femme-par-homme
Vois, les Steppes stellaires
Se dissolvent à l'aube...
La lune est la dernière
A s'effacer, badaude.
Oh ! que les cieux sont loin et tout ! Rien ne prévaut
Contre cet infini ; c'est toujours trop nouveau !...
Et vrai, c'est sans limite !...
T'en fais-tu une idée,
O jeune Sulamite
Vers l'aurore accoudée !
L'Infini à jamais ! comprends-tu bien cela !
Et qu'autant que ta chair existe un au-delà ?
Non ; ce sujet t'assomme.
Ton Infini, ta sphère,
C'est le regard de l'Homme,
Patron de cette Terre.
Il est le Fécondeur, le Galant Chevalier
De tes couches, la Providence du Foyer !
Tes yeux baisent Sa Poigne,
Tu ne te sens pas seule !
Mais lui bat la campagne
Du ciel, où nul n'accueille !...
Nulle Poigne vers lui, il a tout sur le dos ;
Il est seul ; l'Infini reste sourd comme un pot.
Auteur:
Laforgue Jules
Années: 1860 - 1887
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Premières strophes du poème "L'aurore-promise" - in "Oeuvres complètes, tome II", éd. L'Age d'Homme, p. 217
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incompréhension mutuelle
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cosmos
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poème
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femmes-hommes
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femme-par-homme
Et voilà la belle Kate qui le regarde en face immortellement, et puis se laisse aller cachant son visage dans la poitrine du chaste prince, et se remet à fondre en larmes, à pleurer toutes ses larmes sur ce pourpoint de velours noir où Ophélie en a déjà pas mal versé le mois passé.
Hamlet croit devoir lui semer la nuque de baisers calmants et autres, en lissant les bandeaux de ses cheveux.
Il faudrait la plume de Hamlet pour vous servir le sentiment de la beauté de Kate. Kate est une de ces apparitions qui, dans la rue, vous clouent là, sans qu’on songe à la suivre (à quoi bon ? se dit-on, ce que sa vie doit être prise, à celle-là) et que dans un salon on regarde, non d’un air beau, fou ou tendre, mais indifférent et lointain (ce qu’elle doit être habituée aux têtes qui se retournent ahuries ! pas la peine d’en grossir la cohue, pense-t-on). Puis on apprend qu’elle vit comme une autre, ou mariée, ou seule, ou par-ci par-là. Et l’on s’étonne qu’elle ne soit pas la fameuse une telle, une accablée de drames internationaux malgré ses vingt-cinq ans et son air de monstre qui a toujours bien dormi la veille.
Auteur:
Laforgue Jules
Années: 1860 - 1887
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Moralités légendaires - Hamlet ou les Suites de la piété filiale
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séduisante
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captivante
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charismatique
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envoûtement
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finalement ordinaire
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