Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 25
Temps de recherche: 0.0483s

nature

La nuit, la rivière chante plus haut et plus clair, et elle scintille de mille et mille écailles d'argent. Le feuillage que les grands arbres secouent sur le ciel sombre est tout pétillant d'étoiles. Les souffles de la nuit sentent plus profondément l'odeur de la mer, de la forêt et de la montagne que les souffles du jour imprégnés par le travail des hommes.

Auteur: Tournier Michel

Info: Pierrot ou les Secrets de la nuit

[ obscurité ]

 

Commentaires: 0

odeur

Les portes des étables sont pour moi comme celles des églises; elles ouvrent sur un mystère et un silence à peine troublé de souffles et de mouvements lents, d'haleines chaudes, de poésie d'encens ici, de rumination repue là. Un recueillement. Dans l'ombre se joue l'Eucharistie. Parfum de crèche bien sûr, où l'aigrelet fumet du nouveau-né s'adoucit de l'haleine de l'âne et de celle du boeuf bienveillants.

Auteur: Claudel Philippe

Info: Parfums

[ campagne ]

 

Commentaires: 0

désir

Je rêve de l'amour que l'on perd.
Des regards. Des souffles conjugués dans lesquels on pouvait se réfugier tout entiers. Des déferlantes qui se fracassaient à l'intérieur, sur les rebords élastiques de nos cages thoraciques. La pression papillonnante qui poussait, poussait, jusqu'à ce qu'on veuille s'ouvrir en fleurs humaines, s'entre-déchirer pour que ça puisse voir la lumière. Libérer. Déverser. S'épandre sur le monde et sur l'autre, à l'inconditionnel, en torrents palpitants.

Auteur: Dewdney Patrick

Info: Crocs

[ passion ]

 

Commentaires: 0

couple

Ici contre ma peau le souffle
de ta respiration endormie
Et de l'autre côté au dehors
Le murmure du vent errant dans la nuit

Qui traîne des tréfonds l'effusion solitaire
Du tumulte muet des choses
Et parmi les souffles
Les ailes ouvertes plongeant à travers le temps
L'extension de l'embrassade
d'un heureux moi-même de musicale absence
Qui boit un profond fleuve d'amour et de mystère
Dont les deux branches sont
Deux haleines dissemblables.

Auteur: Segovia Tomàs

Info: Cahier du nomade : Choix de poèmes 1946-1997, Souffles dans la nuit

[ poème ]

 

Commentaires: 0

empire du milieu

Plus tard, devenu adulte, et notamment durant mon séjour en Europe, je serai forcé de réfléchir sur la Chine où le hasard m'avait fait naître, puisque partout, on m'appellera "le Chinois", sur ce peuple dont je connais les tares et auquel on accorde néanmoins quelque grandeur. Du fait de son nombre, de son ancienneté et de sa pérennité ? Mais bien plus, semble-t-il, à cause de ce pacte de confiance, ou de connivence, qu'il a passé avec l'univers vivant puisqu'il croit aux vertus des souffles rythmiques qui circulent et qui relient le Tout.

Auteur: Cheng François

Info: Le Dit de Tianyi, page 28

[ Asie ] [ orient ] [ croyances ] [ subtilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

source

Il est dit que tout est lié, que les signes humains ne sont pas séparables de ceux de la terre et du ciel. Au sein de cet ensemble organique, ce qui relie n'est ni chaîne ni corde, mais le souffle qui est à la fois unité et garant de la transformation. Oui, l'importance du souffle. Car, à l'origine, c'est le Souffle primordial qui, combinant les souffles vitaux que sont le Yin, le Yang, et le Vide- médian, a engendré le Ciel, la Terre et les Dix mille êtres. Une fois l'univers constitué, les souffles vitaux continuent, bien sûr, de fonctionner, sinon, cet univers ne tiendrait pas.

Auteur: Cheng François

Info: L'éternité n'est pas de trop

[ genèse ] [ unicité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

évolutions aériennes

Les oiseaux volent. Soit ils rament dans l’air, battant vivement des ailes, et parviennent à franchir les souffles. Soit ils flottent. Ils se posent sur les ondes de l’air. Ils s’élèvent et ils planent en utilisant les courants ascendants des vents. Soit ils plongent, ils fondent, piquent, percent l’air, détroussent les petits mammifères et les enserrent. Soit majestueusement, pour ainsi dire immobiles, dans le vide, au-dessus des crêtes de la montagne, ils se soutiennent en se jetant amont contre le vent qui leur fait face. Le rêve lui-même vole. Dans le rêve l’oiseau, l’homme, le fauve glane, çà et là, des images dans le souvenir du jour qu’il a perdu.

Auteur: Quignard Pascal

Info: L'homme aux trois lettres

[ analogie ] [ envol ] [ eau-air ] [ densités ] [ onirisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Se penchant sur la gauche de la demoiselle dont il retient toujours en l'air la main qui écrivait, il approche son visage du sien et introduit une demi-phalange de pouce entre les lèvres d'Héloïse qu'il écarte au bord d'une commissure :
- Il faut bien ouvrir la bouche lorsqu'on dit le " A " d'Amo, j'aime...
- A...mo, répète l'élève en sentant contre sa langue le pouce doux du maître qui le retire pour lui frôler la gorge pendant que ses lèvres s'approchent des siennes puis restent là, en suspension, si près. Les mains s'effleurent. Les peaux se touchent. Les souffles se mêlent. Et dans la chambre, ce ne sont plus des paroles mais des soupirs qu'on peut entendre.
- Ouh, là, là !

Auteur: Teulé Jean

Info: Héloïse, ouille

[ dialogue ] [ érotisme ]

 

Commentaires: 0

équilibre naturel

Le chemin grimpait maintenant entre les buissons de fusains, d'aralias et de houx, parmi des rochers d'inégales dimensions émergeant des mousses et des lichens ambrés, avec en arrière-plan des pins parasols et des cèdres nains. Il ne pouvait qu'admettre une fois de plus la souveraineté de la nature. Jardiniers et maîtres paysagers s'épuisaient en vain dans l'imitation de son aspect sauvage. Tant d'harmonies et d'heureux contrastes n'étaient pas dus au seul hasard : des millénaires d'ajustement avaient façonné ces abords jusque dans la sensibilité de générations contemplatives. Seules la foudre, les intempéries ou la dégénérescence liée à l'incurie humaine pouvaient s'attaquer au paysage. Mais une magie native remodelait vite ces espaces. La nature respirait de tous les souffles de la montagne. Son énergie calme était comme la pensée des éléments, un dialogue entre ciel et terre.

Auteur: Haddad Hubert

Info: Le peintre d'éventail

[ réalité ] [ éléments ] [ méditation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

exil

Et ce n'était pas la bouche mais la main de Capolino qui me faisait comprendre combien était encore incalculable le nombre de roseaux refusant de vouloir ressentir ce que ressentaient ces tunnels percés sous la frontière sonore, par où transitaient les serpentants souffles de voix pressées de m'avertir que je ne devais pas me réjouir trop vite en croyant pouvoir partir avec l'aveuglante impatience d'un solitaire déraciné volontaire, vers là-bas où je ne saurais jamais survivre sans accepter de souffrir la constante éventualité d'une absence et sans être forcé de jouir constamment d'une hallucinante et incertaine présence de la fabuleuse machine vivante dont je voyais se reformer et se déformer le visage chaque fois que je me perdais dans la contemplation de l'anse d'un ruisseau à la surface duquel le plongeon d'une autre grenouille dessinait à chaque fois un autre clin d'oeil.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 14-15

[ anticipation ] [ surréaliste ] [ nature ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Benslama