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spiritualité

Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la - nature ne vivent pas d'ans l'obscurité. Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.

Auteur: Tatanga Mani Walking Buffalo

Info: sagesse amérindienne

[ nature ] [ colonialisme ]

 

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sagesse

La seule invention véritable est de déchiffrer le présent sous ses aspects incohérents et son langage contradictoire. Mais si tu te laisses aller aux balivernes que sont tes songes creux concernant l’avenir, tu es semblable à celui-là qui croit pouvoir inventer sa colonne et bâtir des temples nouveaux dans la liberté de sa plume. Car comment rencontrerait-il son ennemi et, ne rencontrant point d’ennemi, par qui serait-il fondé ? Contre qui modèlerait-il sa colonne ? La colonne se fonde, à travers les générations, de son usure contre la vie. Ne serait-ce qu’une forme, tu ne l’inventes point mais tu la polis contre l’usage. Et ainsi naissent les grandes œuvres et les empires. 

Il n’est jamais que du présent à mettre en ordre. À quoi bon discuter cet héritage ? L’avenir, tu n’as point à le prévoir mais à le permettre. 

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Citadelle, éditions Gallimard, 1948

[ tradition ] [ continuité ] [ pragmatisme ] [ discernement ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

solitude

L'homme intelligent aspirera avant tout à fuir toute douleur, toute tracasserie et à trouver le repos et les loisirs ; il recherchera donc une vie tranquille, modeste, abritée autant que possible contre les importuns ; après avoir entretenu pendant quelque temps des relations avec ce que l'on appelle les hommes, il préférera une existence retirée, et, si c'est un esprit tout à fait supérieur, il choisira l'isolement. Car plus un homme possède en lui-même, moins il a besoin du monde extérieur et moins les autres peuvent lui être utiles. Aussi la supériorité de l'intelligence conduit-elle à l'insociabilité. Ah ! si la qualité de la société pouvait être remplacée par la quantité, cela vaudrait alors la peine de vivre même dans le grand monde : mais, hélas ! Cent fous mis en un tas ne font pas encore un homme raisonnable.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie, 1851, Collection Quadrige, PUF 1943 p.16

[ retraite ]

 

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adaptation

Je crois que le plus étonnant trait relatif à l'animal humain - du moins, celui qui n'a jamais cessé de m'étonner -, c'est son incoercible capacité à se satisfaire de son malheur. Je ne suis même pas sûr, en vérité, que ce soit l'espoir d'une possible amélioration qui lui permette d'endurer et de supporter les pires conditions. Non, je crois que c'est plutôt quelque chose comme une sage ou salvatrice inclination à réduire son horizon à ce qu'il peut instantanément appréhender ; à élaguer du champ de ses pensées tout ce qui n'est pas instantanément indispensable à sa survie. Oui, c'est bien en se rapetissant à la stricte expression de ses nécessités immédiates, et non pas en se grandissant dans une posture d'abnégation consciente et supérieure, que chacun peut endurer les pires formes d'existence. Survivre, c'est ne faire aucun cas d'aucun reste.

Auteur: Beauverger Stéphane

Info: Le Déchronologue

[ difficultés ]

 

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colonialisme

La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mûres.
L'homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. C'est pourquoi nous ne pouvons être d'accord avec lui.

Auteur: Flying Hawk

Info: sagesse amérindienne

[ usa ] [ nomadisme ]

 

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grand Autre

Lettre d'un ami déprimé qui me demande de venir à son aide. Il fait appel à mon équilibre, à ma sagesse, à ma bonté etc. - Toutes ces belles choses, j'en suis aussi dépourvu que lui et plus encore peut-être, car je ne partage même pas son illusion sur la possibilité de recevoir un secours humain.
- Et cependant je peux les lui donner dans la mesure où il s'imagine que je les possède. Un peu de bonne volonté sous les apparences de la paix et de la sagesse - et voilà le miracle qui s'accomplit !

Il n'en serait pas de même si cet homme me demandait de lui avancer une somme d'argent que je ne possède pas.

Dans l'ordre matériel, on ne peut donner que ce qu'on a;
Dans l'ordre spirituel, on peut aussi donner ce qu'on n'a pas :
la crédulité du partenaire suffit !

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'ignorance étoilée"

[ intermédiaire ] [ puissance de conviction ] [ rapports humains ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

secte gnostique

Leur doctrine [aux Barbelites*] affirmait que Barbèlô, qu’ils assimilaient à la Grande Déesse cosmique et à la Sagesse Céleste ou "Divine Sophia", n’avait trouvé d’autre moyen, pour remédier aux maux qui affligent le monde, que de diminuer la puissance des Archontes (démons malveillants qu’ils assimilaient aux sphères célestes dans leur cosmogonie) et de Ialdabaôth (une version tronquée de Yahvé, derrière le masque duquel se cachait Satan dans la gnose des Sethiens et des Sabéens) en les séduisant et en recueillant leur sperme. Au cours de leurs rites à mystères, les Barbelites mimaient cette scène au naturel, mélangeant ensuite le sperme des hommes et le sang des menstrues avec de la farine pour en faire de petits pains que les fidèles ingurgitaient. Lorsque l’une des prêtresses du temple avait néanmoins le malheur de malencontreusement tomber enceinte, le fœtus avorté se mélangeait à la mixture servant à réaliser les pains.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 233. *Hérétiques de la légende

[ messe noire ] [ rituel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

positiver

J'ai demandé à Dieu la force pour atteindre le succès ;
Il m'a rendu faible afin que j'apprenne humblement à obéir.
J'ai demandé la santé pour faire de grandes choses ;
Il m'a donné l'infirmité pour que je fasse des choses meilleures.
J'ai demandé la richesse pour pouvoir être heureux ;
Il m'a donné la pauvreté pour pouvoir être sage.
J'ai demandé la puissance pour obtenir l'estime des hommes ;
Il m'a donné la faiblesse pour que j'éprouve le besoin de Dieu.
J'ai demandé un compagnon afin de ne pas vivre seul ;
Il m'a donné un coeur afin que je puisse me réjouir de toutes choses.
...
Je n'ai rien eu de ce que j'avais demandé,
mais j'ai reçu tout ce que j'avais espéré.
Presque en dépit de moi-même,
les prières que je n'avais pas formulées ont été exaucées.
Je suis parmi les hommes, le plus richement comblé.

Auteur: Internet

Info: Texte gravé dans un institut de réadaptation à New York

 

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théâtre

De l’union miraculeuse de ces deux principes – Apollon disciplinant formellement l’instinct de Dionysos, lequel garde le premier d’un ordre stérile – surgit la tragédie attique, "dernière grande parole grecque sur le divin" (Walter Friedrich Otto) ; Euripide et Socrate portent la responsabilité de leur divorce : le premier, "nature absolument antimusicale" (OT* 158), se vautra dans la psychologie, rejeta la polarité dionysiaque de la tragédie et délaissa héros, mythes et dieux au profit d’un très artificiel et bourgeois deus ex machina ; le second, l’ " homme théorique ", entreprit l’arasement du réel – de la vie – dans la logique en posant l’équation "raison = vertu = bonheur" (Cid 199) ; il ouvrit ainsi la voie aux diverses déclinaisons des dualités – bien/mal, esprit/corps, être/devoir-être, temps/éternité, ciel/terre, apparence/essence, noumène/phénomène, etc. – qui mèneront l’Occident sur la voie du nihilisme, récusation et dénigrement de la vie conçue comme unité ou harmonie tragique des contraires.

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 48-49 *Les Origines de la Tragédie

[ historique ] [ décadence ] [ mythos-logos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

grands initiés

Chez S. [saint] Justin, patron chrétien des philosophes, martyr de la foi, apparaît l’idée majeure que, si la raison peut trouver en elle-même les vérités que le Christ révélera, c’est parce que la lumière qui est en elle est une émanation du Verbe divin : chaque intelligence humaine a été "ensemencée" par le Logos éternel. C’est la fameuse théorie du Logos spermatikos, du "Logos qui ensemence" [...]. [...] On rencontre cependant, chez Justin, une idée, celle d’une "révélation" particulière accordée à certains hommes privilégiés. Il ne s’agit donc plus seulement de l’ensemencement par le Verbe de toute intelligence, y compris celle des laboureurs et des artisans, mais d’une sorte de grâce donnée à quelques-uns [...]. [...] Qui sont ces "hommes sacrés" à qui fut "envoyée" à l’origine, la philosophie ? Selon Daniélou – que nous suivons – il ne peut guère s’agir que de sages non hébreux.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 66-67

[ parole ] [ naturel-surnaturel ]

 

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