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philosophie pratique

Tout ce qui nous arrive de déplaisant dans la vie -les situations ridicules où nous nous trouvons, nos mauvaises actions, nos manquements à l'une ou l'autre vertu-, tout cela doit être considéré comme de simples accidents extérieurs, incapables d'atteindre la substance de notre âme. Traitons-les comme des rages de dents ou des cors aux pieds de la vie elle-même, comme des choses gênantes, extérieures quoique situées en nous, et dont ne doit souffrir que notre existence organique, ou se soucier seulement les éléments vitaux en nous (...)

La vie doit être, pour les meilleurs, un rêve qui se refuse aux confrontations.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ détachement ] [ stoïcisme ] [ indifférence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

surpassement

Une autre opposition qui s’évanouit dans l’œuvre de Spinoza, c’est celle de la Joie et de la Vertu. La doctrine dite "chrétienne" a solidement implanté dans l’opinion du monde occidental le préjugé que la souffrance est bonne par elle-même, et la Joie mauvaise : l’homme doit souffrir sur cette terre, pour gagner […] un bonheur perpétuel dans le ciel. […] Mais ce que le monde chrétien a oublié, c’est que la souffrance n’est pas celle de l’être qui progresse ; mais de ce qu’il dépasse, surmonte et brise dans son progrès. Et sa Joie essentielle est à la mesure même de cette souffrance.

Auteur: Daumal René

Info: L'Evidence absurde 1926-1934 - Essais et notes 1

[ plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

renouvellement

Pourquoi les saints peuvent-ils sans s'épuiser travailler et souffrir mille fois plus que nous ? C'est parce qu'ils vivent dans un présent perpétuel, parce qu'ils incarnent le mot du Christ : à chaque jour suffit sa peine. Ce qui nous épuise, c'est que notre présent est rongé sans cesse de regrets, d'appréhensions et de craintes imaginaires. Comment nos possibilités d'action immédiate ne seraient-elles pas très limitées, dévorés que nous sommes par ce qui n'est plus et par ce qui n'est jamais ? Le saint élimine de sa vie le parasitisme du passé et de l'avenir : aussi chaque instant est-il gonflé pour lui de plénitude et de vigueur éternelles.

Auteur: Thibon Gustave

Info: L'échelle de Jacob

[ émerveillement ] [ tabula rasa ] [ confiance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spécificité féminine

Neuf heures, Hediwge n'est pas là. Quand on fixe une heure à une femme, c'est sans y croire, c'est plutôt une heure qu'on se fixe à soi-même : on se dit qu'on aura à souffrir qu'à partir de ce moment là. Voilà la vertu consolative du rendez-vous, du rendez-vous auquel elles ne se rendent pas. Neuf heures et demie. Pierre attend toujours et le temps s'écoule. On parle du temps qui s'écoule comme s'il descendait d'une source et comme si cette source était située quelque part en amont. Quand Pierre leva la tête, on dirait qu'il cherchait la fontaine qui marque le commencement de ce grand fleuve

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.186, 187)

[ durée ] [ instant ]

 

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jeu vidéo

Thomas ne s’intéressait qu’à sa réalité numérique. Les tentatives maternelles pour l’inscrire à des activités sportives et culturelles échouaient. Sa génitrice cherchait à le sortir autant que possible du monde imaginaire dans lequel il évoluait trop souvent à son goût. Lui expliquait, lorsqu’elle insistait, ne pas souffrir d’épilepsie et ne pas craindre de se transformer en tueur psychopathe à force de dézinguer à tout-va des ennemis parcourant un univers factice. Les statistiques confortaient sa défense : près de cent millions d’aficionados se passionnaient pour les scénarios de Call of Duty sans que la criminalité augmentât de concert dans les pays où la franchise atteignait des sommets de popularité.

Auteur: Martineau Frédéric

Info: Quelques bonnes raisons d'aimer la mort, MACABRE RENDEZ-VOUS, p 83

[ addiction ]

 

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barbarie

Nulle part le mot torture n'était mentionné. Il quitta la liste des yeux, se retourna et embrassa le charnier d'un regard. À ses pieds, un cadavre. Son crâne était ouvert en plusieurs endroits et à la place de ses yeux, il n'y avait plus que deux trous noirs bordés de sang séché. Adam frissonna de dégoût. Arracher les yeux n'avait jamais permis d'avoir des informations. Ce n'était plus de la torture. Il y avait là de la folie meurtrière. Il y avait là le seul souhait de tuer en faisant souffrir. Avec assez de raffinement et d'imagination pour que la notion de plaisir ne puisse en être totalement absente.

Auteur: Norek Olivier

Info: Entre deux mondes

 

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Ajouté à la BD par miguel

douleur

Les hommes prennent toute cette comédie au sérieux, en dépit de leur intelligence indiscutable. C’est en cela que réside leur drame. Eh bien, ils souffrent assurément mais... en revanche, ils vivent, ils vivent réellement, pas fantastiquement ; car c’est la souffrance qui est la vie. Sans la souffrance, quel plaisir y aurait-il en elle ? tout deviendrait un service d’action de grâces sans fin : ce serait pieux, mais plutôt ennuyeux. Voyons, et moi ? J’ai beau souffrir, je ne vis tout de même pas. Je suis l’inconnue dans l’équation. Je suis une sorte de spectre ayant perdu tous les tenants et aboutissants et qui a fini par oublier jusqu’à son propre nom.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 404-405

[ anéantissement ] [ intensité ] [ paradoxe ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éducation

L’expression de l’affection entre hommes relevait du snobisme ou de la pédérastie, et seules étaient permises les claques dans le dos, comme la plus grande marque de tendresse. Ma grand-mère Eva disait qu’il était " complètement impossible d’élever les enfants sans la férule et sans le Diable ", et ainsi le faisait-elle savoir à ma mère, qui n’usait ni de l’une ni de l’autre. Mon grand-père disait parfois à mon propos : " Cet enfant, il faut l’élever à la dure. " Mais mon père lui répondait : " La vie est là pour ça, qui cogne durement sur tous ; pour souffrir, la vie est plus que suffisante, et je ne l’aiderai pas. "

Auteur: Faciolince Héctor Abad

Info: L'oubli que nous serons

[ hommes-entre-eux ] [ machisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

euthanasie

Striglitz s'arrête devant le premier lit. Il examine la courbe de température, sort discrètement son browning et en approche le canon du front du malade : - Voilà qui est fait. Tu ne souffriras plus, petit frère - prononce-t-il avec une tendresse qui n'est pas feinte. Il continue sa promenade, suivi du sergent. Un jardinier massif, et son aide, frêle, élancé, plein de confiance en son maître. Tous deux semblent accomplir un rite muet. Les déclics sont à peine perceptibles. Les malades attendent, longues poupées emplâtrées et blanches. Leurs yeux - des hannetons lourds, noirs et brillants, s'envolent vers le plafond et retombent, plus bas, toujours plus bas, les ailes coupées.

Auteur: Rawicz Piotr

Info: Le Sang du ciel

[ littérature ]

 

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religion

LA SŒUR FRANCOISE

[…] Puisque nous aimons et souhaitons d’être méconnues, pourquoi nous inquiéter de l’opinion des temps futurs ? Et puisque nous aimons et voulons la souffrance, pourquoi nous opposer à ce qu’on nous persécute ? 

LA SŒUR ANGELIQUE

Nous devons nous opposer à l’injustice, autant que les lois le permettent, parce que ce nous est une obligation de maintenir les droits de notre communauté, et que ce serait en quelque sorte consentir à l’injustice, que de ne s’y opposer pas. En deux mots, voici notre règle : quand nos droits ne sont pas en cause, souffrir de bon cœur ; quand la justice et nos droits sont en cause, nous défendre.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Port-Royal, Editions Gallimard, 1954, pages 54-55

[ martyr ] [ politique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson