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pensée édulcorée

J'appelle "chichi" le refus de voir les choses telles qu'elles sont et telles qu'elles ne sont pas. J'appelle "blabla" les discours philosophiques chichiteux qui nous invitent à ne pas voir les choses comme elles sont et à les voir autrement qu'elles sont. J'appelle "gnangnan" le blabla moral qui découle du chichi. Il y a une forme de gnangnan que je nomme le "riquiqui". Ainsi, parmi les tenants du riquiqui, il y a les "nietzschéens de gauche", c’est-à-dire ceux qui n’assument pas l’aspect qui leur semble déplaisant dans les élucubrations du penseur moustachu et, même, qui vont jusqu’à biffer purement et simplement ses apologies de l’esclavage, de la guerre, de l’inégalité des races, de la supériorité des hommes sur les femmes ou de l’Islam sur le Judaïsme. Les nietzschéens de gauche sont des nietzschéens honteux. À présent, quand je laisse traîner mes oreilles, j’entends un autre type de riquiqui s’exprimer à travers les propos de certains schopenhaueriens tout aussi honteux qui nient quant à eux, ou minimisent, le pessimisme de celui que Cioran appelait le Patron. Ah! Le pessimisme! Comme cela est inconvenant quand on professe la philosophie! Alors on vend du Schopenhauer universitairement correct, allégé, fadasse, dilué dans la moraline. Je m'attendais à ce que Machiavel subît le même sort. C'est fait. À en croire des têtes plates plus connues sous le nom de professeurs d'université, Machiavel n'a pas eu pour dessein de prodiguer aux princes des conseils pour exercer le pouvoir tantôt par la ruse, tantôt par la force, voire la cruauté, mais des maximes de "sagesse politique" afin qu'ils jettent les bases d'un État de droit. Machiavel démocrate, Schopenhauer optimiste, Nietzsche progressiste. La plus grande violence faite à un philosophe n'est pas d'interdire son œuvre, mais de riquiquïser sa pensée.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Publication facebook du 31 mai 2022

[ politiquement correct ] [ trahison ] [ adaptation idéologique ]

 
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femmes-hommes

Il se rendit chez Hélène en sortant de l’hôpital.
Dès qu’il arriva, il s’enferma dans la salle de bains. Un gant de toilette s’égouttait sur le rebord du lavabo. Hélène venait de se laver. La brosse à dents était mouillée. Hélène voulait avoir l’haleine fraîche au cas où Loïc l’embrasserait. Il vit, sur un coin de la baignoire, une boîte bleue. Une boîte plate, presque ovale, qui ressemblait à un grand poudrier. C’était la boîte d’un diaphragme. Loïc l’ouvrit. Elle était vide. Il sourit. Ainsi, Hélène s’était préparée pour lui. Elle s’était soigneusement lavée et, jambes fléchies, un pied en appui sur le bord de la baignoire, elle avait mis son diaphragme. Puis elle avait enfilé un slip propre, neuf peut-être, avec le soutien-gorge assorti. Elle avait sûrement quitté son bureau plus tôt que d’habitude et elle était allée au magasin de lingerie. Elle avait essayé plusieurs modèles. Nue dans la cabine, elle avait sans doute eu froid. Elle s’était rapidement décidée. La vendeuse lui avait souri, complice. Et maintenant, elle était assise à côté de lui, propre, dans ses beaux dessous, avec, dans la bouche, le goût du dentifrice. Il lui parlait, elle ne l’écoutait pas. Elle pensait au moment où il se déciderait à poser la main sur elle, à la toucher, à la caresser. Elle y penserait au restaurant et dans la voiture, au retour. Jusqu’à ce qu’il s’arrête devant chez elle, sans se garer, sans couper le contact. Là, elle comprendrait. Les sous-vêtements neufs et le diaphragme n’auraient servi à rien. Elle rentrerait seule. Dans la salle de bains, elle verrait le gant de toilette avec lequel elle s’était lavée et la boite bleue et elle se jetterait sur son lit en pleurant. Lui, il irait chez Brigitte.

Auteur: Bernheim Emmanuèle

Info: Un couple

[ littérature ]

 

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adaptations

Nous sommes en plein cœur d’une révolution du travail. Le travail est devenu multiple et protéiforme. Les actifs se définissent désormais de façon polycentrique : je suis ingénieur commercial mais également professeur de yoga, photographe amateur, bénévole dans une association humanitaire… Il y a déjà en France 2,3 millions de pluri-actifs, qui cumulent une activité salariale avec un travail d’indépendant ou qui ont plusieurs emplois salariés en même temps. Et ce chiffre ne tient pas compte d’une part majoritaire de la population qui développe des activités rémunératrices via les plateformes numériques (ebay, Uber, Le Bon Coin, Deliveroo, etc...). De plus, se développe une aspiration profonde à devenir acteur de sa vie professionnelle et réintroduire l’esprit d’entreprenariat dans la relation de travail, en sortant des sentiers trop balisés et contraignants du salariat. Une soif de liberté qui concerne tous les types de travailleurs : aujourd’hui, en tant que citoyen, nous sommes tous habitués à pourvoir choisir notre vie sexuelle, notre pratique religieuse ou spirituelle, notre façon de consommer… Pourquoi le monde du travail échapperait-il à cette tendance de fond ? Libérer le travail, c’est le rendre accessible au plus grand nombre. Sur ce point l’échec du salariat dans sa forme actuelle est patent : persistance d’un chômage structurel élevé, exclusion des plus défavorisés du marché du travail, reproduction des élites, polarisation des emplois au détriment des classes moyennes. Si le salariat a tourné à plein régime durant les Trente Glorieuses pour intégrer une population active de plus en plus nombreuse et diversifiée (arrivée des travailleurs immigrés, entrée des femmes sur le marché du travail), le modèle a commencé à caler à la fin du XXème siècle avant de se gripper définitivement à l’entrée du XXIème siècle, n’arrivant plus à garantir le plein emploi.

Auteur: Pennel Denis

Info: https://www.fondation-travailler-autrement.org/2018/01/24/3-questions-a-denis-pennel-directeur-de-la-world-employment-confederation/

[ changement ] [ pouvoir personnel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ère numérique

"Ubérisation". Ce néologisme à la mode cache un bouleversement économique. Grâce à la démocratisation du haut débit, des smartphones et de la géolocalisation, des entrepreneurs lancent partout de nouvelles plateformes en ligne, le plus souvent des applications, qui mettent en relation des travailleurs freelance et leurs clients sans passer par les intermédiaires classiques. Transport, logistique, tourisme, services à la personne, restauration, banque. Cette nouvelle forme d’activité est en train de gagner du terrain de façon fulgurante dans presque tous les secteurs. Selon les experts du cabinet Deloitte (2015), qui la qualifient d’"économie à la demande", elle devrait peser 100 milliards de dollars d’ici trois ans. En revanche, l’uberisation est une bien mauvaise nouvelle. Cette nouvelle organisation du travail va conduire les salariés à adopter une posture de réflexivité permanente pour anticiper les évolutions du marché et gérer leurs compétences comme un patrimoine. Ce sont eux qui sont désormais sollicités et qui évalueront eux-mêmes l’évolution de leurs parcours, le calcul des risques et le coût de la correction. Il s’agira autant de se protéger de la perte d’emploi que de repérer les emplois satisfaisants. Les salariés seront ainsi ponctuellement confrontés à un marché d’emploi fluctuant dans lequel la flexibilité régit l’avenir des entreprises. Etre salarié devient une expérience individuelle selon Dubet (2011). En effet, le modèle intégré qui permettait à chaque acteur de trouver sa culture d’appartenance, les gammes de comportements adaptés et prescrits n’est plus. Son constat est que la structure sociale se fractionne en une multitude de composantes disjointes. Cette analyse nous amène à penser que chaque individu a pour travail de construire le sens de son appartenance, de son intégration et de sa subjectivité. La polyvalence, l’initiative et la responsabilité, jadis spécifiques au groupe des cadres, sont désormais attendues de tous.

Auteur: Pierron Claudine

Info: https://www.forbes.fr/management/l-avenir-du-travail-modifie-en-profondeur-par-le-numerique/#

[ précarité ] [ identité ] [ évolution ] [ technologie ] [ métiers précaires ] [ modularité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

détail

Une crise d'urémie assez légère était cause qu'on lui avait prescrit le repos. Mais un critique ayant écrit que dans la Vue de Delft de Ver Meer (prêté par le musée de La Haye pour une exposition hollandaise), tableau qu'il adorait et croyait connaître très bien, un petit pan de mur jaune (qu'il ne se rappelait pas) était si bien peint, qu'il était, si on le regardait seul, comme une précieuse oeuvre d'art chinoise, d'une beauté qui se suffirait à elle-même, Bergotte mangea quelques pommes de terre, sortit et entra à l'exposition. Dès les premières marches qu'il eut à gravir, il fut pris d'étourdissements. Il passa devant plusieurs tableaux et eut l'impression de la sécheresse et de l'inutilité d'un art si factice, et qui ne valait pas les courants d'air et de soleil d'un palazzo de Venise, ou d'une simple maison au bord de la mer. Enfin il fut devant le Ver Meer qu'il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu'il connaissait, mais où, grâce à l'article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu'il veut saisir, au précieux petit pan de mur. "C'est ainsi que j'aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune". Cependant la gravité de ses étourdissements ne lui échappait pas. Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l'un des plateaux, sa propre vie, tandis que l'autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune.

Auteur: Proust Marcel

Info: La Prisonnière. Vermeer

[ art pictural ] [ littérature ] [ peinture ]

 
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sociologie du sexe

Tu vas dire que c’est une obsession chez moi, mais j’ai demandé à l’Allemande ce que les Noirs avaient de plus que les Blancs. C’est vrai, c’est frappant, à force : les femmes blanches préfèrent coucher avec des Africains, les hommes blancs avec des Asiatiques. J’ai besoin de savoir pourquoi, c’est important pour mon travail. — Il y a aussi des Blancs qui apprécient les Noires… observai-je. — C’est moins courant ; le tourisme sexuel est beaucoup moins répandu en Afrique qu’en Asie. Enfin, le tourisme en général, à vrai dire. — Qu’est-ce qu’elle t’a répondu ? — Les trucs classiques : les Noirs sont décontractés, virils, ils ont le sens de la fête ; ils savent s’amuser sans se prendre la tête, on n’a pas de problèmes avec eux. » Cette réponse de la jeune Allemande était certes banale, mais fournissait déjà les linéaments d’une théorie adéquate : en somme les Blancs étaient des Nègres inhibés, qui cherchaient à retrouver une innocence sexuelle perdue. Évidemment, cela n’expliquait rien à l’attraction mystérieuse que semblaient exercer les femmes asiatiques ; ni au prestige sexuel dont jouissaient, selon tous les témoignages, les Blancs en Afrique noire. Je jetai alors les bases d’une théorie plus compliquée et plus douteuse : en résumé, les Blancs voulaient être bronzés et apprendre des danses de nègres ; les Noirs voulaient s’éclaircir la peau et se décrêper les cheveux. L’humanité entière tendait instinctivement vers le métissage, l’indifférenciation généralisée ; et elle le faisait en tout premier lieu à travers ce moyen élémentaire qu’était la sexualité. Le seul, cependant, à avoir poussé le processus jusqu’à son terme était Michael Jackson : il n’était plus ni noir ni blanc, ni jeune ni vieux ; il n’était même plus, dans un sens, ni homme ni femme. Personne ne pouvait véritablement imaginer sa vie intime ; ayant compris les catégories de l’humanité ordinaire, il s’était ingénié à les dépasser.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

 

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Ajouté à la BD par Bandini

conte

La ruse suivante de Dhu'l-Nûn l'Égyptien a été racontée par Yoûsouf, fils d'al-Housayn.
J'avais entendu affirmer, dit celui-ci, que Dhu'l-Nûn l'Égyptien connaissait le Nom de Dieu le plus grand.
Alors je m'en allai en Égypte et me mis à le servir durant une année. Au bout de cette période, je lui déclarai : – Ô cheikh, cela fait une année que je te sers gratuitement. j'ai donc un droit sur toi auquel il devient obligatoire de rendre justice. Je voudrais que tu m'apprennes le Nom de Dieu le plus grand.
– Je ferai cela pour te récompenser et te combler d'honneurs, répondit-il.
Puis il resta un certain nombre de jours sans rien me dire. Au bout de ce temps, il me présenta un plateau avec un couvercle dessus, tous deux enveloppés dans un grand mouchoir, et me demanda :
– Connais-tu Untel ?
– Oui, répondis-je.
– Porte-lui ceci.
Je pris le plateau et m'en allai vers le personnage en question. Après avoir marché un peu, je me dis en moi-même : "Dhu'l-Nûn l'Égyptien envoie à un ami un cadeau qu'il ne veut semblable à aucune chose au monde. Par Dieu, je vais voir ce que c'est."Je dénouai le mouchoir. Une petite souris souleva alors le couvercle. Je voulus l'attraper, mais ne pus l'empêcher de prendre la fuite. Alors je fus saisi d'une grande colère. Je me dis : "Ainsi, après une année de service, Dhu'l-Nûn se moque de moi de cette manière-là en me chargeant d'aller porter une souris !"
Je revins vers lui. L'irritation transparaissait sur mon visage. Lorsqu'il me vit approcher de lui, il dit :
– Ô le malheureux ! Celui à qui l'on ne peut confier une souris, peut-on lui confier le Nom de Dieu le plus grand ?
Il me laissa et s'en alla à ses occupations ordinaires.

Auteur: Khawam René R.

Info: Le Livre des ruses

[ trop curieux ] [ indiscret ]

 

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justice

Intelligence artificielle : des robots à la place des juges ?
L’intelligence artificielle va-t-elle bientôt remplacer l’humain en matière judiciaire ? Les tribunaux seront-ils confiés à des robots qui feront office de magistrats ?
Ces questions peuvent prêter à sourire. Pourtant, en France, les cours d’appel de Rennes et de Douai ont participé, d’avril à juin 2017, à une expérimentation menée par le ministère de la Justice. Une dizaine de magistrats s’étaient portés volontaires pour tester la plate-forme de la société française Predictice, qui se targue d’être capable de prévoir l’issue d’un jugement grâce à l’intelligence artificielle. L’outil, basé sur un algorithme, est déjà utilisé par des cabinets d’avocats et des directions juridiques de grandes entreprises comme Axa ou Orange.
En scannant la jurisprudence des cours d’appel et de cassation, soit des centaines de milliers de documents, le logiciel en tire des statistiques qui permettent d’établir les chances de succès d’un dossier judiciaire et d’évaluer le montant des indemnités financières en cas de divorce, licenciement, troubles de voisinage, etc.
Cependant, les essais des cours d’appel de Rennes et de Douai n’ont pas été considérés concluants.
Mais on teste un peu partout en Europe des logiciels destinés à suppléer, voire remplacer les juges dans les affaires supposées les plus simples.
Il y a quelques jours, en Belgique, parmi les pistes pour réformer la justice, les experts consultés ont là-aussi remis au ministre un rapport évoquant la "justice prédictive" et expliquant que des algorithmes bien alimentés pourraient à l’avenir rendre des décisions lors de certains contentieux. La "robotisation de la justice" permettrait notamment de faire des économies et de tendre vers une plus grande efficacité, affirment ces experts.
Le juge-machine ne ferait pas intervenir sentiments, opinions et préjugés mais serait parfaitement neutre, lit-on encore.
Et certainement terriblement inhumain, devrait-on ajouter.Intelligence artificielle : des robots à la place des juges ?

Auteur: Internet

Info: Média presse info, Société, Depauw Pierre-Alain, 4 mars 2018

[ homme-machine ] [ impartialité ]

 

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femmes-hommes

Kin-lièn se leva et rapporta bientôt dans un grand vase le vin qu'elle avait fait chauffer ; puis, demandant à son beau-frère s'il n'était pas trop légèrement vêtu pour la température, elle passa les doigts sur ses épaules et sur tout son corps comme pour s'en assurer. La chasteté de Wou-song souffrait beaucoup ; il paraissait triste et ne répondait rien. Alors Kin-lièn, relevant les manches de sa robe, saisit quelque menu bois et se prit à dire : " Mon beau-frère, vous ne savez pas faire le feu. Je vais m'en charger pour vous... " Wou-song était décontenancé ; il gardait le silence. Kin-lièn s'abandonne à sa passion, qui était ardente comme la flamme. Elle ne voit pas l'embarras de Wou-song ; elle verse encore une tasse, y trempe ses lèvres ; puis, avec ce regard expressif, particulier aux femmes libertines : " Si vous savez aimer, lui dit-elle, vous achèverez ceci. " Wou-song étend la main et prend la tasse, mais c'est pour la renverser par terre et s'écrier : " Ma belle-soeur, vous foulez aux pieds toutes les bienséances. " Puis, il la repousse ; et, la regardant d'un oeil sévère, il continue : " Votre beau-frère est un homme qui a des cheveux sur la tête et des dents dans la bouche ; mais il est si grand, si grand qu'il touche à la voûte du ciel. Il n'appartient pas à la race des chiens et des porcs, qui sont dépourvus de raison et ne connaissent ni la justice, ni la pudeur. Ma belle-soeur, gardez-vous d'agir de la sorte. Autrement, quoique mes yeux reconnussent toujours qui vous êtes, mes poings pourraient bien l'oublier. " A ces paroles, Kin-lièn devint rouge jusque dans le blanc des yeux. " Je voulais plaisanter, dit-elle, vous interprétez mal les choses et vous calomniez les intentions. " Elle se leva, prit le plateau et descendit dans la cuisine.

Auteur: Luo Guan zhong

Info: Au bord de l'eau, tome 2, chapitres 47 à 92

[ séduction ] [ adultère ] [ refus ] [ littérature ]

 

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unus mundus

La condition du trois correspond à l’intelligence intérieure, la réalisation de la conscience. C’est l’unité retrouvée du "un" à un niveau supérieur, bref à la gnose, la connaissance. Toutefois, le stade final n’est pas atteint pour autant. Il manque une dimension à cette pensée "trinitaire" qui reste plate, intellectuelle et favorise par conséquent un penchant aux affirmations absolues et intolérantes. En conférant une validité absolue à certaines connaissances dans le cadre de la forme de la pensée trinitaire, on néglige de voir que quelque chose, qui avait été montré comme "structure intemporelle par l’inconscient", a été reconstruit par la pensée discursive et, par suite, marqué d’une condition temporelle. C’est pourquoi le "trois" a si souvent à faire avec le temps dans la symbolique des nombres. Inutile de souligner plus avant que notre réflexion devient erronée quand elle attribue naïvement à ses connaissances conscientes une validité "éternelle". Elle n’est seulement qu’une reconstruction obtenue au moyen de la pensée "discursive" et uniquement située dans le temps. Si l’individu devient conscient de cette distinction, il se produit une modification radicale de la conscience. Le "moi" ne s’identifie plus à une vérité "éternelle" et devient capable de ne plus voir dans la connaissance "éternelle" qu’une des nombreuses révélations possibles de l’arrière-plan inconnu de l’âme et du monde. La proclamation de dogmes absolus fait alors place à une forme de pensée quaternaire. Le "quatre" cherche seulement à fournir des descriptions de la réalité dont elle espère que, du moment qu’elles seront fondées sur des prémisses archétypiques, elles pourront être comprises par d’autres individus. Ce faisant on demeure conscient du fait que, si les présupposés inconscients reflètent la réalité extérieure ou intérieure, leur passage dans une conscience liée au temps et leur expression dans un langage temporel leur fait perdre leur validité absolue et ne permet de les représenter que comme des modèles approximatifs.

Auteur: Franz Marie-Louise von

Info:

[ fonction d'onde ] [ singularité ] [ trinité-quaternité ] [ relativité linguistique ] [ idiomes consensus ] [ humaines tiercités ] [ intemporalité ]

 
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