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septénaire

Dans la tradition islamique, La divinité se manifeste par la lumière, qui passe pour la source même de l'existence. Les attributs de la lumière sont beauté, pureté, éclat, grandeur, puissance et préséance, toutes notions subsumées dans le mot arabo-persan reng, qui désigne la couleur. Le système islamique des couleurs s'ordonne sur trois plans. Au premier niveau se trouvent le système des trois couleurs et celui des quatre couleurs. Le deuxième niveau compose un système qui tourne autour du chiffre sept, somme de trois et quatre. Le troisième niveau possède un système composé de vingt-huit couleurs, c'est-à-dire de la quadruple répétition du système des sept couleurs. Le système des sept couleurs naît de la réunion des deux systèmes. Comme le chiffre sept a une importance cosmologique primordiale, on peut affecter à chacune d'elles le symbole d'une des sept planètes visibles. En partant du système hiérarchique égyptien, on obtient la succession suivante : le noir ouvre la marche et correspond à Saturne, suivi du jaune affecté au Soleil ; viennent ensuite le vert pour la Lune (couleur préférée des drapeaux et oriflammes des Etats islamiques), le rouge pour Mars, le bleu pour Mercure, le santal pour Jupiter. Le cortège s'achève par le blanc, voué à Vénus. Sept prophètes correspondent aux sept planètes : Adam, Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus et Mahomet. On peut également hiérarchiser sur le même principe les sept métaux principaux : plomb, fer, étain, or, cuivre, mercure et argent.

Auteur: Internet

Info: www.colorsystem.com

[ teintes ] [ islam ]

 

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singularités périodiques

Les mots consacrés de la postmodernité: sauver la planète, sauver le climat, développement durable, biodiversité, énergies renouvelables, commerce équitable, islamophobe, antisémite, homophobe, pride, LGBT, terrorisme, féminisme, pour tous, mansplain*, queer, bashing, crise, réalité augmentée, troller, flooder, fake news, bio, genre, etc. sont sans connecteur logique complexe, ce qui les rend péremptoires et inadéquats à l’art de la nuance, du paradoxe et de la contradiction qui permettent de nommer correctement, mais aussi de concevoir des stratégies sur la progression et la confusion des forces au sein du combat que se livrent les notions elles-mêmes. Résister aujourd’hui, c’est d'abord refuser la langue du spectacle, ne pas renoncer à vouloir nommer la complexité, renouer avec l’art de la nuance, la logique, la dialectique que le spectacle voudrait éclipser. Nous ne savons plus parler, nos lèvres sont sèches et les mots sont déjà morts avant de passer la barrière de nos dents. Apprendre à parler c'est d'abord apprendre à lire, puis écrire, et aussi dessiner, composer comme on aiguise une lame, comme on répète des enchaînements pieds-poings, apprendre à parler c'est déjà apprendre à se battre. L'action aujourd’hui c'est d’abord de faire passer une parole d’émancipation véritable, raviver le style, affuter le goût, développer la sensibilité, affiner le jugement, se donner les moyens de nommer avec précision ce qui détermine la subjectivité de notre époque, repérer les forces en présence, les assauts, les contournements, les frappes, les retraites, les conquêtes, les victoires, les défaites...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Note facebook du 19.03.19 *situation où un homme explique à une femme quelque chose qu'elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant

[ héritage ] [ réappropriation ] [ novlangue ] [ effet de discours ] [ politiquement correct éphémère ] [ époques ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

archéologie mystérieuse

Pour nombre d’historiens, la découverte de mégalithes par les Hébreux aurait favorisé leurs légendes relatives aux Géants post-diluviens qui régnaient sur Canaan. Il existe en effet un site qui pourrait confirmer la présence, si ce n’est de géants au sens littéral, du moins de bâtisseurs de haute stature qui auraient érigé les mégalithes dans cette région au début de l’age du bronze, au milieu du troisième millénaire avant notre ère, le site de Rogem Hiri. Nommé ainsi par altération de l’arabe Rujm-el-Hiri, littéralement "le tas de pierres du chat sauvage", il est souvent appelé en hébreu Gilgal Rephaïm, la roue des géants. Il se compose d’un tumulus central entouré de trois anneaux concentriques de caillasse de basalte, figure parfaite de l’Omphalos et du Centre du Monde. Le cairn central mesure 20 à 25 m de diamètre pour 6 mètres de haut, il a la forme d’un tronc de cône, donc d’une sorte de tour, et renferme une chambre funéraire, ronde également, d’un diamètre de 2 mètres, couverte de plaques de basalte. Le cercle le plus extérieur, d’un diamètre de 156 mètres pour 3,5 mètres de hauteur, offre environ 500 m de périmètre. Les anneaux intermédiaires offrent respectivement, en allant vers le centre, 100, 65, et 45 m de diamètre pour le demi-cercle qui touche le monument central. Cet ensemble cyclopéen se trouve au milieu du plateau du Golan et pourrait rivaliser avec Stonehenge ou la cité perdue d’Arkaïm exhumée dans l’Oural.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 459

[ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intériorisation

L'enfant compose avec la peur comme il compose avec la nuit, avec les ombres, avec l'insuffisance des parents, comme il compose avec tout. La peur est une donnée matérielle du monde, parmi des dizaines d'autres. Il faut savoir que la nuit noire accélère les battements du coeur rouge. Etre seul dans un chagrin ou dans le vert d'une forêt, c'est effrayant. Il faut le savoir mais cela ne concerne pas l'esprit, le dedans, cela donne une information susr le monde - comme de savoir que le vent du nord est glacé, que la neige reste toujours en altitude sur les montagnes. Alors tu l'apprends et puis tu l'oublies, comme dans l'enfance on oublie aussitôt ce qu'on sait pour aller jouer un peu plus loin, pour continuer de perdre son temps, de jouir du grand bonheur de perdre son temps. C'est une chose que les parents ont du mal à comprendre, cette jouissance-là. Ne reste pas désoeuvré, fais quelque chose, prends un livre. Même le jeu ils voudraient que ce soit éducatif - pas que pour jouer, pas que pour rien. C'est que les parents sont des adultes et que les adultes sont des gens qui ont peur, qui se soumettent à leur peur, qui la connaissent d'une connaissance servile, sombre. La peur n'est plus comme hier dans le monde, à certains endroits du monde, dans les dorures d'une légende ou dans les recoins d'une rue. Elle est maintenant dans l'esprit des adultes.

Auteur: Bobin Christian

Info: in "L'inespérée", éd. Gallimard, p.80-81

[ gratuité ] [ âge ] [ générations ] [ apprentissage ] [ inquiétude ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

déclaration d'amour

Dans le bungalow, j'ai trouvé un dictionnaire anglais-indonésien, oublié par le précédent occupant Y découvrant des wagons de mots que j'ignorais, j'ai entrepris de composer mille et une façons de dire à Indra qu'elle est belle.
Belle comme un soleil qui a déployé ses feux au premier jour de la terre.
Comme l'éclat d'or qui se prélasse sur les flots à l'approche de certains crépuscules.
Comme un rire d'enfants qui, au détour d'une ruelle, se font offrir par une grande soeur des cornets de glace à la mangue.
Belle comme le chant de ce prince fameux qui renonça à son royaume pour rejoindre la couturière entraperçue dans l'obscurité d'une échoppe.
Comme la coulée de miel qu'une reine des abeilles a offert au gamin qui avait franchi trois précipices et cinq rivières pour trouver son essaim.
Comme la robe tissée de fils d'or et de fumée qu'un misérable et habile artisan offrit à la fille d'un roi pour s'en faire aimer.
Belle comme les tourbillons de sable qui dansent au-dessus des roches brunes, si loin dans le désert que nul homme ne les a jamais vus.
Comme la soie blanche des neiges qui recouvrent les villages en des contrées si loin au nord que celui qui les atteint n'en revient jamais...
Je rédige mes fadaises dans ma tête toute la journée. Le soir, je les lui murmure à l'oreille. Elle m'écoute avec passion, sourire qui tremble aux lèvres, paupières closes, les ailes de ses cils apaisées.

Auteur: Poncet Thierry

Info: Zykë l'aventure

[ transposition ]

 

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manger

De cette époque, je garde une recette que je n'ai jamais oubliée. Pour ma soeur et moi, il reste LE gâteau, la gâteau de mémé, le gâteau de notre enfance. [...] Je continue de le fabriquer pour les Noëls et anniversaires, une manière de célébrer un vestige, de perpétuer l'unique tradition familiale.
Une fois la fête passée, nous avons tout le loisir, ma soeur et moi, de déguster ce gâteau fabuleux au petit déjeuner, puis à tous les repas, puis au goûter, et ceci pendant plusieurs jours en mémoire de notre grand-mère, car sa teneur en calories défiant tous les records le rend indigeste pour d'autres estomacs que les nôtres... Voici de quoi se compose la chose:
Une purée de châtaignes mélangée de chocolat noir fondu, liés par une crème au beurre et de sucre à poids égal, puis de la poudre d'amande parfumée au kirsch. Le tout, décoré de cerneaux de noix, est mis au réfrigérateur une nuit (c'est le beurre qui fait prendre corps au bloc) et finalement nappé d'une crème anglaise (douze jaunes d'oeufs pour un litre de lait environ). Tout y est. C'est magnifique. Aucun être humain normal ne peut en ingurgiter plus de trois cuillères, nous, on vide un compotier sans problème. La nostalgie de l'enfance aurait-elle une influence sur les sucs gastriques ?
Ce gâteau, c'est tout le portrait de ma grand-mère, délicieux et lourd, rassurant à souhait et relativement dangereux pour les constitutions fragiles - gare au KO hépatique.

Auteur: Duperey Anny

Info: Le voile noir

[ recette ]

 

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intraduisible

Je vous propose de savourer avec moi le mot allemand "Sehnsucht".
Un mot doux et presque mélodieux, même pour une oreille française, un mot qui cache un état d'âme 100 % allemand, donc quasiment intraduisible. Faisons une tentative quand même : "Sehnsucht", c'est à la fois le désir ardent qui se dirait en allemand "brennendes Verlangen", l'attente passionnée, mais ça, c'est plutôt "leidenschaftliches Warten" ; la nostalgie : "Nostalgie" ou "Heimweh" et puis aussi la langueur, "Schmachten" , et l'impatience, "Ungeduld". Tous ces états d'âme passionnels résonnent en allemand dans ce seul mot de "Sehnsucht" ! Un terme bien complexe donc, qui se compose du verbe "sehnen" - désirer ardemment, aspirer à quelque chose et du substantif "Sucht" - passion, démangeaison, toxicomanie, nous avons donc affaire à une passion, une toxicomanie de l'action de désirer !
Goethe disait : "Seul celui qui connaît la 'Sehnsucht', sait combien je souffre." - "Nur wer die Sehnsucht kennt, weiß, was ich leide." Car la "Sehnsucht" est aussi liée à la souffrance ! Celui qui l'éprouve ressent la mélancolique douleur de désirer passionnément, langoureusement, impatiemment quelque chose d'absent, voire de très éloigné. L'amant qui se fait attendre, par exemple. Un allemand peut aussi ressentir la langoureuse "Sehnsucht" de partir au loin, dans un pays merveilleux mais inaccessible. Résumons, le sentiment de la "Sehnsucht" est une nostalgie tournée vers le futur et mêlée d'avance d'un regret pénible : que l'objet désiré donc l'amant reste inaccessible ou qu'un objectif comme le pays lointain soit inatteignable.

Auteur: Wohlfahrt Bettina

Info:

[ langage ] [ précision ] [ vocabulaire ] [ romantisme ]

 

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contemplation

J'ai un ami qui est artiste et qui adopte parfois un point de vue avec lequel je ne suis pas très d'accord. Il désigne une fleur et dit "regarde comme elle est belle", et je suis d'accord. Puis il dit : "Moi, en tant qu'artiste, je peux voir à quel point c'est beau, mais toi, comme tout scientifique, tu démontes tout cela pour en faire une chose terne", je pense que c'est légèrement cinglé. Tout d'abord, la beauté qu'il voit est accessible à d'autres personnes et à moi aussi, je crois. Même si je ne suis pas aussi sensible que lui sur le plan esthétique... je peux apprécier la beauté d'une fleur. En même temps, j'y vois beaucoup plus de choses que lui. Je peux imaginer les cellules qui la composent, les processus compliqués à l'intérieur, qui ont aussi leur beauté. Je veux dire qu'il n'y a pas que la beauté à cette dimension de quelque centimètres ; il y a aussi celle des dimensions plus petites, la structure interne, les mécanismes. Le fait que les couleurs de la fleur aient évolué afin d'attirer les insectes pour la polliniser est intéressant ; ça signifie que les insectes perçoivent la couleur. Ce qui amène cette question : ce sens esthétique existe-t-il aussi dans les formes inférieures ? Pourquoi est-ce esthétique ? Toutes sortes d'interrogations intéressantes amenées par les connaissances scientifiques qui ajoutent une sorte de fascination, du mystère et de l'admiration pour une fleur. Elles ne font qu'ajouter. Je ne comprends pas comment cela pourrait soustraire quelque chose.

Auteur: Feynman Richard Phillips

Info: The Pleasure of Finding Things Out: The Best Short Works of RF

[ décorticage ] [ insatiable curiosité ] [ strates mémorielles ] [ points de vue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conscience individuelle

Nous sommes ainsi arrivés de façon tout à fait inattendue au problème le plus obscur, l’apparition du "moi", c’est-à-dire d’un complexe de neurones qui maintiennent leur investissement, qui sont donc pour de courts laps de temps un complexe de niveau constant. Traiter génétiquement ce problème sera des plus instructifs. Le moi se compose à l’origine de neurones nucléaires qui accueillent les Qn* endogènes par des conductions et les éconduisent par la voie menant à la modification interne. L’expérience vécue de satisfaction a créé pour ce noyau une association avec une perception (l’image de souhait) et une information de mouvement (la partie réflexe de l’action spécifique). C’est dans l’état de répétition propre au désir, dans l’attente, que se produisent l’éducation et le développement de ce moi initial. Celui-ci apprend d’abord qu’il ne doit pas investir les images de mouvement – de manière à provoquer une éconduction – tant que certaines conditions ne sont pas remplies du côté de la perception. Il apprend en outre qu’il ne doit pas investir la représentation de souhait au-delà d’une certaine mesure, parce que sinon il s’illusionnerait sur un mode hallucinatoire. Mais s’il respecte ces deux barrières et tourne son attention vers la nouvelle perception, il a une chance d’atteindre la satisfaction recherchée. Il est donc clair que les barrières qui empêchent le moi d’investir l’image de souhait et l’image de mouvement au-delà d’une certaine mesure sont la raison d’un emmagasinage de Qn dans le moi et qu’elles obligent éventuellement celui-ci à transférer sa Qn jusqu’à certaines limites, sur les neurones qui lui sont accessibles.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Projet d'une psychologie" dans les Lettres à Wilhelm Fliess, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006, page 674 *Quantität

[ ego ] [ neurologie ] [ origines de la psychanalyse ] [ corps-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

soigner

Elles (Les thérapies alternatives) sont des moyens simples, peu coûteux, qui vont droit au but. Le malade est considéré dans son ensemble : il est un corps physique, certes, mais il possède aussi une affectivité, un intellect, une âme et des instincts. Il a un passé, un présent et un futur; il appartient au cosmos et est soumis à ses lois. Il faut l'aider à se situer par rapport à tout cela. Il faut, dans une synthèse créatrice, identifier l'homme qui est en face de soi, tel qu'il est, dans son ensemble, dans son milieu, dans son devenir. La toute-puissance de la technique nous a possédés, subjugués, hypnotisés; on a su nous faire croire que la médecine était une technique et non plus un art, un métier et non plus une vocation, que les malades étaient des cas à parquer, en diverses catégories, dans des services que s'attribuent par voie de concours des spécialistes renommés qui vont vivre sur leurs certitudes matérialistes et lutter contre la nature au lieu de composer avec elle. Les puissants laboratoires pharmaceutiques ou les fabricants de matériel médical nous abreuvent, dès les premières années de médecine, de luxueux fascicules qui deviennent notre bible et qui, adroitement, après avoir décrit les signes de la maladie et sa physiopathologie, concluent à la nécessité de pratiquer x examens et d'administrer n médicaments. Et l'on est pris au piège de cet enchainement logique d'informations... Bientôt nous versons inconsciemment dans l'absurde, toujours satisfaits de nos prouesses intellectuelles, oubliant que ce corps que nous soignons a un coeur et une âme.

Auteur: Fontaine Janine

Info: Médecin des trois corps

[ bon sens ]

 

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