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protestantisme

Le déplacement du centre de gravité qu’opère le calvinisme en mettant l’accent sur le caractère pécheur du monde conduit à représenter la vie terrestre de l’homme comme un pèlerinage à travers un monde conçu plus ou moins nettement comme un pays ennemi. Le "salut" des Églises "populaires" en prend un caractère dramatique qui dénature la véritable portée du salut, en même temps que le monde foncièrement pécheur est considéré toujours davantage comme un objet d’exploitation, et cette tendance se renforce à mesure que la sécularisation s’accentue. Ce n’est certes pas par hasard que les pays anglo-saxons marqués par le calvinisme ont pris la tête du développement industriel. Il ne faut pas s’étonner de voir une "pérégrination" apparemment humble et d’une orthodoxie puritaine devenir en même temps une exploitation des ressources de la nature, exploitation qui porte la marque de l’orgueil spirituel.

Auteur: Lindbom Tage

Info: Dans "L'ivraie et le bon grain", trad. du suédois par Roger Du Pasquier, éditions Archè, Milan, 1976, page 27

[ exploitation des ressources ] [ dualisme ] [ dénigrement terrestre ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gravitation

L'horizon, la frontière de la région de l'espace-temps d'où il n'est pas possible de s'échapper, se comporte plutôt comme une membrane que l'on ne peut traverser que dans un sens, tout autour du trou noir : les objets, comme des astronautes imprudents, peuvent tomber dans le trou noir, mais rien ne pourra jamais ressortir de ce même trou noir en en franchissant l'horizon (Rappelons que l'horizon est la trajectoire dans l'espace-temps de la lumière qui tente de s'échapper du trou noir et que rien ne peut se mouvoir plus vite que la lumière.) On pourrait très bien dire de cet horizon ce que le poète Dante disait à propos de l'Enfer : "Vous qui entrez ici, perdez toute espérance." Toute chose ou toute personne tombée à travers l'horizon atteindra bientôt la région de densité infinie et la fin des temps.

Auteur: Hawking Stephen

Info: Une brève histoire du temps, du Big Bang aux trous noirs

[ astronomie ]

 

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acting-out

La psychanalyse est née d’un malaise dans la culture bien repéré par Freud. On est quand même frappé, lorsqu’on lit les romanciers du XIXe siècle, ceux d’avant Freud, par cette impression qu’ils s’adressent quasiment à un interlocuteur qui n’existe pas, ou plutôt pas encore. On a souvent cherché la psychanalyse dans les romans ; il serait plus amusant de noter que l’écriture romanesque aussi bien que la pathologie semblent dessiner en creux une place, celle de l’analyste à venir, celle que Freud a occupée. Du coup, cela n’a rien d’étrange de penser que la psychanalyse, une fois articulée, et renvoyée dans le milieu social où elle agit comme agent qui interprète ce qui se passe, aurait cet effet dont je parlais il y a un instant. C’est-à-dire de provoquer un passage à l’acte qui la vise pour se débarrasser des questions qu’elle pose.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 91

[ roman moderne ] [ sans destinataire ] [ hypothèse ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

big bang

Nous n'avons actuellement le choix qu'entre deux types de physique, la physique classique et la physique quantique, et la physique classique, comme le note Alex Vilenkin, "ne parvient pas à décrire le commencement de l'univers". Cette défaillance est clairement signalée par le fait que la relativité générale invoque une singularité au temps zéro, c'est-à-dire que ses équations produisent des infinités et ne peuvent produire aucun résultat significatif. Roger Penrose et un jeune Stephen Hawking l'ont prouvé en 1970, par des théorèmes démontrant que si la gravitation est toujours attractive et si l'univers a une densité de matière semblable à celle que nous observons, alors il doit y avoir eu une singularité au début des temps. Il nous reste donc la cosmologie quantique - la tentative d'appliquer à l'univers tout entier les préceptes quantiques, utilisés auparavant pour étudier les particules et les champs subatomiques.

Auteur: Ferris Timothy

Info: The Whole Shebang: A State-of-the Universe’s Report. The Origin of the Universe (p. 249) Simon & Schuster. New York, New York, USA. 1996

[ cul-de-sac ] [ impasse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mécanisme hiérarchique

Il en revient aux cages et à ces formes de mort rationalisée - la mort au service de la seule espèce maudite par sa connaissance de la mort qui l'attend ... " Je vous libérerais bien, si je savais comment. Mais on n'est pas libre ici. Tous les animaux, les plantes, les minéraux, même les autres espèces d'hommes sont chaque jour ici mis en pièces, et assemblés à nouveau, afin de sauver une élite, toujours prête à faire des théories sur la liberté - liberté qu'ils n'ont pas. Je ne peux même pas vous promettre que cela changera un jour, qu'ils sortiront de leur retraite pour oublier la mort, et perdre leur terreur compliquée de la technologie, et qu'ils cesseront d'employer les autres formes de vie impitoyablement pour tenir l'humanité à un niveau d'angoisse convenable - alors, ils seront simplement comme vous, des êtres vivants ..." 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ conservation du pouvoir ] [ enfumage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

loquacité

Les maîtres de rhétorique étaient fiers de [leurs] trouvailles. Obsédés par la recherche de l’effet, ils se flattaient de l’atteindre d’autant mieux qu’ils imaginaient des situations moins probables et plus embrouillées et que leurs personnages sortaient davantage de l’ordinaire. Ils estimaient la valeur d’un discours au nombre et à la gravité des difficultés qu’ils avaient surmontées, et prisaient par-dessus tout l’éloquence qui réussissait à développer l’inconcevable –materias inopinabiles- et, pour ainsi dire, à tirer quelque chose de rien, à l’exemple de Favorinus d’Arles, qui, sous Hadrien, soulève l’enthousiasme de l’assistance, un jour, par un éloge de Thersite, et, un autre, par une action de grâce à la fièvre quarte. Bref, ils confondaient perpétuellement l’art avec l’artifice, et l’originalité avec l’absence de naturel : et, à la réflexion, il semble bien qu’ils ne fussent plus guère capables de former que des cabotins ou des perroquets.

Auteur: Carcopino Jérôme

Info: La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire

[ faconde ] [ esbroufe ] [ épate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gravitation

[…] qu’est-ce qu’un point de Lagrange ? Prenons deux corps en mouvement orbital l’un autour de l’autre, et de masses conséquentes, comme le Soleil et chacune des planètes, ou comme une planète et ses gros satellites. Il existe des zones de l’espace où un troisième corps de masse négligeable, mettons un astéroïde ou un nuage de poussière, resterait en équilibre par rapport aux deux autres. Au nombre de cinq, ces zones se partagent en deux points stables dénommés L4 et L5, et en trois points instables notés L1 à L3. […] Les points L4 et L5 sont généralement stables, donc dès qu’un caillou céleste y parvient, il y reste. Les premiers astéroïdes observés à de tels endroits ont reçu les noms de héros de la guerre de Troie et, de ce fait, on appelle désormais troyens tous les corps naturels situés sur des points de Lagrange

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 68

[ défini ] [ point de libration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manger

Depuis quelques jours, le ravitaillement du camp était assuré par l’armée américaine. […]
Mais le vieux Français ne devait pas y croire, il devait se méfier. C’était trop beau pour durer, devait-il penser. […] Il se nourrissait à tout hasard, même s’il n’avait plus réellement faim. Il étalait des couches épaisses de margarine sur les tranches de pain noir, il les découpait en tout petits carrés qu’il mâchait lentement, avec du saucisson. Probablement mangeait-il ainsi depuis longtemps. Probablement n’avait-il pas l’intention de s’arrêter avant d’avoir tout avalé, tout dégluti. Il mâchait lentement, faisait durer le plaisir. Mais ce mot ne convient certainement pas : il y a de la gratuité dans le mot plaisir. Il y a de la légèreté, de l’imprévisible. C’est un mot trop désinvolte pour parler du sérieux avec lequel le vieux Français accomplissait, quelque peu hystériquement, le rite de se nourrir.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ sagesse ] [ gravité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolutionnisme

C'est sûr que si on veut s'amuser à comprendre le monde et les choses - en général en les formulant (un des buts de FLP) - on se retrouve à mettre en évidence des principes de bases, universels, à la source de la complexité du vivant et de nous autres humains. 

Pareille vision mécaniste, post-cybernétique... Leibnizienne... épigénétique de nos jours... de par les extraordinaires compliquations qu'elle présente, nous émerveille par effet retour. Effet retour d'une admirative incompréhension qu'une telle chose soit possible. A savoir l'émergence, à partir de rien (ou du néant, du big-bang, d'atomes rassemblés gravitationnnellement, etc), de nous autres bestioles malines et calculatrices.

Il y a là la représentation d'un processus vertigineux, qui ramène à notre insignifiance. Une futilité qui s'amplifie de jour en jour au vu des résultats écologiques qui découlent du cul-de-sac d'un anthropocentrisme frivole et inconséquent.

Auteur: Mg

Info: 15 mars 2023

 

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Ajouté à la BD par miguel

songes

En dormant nous laissons la gravité nous retenir, permettant à la Terre - notre grand corps - de recalibrer nos neurones, en compostant les vives rencontres de nos heures d'éveil (tensions et terreurs de nos journées individuelles), en les remuant, sous forme de rêves, dans la substance endormie de nos muscles. Nous nous abandonnons à l'influence de la terre qui respire. Le sommeil est l'ombre de la terre qui s'infiltre dans notre peau et se répand dans nos membres, dissolvant notre volonté individuelle dans les mille et un moi qui la composent - les cellules, les tissus et les organes tirant désormais leurs principales directives de la gravité et du vent - tandis que des résidus de lumière solaire, pris dans le long enchevêtrement des nerfs, errent dans le paysage à la dérive de nos corps portés par la terre comme des cerfs se déplaçant dans les vallées boisées.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ rééquilibrants ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste