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sciences

Notre intelligence s'exprime différemment de celle des générations précédentes.
Des tests d'intelligence qui donnaient des résultats moyens de 100 points dans les années 60 donnent aujourd'hui des résultats de 120. C'est ce que les spécialistes de l'intelligence appellent l'effet Flynn, du nom du politologue néo-zélandais James Richard Flynn, qui a remarqué, à la fin des années 70, une progression de trois à cinq points du quotient intellectuel (QI) par décennie. Le phénomène se serait poursuivi depuis, selon plusieurs autres études.
Les nouvelles générations ne sont pas plus intelligentes que les précédentes, Serge Larivée, professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal nous dit : "Si c'était le cas, souligne-t-il, cela voudrait dire que la génération de nos grands-parents était constituée en grande partie de déficients intellectuels, ce qui est insensé aux yeux de l'histoire."
Dans un texte qui vient de paraitre dans la revue L'année psychologique, le professeur analyse avec ses collègues Carole Sénéchal (Université d'Ottawa) et Pierre Audy (UdeM) les paradoxes de l'effet Flynn.
Les différents chercheurs qui se sont penchés sur l'effet Flynn en ont attribué la cause à des facteurs culturels plutôt qu'à des changements d'ordre génétique. Parmi ces facteurs, mentionnons une scolarisation plus précoce et plus étendue, une plus grande familiarité avec les tests d'intelligence, l'urbanisation et l'industrialisation, les changements dans les attitudes parentales, l'amélioration de la santé grâce à de meilleurs soins et à une alimentation plus équilibrée ainsi que la prolifération de médias visuels de plus en plus complexes.
Mais ce n'est pas dans tous les types de tests d'intelligence que s'observe l'effet Flynn. L'effet est plus fort dans les habiletés visuospatiales (mesurées par les matrices de Raven) et dans les compétences logiques (mesurées par les échelles de Weschler), alors qu'il est plutôt faible dans les performances verbales et mathématiques.
"Nous serions plus doués que nos ancêtres quant au raisonnement abstrait et aux aptitudes visuospatiales, sans les dépasser pour autant dans d'autres aspects de l'intelligence", écrivent les auteurs dans une version vulgarisée de leur texte paru dans la revue Sciences humaines d'octobre dernier. Ce serait donc ces compétences visuelles et de logique qui seraient davantage sollicitées et développées par notre environnement culturel d'une complexité croissante. Autrement dit, notre intelligence s'exprime différemment sans que nous soyons nécessairement plus intelligents que les générations précédentes. Nos arrière-grands-parents avaient une intelligence plus pratique, nous avons une intelligence plus abstraite.
Mais cette explication qui attribue le développement du QI à des éléments culturels ne contredit-elle pas les études, notamment réalisées auprès de jumeaux identiques, qui imputent une bonne part du QI à la génétique?
La réponse à ce paradoxe est fort simple: les gènes ne produisent leur effet qu'à la faveur d'un environnement propice à leur actualisation. Ainsi, une personne qui dispose d'un avantage génétique relativement à une habileté particulière va rechercher un environnement stimulant où son potentiel génétique va pouvoir s'exprimer. Selon les chercheurs, l'effet multiplicateur qui s'ensuit est un facteur probable de l'effet Flynn.
L'effet Flynn n'est pas ailleurs pas illimité. "Deux parents qui ont des quotients intellectuels élevés n'engendreront pas un enfant attardé, mais la probabilité qu'ils aient un enfant doté d'un QI aussi élevé qu'eux est plutôt faible", affirme Larivée. Il y aurait ainsi un retour à la normale.
La théorie de l'effet combiné des gènes et de l'environnement nous dit aussi qu'un plateau est atteint lorsque l'environnement a livré tout son effet stimulant. On assiste d'ailleurs à une stabilisation du QI dans certains pays développés où les scores sont parmi les plus hauts. Des études montrent un ralentissement de la tendance, voire une stagnation, au Danemark et en Suède, alors que d'autres concluent même à un léger déclin en Angleterre et dans d'autres pays industrialisés.
Dans les pays où le QI moyen continue de croitre, c'est surtout au sein des classes les plus défavorisées qu'on observe une remontée. Serge Larivée y voit l'effet d'une éducation de qualité maintenant accessible à tous.
Si l'effet Flynn a atteint ses limites dans les pays développés, il commence à se faire sentir dans les pays en voie de développement, notamment dans certains pays africains comme le Kenya et le Soudan.
Pour le professeur, il s'agit de bonnes nouvelles. "Cela signifie que l'écart entre les plus doués et les moins doués s'amincit, de même qu'il se réduit entre les pays riches et les pays pauvres. Cela signifie aussi qu'un environnement stimulant peut bénéficier aux plus démunis.

Auteur: Baril Daniel

Info: fév. 2013

[ anthropologie ] [ société ] [ évolution ] [ descendances ]

 

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xénolinguistique

Q - L'humanité a-t-elle prévu un protocole "premier contact" ? 

R - Je ne sais pas si les États ont prévu quoi que ce soit. Ce que je sais, c'est que je ne connais aucun collègue linguiste à qui on a demandé de préparer quelque chose. Des réflexions ont été engagées au sein du programme SETI - qui vise à détecter la présence de civilisations extraterrestres avancées dans d'autres systèmes solaires -, mais cela concerne la communication à distance. Si la communication s'effectue face à face, les réponses se trouvent dans la linguistique de terrain. 

R - Dans ce cas, il n'y a pas de document décrivant des "étapes magiques". Il existe néanmoins un cadre de travail : quand des linguistes découvrent un peuple dont le langage est totalement inconnu, ils commencent par vivre avec ses membres, observer leur comportement, les écouter, et apprendre leur culture. Aujourd'hui, ils utilisent généralement un enregistreur pour détecter les variations parfois subtiles de la langue et retranscrivent les sons grâce à un alphabet adapté, à l'image de l'Alphabet Phonétique International. Surtout, ils décrivent le cadre dans lequel les phrases sont prononcées : si elles sont accompagnées d'un geste des mains ou des yeux ou l'utilisation d'un outil. 

Q - Quels seraient les principaux obstacles empêchant la communication entre l'humanité et des extraterrestres ? 

R - Les auteurs de science-fiction ont à peu près tout imaginé : des extraterrestres communiquant avec des motifs, des couleurs, des peintures, des tapotements, des vibrations voire même par des odeurs, ou des champs magnétiques, ces deux derniers modes étant particulièrement compliqués. Le jour du premier contact, les scientifiques installeront probablement toutes sortes de détecteurs : de vibrations et d'ondes dans toutes les gammes de fréquences imaginables, olfactifs, de mouvements hyper sensibles, etc.  

Découvrir le type de médium utilisé pour communiquer ne devrait pas être le plus dur. Ensuite, il s'agira de décrypter le contenu. Pas facile quand on part de rien, que l'on n'a pas de dictionnaire, de corpus ou de référence. Échanger un premier mot qui a du sens peut déjà se révéler complexe, mais prononcer une phrase complète, requiert de connaître la culture et les coutumes du nouveau peuple. 

Q - Vous écrivez qu'il est important de maîtriser le langage pour mieux communiquer entre nous et avec d'autres. Une promotion pour la linguistique ? 

R - Oui, car je pense qu'on ne met pas suffisamment en avant les langues et leurs complexités dans le monde actuel. Par exemple, lorsque l'on parle de sciences à la télévision, ce sont toujours les sciences dures : chimie, mathématiques, physique. On évoque trop rarement les sciences humaines comme la linguistique, qui sont pourtant très importantes.  

C'est pareil pour la science-fiction, les romans donnés aux jeunes sont souvent sur les robots, l'exploration spatiale, beaucoup moins sur les langues. Pourtant, il existe des tas de livres de SF qui sont très importants du point de vue linguistique. La sortie de 'l'ovni' Premier Contact au cinéma m'a motivé à écrire ce livre. Je me suis dit : "Ah ! Enfin un film d'extraterrestres dans lequel on parle de langage", ce qui est tout même plus intéressant que les films de guerre type Independance Day, à la fois désespérément vide et remplis de clichés éculés. 

Q - L'apprentissage de la langue d'une civilisation extraterrestre pourrait-il nous transformer ? 

R - Je pense que c'est plutôt par l'apprentissage de leur culture ou de leurs technologies que s'opéreront des changements. On sait aujourd'hui que l'hypothèse Sapir-Whorf [qui soutient que la façon dont on perçoit le monde dépend du langage] est fausse. J'explique pourquoi dans mon livre, mais pour résumer, Sapir et son élève Whorf ont eu cette idée en étudiant les langues amérindiennes. Whorf, qui n'était pas linguiste mais ingénieur, a ensuite poussé le concept de manière peu scientifique. 

Quand nous apprenons une langue, nous apprenons de nouvelles choses sur l'autre. C'est donc un super outil pour comprendre la diversité et j'encourage à le faire, mais cela ne "recâble" pas notre cerveau. Cela ne va pas nous permettre d'avoir des visions du futur comme dans Premier Contact. En ce sens le film dérive dans la fiction, ce qui n'est pas grave puisque c'est le propre de la SF d'être un laboratoire où l'on peut aller au bout de tout, même d'une hypothèse incroyable.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Interviewé par Victor Garcia sur https://www.lexpress.fr/le 18 10 2018

[ astrolinguistique ] [ exo-langages ]

 

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disponibilité mentale

Une zone du cerveau qui serait la porte de la conscience

Le cortex insulaire antérieur serait la porte de la conscience, d'après de nouveaux travaux américains. Inactivée, elle empêcherait la prise de conscience des stimuli.

Parmi les milliers de stimuli visuels, auditifs ou autres que notre cerveau traite en continu chaque jour, seuls certains passent la porte de notre conscience. Mais le mécanisme qui permet de sélectionner les stimuli dont nous avons conscience des autres n'est toujours pas clair. Pour des chercheurs du Center for Consciousness Science du Michigan Medicine (Etats-Unis), la clé se situerait dans une partie de notre cerveau appelée le cortex insulaire antérieur. Ces travaux sont publiés dans la revue Cell Reports.

LES 4 THÉORIES DE LA CONSCIENCE. Pour comprendre, mais aussi pour analyser les observations issues des expériences, la science de la conscience a besoin de théories. Il en existe quatre principales : l’espace de travail global, l’ordre supérieur, l’information intégrée et le processus récurrent ou de premier ordre. Pour en savoir plus, lisez le passionnant numéro de La Recherche d'avril-juin 2021 !

Une "structure critique" contrôlerait l'entrée des informations dans la conscience

"Le traitement de l'information dans le cerveau a deux dimensions : le traitement sensoriel de l'environnement sans conscience et celui qui se produit lorsqu'un stimulus atteint un certain niveau d'importance et entre dans la conscience", explique dans un communiqué Zirui Huang, premier auteur de la publication. "Malgré des décennies de recherche en psychologie et en neurosciences, la question de savoir pourquoi certains stimuli sensoriels sont perçus de manière consciente alors que d'autres ne le sont pas reste difficile à résoudre", introduisent les auteurs dans la publication. Ils émettent alors l'hypothèse qu'il existe une "structure critique" où "l'accès conscient aux informations sensorielles est contrôlé". Ils ont même un suspect : le cortex insulaire antérieur, qui a précédemment été reconnu comme une plaque tournante centrale du cerveau, notamment "car il reçoit des entrées de différentes modalités sensorielles et de l'environnement interne", comme les émotions. 

Lorsque le cortex insulaire antérieur est éteint, la conscience aussi

Pour le prouver, l'équipe se penche sur 26 sujets qu'ils examinent à l'IRM fonctionnelle, qui permet de voir les zones activées du cerveau dans le temps. Ils leur injectent alors un anesthésiant, le propofol, pour contrôler leur niveau de conscience. Comme imaginer une action active les mêmes zones du cerveau que de les réaliser réellement, les chercheurs ont ensuite demandé aux sujets de s'imaginer dans plusieurs situations. Ils devaient s'imaginer en train de jouer au tennis, de marcher le long d'un chemin ou de serrer leur main, ainsi que d'effectuer une activité motrice (serrer une balle en caoutchouc) alors qu'ils perdaient progressivement conscience et la retrouvaient après l'arrêt du propofol.

Résultat, la perte de conscience due au propofol "crée un dysfonctionnement du cortex insulaire antérieur" ainsi qu'une altération des réseaux cérébraux nécessaires aux états de conscience. En revanche, aucune des autres régions impliquées dans la régulation sensorielle ou l'éveil, comme le thalamus, ne répondaient de cette façon. "Un stimulus sensoriel active normalement le cortex insulaire antérieur", explique Hudetz. "Mais lorsque vous perdez conscience, le cortex insulaire antérieur est désactivé et les changements de réseau dans le cerveau qui soutiennent la conscience sont perturbés." Le cortex insulaire antérieur pourrait donc agir comme un filtre qui ne permet qu'aux informations les plus importantes d'entrer dans la conscience.

Le cortex insulaire antérieur serait la porte de la conscience

Pour confirmer ces résultats, la deuxième expérience cherche à savoir si l'activation du cortex insulaire antérieur est prédictive de la prise de conscience d'une information. Pour le savoir, les chercheurs montrent un visage sous forme d'image subliminale – qui reste 33 millisecondes à l'écran – à 19 volontaires sains placés dans l'IRM fonctionnelle. Les volontaires doivent ensuite dire s'ils ont vu ou non le visage. Les scientifiques constatent alors que l'activation préalable du cortex insulaire antérieur était prédictif de la capacité du sujet à percevoir consciemment l'image du visage. "Le cortex insulaire antérieur a une activité qui fluctue continuellement", explique Zirui Huang. "La détection d'un stimulus dépend de l'état de l'insula antérieure lorsque l'information arrive dans le cerveau : si l'activité de l'insula est élevée au moment du stimulus, vous verrez l'image. Sur la base des résultats de ces deux expériences, nous concluons que le cortex insulaire antérieur pourrait être une porte pour la conscience."



 

Auteur: Internet

Info: https://www.sciencesetavenir.fr/ - Camille Gaubert, 4.05.2021

[ présence ] [ joignable ] [ accessible ] [ disponible ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

Le langage des hommes, surtout écrit, s'étendant et s'affinant continuellement, permet d'appréhender tout et son contraire, c'est à dire tant le réél tangible que les mondes imaginaires, oniriques, introspectifs, anciens  ou potentiels.

Ainsi, à l'aide du support linguistique, français en l'occurrence, et dans la lignée de C.S. Peirce - pour qui chaque mot est un "quasi esprit", FLP s'essaye à quelque chose de pas facile à formuler.

A l'aide de la technologie numérique, tout en ayant conscience d'un positionnement temporel "éphémère et subjectif", cette application tente d'établir un dictionnaire polynomial communautaire qui, ambition supplémentaire, voudrait tout conserver ouvert, ne pas se mettre de limites en terme de mémoire (taille) et donc demeurer adaptable à tout développement ultérieur.

Représentation de FLP (début 2021).

Grâce à cet outil, les idées/pensées collectives issues de la sphère Gaïa peuvent se développer au sein d'une auto/classification/structuration sémantique collective apte à se positionner aux miroitantes et changeantes interfaces des mondes incarnés/passés et non incarnés/imaginaires/futurs. En clair FLP se voudrait être capable d'accueillir/intégrer/répertorier tout ce que les idiomes sont capables d'énoncer, coder, décrire ou traduire de façon cohérente, compréhensible et, si possible, ramassée et élégante : descriptifs visuels, univers parallèles, sentiments, définitions, sensations, réflexions contextualisées et développées, termes spécifiques, impressions subjectives, reflets de l'histoire des hommes - ou de civilisations extraterrestres, modes vibratoires du monde astral, etc.. Mélanges de focales et de points de vues qui pourra peut-être s'approcher d'une idée de cosmos holographique.

Ainsi les Fils de la Pensée s'amusent à développer un monde scriptural virtuel intermédiaire, si possible avec un fort fondement littéraire pour ce qui est des témoignages humains, ah ah ah.  (En effet, pour ceux venus d'ailleurs, animaux et autres aliens, nous serons moins difficiles. Re ha ha ha... Bien qu'une telle intervention externe ne soit pas inimaginable.)

Tout ceci étant soigneusement intégré (paramétré) dans la base de données par des lecteurs-inserteurs attentifs. FLP devenant aussi du coup un outil de recherche sémantique qui permet de vaquer de mille manières dans cet univers idiomatique intermédiaire puisque le lecteur quêteur a la possibilité de jongler/mélanger/croiser les fonctions de recherche suivantes :

- par mot, bout de mots et additions/mélanges de ces derniers

- par chaines de caractère (mises entre "  " )

- par taille de l'extrait (du plus petit au plus grand ou le contraire)

- par ordre alphabétique (catégories, auteurs, etc.)

- par sexe de l'auteur de l'extrait

- par localisation - pays - continent - autre planète...

- par profession, ou caractéristique de l'auteur, si paramétré (non-voyant, sportif, oulipien...)

- par situation temporelle, si elle est paramétrée (date de la création de la citation ou de l'auteur - formacja)

- par époque-courant historique - si paramétrée

- en supprimant telle ou telle chaine de caractères en mettant un - devant elle.

- en affinant une recherche donnéepar l'usage des fonctions avancées

- par tag ou catégories uniquement (ou mélange des deux)

- Etc.

           ***

A moyen terme sont envisagées les possibilités de recherches/classements suivants

- étymologique (cladistique)  = filiation = continuité temporelle = évolution  (vision horizontale). CONSTATIF      

- lexicographique - sens, efficacité sémantique (phénétique) = emploi contextualisé  = présence à un présent x =  mode/pouvoir/politiquement correct/contraintes d'un moment donné (vision verticale). PERFORMATIF.

Deux axes susceptibles d'entrer dans la réflexion FLPienne quant aux prémisses d'une classification trétravalente ou pré-mémétique

           ***

Avec, en point de mire beaucoup plus lointain, littéraire, ésotérique... Une utopie - de science-fiction astrale dirons-nous, puisqu'il s'agirait d'un classement/strucure en septénaires intricables et communiquants (imaginez les interconnexions de boules à 7 facettes survolées de 7 satellites hepta-facés ) : avec, en première perspective de structuration, l'idée de s'inspirer des interconnexions entre les 7 degrés de bases de la pensée FLP (lettres, mots, phrases, tags/catégories, chaines, sujets, domaines) et les 7 grands domaines (PSY - POLITIQUE - ARTS-CULTURE - ENSEIGNEMENT - REFLEXION SUR LE LANGAGE - SCIENCES ET RATIONALISME - TRANSCENDANCE ET SPIRITUALITE).  chaque idée/insert présentant une partie de son particularisme au travers de la présentation de son degré de proximité avec les 6 autres via une disposition réfléchie de ces derniers, c'est à dire collectivement concertée par les participants de de FLP.

(Classifications listes bien évidemment sans cesse en cours de réflexions élaboratives).

Auteur: Mg

Info: Dès 2021 , en cours

[ prospective ] [ cogitation ] [ dualité ]

 
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sciences

Notre cerveau: un chaos bien organisé. Une équipe de l'UNIGE décrypte un des mécanismes de la conscience Déchiffrer le mystère de la conscience est le défi majeur des neurosciences actuelles. Dans ce contexte, l'équipe vient de mettre en lumière une caractéristique importante de la pensée consciente. Grâce aux technologies de pointe en neuroimagerie du Brain & Behaviour Laboratory (BBL) et à des méthodes d'analyses mathématiques, cette équipe a montré que la pensée consciente peut se décomposer en une succession de micro-états cérébraux ou "atomes de la pensée". La séquence temporelle de ces micro-états n'est ni aléatoire, ni déterminée, mais chaotique, ce qui signifie qu'elle a une structure, mais qui ne peut pas être anticipée. Cette organisation chaotique de l'activité cérébrale apparaît comme la clef permettant au cerveau de réagir rapidement à des événements inattendus. Cette étude, qui fait l'objet d'une publication dans la revue PNAS, constitue un pas en avant sur la piste de la compréhension de la conscience, ainsi que de certaines maladies mentales. Le fonctionnement de la conscience reste une question encore très mal comprise des scientifiques. Beaucoup ont essayé d'en saisir les fondements en élaborant des modèles théoriques, mais peu ont réellement tenté d'en comprendre l'organisation cérébrale à partir de mesures de l'activité neuronale. Les prof. Dimitri Van De Ville et Christoph Michel, de la Faculté de médecine et du Centre de neurosciences de l'UNIGE, en collaboration avec l'Institut de Bio-ingénierie de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ont mis en place une expérience pour mieux saisir comment la pensée spontanée et consciente s'organise. En effet, les chercheurs ont mesuré l'activité cérébrale de volontaires en utilisant simultanément deux méthodes de neuroimagerie du Brain & Behaviour Laboratory (BBL) de l'UNIGE: l'électro-encéphalographie (EEG), qui permet d'obtenir des mesures à des échelles de temps de l'ordre de la milliseconde, et l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), qui permet de suivre l'activité du cerveau sur des échelles de temps de l'ordre de la seconde. Durant les enregistrements, les volontaires devaient laisser libre cours à leurs pensées, sans se focaliser sur une idée particulière. Les signaux provenant de ces enregistrements ont été analysés à l'aide d'outils mathématiques. Les atomes de la pensée A la suite de ces expériences, les scientifiques ont d'abord remarqué que l'activité cérébrale s'organise en une succession de micro-états. Ces micro-états, considérés comme les "atomes de la pensée", sont les éléments constitutifs de la cognition, un peu comme des "morceaux" de pensée. Chaque micro-état correspond à une configuration particulière de l'activité des neurones dans le cerveau. Les chercheurs ont mis en évidence quatre micro-états distincts qui correspondent aux aspects visuels, auditifs, introspectifs et attentionnels de la pensée. Une pensée apparaît donc comme une alternance de composantes visuelles, auditives, introspectives et attentionnelles. Des fractales dans notre cerveau En outre, en appliquant une analyse mathématique avancée sur les mesures faites au moyen de l'EEG et de l'IRMf, les chercheurs ont fait une découverte surprenante: les atomes ou morceaux de pensée se succèdent avec une structure temporelle semblable aux deux échelles de temps. La même structure est ainsi observée tant à l'échelle de l'ordre du dixième de seconde (avec l'EEG) qu'à celle de l'ordre de la dizaine de secondes (avec IRMf). Cette propriété est la caractéristique principale des fractales dans la théorie du chaos. Un objet fractal présente le même motif lorsqu'il est regardé au microscope, à la loupe ou à l'oeil nu. Il semblerait que la durée des micro-états joue un rôle prédominant dans cette organisation fractale de la pensée. "Prenons l'analogie du livre dans lequel les lettres représentent les atomes de la pensée. Ceux-ci se combinent pour former des mots, qui eux-mêmes se combinent pour former des phrases ; les phrases se combinent en paragraphes, et ainsi de suite jusqu'à obtenir un livre, tout cela avec toujours les mêmes règles syntaxiques" explique Christoph Michel, un des auteurs de l'étude. "Ce que nous avons mis en évidence, c'est une syntaxe de la pensée". Fonctionnel grâce au chaos Ce serait donc grâce à cette organisation "chaotique" de la pensée que le cerveau peut se réorganiser et s'adapter très rapidement selon les besoins. Des perturbations dans les micro-états pourraient être à l'origine de certaines maladies mentales. Par exemple, on a observé chez les schizophrènes des micro-états de durée plus courte que la normale, suggérant la présence de pensées inabouties. Suite à cette découverte, les chercheurs vont maintenant pouvoir s'attacher à comprendre cette syntaxe neuronale chez des patients neurologiques et chez des sujets sains qui subissent un changement de l'état de conscience, comme pendant le sommeil.

Auteur: Internet

Info: Université de Genève 21 octobre 2010

[ réflexion ] [ hologramme ] [ désordre ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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cladistique vs phénétique

L'évolution de la vie sur terre: aléatoire ou prévisible ?

L'évolution des êtres vivants met en jeu de nombreux phénomènes aléatoires tels que mutations, rencontres des ovules et spermatozoïdes, accidents météorologiques, etc... Notre monde vivant est-il donc juste une alternative parmi tant d'autres ? Dans une étude publiée dans la revue Interface Focus, Virginie Orgogozo à l'Institut Jacques Monod, revisite la question à la lumière des données actuelles. Elle montre qu'au cours de l'évolution de la vie sur terre, des événements se répètent et semblent prévisibles. Si on rembobinait le film de la vie sur terre et qu'on le relançait en changeant légèrement les conditions initiales, obtiendrait-on les mêmes formes vivantes qu'aujourd'hui ?

Le paléontologue américain Stephen Jay Gould s'était posé la question dans les années 90. Il avait répondu que des formes de vie tout-à-fait différentes seraient apparues car l'évolution dépend de nombreux phénomènes aléatoires non prévisibles (mutations, impact des comètes, etc.). Depuis quelques années, certains biologistes, tel que le paléontologue anglais Simon Conway Morris, remettent en doute la réponse de Stephen Jay Gould. Ils suggèrent que même si le monde ne serait probablement pas exactement pareil, par exemple vous ne seriez pas en train de lire ce texte en ce moment précis, il aurait malgré tout un air de "déjà-vu". Par exemple, les animaux qui nagent dans un milieu liquide auraient un corps en forme de poisson, et la vision de la lumière s'effectuerait grâce à des organes spécialisés que sont les yeux.

L'évolution de la vie est-elle une simple alternative parmi tant d'autres, comme le pensait Stephen Jay Gould, ou bien est-elle prévisible ?

Virginie Orgogozo examine les données actuelles de la génétique et de l'évolution expérimentale pour tenter de répondre à la question. Les données récentes de la biologie indiquent que l'évolution se répète à plusieurs niveaux.

- Premièrement, des traits de caractère semblables sont apparus indépendamment chez différentes espèces vivant dans les mêmes conditions (c'est l'évolution convergente). Par exemple, les poissons et les ichtyosaures, des reptiles disparus, ont évolué indépendamment vers un corps en forme de poisson.

- Deuxièmement, les mêmes traits de caractère et les mêmes mutations apparaissent souvent lors d'expériences d'évolution expérimentale dans lesquelles on laisse évoluer des êtres vivants dans un environnement choisi et que l'on répète cette même expérience plusieurs fois de façon indépendante.

- Troisièmement, l'évolution indépendante du même trait de caractère chez des espèces différentes est souvent causée par des mutations dans le même gène. Par exemple, l'adaptation à une nourriture riche en amidon s'est accompagnée de mutations dans la même famille de gènes chez l'homme et chez le chien. Toutes ces répétitions sont relativement inattendues: si l'évolution était extrêmement sensible aux conditions initiales, on ne devrait pas observer tant de répétitions. Virginie Orgogozo en conclut que l'évolution de la vie sur terre n'est peut-être pas aussi aléatoire que ce qu'on aurait pu croire, et qu'il est possible de faire des prédictions concernant l'évolution des êtres vivants. Ainsi, on peut prédire qu'un mammifère vivant en région polaire va évoluer avec un pelage blanc, ou qu'une plante Arabette des dames qui fleurit plus tôt a de grandes chances d'avoir une mutation dans le gène FRIGIDA.

Comment l'évolution peut-elle être prévisible alors qu'elle met en jeu de nombreux phénomènes aléatoires ?

Virginie Orgogozo l'explique par analogie avec un gaz parfait dans un récipient. Au niveau microscopique, on ne peut prédire ni la position, ni le poids, ni la vitesse des particules. Par contre, au niveau macroscopique, on peut prédire la pression ou la température de ce gaz. Ainsi, même si les mutations apparaissent de façon non prévisible au sein des êtres vivants, on peut prédire les mutations qui ont survécu pendant de longues échelles de temps dans les populations et qui sont responsables de changements évolutifs entre espèces ou entre populations.

Plutôt que de savoir si les formes vivantes seraient différentes des nôtres si on relançait le film de l'évolution, Virginie Orgogozo préfère se demander à quel point elles seraient semblables à celles de notre monde. Répondre à cette question nécessite alors d'examiner les problèmes suivants: comment imaginer d'autres mondes possibles alors que nous sommes limités par notre imagination ? Comment estimer la probabilité d'occurrence d'événements qui ne se sont passés qu'une seule fois au cours de notre évolution ? Peut-on trouver de nouveaux concepts généraux pour prédire l'évolution ? La biologie actuelle commence à apporter des éléments de réponse. Même si il est trop tôt pour s'avancer, l'évolution de la vie sur terre pourrait être en partie prévisible.

Auteur: Orgogozo Virginie

Info: Pour plus d'information voir: Replaying the tape of life in the twenty-first century

[ probabilités ] [ spéculation ]

 

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description psychologique

Il est presque impossible de juger de l’extérieur les deux types que nous venons de décrire (types sensation et intuition introverties). L’aptitude ou l’empressement des introvertis à s’exprimer est moindre : aussi n’offrent-ils que peu de prise au jugement exact. Leur activité principale étant tournée vers le dedans, on ne voit de l’extérieur que réticence, secrétivité, indifférence ou incertitude et embarras en apparence non fondé. Si quelque chose se traduit à l’extérieur, ce sont le plus souvent des manifestations indirectes de fonctions intérieures et relativement inconscientes. Et des manifestations de ce genre provoquent contre eux naturellement les préventions de l’entourage. Aussi les sous-estime-t-on la plupart du temps, ou du moins ne les comprend-t-on pas. Comme ils ne se comprennent pas eux-mêmes, puisque le jugement leur manque dans une large mesure, ils ne peuvent non plus comprendre pourquoi l’opinion publique les sous-estime continuellement. Ils ne voient point que ce qui, de leur activité, va vers l’extérieur est réellement de moindre valeur. Leur regard est tout absorbé par la richesse des événements subjectifs. Tout ce qui arrive est si captivant et d’un charme si inépuisable, qu’ils ne remarquent pas du tout que ce qu’ils en communiquent à l’entourage ne contient en somme que très peu de ce qu’eux-mêmes sentent y être contenu. Le caractère fragmentaire et, le plus souvent, épisodique de leur communication exige trop de la compréhension et du bon vouloir de l’entourage ; de plus leur manque, pour se communiquer, cette chaleur qui enveloppe l’objet, qui seule pourrait entraîner la conviction. Au contraire ces gens montrent d’ordinaire vers l’extérieur une attitude de refus brutal, bien qu’ils ne s’en rendent pas compte et qu’ils n’aient pas l’intention de se montrer tels. On jugera plus équitablement de tels hommes et on les traitera avec plus d’indulgence, si l’on se rend compte combien il est difficile de traduire dans une langue accessible les visions intérieures. Quoi qu’il en soit, cette indulgence ne doit pas aller jusqu’à leur faire complètement grâce de l’obligation de se communiquer. Il ne pourrait en résulter que du dommage pour eux. Le destin lui-même leur réserve, peut-être plus encore qu’aux autres hommes, d’énormes difficultés extérieures susceptibles de calmer l’ivresse de leur vision intérieure. Une grande douleur est souvent nécessaire pour les amener à se confier à autrui.

D’un point de vue rationaliste extraverti, ces types sont sans doute les plus inutiles parmi les humains. Vus de plus haut, de tels hommes sont la preuve vivante que le monde agité et la vie riche et débordante se rencontrent non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de l’être. Certes ils représentent d’unilatérales démonstrations de la nature, mais ils sont riches d’enseignements pour qui ne se laisse pas aveugler par la mode intellectuelle du moment. A leur façon, les hommes de cette sorte font progresser la civilisation et sont des éducateurs. Leur vie instruit plus que leurs paroles. Par elle, et surtout par la grosse erreur qu’ils commettent de ne pas pouvoir se confier, nous saisissons un des plus graves défauts de notre civilisation, la superstition de la parole et de l’expression, la surestimation démesurée de l’enseignement par le verbe et la méthode. Un enfant s’en laisse certainement imposer par les grands mots de ses parents et on semble aller jusqu’à croire que c’est ainsi que se pratique l’éducation. En réalité, ce qui éduque l’enfant, c’est la vie des parents, et ce qu’ils y adjoignent de mots et de gestes ne fait guère que le troubler. Il en est de même du maître. Mais on a une telle confiance en les méthodes que la bonne méthode semble sanctifier le maître qui l’applique. Un homme de valeur inférieure n’est jamais un bon maître ; il dissimule sa dangereuse infériorité, empoisonneuse secrète des élèves, derrière d’excellents procédés et une brillante aptitude intellectuelle à l’élocution. Evidemment l’élève d’âge mûr ne demande rien de mieux que de connaitre des méthodes utiles parce qu’il a déjà succombé à l’attitude commune qui croit à la victorieuse méthode. Il a déjà appris que le cerveau le plus vide, pourvu qu’il se fasse l’écho d’une méthode, est aussi le meilleur élève. Tout son entourage dit, et vit de l’idée, que tout succès et tout bonheur est au-dehors et qu’il suffit de méthodes convenables pour atteindre ce que l’on désire. Or la vie de son maître d’instruction religieuse lui montre-t-elle ce bonheur qui doit sortir rayonnant de la richesse de l’intuition intime ? Certes, les types introvertis irrationnels n’enseignent pas la parfaite humanité. Il leur manque la raison et l’éthique de la raison ; mais leur vie enseigne l’autre possibilité, dont le manque se fait cruellement sentir dans notre civilisation.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans les "Types psychologiques"

[ inadaptation moderne ] [ intériorité ] [ changement de focale ]

 

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soigner

C’est dans la mesure où les exigences sociales sont conditionnées par l’apparition d’un homme servant les conditions d’un monde scientifique que, nanti de pouvoirs nouveaux d’investigation et de recherche, le médecin se trouve affronté à des problèmes nouveaux. Je veux dire que le médecin n’a plus rien de privilégié dans l’ordre de cette équipe de savants diversement spécialisés dans les différentes branches scientifiques. C’est de l’extérieur de sa fonction, nommément dans l’organisation industrielle, que lui sont fournis les moyens en même temps que les questions pour introduire les mesures de contrôle quantitatif, les graphiques, les échelles, les données statistiques par où s’établissent jusqu’à l’échelle microscopique les constantes biologiques et que s’instaure dans son domaine ce décollement de l’évidence de la réussite, qui est la condition de l’avènement des faits.

La collaboration médicale sera considérée comme la bienvenue pour programmer les opérations nécessaires à maintenir le fonctionnement de tel ou tel appareil de l’organisme humain, dans des conditions déterminées, mais après tout, en quoi cela a-t-il à faire avec ce que nous appellerons la position traditionnelle du médecin ?

Le médecin est requis dans la fonction du savant physiologiste mais il subit d’autres appels encore : le monde scientifique déverse entre ses mains le nombre infini de ce qu’il peut produire comme agents thérapeutiques nouveaux chimiques ou biologiques, qu’il met à la disposition du public et il demande au médecin, comme à un agent distributeur, de les mettre à l’épreuve. Où est la limite où le médecin doit agir et à quoi doit-il répondre ? A quelque chose qui s’appelle la demande ?

Je dirai que c’est dans la mesure de ce glissement, de cette évolution, qui change la position du médecin au regard de ceux qui s’adressent à lui, que vient à s’individualiser, à se spécifier, à se mettre rétroactivement en valeur, ce qu’il y a d’original dans cette demande au médecin. Ce développement scientifique inaugure et met de plus en plus au premier plan ce nouveau droit de l’homme à la santé, qui existe et se motive déjà dans une organisation mondiale. Dans la mesure où le registre du rapport médical à la santé se modifie, où cette sorte de pouvoir généralisé qu’est le pouvoir de la science, donne à tous la possibilité de venir demander au médecin son ticket de bienfait dans un but précis immédiat, nous voyons se dessiner l’originalité d’une dimension que j’appelle la demande. C’est dans le registre du mode de réponse à la demande du malade qu’est la chance de survie de la position proprement médicale.

Répondre que le malade vient vous demander la guérison n’est rien répondre du tout, car chaque fois que la tâche précise, qui est à accomplir d’urgence ne répond pas purement et simplement à une possibilité qui se trouve à portée de la main, mettons un appareillage chirurgical ou l’administration d’antibiotiques – et même dans ces cas il reste à savoir ce qui en résulte pour l’avenir – il y a hors du champ de ce qui est modifié par le bienfait thérapeutique quelque chose qui reste constant et tout médecin sait bien de quoi il s’agit.

Quand le malade est envoyé au médecin ou quand il l’aborde, ne dites pas qu’il en attend purement et simplement la guérison. Il met le médecin à l’épreuve de le sortir de sa condition de malade ce qui est tout à fait différent, car ceci peut impliquer qu’il est tout a fait attaché à l’idée de la conserver. Il vient parfois nous demander de l’authentifier comme malade, dans bien d’autres cas il vient, de la façon la plus manifeste, vous demander de le préserver dans sa maladie, de le traiter de la façon qui lui convient à lui, celle qui lui permettra de continuer d’être un malade bien installé dans sa maladie. Ai-je besoin d’évoquer mon expérience la plus récente : un formidable état de dépression anxieuse permanente, durant déjà depuis plus de 20 ans, le malade venait me trouver dans la terreur que je fis la moindre chose. À la seule proposition de me revoir 48 heures plus tard, déjà, la mère, redoutable, qui était pendant ce temps campée dans mon salon d’attente avait réussi à prendre des dispositions pour qu’il n’en fût rien.

Ceci est d’expérience banale, je ne l’évoque que pour vous rappeler la signification de la demande, dimension où s’exerce à proprement parler la fonction médicale, et pour introduire ce qui semble facile à toucher et pourtant n’a été sérieusement interrogé que dans mon école, – à savoir la structure de la faille qui existe entre la demande et le désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ technostructure ] [ évolution ]

 

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biogénétique

Une partie de l' " ADN indésirable " sert un objectif 

Si on étire tout l’ADN d’une seule cellule humaine, il mesurerait plus de 5 mètres de long. Mais seul un fragment de cet ADN produit des protéines, la machinerie biologique nécessaire à la vie. En 2003, le Human Genome Project a montré que seulement 1 à 2 % de notre ADN – environ 4 cm sur ces 5 mètres – code des gènes pour les protéines. Les séquences non codantes qui constituent les 98 % restants sont souvent appelées " ADN indésirable (junk dna) ", un terme inventé en 1972 par le généticien Susumu Ohno, qui a suggéré que, tout comme les archives fossiles regorgent d'espèces disparues, nos génomes sont remplis d'espèces disparues. gènes éteints ou mal copiés endommagés par des mutations.

Mais même si 98 % du génome est non codant, il ne s’agit pas précisément d’un poids mort. En 2012, un consortium de centaines de scientifiques a rapporté dans l'Encyclopédie des éléments de l'ADN qu'au moins 80 % du génome est " actif " au sens où une partie de l'ADN est traduite en ARN*, même si cet ARN est pas ensuite traduit en protéines. Il existe peu de preuves que la plupart de cet ARN provenant de gènes brisés ait un effet.

Cependant, certaines séquences non codantes, qui représentent environ 8 à 15 % de notre ADN, ne sont pas du tout indésirables. Elles remplissent des fonctions importantes, en régulant les gènes actifs des cellules et la quantité de protéines qu’ils produisent. Les chercheurs découvrent encore de nouvelles façons dont l'ADN non codant fait cela, mais il est clair que la biologie humaine est massivement influencée par les régions non codantes, qui ne codent pas directement pour les protéines mais façonnent quand même leur production. Les mutations dans ces régions, par exemple, ont été associées à des maladies ou à des troubles aussi variés que l'autisme, les tremblements et le dysfonctionnement hépatique.

De plus, en comparant les génomes humains à ceux des chimpanzés et d’autres animaux, les scientifiques ont appris que les régions non codantes peuvent jouer un rôle important dans ce qui nous rend uniques : il est possible que la régulation des gènes par l’ADN non codant différencie plus les espèces que les gènes et les protéines elles-mêmes.

Les chercheurs découvrent également que de nouvelles mutations peuvent parfois conférer de nouvelles capacités à des séquences non codantes, ce qui en fait une sorte de ressource pour une évolution future. En conséquence, ce qui mérite l’étiquette " ADN indésirable " reste à discuter. Les scientifiques ont clairement commencé à nettoyer ce tiroir à déchets depuis 1972 – mais ce qui reste dedans est encore à débattre.

Quoi de neuf et remarquable

Les scientifiques ont travaillé pour comprendre un type d’ADN non codant appelé " transposons** " ou " gènes sauteurs ". Ces bribes peuvent parcourir le génome, créant des copies d’elle-mêmes, qui sont parfois insérées dans des séquences d’ADN. Les transposons se révèlent de plus en plus essentiels au réglage de l'expression des gènes ou à la détermination des gènes codants activés pour être transcrits en protéines. C'est en partie pour cette raison qu'ils s'avèrent importants pour le développement et la survie d'un organisme . Lorsque les chercheurs ont conçu des souris dépourvues de transposons, la moitié des petits des animaux sont morts avant la naissance. Les transposons ont laissé des traces sur l'évolution de la vie. Quanta a rapporté qu'ils peuvent passer d'une espèce à l'autre - comme du hareng à l'éperlan et des serpents aux grenouilles - offrant parfois même certains avantages, comme protéger les poissons du gel dans les eaux glacées.

Les généticiens étudient également les " courts tandem  répétés ", dans lesquels une séquence d’ADN longue d’une à six paires de bases seulement est fortement répétée, parfois des dizaines de fois de suite. Les scientifiques soupçonnaient qu'elles aidaient à réguler les gènes, car ces séquences, qui représentent environ 5 % du génome humain, ont été associées à des maladies telles que la maladie de Huntington et le cancer. Dans une étude couverte par Quanta en février, les chercheurs ont découvert une manière possible par laquelle de courtes répétitions en tandem pourraient réguler les gènes : en aidant à réunir des facteurs de transcription, qui aident ensuite à activer la machinerie de production de protéines.

Ensuite, il y a les " pseudogènes*** ", restes de gènes fonctionnels qui ont été dupliqués puis dégradés par des mutations ultérieures. Cependant, comme Quanta l’a rapporté en 2021, les scientifiques ont découvert que parfois les pseudogènes ne demeurent pas pseudo ou indésirables ; au lieu de cela, ils développent de nouvelles fonctions et deviennent des régulateurs génétiques – régulant même parfois le gène même à partir duquel ils ont été copiés.

Auteur: Internet

Info: Yasemin Sapakoglu. *Aussi sur base 4, l'ARN ou acide nucléique, sert d'intermédiaire dans la circulation de l'information génétique de l'ADN aux protéines. **les transposons sont à la fois régulés par l'épigénétique, mais peuvent aussi induire des changements épigénétiques héritables, faisant le lien entre génome et épigénome dans l'évolution, 333vestiges moléculaires de gènes ancestraux devenus non fonctionnels, mais qui semblent parfois avoir acquis des rôles régulateurs inattendus au cours de l'évolution

[ stratégies géniques ] [ codifications du vivant ] [ mémoire diachronique active ] [ encodages chronologiques ]

 

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singularité paramétrées

L’ANONYMAT DIGITAL N’EXISTE PAS, AUTANT LE SAVOIR UNE BONNE FOIS POUR TOUTES

Toutes les traces que nous générons, toutes les données nous concernant, que nous communiquons d’une manière ou d’une autre, même les plus anonymes et les plus incomplètes, toutes ces informations permettent… de nous identifier avec une quasi-certitude! Telle est la conclusion d’une recherche menée par Luc Rocher, aspirant FNRS au pôle en ingénierie mathématique de l’UClouvain.

Le doctorant a travaillé avec un spécialiste du domaine, le Pr Yves-Alexandre de Montjoye, désormais professeur assistant, responsable du Computational Privacy Group à l’Imperial College de Londres.

Les deux chercheurs, accompagnés par Julien Hendrickx (Icteam/UCLouvain) ont élaboré un algorithme qui permet d’estimer, avec grande précision, si des données anonymes, mais " réidentifiées ", appartiennent bien à une même personne ou non. L’algorithme évalue la probabilité pour une combinaison de caractéristiques connues d’être suffisamment précise pour décrire un seul individu parmi plusieurs milliards de personnes.

Une réidentification à 99,98%

En utilisant cette méthode, les chercheurs de l’UCLouvain et de l’Imperial College London ont montré que 99.98% des Américains seraient correctement réidentifiés dans n’importe quelle base de données en utilisant 15 attributs démographiques, avec des chiffres similaires à travers le monde (16 attributs en ajoutant la nationalité).

" Beaucoup de personnes vivant à New York sont des hommes et ont la trentaine. Parmi elles, beaucoup moins sont également nées le 5 janvier, conduisent une voiture de sport rouge, ont deux enfants et un chien ", précise Luc Rocher, dans un communiqué de l’UCLouvain. " Des informations plutôt standards, que les entreprises demandent régulièrement. Et qui permettent de réidentifier les individus ".

Après avoir appris quelles caractéristiques rendent les individus uniques, les algorithmes des chercheurs génèrent des populations synthétiques pour estimer si un individu peut se démarquer parmi des milliards de personnes.

" En Belgique, depuis 2017, certaines données médicales collectées par des hôpitaux sont revendues de manière anonyme. Le sont-elles vraiment ? C’est là tout l’intérêt du modèle développé par les chercheurs de l’UCLouvain et du Imperial College London, puisqu’il permet désormais de vérifier la réalité, ou non, de cet anonymat ", estime l’UCLouvain.

Tout le monde recueille des données

Voici un peu plus d’un an, l’ingénieur civil Yves-Alexandre de Montjoye, qui jongle avec les mathématiques appliquées et la protection de la vie privée avait déjà indiqué à Bruxelles, lors d’une conférence " Science & Cocktails ", qu’au départ de quelques bribes de données, il était possible d’identifier avec quasi certitude un individu.

À quoi peuvent servir les données d’un téléphone portable ? Comment utiliser en toute sécurité les données volumineuses tout en allant de l’avant ? Ces questions étaient au centre de cette rencontre avec un large public.

" Nous vivons à une époque où l’information sur la plupart de nos mouvements et de nos actions est recueillie et stockée en temps réel. Tout le monde recueille des données sur vous : vos recherches sur Google, vos commandes de nourriture en ligne, vos lieux de vacances et les profils d’autres personnes que vous consultez sur Facebook. Et la disponibilité d’un téléphone mobile à grande échelle, d’une carte de crédit, d’un historique de navigation, etc., augmente considérablement notre capacité à comprendre et potentiellement affecter le comportement des individus et des collectifs.

Toutefois, l’utilisation de ces données soulève des préoccupations légitimes en matière de protection de la vie privée. Lors de cet événement, Yves-Alexandre de Montjoye a expliqué comment les mécanismes traditionnels de protection des données ne parviennent pas à protéger la vie privée des personnes à l’ère des grandes données. Et il explique comment des informations sensibles peuvent souvent être déduites de données apparemment inoffensives.

Les mots de passe et la cryptographie n’y changent rien

Et pour celles et ceux qui pensent qu’avec quelques bons mots de passe et autres outils de cryptographie, il est possible de protéger durablement ses données… Mieux vaut tout de suite faire son deuil de cette idée.

" Qu’il s’agisse de messages, de photos de vacances ou de tout autre type d’informations personnelles transmises ou stockées sur internet: ces données sont absolument transparentes. Ou du moins, elles le seront dans un proche avenir ", martèle le scientifique québécois Gilles Brassard, spécialiste de la cryptographie quantique.

De passage à Bruxelles en début d’année dans le cadre de la chaire du Québec à l’Académie royale des Sciences, ce professeur au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal disait: " rien de ce que vous confiez en ligne n’est sûr. Ou plus exactement, rien de ce que vous avez confié ou transmis jusqu’à présent, et ce depuis les débuts de l’internet, n’est confidentiel "…

Auteur: Internet

Info: Daily mail, 24 Jjuily 2019, Christian Du Brulle

[ profils numériques ] [ éthique des métadonnées ]

 

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