la connaissance !

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 75-76

[ pulsion de mort ] [ pessimisme ] [ propagande ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

épidémie

Ce qui aggrava le fléau, ce fut l'affluence des gens de la campagne dans la ville : ces réfugiés étaient particulièrement touchés. Comme ils n'avaient pas de maisons et qu'au fort de l'été ils vivaient dans des baraques où on étouffait, ils rendaient l'âme au milieu d'une affreuse confusion ; ils mouraient pêle-mêle et les cadavres s'entassaient les uns sur les autres ; on les voyait, moribonds, se rouler au milieu des rues et autour des fontaines pour s'y désaltérer. Les lieux sacrés où ils campaient étaient pleins de cadavres qu'on n'enlevait pas. La violence du mal était telle qu'on ne savait plus que devenir et que l'on perdait tout respect de ce qui est divin et respectable. Toutes les coutumes auparavant en vigueur pour les sépultures furent bouleversées. On inhumait comme on pouvait. Beaucoup avaient recours à d'inconvenantes sépultures, aussi bien manquait-on des objets nécessaires, depuis qu'on avait perdu tant de monde. Les uns déposaient leurs morts sur des bûchers qui ne leur appartenaient pas, devançant ceux qui les avaient construits, et y mettaient le feu ; d'autres, sur un bûcher déjà allumé, jetaient leurs morts par-dessus les autres cadavres et s'enfuyaient.

Auteur: Thucydide

Info: Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre II, Chapitre LII

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

baise

elle passa sa jupe par
dessus la tête
et je découvris ses collants
quelque peu filés.

c’était la vie.
maintenant nous allions faire ce qu’il fallait
faire. j’allais faire ce qu’il fallait faire
après tout ce baratin.
c’était comme dans une soirée –
deux idiots
avaient été faits aux pattes.

sous les draps
et après que j’eus
éteint
elle portait toujours ses
collants. elle espérait une
nuit de gala.
je ne pouvais l’en blâmer. mais
je me demandais pourquoi elle était avec
moi dans ce lit ? où étaient passés les autres
types ? comment pouvais-je être
heureux ? avec quelqu’un que
les autres avaient abandonné ?

nous n’avions pas encore fait ce qu’il fallait
faire nous allions cependant le faire.

c’était comme lorsqu’on
tente de faire admettre par son percepteur
sa solvabilité. je lui enlevai ses collants. et je
décidai de ne pas lui faire
minette. même si
j’y pensai après
coup.

nous allions dormir ensemble
cette nuit-là
en tentant de nous fondre
dans le papier peint du mur.

j’ai essayé, j’ai échoué,
et je me suis absorbé dans la contemplation
de ses cheveux
principalement de ses cheveux
avec quand même
une variante
sur ses narines
porcines.

j’essaie
de nouveau.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", pages 33-34

[ foireuse ] [ impuissance ] [ besogne ] [ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson