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raréfaction
Exposé sur les montagnes du coeur. Vois, tout petit, là-bas,
vois : le dernier hameau de paroles, et plus haut,
mais si petite aussi, une dernière bergerie
de sentiment. Discernes-tu ?
Exposé sur les montagnes du coeur. Pierraille
sous les mains. Sans doute pousse ici
encore quelque fleur ; sur le gouffre muet
fleurit une herbe qui ne sait, chantant.
Mais pour qui sait ? ah, qui commençait à savoir
et se tait à présent, exposé sur les montagnes du coeur.
Sans doute passent ici, la conscience sauve,
bien des bêtes, de sûres bêtes de montagne
qui changent, qui s'attardent. Et le grand oiseau abrité
tournoie autour du pur refus des cimes. Mais
ici, sans abri sur les montagnes du coeur...
Auteur:
Rilke Rainer Maria
Années: 1875 - 1926
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
in "Poémes épars (1907-1926), éd. Seuil, p.87 - trad. Ph. Jaccottet
[
hauteurs
]
[
poéme
]
[
répétition
]
[
solitude
]
vertige
A 16 ans j'avais grand peur du vide... je fis, lors des vacances d'été, un camp d'alpinisme où je me retrouvais, seul ou à plusieurs avec des guides, dans des situations (grimper une paroi de 500 mètres, ou marcher sur une crête entre deux abysses) qui me contraignirent à dépasser ceci. Résultat plus de vertige et je pus dès lors me retrouver sur un toit au sommet d'un building et aller tranquillement au bord pour contempler les rues au bas. Habitude égale confiance.
Maintenant, vingt ans après, j'ai de nouveau peur. Je suis allé voir sur Internet, plein de personnes en parlent comme d'un problème d'oreille interne lié au 5 sens. C'est fort probable, mais je crois qu'il y a là encore plus simplement une peur de la mort trop proche, instinctive. Essayez de porter un chat au-dessus du vide. Je pense qu'il réagit à peu près avec la même conscience que nous. Une angoisse pragmatique.
Auteur:
MG
Années: 1958 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: musicien, compilateur, sémioticien, directeur, guitariste, compositeur-chercheur, entrepreneur, astacologue, écrivain, imprimeur-éditeur-producteur, linguiste, père de famille, chansonnier, politicien très local, brocanteur, bûcheron, agent-couchettes...
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
2008
[
dépassement
]
[
hauteur
]
[
acrophobie
]
conseils
Avant, on pensait que le soleil et les étoiles tournaient autour de la Terre, on le croyait simplement parce que c’est ce que l’on voyait. On le croyait aussi parce que c’était ce qu’enseignait l’Eglise chrétienne, que la Terre était le centre de l’univers. Et même, au-delà, l’homme s’est toujours considéré comme au centre des choses, c’est dans sa nature. (...)
L’homme reste fondamentalement centré sur lui, pour réfléchir comme pour prendre des décisions. Tu t’en apercevra quand tu seras adulte, les personnes qui ont réussi à sortir d’un mode de pensée égoïste sont extrêmement rares. Dès que des questions d’intérêt entrent en jeu en particulier, il est très difficile de se mettre soi-même à distance avant d’émettre un jugement. Seules quelques personnes éminemment remarquables s’avèrent capables de conserver une pensée "copernicienne" dans ce type de situation. La majorité des gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, s’embrouillent dans des réflexions de courte vue, si bien que la globalité de la situation leur échappe et qu’ils s’arc-boutent sur leurs petits avantages personnels.
Auteur:
Genzaburô Yoshino
Années: 1899 - 1981
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain jeunesse et éditeur, inventeur du format shinsho.
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
Et vous, comment vivrez-vous ?, pp 23, 24 et 25
[
égoïsmes
]
[
distanciation
]
[
hauteur de vue
]
littérature
Là-haut, je m'assieds dans l'anfractuosité, je mets les bras autour de mes genoux, et je regarde. Je suis la gargouille de ce flanc de montagne. Si j'avais des ailes, elles seraient de geai. Elles se déploieraient en craquant comme du vieux cuir puis, une fois étendues, lâcheraient des gouttes d'huile.
De mon perchoir vertigineux, voici ce que je vois : une ville et des arbres miniatures. Le monde est une boite à joujoux renversée. Je vois des maisons de poupées, des camions que conduisent des puces. Et je vois d'autres choses, plus grosses et pourtant plus lointaines. Je vois des forêts, des champs, des montagnes et des nuages. Je vois l'ivoire des dents de requin acérées que forment les pics. Tout ça d'un regard. Au-delà de ce que je vois, il n'y a rien. Il n'y a pas d'endroit au-delà de celui-ci. D'où je suis, je vois tout ce qui arrive avant d'être vu, moi.
Mes cheveux dansent devant mes yeux. Je les repousse du bout des doigts.
Surrender se retourne et réfléchit. Il a envie de mordre. Sa lèvre supérieure ondule comme une vague. Rien d'important, ici, à part mon lévrier.
Auteur:
Hartnett Sonya
Années: 1968 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Australie
Info:
Finnigan et moi
[
surplomb
]
[
hauteur
]