Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 39
Temps de recherche: 0.0556s

égocentrisme

Obscène ! Obscène ! Sur cette unique feuille, j’ai déjà utilisé le pronom  "je" près d’une quinzaine de fois, me semble-t-il. Tout en lâchant au passage des mots tels que "mon", "ma", "me" ou "moi" plus souvent que je n’ai le souci de les compter. Un torrent d’impudeur. Je, je, je, je, je. Si j’exhibais ma virilité dans la Chapelle de Pierre de Manneran lors de la cérémonie du Jour des Noms, je ne commettrais pas un acte aussi abominable. 

Auteur: Silverberg Robert

Info: Dans "Le temps des changements", page 8

[ jouissance syntaxique ] [ langage performatif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

angoisse

Les ténèbres furent le cauchemar de mon enfance. Les ténèbres et aussi Staline. Je supportais mieux les ténèbres : elles avaient un début au crépuscule, et une fin à l’aube, et elles n’avaient pas toujours l’opacité des ténèbres bibliques. Tandis que Staline, ce voyeur génial, était partout. A tous les coins de rue, sur toutes les affiches, jusque dans nos rêves. Le guide, le timonier, le père. Souvent, j’essayais de le fixer en pleine lumière pour vaincre ma phobie. En vain. La terreur ne me lâchait pas l’âme.

Auteur: Bednarski Piotr

Info: Les neiges bleues

[ dictature ] [ peur ]

 

Commentaires: 0

animal domestique

Ainsi l'Armée russe, pendant la Seconde Guerre mondiale, n'a pas hésité à se servir de chiens kamikazes. Le principe en était fort simple. Il suffisait de donner à manger aux chiens uniquement entre les chenilles d'un char. Le jour J, après avoir fait jeûner les chiens pendant un ou deux jours, on les équipait d'une mine magnétique sur le dos et on les lâchait sur le champ de bataille. Les chiens ayant grand faim se précipitaient sous les chars ennemis à la recherche de nourriture, faisant ainsi exploser leurs mines.

Auteur: Grousset Alain

Info: Bêtes de guerre, p. 73

[ arme ] [ dressage ]

 

Commentaires: 0

flatulence

Quijano baissa sa vitre. "Putain, t’y es pas allé de main morte, mon salaud."
Cho sourit. Les pets l’avaient toujours fait rire. Ils mettaient les gens de bonne humeur. Mais pourquoi gênaient-ils autant de monde ? C’était une fonction naturelle d’un corps en pleine santé. En quoi était-ce tabou ? La faute en revenait sans doute à l’Église. Le christianisme était fondé sur la notion que l’homme avait été conçu à l’image de Dieu. Dieu pétait-il comme un âne ? Jésus lâchait-il des caisses ? Quelle odeur avait le gaz céleste ? Un pot pourri divin ou une puanteur sulfurique de volcan ?

Auteur: Haskell Smith Mark

Info: Défonce

[ transgression ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

C'était un mari parfait : il ne ramassait jamais rien, n'éteignait jamais la lumière, ne fermait jamais une porte. Le matin, dans l'obscurité, lorsqu'un bouton manquait à ses vêtements, elle l'entendait dire : "Un homme aurait besoin de deux femmes : une pour l'aimer, l'autre pour lui coudre ses boutons." Tous les jours, à la première gorgée de café, il poussait un hurlement déchirant qui n'effrayait plus personne, et lâchait ce qu'il avait sur le coeur : "Le jour où je ficherai le camp de cette maison, tout le monde saura que c'est parce que j'en ai assez de me brûler la langue."

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info: L'Amour aux temps du choléra

[ couple ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

rupture

Quand un homme vous dit : " C'est fini", c'est comme s'il vous lâchait un gros rocher sur la tête, mais au moins on sait qu'on a pris un gros rocher sur la tête. Lorsqu'il se contente de disparaître sans rien dire, c'est comme si un filet de sable vous coulait dessus. D'abord, on le nettoie d'un revers de la main. Puis on s'énerve un peu parce qu'on en a dans les cheveux. Et très vite, on en a plein la bouche et plein les yeux. Jusqu'à ce qu'on réalise qu'on est en train d'être enterré vivant. A tout prendre, je préfère le rocher.

Auteur: Coburn Jennifer

Info: Mon mari, mon ex et moi

[ incertitude ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

patient-sur-psy

La plupart du temps, il faisait les cent pas, gesticulait beaucoup en parlant et disait tout ce qui lui passait par la tête – problème, rêve, souvenir personnel, histoire allégorique ou simple plaisanterie. Mais il pouvait aussi se montrer calme, sérieux et même très proche, s’asseyant tout près au point, presque, de vous mettre mal à l’aise, et il donnait alors de votre petit problème personnel une interprétation lourde de sens pour vous en laisser pénétrer l’amère vérité. A côté de cela, l’air de rien, il lâchait des remarques qui allaient changer votre vie, comme s’il fallait les prendre avec légèreté – pour ne pas dire joyeusement.

Auteur: Henderson Joseph L.

Info: Sur Carl Gustav Jung, entretien privé avec Deirdre Bair entre 1995-2000

[ description ] [ portrait ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

attitude

Lorsque Renoir lâcha complètement la décoration, il alla vivre avec Monet. L'exécution des portraits de petits commerçants que Monet avait le génie de décrocher leur permettait de tenir le coup. Un portrait leur était payé cinquante francs. Il leur arrivait de passer des mois sans trouver de commande. Ça n'empêchait pas Monet de continuer avec ses chemises de dentelle et d'avoir le meilleur tailleur de Paris. il ne le payait jamais, répondant à ses factures avec la hauteur condescendante de Don Juan recevant M. Dimanche. "Monsieur, si vous insistez, je vous retire ma clientèle." et le tailleur n'insistait pas, éperdu de fierté d'habiller un monsieur avec de telles manières. "Il était né grand seigneur !"...

Auteur: Renoir Jean

Info: Pierre-Auguste Renoir, mon père

[ classe ]

 

Commentaires: 0

maintenant

L’intérêt de l'amour était de vous aider à survivre.
Son intérêt était aussi qu'il vous permettait d'oublier les significations. De ne plus chercher et de vous mettre à vivre. Tenir la main d'une personne qui vous est chère et vivre dans le présent. Passé et futur étaient des mythes. Le passé n'était que le présent qui était mort, et le futur de toute façon n'existerait jamais, parce que
le temps que nous l'atteignons il serait devenu le présent. Il n'y avait que le présent. Le présent, toujours mouvant, toujours changeant. Et le présent était insaisissable. On ne pouvait l'attraper qu'en lâchant prise.
Par conséquent, je lâchai prise.
Je lâchai prise sur tout ce que contenait l'Univers.
Tout, sauf sa main.

Auteur: Haig Matt

Info: Humains

[ romantisme ] [ rencontre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

joie

Dès qu’elle voyait la mer, Anna devenait comme folle.

Elle lâchait sac à dos et serviette n’importe où, prenait son élan et se mettait à courir. Elle courait jusqu’à ce que l’eau devienne trop haute, que ses poumons explosent dans sa poitrine, et là, elle plongeait. Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l’on n’avait plus pied, même du bout des orteils. Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l’eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n’entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t’appartient plus.

Auteur: Avallone Silvia

Info: D'acier

[ amniotique ] [ baignade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel