Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 75
Temps de recherche: 0.0666s

incipit

Oural s’accouda aux créneaux de la forteresse, ses avant-bras tatoués appuyés contre la pierre ocre et rugueuse, chaude de soleil. Le désert s’étalait depuis les remparts jusqu’à l’horizon tremblotant de chaleur. Difficile d’imaginer qu’il y a encore quinze ans de cela, une mosaïque de prés salés et de prairies inondées bordées de roseaux entourait la citadelle. La disparition des mers et des océans, par ricochets climatiques, avait métamorphosé cette région marécageuse en un chaos de roches basses, strié de crevasses, de sable fauve parfois vitrifié en coulures noires, et d’éboulis de terre rouge.

Auteur: Wellenstein Aurélie

Info: Mers mortes

[ eau disparue ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rhétorique colonialiste

Il est aisé de brouiller la vérité avec une simple astuce linguistique : commencez votre histoire par "Deuxièmement". Oui, c'est ce que Rabin a fait. Il a simplement négligé de parler de ce qui s'est passé en premier. Débutez votre histoire par "Ensuite", et le monde sera mis sens dessus dessous. Commencez votre histoire par "Deuxièmement", et les flèches des Peaux Rouges sont celles des criminels originels et les fusils des hommes blancs deviennent ceux des victimes. Il suffit de commencer par "Deuxièmement" pour que la colère de l'homme noir contre le blanc soit barbare. Commencez par " Deuxièmement", et Gandhi devient responsable des tragédies des Britanniques.

Auteur: Barghouti Mourid

Info: I Saw Ramallah

[ impérialisme sémantique ] [ droit du sol ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

soins du visage

[Agnès Sorel] utilise aussi du shampoing à la camomille, des masques au miel pour la nuit, et puis une crème contre les rides qui se prépare de la façon suivante : mélanger de la bave d'escargot, un soupçon de cervelle de sanglier, de la fiente de chèvre, des pétales d'oeillets rouges, et des vers de terre vivants. Le tout est placé dans un mortier et travaillé au pilon. On ajoute ensuite un verre de sang de loup, pour donner de la couleur. Agnès Sorel applique quotidiennement cette préparation sur son visage avant le maquillage. Pétales d'oeillets, bave d'escargot, soupçon de cervelle, chaque matin. Parce qu'elle le vaut bien !

Auteur: Julaud Jean-Joseph

Info: L'Histoire de France pour les Nuls

[ peeling ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

être humain

(...) il y a au monde deux catégories de personnes : ceux que les corrections reçues dans leur enfance écrasent et empêchent pour toujours de s'épanouir, parce que les coups ont réussi à tuer le démon qu'ils portaient en eux ; et les autres, plus chanceux, dont le démon, discipliné et éduqué, reste vivant, malgré les coups. Bien que ces derniers n'oublient jamais les mauvais souvenirs associés à cette éducation, ils finissent - (...) - par apprendre de ce démon le maniement de la ruse, la connaissance des choses cachées, la façon de se faire des amis, de reconnaître ses ennemis, de prévoir les complots ourdis secrètement contre eux (...).

Auteur: Pamuk Orhan

Info: Mon nom est Rouge

[ bipolarité ]

 

Commentaires: 0

filles-garçons

Deux souvenirs de montagne. Le premier, celui d'une petite cousine de Bâle, qui monta un jour en téléphérique avec son grand-père sur les hauts de Rougemont dans les alpes vaudoises. Une fois au sommet de la Videmanette et confrontée au décor dantesque des hauteurs, ma cousine se mit spontanément à genoux. Bien des années plus tard nous prenons la voiture pour aller en famille sur les hauts de Champoussin afin d'y passer la nuit avant la suite d'un petit voyage. Une fois rendus à l'hôtel-chalet situé en contrebas du sommet, nous sortons de l'auto et mon fils Sacha, contemplant les vertigineuses perspectives offertes, déclare :

- wouaouh, on peut se suicider partout ici ! L'un et l'autre n'avaient pas atteint leurs dix ans.

Auteur: Mg

Info: 26 mai 2013

[ femmes-hommes ] [ nature ] [ impression ] [ réaction ] [ comparaison ] [ émerveillement ]

 

Commentaires: 0

fatigue des sens

Je venais de baiser mon épouse et je ne coïncidais plus avec moi. J’étais en proie à la catatonie des sens qui suit immédiatement la déflagration du phallus dans l’amour fiat. J’étais mort, enterré dans cette femme familière. Des vagues rouges roulaient encore sous mes paupières exsangues. Mes poumons cherchaient leur air.
J’étais foutrement fatigué.
Je roulai sur le dos. Le drap qui plissait était frais sous ma peau. Je reprenais sans me presser mes esprits épars sur le traversin. Sa tête abandonnée dans une flaque de cheveux blonds contre mon épaule, Vera collait et décollait sa paume de son ventre moite.
Il est atroce le petit "srizz" que produit la main de l’épouse sur son ventre mol, le soir, dans le grand silence amer du matrimoniat.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 13

[ routine ] [ lassitude ] [ petite mort ] [ orgasme ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

désir

Elle était là, couchée sur le côté en position foetale, avec les genoux touchant presque la poitrine et les poings serrés contre la bouche. Cette fille de pute avait laissé la seringue sur l'oreiller, avec un élastique, la cuillère sur la table de chevet et une trace de sang en train de sécher sur le drap. Riquelme, les aiguilles, ça le terrorisait.
Trini portait juste un slip brésilien rouge, mais le fil était invisible, rentré dans les fesses, et un peu sur l'avant, vers les cuisses, on voyait un renflement couleur lie-de-vin, d'où s'échappaient des poils noirs tenaces, sauvages, comme l'herbe qui pousse dans la fissure d'un mur ou entre les sépultures.
Comme elle le dégoûtait, comme il avait envie de la baiser, comme ça, par-derrière, sans qu'elle se réveille.

Auteur: Reig Rafael

Info: Ce qui n'est pas écrit

[ sexe ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

génocide

M.N.K., un jeune étudiant en droit :
"J'ai vu les cadavres après les massacres de Tuol-Rominh, village de Russey (district de Kompong-Trâbèk) : les "Yothea" fusillaient les hommes et les femmes dont ils abandonnaient les corps qui encombraient la plaine et qui, quelques jours après, lorsque les eaux des crues arrivèrent, flottaient serrés les uns contre les autres. Quant aux petits enfants, les Khmers Rouges les saisissaient par les pieds, les cognaient bien fort contre le tronc d'un banian et les jetaient enfin dans un grand bassin qui fut bientôt rempli de petits corps jusqu'au bord. Leur sang se coagulait, adhérait à l'écorce de l'arbre et se voyait longtemps après le massacre. Je peux estimer à environ deux mille les hommes, les femmes et les enfants tués à Tuol-Rominh".

Auteur: Khum K

Info: De la dictature des Khmers rouges à l'occupation vietnamienne

[ Asie ]

 

Commentaires: 0

météo

Urumi : et en Bretagne c'est quand qu'il s'arrête de pleuvoir
Psylo : ben aujourd'hui, hier et demain
Psylo : ya 3 jours et on est en plein dedans
Psylo : c'est la fête en Bretagne
Psylo : t'imagine pas, on fait sortir les malades pour les guérir
Psylo : par contre il faut faire très attention pendant ces 3 jours de l'année
Psylo : une maladie inconnue touche ceux qui reste trop longtemps au soleil
Psylo : leur peaux deviennent rouge comme celle des démons, des cloques se forme
Psylo : et ils crient des qu'on les touche.... en règle générale, ils sont abattus assez rapidement et donnés à manger au cochon ce qui donne de la bonne pâtée Enaf
Psylo : et puis une fois fini, on remet nos ciré jaune et on va tous à la pêche.

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ]

 

Commentaires: 0

détrempées

Les vêtements mouillés des deux femmes imprégnaient la pièce d'une odeur triste et mélancolique, où se mêlaient les feuilles tombées, les ornières boueuses et la brume enveloppante. L'humidité qui persistait autour de leur corps semblait, par une attraction irrésistible, appeler à travers la petite fenêtre la grande masse mouvante de la pluie.

Les charbons rougeoyants dans l'âtre perdaient de leur chaleur et la lueur rose que reflétait la bibliothèque encombrée s'atténua. Le démon bleu de la flamme qui dansait comme un papillon endiablé au sommet des charbons faiblit et mourut. Un grand visage aveugle et fluide s'écrasait contre la vitre - l'informe visage gris de la pluie. On eût dit qu'un bras fantomatique, ondoyant et obscur, glacé comme celui d'un cadavre, tâtonnait pour s'agripper à ces deux silhouettes ruisselantes, comme si, transpercées par l'eau, elles n'appartenaient pas à la chaude intimité humaine mais aux champs noyés du dehors.

Auteur: Powys John Cowper

Info: Givre et sang

[ suintantes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste