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ennui

Rien à faire : quoi que je fasse pour m’abrutir ou m’assommer, ce qui me plaît toujours, ce sont les extrêmes. […]
Ou un paysan ou Dante –et hors d’ici tous les autres, fichez le camp, les hommes de talent, les hommes d’esprit, les hommes habiles et les odieux intellectuels ! Qu’est-ce que vous êtes donc, vous autres, devant un péquenaud crasseux qui bat le grain pour vous donner à manger, ou devant un poète qui extrait de son âme ces mots qui font frissonner et réfléchir mille générations ?

Auteur: Papini Giovanni

Info: Un homme fini

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Le plus merveilleux, c'est de t'allaiter adossée contre un arbre. Sentir ce jaillissement qui s'en va te fortifier. Le plus fabuleux c'est d'être un corps à manger, un corps nourrissant. Cette fuite du lait vers ta bouche adorable et vorace, c'est aussi la fuite du temps. Alors, je reste là, en pleine détresse, en pleine lumière, sachant bien que c'est aujourd'hui, l'éternité. Maintenant. Et tout de suite. En moi, tout se réconcilie. Tout s'apaise. J'aime le monde. La mort n'existe plus. La mort peut-elle avoir les seins gonflés de lait ? La mort peut-elle réchauffer un enfant ?

Auteur: Lefèvre Françoise

Info: Le Petit Prince Cannibale, Actes Sud, 1990, p. 20

[ maman ] [ nourrisson ] [ téter ]

 

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écriture

Avez-vous jamais vu, lecteur bénévole, un ver à soie qui a mangé assez de feuille de mûrier ? La comparaison n'est pas noble, mais elle est si juste ! Cette laide bête ne veut plus manger, elle a besoin de grimper et de faire sa prison de soie. Tel est l'animal nommé écrivain. Pour qui a goûté de la profonde occupation d'écrire, lire n'est plus qu'un plaisir secondaire. Tant de fois je croyais être à 2 heures, je regardais ma pendule : il était 6 heures et demie. Voilà ma seule excuse pour avoir noirci tant de papier.

Auteur: Stendhal

Info: Souvenirs d'égotisme, Oeuvres intimes II, la Pléiade, Gallimard 1982 <p.512>

 

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limitation

[...] il y a trop de choses identiques à l’infini,

j’ai des doigts et il y a des doigts partout,

j’ai des yeux et il y a des yeux partout,

j’ai des cauchemars et il y a des cauchemars de partout,

si je dors je dois me réveiller,

si je baise je dois m’arrêter de baiser,

si je mange je dois m’arrêter de manger,

je ne peux pas faire ce que je veux,

je suis bloqué dans une répétition de duplication...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "brûler dans l'eau, se noyer dans les flammes"

[ indifférenciation ] [ esclavage ] [ sosies ] [ itérations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mémoire

De temps à autre, Jasek arrive avec du pain et du lard. En voyant ce pain enveloppé d'une superbe croûte, épaisse, dorée, je salive. Je regarde Jasek manger, je suis ses lèvres, les mouvements de ses mâchoires. Sans rien dire, il sépare la croûte et me l'offre. Elle craque sous ma dent. La première bouchée est goulue. Puis je me freine. Je veux savourer un instant de bonheur; en moi, remonte le souvenir des miches de pain, de la maison, des camps scouts. Depuis soixante-dix ans, le pain campagnard, sa croûte épaisse et odorante, me ramènent systématiquement à Auschwitz et à Jasek que je remercie par delà les décennies.

Auteur: Esrail Raphaël

Info: L'Espérance d'un baiser

[ gratitude ] [ camp de concentration ]

 

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déprime

Les gens disent que la frontière entre la vie et la mort est très claire. La vie est la vie, la mort est la mort et les deux ne se rencontrent jamais. Mais je crois qu'en réalité, elles cohabitent dans un même corps. On peut être vivant à l'extérieur - manger, boire, travailler - et se sentir mort à l'intérieur.
Lorsque mon mari m'a emmenée voir un prêtre pour me guérir de mes désirs mauvais, j'ai demandé au religieux comment il se pouvait qu'on soit vivant à l'extérieur et mort à l'intérieur. Il m'a répondu que c'était possible parce que parfois l'âme mourait mais l'esprit ne s'en rendait pas compte et ordonnait au corps de continuer à vivre.

Auteur: Radhika Jha

Info: La beauté du diable

[ dépression ]

 

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nihilisme

J’ai raison ! Le monde est devenu fou ! Vous pouvez regarder où vous voulez, sur tous les continents, on croirait assister à une orgie ! Pas besoin de faire le moindre geste pour manger, on vous le met directement dans la bouche ; pas besoin de faire le moindre mouvement, les robots de Domin arrangent tout. Nous l’humanité, le sommet de la vie, rien ne nous intéresse plus – ni les enfants, ni le travail, ni la misère ! Sauf une chose, bien sûr – les plaisirs, les jouissances, il en faut le plus possible et le plus vite possible ! Et vous voudriez des enfants ? Hélène, à quoi bon des enfants pour des hommes qui ne servent à rien ?

Auteur: Capek Karel

Info: R.U.R. in L’Homme fabriqué, récits de la création de l’homme par l’homme. Edition de Jean-Paul Engélibert, Garnier, 2000

[ saturation du désir ] [ absurde ] [ matérialisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

(...) nous sommes restés dans le froid, sans vêtements, avec juste un bout de manou autour des hanches. On nous a mis derrière des grilles, comme des bêtes sauvages, entre la fosse aux lions et le marigot des crocodiles... Tout le monde nous présente comme des cannibales, les enfants nous jettent des cacahuètes, on prétend que nous vivons avec plusieurs femmes alors que nous sommes tous de fervents catholiques... (...) nos compagnes étaient obligées d'exhiber leurs seins, alors que chez nous elles gardent leur robe missionnaire même pour se baigner dans la mer. Les gardiens nous frappent si nous oublions de pousser des cris d'animaux féroces devant les visiteurs ! Ce qu'on nous donne à manger, nos chiens s'en détournent...

Auteur: Daeninckx Didier

Info: Cannibale, p. 83-84

[ racisme ] [ zoo ]

 

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curiosité

Après avoir consommé une touffe de caulerpes, elle doit parcourir de longues distances pendant plusieurs jours, sans rien manger, en quête d'une autre touffe de caulerpes. Notre petite limace résiste à ces longues périodes de disette grâce à un système étonnant. En avalant le suc des caulerpes, elle ingère les plastes de l'algue. Les plastes sont de petites "boîtes" (organites) contenant la chlorophylle, un pigment que l'on trouve dans les cellules de tous les végétaux verts. [...] Mais au lieu de les digérer, Elysia les stocke dans des cellules de ses diverticules intestinaux, situés à fleur de peau. C'est ainsi qu'après avoir dévoré les caulerpes à sa portée, notre limace devenue verte se retrouve munie de plastes qui vont lui servir de "batteries solaires" pour résister au jeûne.

Auteur: Meinesz Alexandre

Info: Comment la vie a commencé - les trois genèses du vivant (Nouvelle édition) p. 153-154

[ astuce ] [ survie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

romantisme

Sky, je ne t’embrasserai pas ce soir, pourtant tu peux me croire : je n’ai jamais eu autant envie d’embrasser une fille. Alors arrête de penser que je ne suis pas attiré par toi : tu n’as pas idée à quel point c’est faux. Bien au contraire. Tu peux me tenir la main si tu veux, la passer dans mes cheveux, t’asseoir à califourchon sur moi pendant que je te donne des spaghettis à manger, je ne t’embrasserais pas ce soir. Ni demain, probablement. Il le faut. J’ai besoin d’être sûr que tu éprouves exactement la même chose que moi au moment où mes lèvres se poseront sur les tiennes. Parce que je veux que ton premier baiser soit le plus beau premier baiser de toute l’histoire des premiers baisers.

Auteur: Hoover Colleen

Info: Hopeless

[ pensée-de-femme ] [ femmes-hommes ]

 

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