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hommage

Bergson a eu une influence considérable sur l'évolution de ma pensée, dans la mesure où toute sa philosophie est centrée sur l'expérience d'un jaillissement de l'existence, de la vie, que nous expérimentons en nous dans le vouloir et dans la durée et que nous voyons à l’œuvre dans l'élan qui produit l'évolution vivante. J'ai passé le baccalauréat de philosophie en 1939, et la dissertation avait pour sujet le commentaire de cette phrase de Bergson: "La philosophie n'est pas une construction de système, mais la résolution une fois prise de regarder naïvement en soi et autour de soi".

Auteur: Hadot Pierre

Info: Dans "La Philosophie comme manière de vivre", Entretiens avec Jeannie Carlier et Arnold I. Davidson, Paris, Éditions Albin Michel, coll. Le livre de Poche, 2001, 280 pages, p.30.

[ source d'inspiration ] [ idées importantes ] [ solipsisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

[Les artistes] font quelque chose de très précieux pour nous, parce qu’ils créent constamment de nouvelles formes et vont au-delà de ces formes uniquement pour en créer de nouvelles. Les artistes nous permettent de rester vivants, lorsque les expériences de la vie réelle menacent souvent de détruire notre sentiment d’être vivants et d’être réels de façon vivante. Les meilleurs artistes parmi tous nous rappellent que la lutte entre nos impulsions et un sentiment de sécurité (qui sont tous deux vitaux pour nous) est une lutte perpétuelle qui se poursuit en chacun de nous tant que dure notre vie.

Auteur: Davis Madeleine

Info: Winnicott. Introduction à son oeuvre

[ création ] [ nécessaire ]

 

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création

Dessiner une rose, la colorier, tenter de la reproduire, c'est mettre en déroute la tristesse, qui s'éloigne dès que s'établit en nous la tension géométrique de l'oeil, la volupté du silence sans ennui, le doux orgueil de la création,
Une petite boîte où sont rangés des bâtons de pastel adroitement dégradés viendra à notre secours.
Enivrant spectacle, toutes les couleurs de toutes les roses sont ainsi sous notre regard et à la portée de notre main.
Tendrement, sur un feuillet d'album, où le papier à la teinte du gris charmant du platine ou la blondeur des sables, il faut étendre cette poussière ferme et puis moelleuse qui répétera la rose vivante.

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ beaux-arts ] [ peinture ]

 

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Ajouté à la BD par GAIOTTINO

écriture

C’est la circulation entre les registres, les genres, les œuvres et les esthétiques. Je ne pense pas qu’il y ait une ligne discernable dans la maison. Il s’agit de montrer par la pratique éditoriale que la littérature est multiple, contradictoire et vivante. Mais ce qui lie tous les écrivains, c’est la préoccupation de la langue, ce matériau qu’on essaie de faire bouger. La première préoccupation est formelle. La plus belle histoire du monde ne m’intéresse pas si elle n’est pas portée par une forme qui l’exprime et la transcende. J’aime, dans les romans, ce qui excède l’idée même de roman. Dans beaucoup de récits anglo-saxons, les surprises narratives sont sans surprises, ce sont des idées de scénaristes, sans travail sur les formes.

Auteur: Otchakovsky-Laurens Paul

Info:

[ fond-forme ] [ création ]

 

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poème

Ce n'est pas tant la solitude qui garrotte les vies,
mais le pain sec des morales,
la vieille fille des obligations,
la hache sur le monde,
le verrou des indifférences, les habitudes.
Et la normalité, ce collectif grégaire qui assure ses peurs,
confiture ses certitudes, enterre ses rêves.
Ombres de mort.

Alors vivante,
je marche dans la tension d'aimer qui me nomme jusqu'à l'insurrection.
Un torrent ceinture ma taille et mes seins,
je me courbe sous le vent, sans obscénité --- vivante.
Du tournesol à la faim de l'oiseau --- vivante.
Le soleil en plus.

Je marche loin des gestes de cire.
Peu de choses, mais tellement moi.
Je désabonne les grimaces, convoque les glaciers, acclimate les braises.
Ma rue principale n'abandonne jamais.
Je marche au centre du dessin.
Vivante.

Auteur: Eniger Ile

Info: Du feu dans les herbes, p 51

[ pensée-de-femme ] [ bourgeoise ] [ morale ]

 

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travail

De retour au travail, aujourd'hui. Dès l'instant où tante Janet et moi sommes entrées dans l'atelier de filature, ma tête s'est remise à faire mal à cause du bruit. Au premier fil que j'ai eu à rattacher, je ne voulais pas aller sous la machine. Elle me semblait vivante. Je en voulais plus rattacher les fils ni lever les bobines. Je voulais dévaler l'escalier, sortir par la grande porte, traverser le pont, courir dan la rue Mill en longeant le chemin de fer, puis franchir la clôture du jardin de la rue Edward où je serais restée cachée toute la journée dans les buissons, à jouer à faire semblant,
Mais je suis ouvrière de filature, alors de me suis forcée à aller sous la machine. La deuxième fois c'était moins dur.

Auteur: Ellis Sarah

Info: 27 Juin 1887, À la sueur de mon front

[ asservissement ]

 

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technique picturale

Le sfumato vient d’une grande tradition telle que Pline [l'Ancien] la rapporte : la question du contour est le suprême subtilité de la peinture. Parce que, si le contour est trop visible, il créé une rupture dans l’image. Alors que, si le contour n’est pas visible - et la formule est de Pline - la peinture promet même ce qu’elle ne montre pas. Il y a donc une possibilité de suggestion extraordinaire de la peinture par ce qu’elle cache. (...) Quel est l'enjeu du sfumato à la fin du XVe siècle ? C'est l'idée de suggérer que l'image est vivante. On rejoint le problème de la grâce de [Giorgio] Vasari qui dit : "la grâce est ce qui surgit entre le vu et le non-vu, et que possèdent les choses vivantes.”

Auteur: Arasse Daniel

Info: https://www.franceculture.fr/peinture/leonard-de-vinci-peintre-sous-loeil-de-daniel-arasse?

[ effet visuel ] [ définition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humaines tiercités

(…) le langage n’est pas un instinct, basé sur un savoir transmis génétiquement et codé dans un ‘organe du langage’ localisé dans le seul cortex. Au lieu de cela, il s’agit d’une aptitude acquise, basée sur un système linguistique fonctionnel (Functional Language system, FLS) qui est distribué à travers de nombreuses aires du cerveau humain. Le FLS régule la compréhension et la production du langage oral qui n’a d’équivalenr dans aucune autre espèce vivante. En outre, le FLS est enrobé de systèmes sensori-moteurs qui ont évolué à l’origine pour faire d’autres choses et continuent actuellement à les faire. Bien que les bases neuronales du langage incluent le néocortex, certaines des structures clés du FLS sont des ganglions de la base subcorticale – notre cerveau reptilien. Celui-ci aussi à évolué depuis sa forme reptilienne primitive et peut constituer, de concert avec d’autres structures du cerveau, la clé du langage humain et de la cognition.

Auteur: Lieberman Philip

Info: Human Language and our Reptilian Brain, sous-titré The Subcortical Bases of Speech, Syntax, and Thought, 2000 : 1, trad. Jaques François

[ neurocognition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

isolement

À cette époque-là, j'écrivais à l'encre rouge et cela me faisait du bien ; le bleu me déprimait, il se confondait avec le noir, et du noir, j'en avais assez, assez. Je comprends maintenant pourquoi les populations ont toujours placé les enfers dans les antres souterrains. Dans le noir tout grandit, tout devient effrayant. Lorsque je contemplais à la faible lueur de ma torche électrique les ombres dessinées par les blocs de rochers, j'étais pris de vertige. La peur s'instaurait en moi.
J'étais bien seul dans ce gouffre, je n'avais à craindre aucune rencontre avec un être humain ou un quelconque animal, et pourtant une peur incontrôlable était là qui m'assaillait. C'était une sorte de présence "humaine", presque vivante. Car tout vivait dans ce gouffre, la glace et le roc. Oui, cette peur d'une présence m'envahissait bien souvent lorsque j'escaladais les énormes blocs de la moraine. Il est probable que cette crainte se confondait inconsciemment avec celle que m'inspirait les éboulements.

Auteur: Siffre Michel

Info: Hors du temps, p. 245

[ absolu ] [ effroi ] [ frousse ]

 

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participation mystique

[…] les Anciens se faisaient, de ces constellations, une idée singulièrement vivante. Pour eux, cette Andromède, victime enchaînée au rocher, sauvée du monstre marin par Persée, on la voyait dans le ciel, l’événement était d’actualité. Nous autres ne possédons plus cette capacité imaginative vraiment vivante, et cela nous paraît plutôt artificiel, de projeter sur de telles images. Et en vérité, on ne devrait pas dire que les hommes de l’Antiquité avaient une capacité de projeter, car ils étaient plutôt les victimes de ces projections : tout simplement, ça leur tombait dessus. Les arbres et les montagnes étaient vivants, les sources étaient remplies d’être animés, les étoiles étaient des dieux. Nommer Jupiter cette splendide étoile brillante, cela nous fait aujourd’hui l’effet d’une allégorie bien vague, et usée jusqu’à la corde, mais pour eux c’était vraiment Jupiter, et sous cette forme il était agissant en eux, il exerçait une influence sur eux. Toute la nature grouillait de vie, et d’une vie qui était obscurément ressentie par eux comme leur vie propre.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 15 juin 1932

[ évolution ] [ psychologie ] [ anciens-modernes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson