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stipes

Nous habitons une semi-clairière dans un lieu nommé "Les Fougères", je ne vous explique pas le pourquoi du nom de l'endroit. 

J'écris ces mots, installé dans un Club Med de prestige (ma femme à gagné un concours sinon jamais nous nous serions trouvés là), resort de luxe 5 étoiles, qui a coûtè très cher et se situe en pleine jungle, dans une zone protégée, sur une côte sud de la République dominicaine. Bref nous sommes dans les palmiers. 

C'est ainsi que j'ai appris que fougères et palmiers ne sont pas de familles parentes, ce que je croyais. Ce sont simplement des végétaux avec des appendices capteurs de photons aux apparences proches (des feuilles ?.. Je ne sais). C'est ainsi que j'ai appris l'existence des faux-troncs, catégorie de végétaux terrestres où se retrouvent palmiers, yuccas, dragonniers, bananier et...  fougères arborescentes. D'où le titre/catégorie de cette rubrique.

Il y a donc une simple convergence phénétique dans l'apparence de deux plantes que je pensais apparentées de façon cladistique. Reste à savoir si elle est du même ordre que celle qui préside à la forme des ailes de toutes sortes d'animaux terrestres. Comparer les contraintes moteurs qui ont conduit vers des convergences distinctes comme celles-ci pourrait s'avérer intéressant.

Auteur: Mg

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[ classification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

référencements

Nous devrions admettre sur le plan théorique ce qui est déjà largement le cas dans la pratique, à savoir que la principale source d'information scientifique est constituée par les sources secondaires sous forme de résumés, de rapports, de tableaux, etc. et que les sources primaires ne servent que pour une référence détaillée à un très petit nombre de personnes. Il est vrai que le destin de la plupart des articles scientifiques est de ne pas être lus par ceux qui les utilisent, mais avec un peu de chance, ils fourniront un élément, un nombre, quelques faits ou données à ces rapports qui peuvent, mais généralement ne le feront pas, conduire à la consultation de l'article original. C'est très triste, mais c'est la conséquence inévitable de la croissance de la science. Le nombre de documents qui peuvent être consultés est extrêmement limité ; on ne peut plus consacrer autant de temps à la recherche de documents que par le passé. Plus le nombre d'articles augmente, plus la probabilité qu'un article soit consulté diminue. Il ne s'agit bien entendu que d'une moyenne, certains articles peuvent être consultés par des milliers de personnes et devenir un élément régulier et fixe de la science, mais la plupart d'entre eux disparaîtront sans être consultés.

Auteur: Bernal John Desmond

Info: La fourniture d'informations au scientifique : Some Problems of the Present Day", The Journal of Documentation, 1957, 13, 195.

[ savoirs verticalisés ] [ élagage ] [ déperdition ] [ complexification ] [ rationalisme communautaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gouvernement

Voilà ce que font toutes les bonnes publicités télévisées : elles fournissent un slogan, un symbole, un centre de focalisation qui renvoie aux téléspectateurs une image globale et irrésistible d'eux-mêmes. Dans le déplacement de la politique, du monde des partis au monde de la télévision, c'est le même but qui est recherché. On ne nous permet pas de savoir qui est le meilleur pour être président, gouverneur ou sénateur mais quel est celui dont l'image réussit le mieux à toucher et à apaiser les racines profondes de notre malaise. En regardant l'écran de télévision, nous nous demandons avec la même voracité que la reine dans Blanche-Neige et les sept nains : "Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus beau?" Et nous avons tendance à voter pour ceux dont la personnalité, la vie familiale et le style, tels que nous en voyons l'image sur l'écran, nous renvoient une réponse plus agréable que celle que la reine reçut. Comme Xénophon le fit remarquer il y a vingt-cinq siècles, les hommes font toujours les dieux à leur image.
Mais à cela la télévision a apporté une nouvelle formulation : ceux qui veulent être des dieux se refaçonnent pour être les images de ce que les téléspectateurs auraient voulu être eux-mêmes.

Auteur: Postman Neil

Info: Se distraire à en mourir

[ séduction ] [ publicité ] [ conforter ]

 

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anthro-syntonisation

Il y a ce mot russe, un peu daté selon ceux qui parlent la langue : bytié. Il vient du verbe "byt" qui signifie être. Mais au-delà de la vie ou l’existence, "bytié" exprime la présence d'une réalité objective indépendante de la conscience humaine. (On est pas loin du noumène kantien au passage). Concept admirable, comme s'il englobait tous les Umwelts humains, et bien au-delà puisqu'on pourra y mettre TOUT l'inconnaissable.

Maintenant cette réalité qui existe, a existé - et existera sans l'observateur-, apparaît quand même comme mouvante et instable au regard des savoirs humains, ces rapports collectifs anthropomorphes rassemblés et confortés au cours des générations.

Il y a maintenant MOI, qui écrit ces lignes, être-chair, incarnation éphémère et fragile bientôt disparue. Mais aussi "esprit formulant" qui laisse ces phrases, phrases peut-être lues un jour par TOI, ce MOI du présent ou du futur. En ce sens on a l'impression que la trace écrite laissée par l'esprit d'une incarnation dérisoire, apporte sa pierre à l'édifice des limites de la représentation humaine face à ce mot : "bytié".

Et par la magie de la littérature, ce message de MOI à TOI est un reflet supplémentaire au sein du grand interféromètre d'un Umwelt humain en constante métamorphose.

Auteur: Mg

Info: 5 novembre 2017

[ postérité ] [ solipsisme ethnique ]

 

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science-fiction

- Tu comprends Gontran... Mâles égoïstes et femelles altruistes, c'est notre stade de vie à nous, un antagonisme que le cosmos a créé pour projeter la vie animale un peu plus loin. Même si avant nous certaines formes végétales usaient de plus de deux parents pour se reproduire. Je pense aux champignons, avec toutes ces polarités différentes.
- ...
- Et avec l'homme ces polarités se sont ouvertes grâce à notre mobilité... Déjà ce que notre civilisation peut réaliser est exceptionnel... Mais dans le cas de ce qui vient de nous être dévoilé, nous sommes enfoncés dans les grandes largeurs. Nous voilà face à une civilisation qui jongle avec les polarités reproductrices de système planétaires...
Elle contemplait, rêveuse, le schéma multidimensionnel concocté par notre Intelligence Artificielle externe qui se matérialisait en hologramme au centre de la pièce.
- Et tu peux être sûr que ce n'est pas suffisant pour eux. Ils ont des objectifs au-delà... Mais va savoir lesquels ?
S'installa un long silence que je ne rompis pas. Elle se tourna à nouveau vers moi formant un cercle avec son pouce et son index comme si elle me posait une question.
- Tu veux mon avis ?
- Tu vas me le donner de toutes façons.
- Ça me fout les boules.

Auteur: Mg

Info: 8 janv. 2016

[ sens-de-la-vie ]

 

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orgie

Pourtant, j'en ai pas fait beaucoup, des études ! mariée à dix-sept ans, tu parles ! ton père, un drôle de pistolet, tu aurais du mal à t'imaginer! des nuits entières! le délire, les hurlements! partout sa bite il me la mettait! aucun orifice n'était épargné! il fallait que je m'ouvre de partout! il en est mort, il aimait trop l'amour, cet homme-là...[...] Oh, ces nuits! les giclées! tout ça, tu peux pas t'imaginer, t'as pas la moindre idée, mon pauvre vieux, nous on rigolait, oh la la, les jouissances, les z'appétits grossiers, les parties de trouducul, et je peux t'assurer qu'on pensait pas à toi ! [...] Mais les giclées, les morsures, les griffes dans le dos, les fesses qui se ratatinent, le trou du cul qui n'en peut plus et qui s'abandonne, tu peux pas imaginer, t'as pas la moindre idée, mon pauvre chéri... tu veux savoir, eh bien, je la sens encore remuer en moi, tu m'entends, espèce de crétin, je LA SENS! après plus de cinquante ans... la bête immonde continue à me dévorer le ventre ! c'est beau, l'amour, tu sais, fiston, c'est la seule chose qui vaille à peu près le coup dans cette saloperie de merde de putain d'existence !

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ couple ] [ sodomie ] [ misère ] [ obsédé ]

 

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obscurité

Quelques fines lueurs de clair de lune s'infiltraient dans les bois. Les comptonies voyageuses décrivaient un arc au-dessus de l'ancien sentier d'élagage, recouvrant les tiges de mûriers sauvages comme les lames d'une scie dans leur fourreau. Effluves de vinaigriers. Les branches de bouleaux et de peupliers luisaient légèrement. Une étroite trouée dans la canopée leur permettait d'avancer mieux que n'importe quel éclairage terrestre. Edgar se protégeait le visage des mains tandis que les ronces déchiraient ses vêtements. De temps à autre, il s'arrêtait pour appeler les chiens en frappant dans ses mains. Ils déboulaient, frottaient leurs museaux et leurs babines contre sa paume et disparaissaient à nouveau, sûrs d'eux dans la nuit. Il les suivait du regard, ombres parmi les ombres avant de se remettre en route. Il était environné de lucioles. Les voix qui les appelaient s'étaient perdues dans l'écorce de troncs d'arbres qui se balançaient dans la brise nocturne comme des coques de navire. Sans savoir pourquoi, il était certain qu'ils n'avaient pas tourné en rond. Le sens du vent, probablement, ou les rayons de lune qui se projetaient à l'ouest. Lorsqu'un bosquet de bouleaux surgit devant lui, là où il s'attendait à une brèche, il comprit qu'il était arrivé au bout du chemin ou qu'il s'en était éloigné.

Auteur: Wroblewski David

Info: L'Histoire d'Edgar Sawtelle

[ forêt ]

 

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conservatismes

Mais, désolé Ulysse, c'est une idée foncièrement tordue. C'est croire que ce qui auparavant a été considéré comme amour, à savoir, pour le dire gentiment, le "partenariat domestique", était un amour pur. C'est comme parler du bon vieux temps des colonies, et c'est s'imaginer que le monde de jadis était préservé de la violence par l'existence de hiérarchies tangibles qui conservaient les hommes à leur place. Rien que le fait d'attribuer ces propos à Ulysse ou à Achille ridiculise déjà cette idée, et montre des hommes d'un passé mythique eux-mêmes regretter le passé, et les individus d'une société réglée vivre celle-ci comme un chaos et déplorer la disparition d'une époque encore antérieure où les règles auraient été mieux respectées. En réalité, on arrive à l'ultime piège de ce monde, qui est d'attribuer à l'absence de règles l'incurie que les règles elles-mêmes ont produites. On retrouve cette tentation à chaque époque et chaque époque, présentant une incurie qui lui est propre, elle produit son opposition qui regrette l'incurie de l'époque précédente sans comprendre que la sienne n'est que la conséquence, sinon la perpétuation, de la précédente. La confusion vécue par l'amoureux peut expliquer cette nostalgie, mais celle-ci ne doit pas nous faire illusion et exige qu'on la perçoive comme une confusion seconde.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Sycomore, Sickamour, p. 91 Puf

[ trans-époques ] [ anarchie immanente ] [ paradis perdu ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Hé quoi ! Vous êtes étonnée
Qu'au bout de quatre-vingts hivers,
Ma Muse faible et surannée
Puisse encor fredonner des vers ?

Quelquefois un peu de verdure
Rit sous les glaçons de nos champs ;
Elle console la nature,
Mais elle sèche en peu de temps.

Un oiseau peut se faire entendre
Après la saison des beaux jours ;
Mais sa voix n'a plus rien de tendre,
Il ne chante plus ses amours.

Ainsi je touche encor ma lyre
Qui n'obéit plus à mes doigts ;
Ainsi j'essaie encor ma voix
Au moment même qu'elle expire.

"Je veux dans mes derniers adieux,
Disait Tibulle à son amante,
Attacher mes yeux sur tes yeux,
Te presser de ma main mourante."

Mais quand on sent qu'on va passer,
Quand l'âme fuit avec la vie,
A-t-on des yeux pour voir Délie,
Et des mains pour la caresser ?

Dans ce moment chacun oublie
Tout ce qu'il a fait en santé.
Quel mortel s'est jamais flatté
D'un rendez-vous à l'agonie ?

Délie elle-même, à son tour,
S'en va dans la nuit éternelle,
En oubliant qu'elle fut belle,
Et qu'elle a vécu pour l'amour.

Nous naissons, nous vivons, bergère,
Nous mourons sans savoir comment ;
Chacun est parti du néant :
Où va-t-il ?... Dieu le sait, ma chère.

Auteur: Voltaire

Info: A Mme Lullin

[ poème ]

 

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flâneurs

Un jour, je lis dans un livre de poche, trouvé par hasard dans la bibliothèque de mes parents, les contes du vide parfait de Lie-Tseu. L'un de ces contes évoque la promenade et affirme qu'il existe deux sortes de promeneurs : ceux qui se promènent pour se distraire et ceux qui se promènent pour méditer. Les uns se concentrent sur les paysages qu'ils traversent et tentent de ne faire plus qu'un avec eux ; les autres se tournent vers eux-mêmes, oublieux du monde extérieur, dans un effort de concentration maximum.

Mais il existe une troisième voie, précise le conteur taoïste : "Le promeneur parfait marche sans savoir où il va, regarde sans se rendre compte de ce qu'il voit. Aller partout et regarder tout dans cette disposition mentale, voilà la promenade et la contemplation parfaites."

En lisant ce conte, je pense que c'est peut-être cela que je cherche dans les petites rues anonymes de l'0asis. Marcher sans but, regarder sans vraiment voir, être nulle part en particulier et cependant atteindre une forme de plénitude. Est-ce donc cela la " vie parfaite " : errer, se laisser porter au hasard sans se perdre, atteindre un rythme - celui qu'évoque Lie-Tseu - et le préserver le plus longtemps possible ?

Auteur: Oudghiri Rémy

Info: La société très secrète des marcheurs solitaires

[ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste