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propagande consumériste

La Fédération française de la publicité réclame dès 1951 l’accès aux ondes nationales, arguant que les annonceurs manquent de supports, mais il faut attendre 1968 pour que le gouvernement Pompidou, prétendant vouloir adapter l’économie française à ses concurrentes européennes, autorise la diffusion des premiers spots sur une chaîne nationale. Cette décision s’accompagne de la création de la Régie Française de Publicité, chargée de gérer les espaces publicitaires. La durée des écrans publicitaires, initialement limitée à sept minutes par jour, est ensuite progressivement augmentée au fur et à mesure que les recettes publicitaires des chaînes de télévision s’accroissent. La fin de l’ORTE, en 1974, s’accompagne d’une loi fixant à 25% le plafond de la part des recettes publicitaires à la télévision. A la même époque, les recettes publicitaires dans la presse connaissent une croissance sans précédent, celle du Monde tournant, par exemple, en moyenne autour de 60%.

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 72

[ législation française ] [ historique ]

 

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croyances

Il faut bien que des effets découlent du développement personnel, sinon le délaisserait. Mais si cela produit des effets, cest qu'il existe un besoin. Autrement dit, qu'une partie de la population éprouve la nécessité de se sentir mieux. Est-ce un besoin réel ou factice ? S'agit-il d'un véritable malaise ou d'une illusion ? Dans un cas comme dans l'autre, il n'y a pas de quoi pavoiser.

Il faut donc aller voir de plus près, S'attarder autour de ces vénérables totems que sont le désir, le pouvoir et la foi. Car c'est bien de cela qu'il retourne en définitive, au-delà ou en deçà de tous les bons sentiments qui s'affichent. Peut-être à leur insu même. Peut-être. Le monde ancien peut disparaître, mais pas le besoin de croire ni de rêver des hommes. Non plus que l'envie de les dominer.






Auteur: Jobard Thierry

Info: Contre le développement personnel. Page 11, Rue de l'échiquier.

[ rapports humains ] [ moteurs ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

symbole

Nous le voyons pour la première fois attesté dans l’Antiquité grecque. Si nous allons aux textes, à différents endroits chez Aristophane, Hérodote, Lucien, etc., nous voyons d’abord que le phallus n’est pas du tout identique à l’organe en tant qu’appartenance du corps, prolongement, membre, organe en fonction. L’usage du mot qui domine de beaucoup, c’est son emploi à propos d’un simulacre, d’un insigne, quel que soit le mode sous lequel il se présente [...]. C’est un objet substitutif et en même temps cette substitution a une propriété très différente de la [...] substitution-signe. On peut presque dire que cet objet a tous les caractères d’un substitut réel, de ce que nous appelons dans les bonnes histoires, et toujours plus ou moins avec le sourire, un godemiché, de gaude mihi*, soit un des objets les plus singuliers par leur caractère introuvable qu’il y ait dans l’industrie humaine.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 346-347. *réjouis-toi en moi

[ signifiant ] [ historique ] [ étymologie ]

 
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randonnée

Au terme d’une longue ligne droite, le chemin se raidit, puis nous oppose une succession de hautes marches irrégulières. Les cuisses flambent, le cœur s’emballe et, à bout de souffle, nous atteignons la crête d’une petite épaule, derrière laquelle se découvre la vallée du glacier du Tour. Le spectacle n’est pas exactement grandiose. Bordé de chaque côté par des pierriers gris descend vers nous cette grosse langue de glace bleuâtre et sale, longue masse informe, chaotique, immobile, à la pointe de laquelle s’écoule un petit filet d’eau claire échappée de ses entrailles en liquéfaction. Derrière ce premier front qui nous fait face se dressent les arêtes, abruptes et dentelées, des grandes aiguilles qui ferment le cirque. Mais elles sont trop lointaines encore, trop écrasées par la distance, pour nous édifier l’âme au beau milieu du sentier. Elles ne sont qu’une ligne, un horizon, pas une splendeur qui nous domine.

Auteur: Lochmann Arthur

Info: Dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 26

[ ascension ] [ paysage ] [ description ] [ montagne ]

 
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confrontation

Dans une lutte entre deux adversaires de force sensiblement égale, ce qui fait la différence entre le ciel et la terre ne peut provenir que de leur énergie morale, de leur combativité et de leur soif insatiable de se dépasser. Quand l’énergie est à son paroxysme, le corps de l’adversaire paraît tout petit. La durée du shikiri, ce rituel de préparation au combat, semble étrangement courte. Si, pendant ces préparatifs, on a conscience en fixant l’autre, de vouloir le dominer ou que l’on se sent troublé par son regard, l’état spirituel ne peut pas être qualifié de satisfaisant. Quant on se trouve au summum de sa force spirituelle, on ne fait que contempler l’adversaire en enveloppant du regard l’ensemble de son corps. À celui qui parvient à l’absorber en soi globalement, dans tout son être, comme faisant partie de soi-même, la victoire est acquise d’avance à cet instant précis.

Auteur: Kazumi Yoshinaga

Info: Mémoires d'un lutteur de sumô

[ duel ] [ lutte ]

 

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structure incorporée du langage

Elle [la tenance générale de la formation de symptôme dans la névrose obsessionnelle] tend à laisser toujours plus de champ à la satisfaction substitutive aux dépens de la frustration. Les mêmes symptômes qui, à l’origine, avaient la signification de limitations du moi, en viennent ultérieurement, grâce à la tendance du moi à la synthèse, à représenter des satisfactions, et il est impossible de méconnaître que cette dernière signification devient progressivement la plus importante. Le résultat de ce processus, qui s’achemine de plus en plus vers l’échec complet de la lutte défensive initiale, est un moi extrêmement limité, réduit à rechercher ses satisfactions dans les symptômes. [...] Le conflit suraigu entre le ça et le surmoi, qui domine dès le début de cette affection, peut prendre de telles proportions qu’aucune des activités d’un moi désormais incapable de jouer un rôle de médiation, ne peut plus éviter d’y être entraînée.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 39

[ bénéfices secondaires ] [ stase ]

 

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politiquement correct

Dans une société démocratique où plein de connivences sont en conflit, la plus facile à laquelle se convertir, celle qui attire instinctivement les esprits, est l’humanisme. L’humanisme est une connivence comme les autres, pas une théorie scientifique avec obligation de résultat. Son envie de dominer, l’humaniste la fait passer pour un combat juste, dans des scénographies manichéennes. L’humanisme ne s’embarrasse pas de justification intellectuelle, ne fait pas d’hypothèse, il a toujours raison.

Les connivences qui ont des conflits d’opinions avec l’humanisme sont souvent obligées de se tortiller dans des justifications louches que l’humanisme aime à réprimander de ses yeux ronds indignés. Il vaut mieux être celui qui se scandalise que celui qui s’énerve. En démocratie, la politique ayant horreur du vide et comme il n’y a pas de dictateur, c’est l’humanisme qui prend le pouvoir. Il y a des gens qui utilisent l’humanisme avec une grande méchanceté.

Auteur: Goossens Daniel

Info: Dans "La porte de l'univers", 2022

[ tyrannique ]

 
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environnement

Les trouvailles de l’ingeneering pour tenter de contourner l’obstacle sont innombrables. Il s’agit de conserver le même paradigme sociétal sans détruire l’écosystème, en déconnectant la croissance économique – c’est-à-dire le gonflement du PIB – des capacités de charge écologique de la planète, en accroissant l’éco-efficience, en dématérialisant la production, en la décarbonant, ou encore en désespoir de cause en inventant des technologies miracles pour remédier aux pollutions les plus dangereuses, voire en colonisant d’autres planètes ou en modifiant l’espèce humaine. Ces pseudo-solutions impulsées et soutenues par le consortium de firmes transnationales qui domine la planète facilitent le déploiement des ruses du greenwashing ou écoblanchiment. Plus on change les mots, plus on multiplie les grand-messes écologiques et plus les bases du système se renforcent en laissant les pratiques quasiment inchangées. Alors que la plupart des espèces sont en voie de disparition, celle des éco-tartuffes a encore de beaux jours devant elle.

Auteur: Latouche Serge

Info:

[ réconfort ] [ chimères ]

 

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méta-moteurs

Cicéron distingue " Faire une chose par libido. Et non par raison. " Dans le même sens, Salluste dit : " La fureur fait partie de la libido ". On veut nous faire comprendre que le terme Libido désigne le Désir dans un sens général, sans connotation sexuelle. À tel point que " Libido est scire ". signifie simplement " Je veux " ou " Il me plaît ". Saint Augustin dit : " Il y a un désir de vengeance qui s’appelle colère, un désir d’argent qui s’appelle avarice, un désir de l’emporter de toute manière qui s’appelle entêtement, un désir de se vanter qui s’appelle jactance ". Il y a donc des tendances nombreuses et diverses dont certaines ont des noms à elles propres, d’autres non. Qui par exemple pourrait trouver une expression pour la tendance à dominer, qui pourtant, on peut le prouver, joue le plus grand rôle dans l’esprit des tyrans et dans les guerres civiles.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Métamorphoses de l'âme et ses symboles, note de bas de page, 235.

[ pulsions ] [ égoïstes ] [ ego ] [ exister ]

 

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superficialité

La nécessité d’un échange vital entre le sujet et l’objet domine notre idée du réalisme… Ce paysan est réaliste parce que sa connaissance, son amour et son travail de la terre procèdent d’un contact intime entre la terre et lui ; cet homme politique est réaliste parce que les lois qui régissent le fait social se reflètent fidèlement dans son esprit ; et les saints sont les plus grands réalistes parce qu’ils sont unis à la réalité suprême. Inversement, nos pensées, nos affections et nos actes sont entachés d’irréalisme lorsqu’ils ne sont pas nourris par un contact suffisant avec leur objet. Ce citadin qui s’enivre d’un "retour à la terre" comme d’une idylle ou d’une féerie, ce politicien qui croit qu’un changement d’institutions suffira à ramener sur terre l’âge d’or, ce faux mystique au rayonnement malsain sont irréalistes parce qu’ils n’ont pas de liens vitaux avec la nature, avec l’homme, ou avec Dieu, et qu’ils substituent leurs rêves à la vérité objective. 

Auteur: Thibon Gustave

Info: L’irréalisme moderne, in Les hommes de l’éternel : Conférences au grand public (1940−1985), éditions Mame, Coll. Raisons d’Être, 2012

[ théorie-pratique ]

 

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