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syngamie

Dire que le spermatozoïde pénètre l’ovule, c’est faire de lui un preux chevalier

Pourquoi la biologie reproduit-elle en les naturalisant les stéréotypes d'un ovule passif qui se laisserait pénétrer par les spermatozoïdes, alors qu'il n'en est rien?

Si un enfant vous demande comment on fait les bébés, plutôt que de parler de cigogne ou de chou, vous allez sûrement utiliser une métaphore habituelle et répondre que papa plante la petite graine dans le ventre de maman. Après tout, vous avez appris à l’école que la fécondation s'effectuait par la rencontre entre un spermatozoïde et un ovocyte, le premier pénétrant le second après une course contre des millions de participants dont ressort un seul gagnant.

La " petite graine " n’est donc pour vous qu’une façon imagée, compréhensible pour les enfants, de parler de la reproduction sexuelle et de la réunion des gamètes mâle et femelle. Sauf qu'en réalité, ça ne se passe pas du tout comme ça. Eh non, les gamètes mâles ne sont pas de vaillants chevaliers lancés dans une course folle pour fusionner avec un gamète femelle qui attendrait nonchalamment le baiser princier du vainqueur qui viendrait réveiller la Belle au bois dormant.

Une " réalité " biologique biaisée par les stéréotypes

" L’ovule et le spermatozoïde interagissent mutuellement. Que la biologie refuse de les dépeindre ainsi n’en est que plus dérangeant", écrivait déjà en 1991 Emily Martin [1], professeure émérite d’anthropologie à l’université de New York, qui tenait dans cet article à "mettre en lumière les stéréotypes de genre cachés dans le langage scientifique de la biologie". Eh oui, " la simple formule “l’œuf est fécondé”, le simple syntagme “fécondation” implique une représentation de la conjonction des deux gamètes donnant un rôle prépondérant au spermatozoïde", indique le spécialiste de la philosophie des sciences Thierry Hoquet. Preuve que les clichés sexistes vont jusqu'à imprégner la science. Et qu’il n’est pas si facile de s’en débarrasser.

En 1972, déjà, relate Emily Martin dans cet article de référence, le biologiste John F. Hartman avait démontré que, " lorsque l’on tue un ovule en le perçant avec une aiguille, le spermatozoïde vivant ne peut pas entrer dans la zone pellucide ", c’est-à-dire la matrice qui entoure l’ovocyte. Ce résultat, qui date d’il y a presque cinquante ans, soulignait que le spermatozoïde ne peut pas tout et que l’ovule n’est pas un terreau fertile et nutritionnel sur lequel une semence vient s’implanter puis croître; ce n’est pas que la " petite graine "  ne peut germer parce que l’ovule est mort et donc la terre trop aride, c’est que le gamète mâle ne peut pas, tout seul, entrer dans l’enclos de ce que l’on ne devrait donc plus percevoir comme un mignon potager. Il y a une sorte de partage des tâches lors de la rencontre.

À la surface de l’ovocyte, on trouve des molécules (portant le nom de ZP3) qui vont s’emboîter avec les protéines présentes sur le spermatozoïde et vont permettre aux gamètes mâle et femelle de se coupler. Rien à voir donc avec la " petite graine ".

En 1984, poursuit Emily Martin, des chercheurs de l’université John-Hopkins vont plus loin. Ils remarquent, "à leur grande surprise, que la poussée du spermatozoïde vers l’avant était extrêmement faible" et que "la tête du spermatozoïde, au lieu de pousser vers l’avant, effectuait surtout des mouvements d’aller et retour" (une observation qui ne doit rien aux nouvelles technologies mais obtenue " à l’aide de pipettes en verre, d’un manomètre et d’un simple microscope, soit des techniques vieilles de plus d’un siècle", précise la chercheuse en anthropologie). La découverte est de taille. Elle confirme que les spermatozoïdes ne franchissent pas cette " barrière"  de l’ovule à coups de tête et de flagelle car, même s’ils avaient une force suffisante, " cette force se dirigerait principalement vers les côtés plutôt que vers l’avant".

En somme, puisque "la propension la plus forte des spermatozoïdes, par un facteur dix, consiste à s’échapper en tentant de s’extraire de l’ovule", cela signifie que "la surface de l’ovule doit être conçue pour capter les spermatozoïdes et prévenir leur fuite". D’autres laboratoires viennent conforter ces données. Pour résumer, à la surface de l’ovocyte, on trouve des molécules (portant le nom de ZP3) qui vont s’emboîter avec les protéines présentes sur le spermatozoïde et vont permettre aux gamètes mâle et femelle de se coupler. Rien à voir donc avec la "petite graine" ni ses versions moins édulcorées mais tout aussi erronées scientifiquement de spermatozoïde pénétrant l’ovule et l’ensemençant.

Les gamètes interagissent, une vision constructive

Sauf que, malgré ces découvertes scientifiques étayées et datées, l’idée du spermatozoïde comme acteur principal persiste tandis que le rôle de l’ovule continue d’être minimisé. Dans l’encyclopédie Dokéo Corps humain 9-12 ans, parue en 2003, on pouvait ainsi lire que, "grâce à sa tête foreuse, il perce la peau de l’ovule et le pénètre", relevait dans un article de 2005 la sociologue Christine Détrez. Idem dans l’ouvrage Le corps humain, paru en 1999 (aujourd’hui épuisé): on y lisait page 106 que "celui qui atteint l’ovule rompt l’enveloppe et pénètre à l’intérieur". Des exemples de cette "saga du spermatozoïde", il y en a pléthore: "un seul y pénétrera pour le féconder" (Le corps pour le faire connaître aux enfants); il doit "ouvrir une brèche dans l’ovule" (Il était une fois la vie – Le corps humain, p.216). En miroir, l’ovule "“attend” (le verbe est récurrent), passivement, sorte de Belle au bois dormant ne se réveillant qu’une fois fécondé", expose Christine Détrez. "Tous les mois, la femme émet une graine de vie, l’ovule, qui attend d’être fécondée par un des spermatozoïdes produits par l’homme", raconte par exemple l’encyclopédie pour enfants des éditions Fleurus.

Si encore il ne s’agissait que des ouvrages de vulgarisation pour enfants… Le problème, c’est que les articles scientifiques eux-mêmes perpétuent cet imaginaire de l’ovule attentiste et du spermatozoïde énergique. Même lorsque les scientifiques accordent à l’ovule un rôle plus prégnant, "la métaphore du spermatozoïde agressif" est toujours présente, souligne Emily Martin. Ainsi, Gerald et Helen Schatten, bien qu’admettant en 1984 qu’ovule et spermatozoïdes sont tous deux actifs, écrivent que, "du bout de sa tête triangulaire, le spermatozoïde lance un filament long et fin et harponne l’ovule""Pourquoi ne pas appeler cette action “construire un pont” ou “lancer une corde”, plutôt que lancer un harpon? questionne Emily Martin. Les harpons transpercent leurs proies, les blessent ou les tuent, alors que ce filament ne fait que se coller."

La molécule ZP3 et ses "récepteurs" drôlement actifs

Pareil pour la façon dont est décrite la molécule ZP3 par Paul M. Wassarman dans un article de 1988: un "récepteur de spermatozoïdes". Sans compter qu’est aussi utilisée juste après la mention "comme une clé ouvre une serrure""Quand le spermatozoïde est désigné comme une “clef” et l’ovule comme une “serrure”, il est assez facile de déduire lequel agit et lequel subit l’action", ironise l’anthropologue, avant de s’interroger: "Ne pourrions-nous pas parler des deux moitiés appariées d’un médaillon?" Et ce, alors que ce sont les protéines présentes sur les spermatozoïdes qui sont des récepteurs d’un point de vue strictement biologique parce qu’elles ont des "poches" alors que ZP3 est un ensemble de "ligands""un polymère de “clés”, où de nombreux petits boutons dépassent", détaille-t-elle. Mais non, Wassarman fait de ZP3 le récepteur et parle de "“protéines se liant à l’ovule” pour les molécules du spermatozoïde qui, sinon, auraient été appelées récepteurs". Le savoir a évolué, mais le langage pour en rendre compte, lui, reste coloré des croyances qui lui ont précédé.

Ne pas laisser trop de pouvoir aux femmes

Ces croyances s’expliquent. Il faut avoir en tête que "ces découvertes sont extrêmement récentes, rappelle le professeur de philosophie à l’université Paris X-Nanterre Thierry Hoquet, également auteur de l’ouvrage Des sexes innombrables – Le genre à l'épreuve de la biologieLe rôle de chacun des parents et des gamètes était encore débattu en 1750. Il y a deux-cent-cinquante ans, on ne savait vraiment rien du tout! On ne savait pas ce qu’il y avait dans ces œufs, quel rôle jouait le mâle dans l’affaire, juste qu’il y avait besoin d’un coït." Un terrain propice au développement d’un récit donnant le beau rôle aux spermatozoïdes, découverts en 1678 –l’éjaculation étant visible et dans le champ de la production et du mouvement tandis que ce qui se passait à l’intérieur du corps féminin est longtemps resté mystérieux.

"Dans ce qu’on décrit comme la fécondation, donc la rencontre des gamètes, on rejoue le geste par lequel l’homme pénètre la femme. On s’est imaginé les gamètes comme des espèces d’individu en petit."

Thierry Hoquet, spécialiste de la philosophie des sciences

Rien d’étonnant à ce qu’il y ait eu "une mise en abyme", évoque Thierry Hoquet: "Ce n’est pas seulement l’ovule qui est pénétré par le spermatozoïde. Dans ce qu’on décrit comme la fécondation, donc la rencontre des gamètes, on rejoue le geste par lequel l’homme pénètre la femme. On s’est imaginé les gamètes comme des espèces d’individu en petit." Pour lui, cette "projection de l’individu adulte" dans des cellules reproductrices est une manifestation d’"animisme" et celui-ci, loin d’être relégué dans un lointain passé, affecte encore aujourd’hui nos mentalités.

"Pourquoi, alors que manifestement dans l’espèce humaine la contribution mâle est secondaire ou mineure, prend-elle dans les récits populaires toute la place, comme s’il s’agissait de l’unique élément fondateur de la formation du nourrisson?" La réponse est dans la question de Thierry Hoquet. Le rôle symbolique conféré au spermatozoïde vient en quelque sorte compenser le fait que la gestation soit féminine. "Le travail reproducteur est profondément inégal dans sa répartition", ajoute le spécialiste de philosophie des sciences. Pas seulement lors du développement de l’embryon. Mais aussi en raison du lieu où se rencontrent les gamètes, qui n’est pas un milieu neutre car situé dans les trompes utérines, au sein même du corps du sujet féminin. Et le zygote, la cellule avec une paire de chromosomes, n’est pas vraiment une fusion des deux gamètes mais plutôt un enveloppement du mâle par la femelle. "Dans notre espèce, le spermatozoïde est réduit à son élément génétique, ce n’est pas la cellule entière qui joue un rôle, par exemple nutritif." Si l’on voit dans les gamètes des mini-individus, pas étonnant que cette asymétrie biologique ait été masquée. Il s’agissait de ne pas laisser trop de pouvoir aux femmes.

La persistance tenace d'un mythe culturel

C’est bien pour cela que les récits entourant la "fécondation" font écho aux rôles traditionnellement associés au masculin et au féminin et qu’on retrouve ces images marquées tout au long du processus de reproduction. Dès la spermatogénèse et l’ovulation, comme le retrace Emily Martin: "L’ovule est vu comme gros et passif. Il ne se déplace pas, ne chemine pas, mais est passivement “transporté”, “balayé”, voire même “dérive” le long du tube utérin. À l’inverse, les spermatozoïdes sont présentés comme étant petits, “aérodynamiques” et toujours actifs." Femme au foyer. Homme travailleur. "Si les “faits” de la biologie ne sont peut-être pas toujours des constructions culturelles, je soutiens que c’est le cas ici", assénait-elle.

Rétablir la vérité biologique sans projection animiste

Or ce n’est pas sans danger. "Doter l’ovule et le spermatozoïde d’une capacité d’action intentionnelle […] conduit à repousser les limites de la viabilité jusqu’au moment de la fertilisation", alerte Emily Martin. À une époque où le droit à l’IVG est encore remis en question, y compris en France, il serait peut-être temps de "démythologiser" la rencontre des gamètes, conseille le professeur de philosophie. Et, pour cela, il pourrait être utile d’observer d’autres espèces qui se reproduisent sans pénis ni pénétration voire sans spermatozoïdes (on parle alors de reproduction parthénogénétique) ou même en utilisant les spermatozoïdes d’autres espèces, comme les kleptons, non pour un mélange des génomes mais comme déclencheur de la parthénogénèse. Ça remet les idées en place et permet de voir les gamètes comme ce qu’ils sont: non les représentants minuscules des individus qui les ont produits mais des cellules reproductrices.

"Le fait que ces stéréotypes soient maintenant inscrits au niveau cellulaire constitue un déplacement très puissant, permettant de les faire paraître naturels et impossibles à défaire."  Emily Martin, professeure émérite d’anthropologie à l’université de New York

Sans oublier que l’autre danger de voir dans le spermatozoïde un valeureux guerrier et dans l’ovocyte une demoiselle endormie, comme l’analysait Emily Martin, c’est celui de la naturalisation. "Le fait que ces stéréotypes soient maintenant inscrits au niveau cellulaire constitue un déplacement très puissant, permettant de les faire paraître naturels et impossibles à défaire." C’est bien pour cela qu’il convient de rétablir la vérité biologique, et strictement biologique. Sans en inférer aucun investissement social ou parental prédéterminé. "Il ne s’agit pas de dire que les gamètes mâle et femelle ont une situation symétrique mais de souligner que les deux font quelque chose et non de supposer que l’un fait tout et l’autre rien, insiste Thierry Hoquet. Sinon, on réduit tout à l'opposition actif-passif, et alors on ne fait plus de la biologie mais de la métaphysique."

 

Auteur: Internet

Info: slate, Daphnée Leportois – 5.2.2029 [1]Son article “The Egg and the Sperm: How Science Has Constructed a Romance Based on Stereotypical Male-Female Roles”, paru originellement en 1991 dans la revue Signs: Journal of Women in Culture and Society, a été traduit en français sous le titre "L’ovule et le spermatozoïde. Comment la science a construit un roman d’amour basé sur des rôles féminins et masculins stéréotypés" et constitue l’un des chapitres de l’ouvrage collectif Les sciences du désir. La sexualité féminine, de la psychanalyse aux neurosciences.

[ instant zéro ] [ procréation ] [ patriarcat ] [ femmes-hommes ]

 

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garde-fou

C'est une chance d'avoir à ses côtés des gens proches toujours prêts à vous dénigrer, pour éviter de choper la grosse tête.


Auteur: James Laurent Percelay,

Info: William, 31 ans, scénariste

[ contre-pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bien intégré

Tant de personnes ne sont pas là où elles doivent être. On se trompe de métier, on se trompe de partenaire, on se trompe de lieu de vie. Et puis on rectifie le tir. Soudain tout s’aligne, tout s’explique, il n’y a plus ni compromis ni lassitude, les efforts n’en sont plus, rien n’est un sacrifice, tout s’imbrique, naturel, facile, joyeux. Je souhaite à tout le monde de connaître un jour le sentiment d’être à sa place.

Auteur: Ventura Maud

Info: Célèbre

[ en adéquation ] [ satisfait ]

 

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canevas

La pièce de théâtre "La Patrie ou le Voile", plut aussi à la foule (...)

1- une femme enveloppée dans un çarşaf bien noir marche dans la rue, monologue et réfléchit. Elle paraît malheureuse.

2- La femme proclame sa liberté en ôtant son çarşaf. Elle va désormais tête nue et heureuse.

3- Sa famille, son fiancé, ses proches, des hommes barbus et musulmans qui se dressent pour diverses raisons contre sa liberté souhaitent alors qu'elle remette son çarşaf. Là-dessus la femme, dans un accès de colère, brûle son çarşaf.

4- Des voyous à la barbe en collier, chapelet à la main, s'opposent alors violemment à cette rébellion, et alors même qu'ils traînent la femme par les cheveux pour la tuer...

5- ... de jeunes soldats de la République la sauvent.

Cette brève pièce a été très fréquemment jouée au milieu des années 1930 jusqu'à à la Seconde Guerre mondiale dans les lycées et les Maisons du peuple d'Anatolie, à l'instigation de l'Etat occidentalisateur qui voulait tenir les femmes éloignées du voile et des pressions religieuses ; après 1950, avec l'avènement de la démocratie, la vigueur révolutionnaire kémaliste s'affaiblissant, elle est tombée dans l'oubli.

Auteur: Pamuk Orhan

Info: Neige

[ laïcisation ] [ liberté ] [ femmes-hommes ] [ patriarcat ] [ islam ] [ ingénierie sociale ] [ éducation des masses ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie antique

Or, selon nous, les Formes ou Idées sont sans doute présentées par Platon d’abord comme des êtres, mais elles se révèlent ensuite, plus profondément, comme étant des relations principielles et déterminatrices des modes archétypaux de structuration, des "Nombres" matriciels. Les considérer comme des "choses" intelligibles, voilà l’erreur de ceux dont Platon se moque dans le Sophiste en les appelant ironiquement les "Amis des Formes".

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, pages 84-85

[ concept ] [ contresens ] [ préjugé ] [ erreur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie négative

Être se dit en deux sens : au premier, il signifie l’acte d’être ; au second, il signifie, dans une proposition, la composition qu’énonce notre esprit quand il joint un prédicat à un sujet. Si être est pris au premier sens, nous ne pouvons connaître l’être de Dieu, pas plus que son essence. Nous ne pouvons le connaître qu’au second sens : quand nous disons "Dieu est", nous savons que cette proposition que nous formons au sujet de Dieu est vraie ; et nous le savons par les effets de Dieu.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.3, a.4

[ christianisme ] [ connaissance ] [ créature-créateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

instant de la mort

Il se passe quelque chose dans le cerveau qui n'a aucun sens 

(Photo - video. La cryogénisation peut-elle nous préserver de la mort ? Actuellement dans le monde, environ 300 personnes attendent dans des caissons réfrigérés, en état de cryogénisation. Désireux d’échapper à la mort, ils espèrent un jour être réanimés par les progrès de la science. Arte et FutureMag ont interrogé Torsten Nahm, un partisan du projet, pour en savoir plus sur cette pratique)

La mort, un phénomène mystérieux qui fascine depuis des millénaires. Récemment, des découvertes surprenantes ont révélé une activité cérébrale inattendue dans les derniers instants de la vie. Ces recherches ouvrent de nouvelles perspectives sur la conscience et remettent en question notre compréhension du processus de la mort. Une révolution scientifique est-elle en marche ?

- Une activité cérébrale inattendue aux portes de la mort - Les expériences de mort imminente sous un nouveau jour - Vers une redéfinition des frontières de la mort ? - Un champ de recherche en pleine effervescence

La science de la mort connaît actuellement une véritable révolution. Des chercheurs ont mis en évidence une activité cérébrale complexe et intense dans les moments qui suivent l'arrêt cardiaque, remettant en question nos conceptions sur la fin de la vie. Ces découvertes soulèvent de nombreuses questions sur la nature de la conscience et les frontières entre la vie et la mort. 

Une activité cérébrale inattendue aux portes de la mort

En 2014, une équipe de chercheurs dirigée par Jimo Borjigin, professeure de neurologie à l'Université du Michigan, a fait une découverte stupéfiante. En étudiant le cas d'une jeune femme de 24 ans en état de mort cérébrale, surnommée " Patient One ", ils ont observé une activité électrique intense et organisée dans son cerveau plusieurs minutes après l'arrêt de l'oxygénation.

Contrairement aux idées reçues, le cerveau ne s'éteint pas immédiatement après l'arrêt cardiaque. Au contraire, il connaît une véritable tempête électrique :- apparition d'ondes gamma à haute fréquence ;

- synchronisation accrue entre différentes régions cérébrales ;

- activation des zones associées à la conscience et à la mémoire.

Cette activité surprenante a persisté pendant plusieurs minutes, atteignant même des niveaux 11 à 12 fois supérieurs à ceux observés avant l'arrêt de la ventilation assistée. Ces observations remettent en question l'idée selon laquelle le cerveau cesse immédiatement de fonctionner après la mort clinique.

Les expériences de mort imminente sous un nouveau jour

Depuis des décennies, les récits d'expériences de mort imminente (EMI) fascinent le grand public et divisent la communauté scientifique. Ces témoignages de personnes ayant frôlé la mort évoquent souvent des sensations de détachement du corps, de tunnel lumineux ou de rencontre avec des êtres spirituels.

Les découvertes de Borjigin et son équipe apportent un nouvel éclairage sur ces phénomènes. L'activité cérébrale intense observée chez " Patient One " pourrait expliquer certains aspects des EMI :

Activité cérébrale                                                      Expérience subjective potentielle

Synchronisation des ondes cérébrales                    Sensation de détachement du corps

Activation des zones de la mémoire                         Défilement de la vie

Connexions entre zones du traitement conscient     Visions et sensations intenses

Ces résultats suggèrent que les EMI pourraient être le produit d'une activité neurologique complexe plutôt que la preuve d'une conscience survivant à la mort du corps. Néanmoins, de nombreuses questions restent en suspens et alimentent le débat scientifique.

Vers une redéfinition des frontières de la mort ?

Les travaux de Borjigin et d'autres chercheurs dans le domaine de la thanatologie (l'étude scientifique de la mort) ouvrent de nouvelles perspectives passionnantes. Ils remettent en question notre compréhension traditionnelle du processus de la mort et soulèvent des interrogations éthiques et philosophiques :

1. À quel moment exact peut-on considérer qu'une personne est réellement morte ?

2. Existe-t-il une forme de conscience résiduelle après l'arrêt cardiaque ?

3. Ces découvertes peuvent-elles améliorer les techniques de réanimation ?

Des recherches récentes menées à l'Université de Yale ont montré qu'il était possible de réactiver partiellement des cellules cérébrales de porcs plusieurs heures après leur mort. Ces résultats, bien que préliminaires, laissent entrevoir la possibilité de repousser les limites actuelles de la réanimation.

En revanche, ces avancées soulèvent également des questions éthiques complexes. Jusqu'où est-il raisonnable d'aller dans la prolongation de la vie ? Comment définir la mort cérébrale à la lumière de ces nouvelles connaissances ?

Un champ de recherche en pleine effervescence

L'étude scientifique de la mort connaît actuellement un véritable essor. De nombreuses équipes de recherche à travers le monde explorent différentes facettes de ce phénomène complexe :

- analyse des mécanismes neurobiologiques de la mort cérébrale ;

- étude des facteurs influençant les expériences de mort imminente ;

- développement de nouvelles techniques de réanimation ;

- exploration des liens entre mort et conscience.

Ces travaux prometteurs pourraient non seulement révolutionner notre compréhension de la mort, mais aussi avoir des implications majeures dans le domaine médical. Ils ouvrent la voie à de nouvelles approches pour améliorer la prise en charge des patients en fin de vie et potentiellement sauver davantage de vies. 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-nouvelle-science-mort-il-passe-quelque-chose-cerveau-na-aucun-sens-115554/

[ innovation scientifique ] [ survie ] [ dilemmes moraux ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

prairie écarlate

sur la voie ferrée un champ de coquelicots

déverse presque impertinemment

les tiges aux pétales fragiles

comme mon regard qui je penche discrètement

pour tâter la vie si imprévisible

à peine touches-tu le souffle

des pétales que soudain tu sens comment

leur éphémérité passe à travers

tes veines

plus vite que le train qui oublie de venir

pour charger dans de nombreux containers

le regret qui s’épand

dans une mer couleur sang

non-vaccinée par le vent


Auteur: Schinteie George

Info: Le Désert de Quartz, Les coquelicots, p. 207

[ poème ] [ Papaver rhoeas ]

 

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plumitifs

Les vrais écrivains sont des sourciers. Des guérisseurs. La main magnétique de celui qui écrit se pose sur le cœur à nu du lecteur, résorbe la fièvre, change le sang en eau.


Auteur: Bobin Christian

Info: Les différentes régions du ciel, Souveraineté du vide.

[ magiciens ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Ces tristes monstres maternels, continuité de la race en bandoulières, qui subordonnent tout à celà. Nourrissant  trop souvent leur frustration de cette rancoeur à la mode nourrie d'une soi-disant totale oppression patriarcale pluri-millénaires... Ben voyons.

Menés par des millions d'utérus, voilà donc les grands déferlements de l'amour post-romantique, gavé à l'émoi médiatique... amour de virus fonçant dans le brouillard sans le moindre discernement des causes-effets à grande échelle...

Et nous voilà avec une Suisse à neuf millions d'habitants, sans plus de garantie d'indépendance alimentaire, avec une population vieillissante arcboutée sur un confort minimum garanti par un état providence pareillement aligné sur des standards intenables si on les rapporte à ce que la planète peut supporter comme charge. Parlez à tous ces gens de frugalité "Ah mais ! Je veux manger au bistrot au moins deux fois par semaine. Aller en voyage 2 fois l'an."

Et bien sûr pas une pour oser aborder les problématiques de surpopulation, des hausses des coûts médicaux insensés. Dynamique menée par nos obtuses chéries, incapables de discuter et d'échanger dans le calme à la moindre contradiction... de raisonner au-delà de sujet-verbe-complément quand ça ne va pas dans leur sens... d'estimer les nuances, les possibilités... Solutions... Résignées flocons de neige qui préfèrent se laisser emporter par l'avalanche plutôt que tenter d'aborder une forme de complexité...

Et alors, quand elles viennent de plus vous assommer avec les détails de leur quotidien... vous faire partager tout ce qui leur passe par la tête... Balançant des pulsions revanchardes jusqu'au sanguinaire au moindre fait divers sinistre.

Des dames se tiennent entre elles, sororité oblige.. bien souvent nourrie du mépris à l'endroit de mâles - par essence pas dans le même espace - consensuellement dénigrés s'ils ne se comportent pas comme... des femmes. Redoutables et retorses maitresses de la vie... Malignes, rarement ouvertes intellectuellement hors des mondanités... la dent longue... .

En bref le mâle est juste là pour qu'elles puissent mener le projet de la race à ses fins : tout le reste est balayé. Qui pourra alors s'étonner de l'état des lieux humano terrrestre en ce début de troisième millénaire après J.-C. ?

Auteur: Mg

Info: 2 sept 2024

[ méta-moteur ] [ certitudes féminines ] [ rage misogyne ]

 

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