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animal domestique

Verlaine n'a pas besoin de montrer patte blanche pour pénétrer dans mon bureau et s'y installer. (...)
Il entre à pas feutrés, lents et souples, saute sur ma table, renifle la pointe de mon stylo, la bordure de ma lampe, avance vers le clavier de mon ordinateur une patte que je repousse avec fermeté, évolue en méandres entre mes pipes et mes ustensiles de travail, prend possession d'une liasse dans une attitude méditative, cligne des yeux à la plus légère caresse, au moindre mot.

Auteur: Peyramaure Michel

Info: Le chat et la plume : V... comme Verlaine

[ sensibilité ]

 

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cunnilingus

Le nez qui s’offense des forts parfums du con n’est pas un nez fait pour ce monde, et devrait plutôt renifler de l’or sur les trottoirs récurés du Paradis. Le vagin embaume la vie et l’amour et cætera. O vagin ! Ton encens salé, ta fauve odeur de champignon lunaire, tes profonds relents de miel de crustacé qui se brisent comme des vagues contre l’acier froid de la civilisation ; vagin, fais besogner notre nez dans l’extase, et laisse-nous mourir en respirant les mêmes odeurs qu’à notre naissance !

Auteur: Robbins Tom

Info: Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

[ vulve ]

 

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intraduisible

Le concept de Snoezelen a été créé il y a une vingtaine d'années par 2 psychologues néerlandais qui travaillaient avec des enfants autistes.

Ce mot n'est pas traduisible. Il s'agit de la contraction de deux mots néerlandais : A) Snuffelen, qui signifie renifler, partir à la découverte, et B) Doezelen, qui signifie somnoler, récupérer.

Snoezelen, c'est vivre à travers la sensorialité du corps avec des personnes, aussi démunies soient-elles, une attitude interrelationnelle favorisant la détente, le bien-être, la sécurisation au service de l'"être" et non "du faire".

Auteur: Internet

Info:

[ thérapie ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-fille

Mireille est en proie à des sentiments contradictoires, des sentiments de mère, qui s’étonne de voir son bébé devenu une grande bringue avec des fesses de femme et des réactions de gamine, cette chevelure de Madeleine et les ongles rongés, qui trainaille au lit et veut faire les grandes écoles, cite des écrivains et ne sait toujours pas mettre son linge sale au panier, prononce des mots méconnus et renifle son tee-shirt pour savoir si elle pourra le mettre un jour de plus, mange encore ses nouilles avec les doigts, distraitement, et s’étire comme un chat à la fin du repas après avoir saucé son assiette avec du pain, une gamine qui veut des talons et la pilule. Elle la regarde, prise dans ce chassé-croisé des espérances et de la peur.

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Connemara, p 231

[ adolescente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

commerçant

Quand on propose un article convenable à bon prix, on ne vend pas… les gens achètent. Un vendeur, c’est autre chose, c’est celui qui place l’impossible, parce que c’est lui qu’on achète, pas le produit. Le client examine votre tronche, jette un coup d’œil à vos vêtements, à vos cheveux, il vous renifle, écoute le son de votre voix, les mots que vous employez. C’est ça que vous lui vendez, le reste est secondaire. La vente est séduction, conquête… Voilà pourquoi un véritable vendeur peut vendre n’importe quoi : des assurances ou des rafiots, ce qui lui chante. Mais pour ça il doit jouer son rôle, avoir un discours adapté à chaque client. Le vendeur est un acteur accompli, un magicien qui sort de son chapeau des lapins pour tous les goûts.

Auteur: Bernatek Carlos

Info: Rancoeurs de province

[ VRP ] [ escroc ]

 

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chômage

Depuis quatre ans qu'on se connait, forcément, je considère mon conseiller du Pôle emploi comme l'un de mes proches. Il m'a dit récemment, avec une sorte d'admiration dans la voix, que j'étais un exemple. Ce qu'il veut dire, c'est que j'ai renoncé à l'idée de trouver du travail, mais que je n'ai pas renoncé à en chercher. Il croit voir là le signe d'un fort caractère. Je ne veux pas le démentir, il a trente-sept ans et il faut qu'il conserve ses illusions le plus longtemps possible. Mais en fait, je suis plutôt soumis à une sorte de réflexe d'espèce. Chercher du travail, c'est comme travailler, comme je n'ai fait que ça toute ma vie, ça s'est incrusté dans mon système neurovégétatif, quelque chose m'y pousse par nécessité, mais sans projet. Je cherche du travail comme les chiens reniflent les réverbères. Sans illusion, mais c'est plus fort que moi.

Auteur: Lemaitre Pierre

Info: Cadres noirs

[ automatisme ]

 

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vulcanologie

Le Thrihnukavigur est un cône volcanique d’une centaine de mètres de haut à peine. Un tout petit volcan, mais très spécial. Sa silhouette se détache, avec deux autres pitons, au milieu d’un vaste plateau pierreux au cœur des Montagnes bleues. Sa réputation, unique au monde d’après les prospectus, vient d’une éruption avortée. Quatre mille ans plus tôt, la terre a régurgité des flots de lave pour les vomir à la gueule du monde. Mais, par un caprice sismique encore inexpliqué, une faille s’est ouverte au même moment en profondeur sous le volcan et la terre a ravalé toute sa lave incandescente, comme un enrhumé qui renifle, vidant brusquement la chambre magmatique du volcan. La seule au monde, donc, à ne pas avoir été obstruée par les laves refroidies, ou comblée par l’effondrement du cône. La seule au monde, vide et intacte, après avoir été vitrifiée par une lave à mille degrés qu’elle n’a jamais expulsée et qui a disparu.

Auteur: Manook Ian Patrick Manoukian

Info: Askja, pp 48-49

[ curiosité ] [ islandaise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Je suis née de la mer et ne le savais plus

Trop de pavots avaient maculé mes pieds nus

Les soirs où les bergers m'appelaient dans la ronde

Pour passer le furet de ma main dans leurs mains

Furet des bois jolis furet des vieux jardins.

Je suis née de la mer et ne le savais plus

Trop de chênes avaient appris à mon corps nu

Cette haute caresse où l'écorce connaît

La façon d'arracher aux jeunes filles blondes

Des gouttes de bonheur de quelque sainte plaie.

Je suis née de la mer et ne le savais plus

Trop de bêtes avaient partagé mon cœur nu

Dans les hautes futaies habitées par la lune

Trop de sangliers forts à renifler l'oronge

Trop de biches mes sœurs effrayées par leurs songes

Trop de martins-pêcheurs gonflés d'humides chants

Délivrés par leurs becs en baisers trop savants.

Je suis née de la mer et ne le savais plus

Mais l'homme au bras marin me parla de l'écume

Et l'humus des forêts fut le sable des dunes

Et les bergers laissant leurs troupeaux de moutons

Au premier loup venu gardèrent des poissons

Le nez du sanglier fouilla le goémon

La biche apprivoisa chaque lame de fond

Et les désirs des fûts chantèrent un navire

Que les oiseaux pêcheurs voilèrent sans rien dire

De leurs ailes tendues à des ciels inconnus.

Je suis née de la mer et ne l'ai reconnu

Qu'au bras de mon amour et ne l'oublierai plus.

Auteur: Vannier Angèle

Info: Choix de poèmes, Seghers Editeur, 1961

[ océanique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Sean, dans son épicerie, pouvait renifler de loin les clients merdiques.
Trois latinos en costume de lin, moustaches fines, bien taillées, entrèrent par ordre de taille décroissant et remplirent, dans le même ordre, trois gobelets à la fontaine de soda. RAS.
Le signal Danger clignota. Le mec de la pompe 4 qui venait d'entrer atteignait 5,9 sur l'échelle des débiles graves.
- Qu'est-ce que t'as foutu tout ce temps, connard ! On le fait pas attendre, le Steve !
- Ca fait 19 $.
Le mec sort un billet de 20 de sa poche.
- Eh, tu me rends ma monnaie, espèce de NEGRE !!
Le plus grand des latinos se trouvait juste derrière Steve dans la file.
- Hé, toi ! Excuse-toi !
- Va te faire foutre, Julio ! Retourne voir les guenons que vous appelez les mères de vos gosses !
Steve ne vit rien venir. Un second latino arriva par derrière avec à la main une bouteille de sauce barbecue grosse comme une balle de bowling. Qui écrabouilla le nez du Steve.
Sean fut alors le témoin d'une catégorie de violence assez inédite. Le plus grand des latinos prit dans chaque main deux broches à hotdogs de la rôtisserie et enfonça les pointes dans le torse de Steve comme on plante des banderilles. L'une transperça le poumon droit, l'autre lui éclata un ventricule.
Steve se tortilla et se mit à râler, deux hotdogs ratatinés et tremblotants dépassaient de sa poitrine comme des oreilles de lapin.
Le grand latino enjamba le corps et s'approcha de Sean.
- On vous doit trois Coca et deux hotdogs.

Auteur: Dorsey Tim

Info: Florida Roadkill

[ violence ] [ contraste ]

 

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hommes-femmes

En fin de compte, c’est comme hommage à George Sand, bien plus qu’à sa pâle Athénaïs, qu’il faudrait relire ce que Michelet a tartiné sur la Femme. Agenouillement du Maître-Autel devant la Guérisseuse ! Lutte frénétique contre les chatouilles sensuelles du clergé. Quinze ans de vaudeville pathétique sous le toit conjugal. Les jours où elle ne veut pas. Ceux où elle veut un peu. Ceux où elle se met en colère. Ceux où elle a l’air disposée. Ceux où elle est malade. Les hémorroïdes, les constipations, les règles. Le jour où elle lui laisse baiser ses pieds mais rien d’autre. Celui où elle brise net son assaut en lui disant cette nouveauté : "Je suis une personne, non une chose". Celui où elle consent enfin à essayer de se "desserrer" comme il écrit. Après avoir pris un long bain pour se dilater. Le soir où il tente l’autre solution, celle du vis-à-dos. Le forçage impossible de l’ "étroite vallée qui se fend entre deux montagnes". Ceux où il peut examiner avec ravissement les métamorphoses périodiques du "cher petit organe". Ceux où il se sent en elle "comme Brahma dans le lotus". Ceux où il palpe, voit, tripote, saisit, renifle. Ceux où elle refuse de le laisser palper, tripoter, regarder, renifler. L’obsession sexuelle devenant religion. La Nature autour d’eux se transformant poétiquement en une immense muqueuse palpitante. Le "petit épanchement de la nature". Le "petit bonheur" du pipi et du caca. Les excréments "cordes blondes". La "pagode sainte" du rond des chiottes. Le "cabinet-musée". L’obscénité résidant dans la sanctification de l’obscène. Le rêve de fusion payé très cher. Le mystère qui s’accroît quand les fesses reculent.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 618

[ sublimation ] [ scatophilie ] [ sexualité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson