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violées

Vocable pour suggérer le viol, ou pour le contourner : après le passage des soldats près de la rivière, eux que la jeune femme, cachée durant des heures, n'a pu éviter. A rencontrés. A subis. "J'ai subi la France", aurait dit la bergère de treize ans, Chérifa, elle qui justement n'a rien subi, sinon, aujourd'hui, le présent étale.

Les soldats partis, une fois qu'elle s'est lavée, qu'elle a réparé son désordre, qu'elle a renoué sa natte sous le ruban écarlate, tous ces gestes reflétés dans l'eau saumâtre de l'oued, la femme, chaque femme, revient, une heure ou deux après, marche pour affronter le monde, pour éviter que le chancre ne s'ouvre davantage dans le cercle tribal - vieillard aveugle, gardiennes attentives, enfants silencieux avec des mouches sur les yeux, garçonnets déjà soupçonneux :

- Ma fille, y a-t-il eu "dommage" ?

L'une ou l'autre des aïeules posera la question, pour se saisir du silence et construire un barrage au malheur. La jeune femme, cheveux recoiffés, ses yeux dans les yeux sans éclat de la vieille, éparpille du sable brûlant sur toute parole : le viol, non dit, ne sera pas violé. Avalé. Jusqu'à la prochaine alerte.

Vingt ans après, puis-je prétendre habiter ces voix d'asphyxie ? Ne vais-je pas trouver tout au plus de l'eau évaporée ? Quels fantômes réveiller, alors que, dans le désert de l'expression d'amour (amour reçu, "amour" imposé), me sont renvoyées ma propre aridité et mon aphasie.

Auteur: Djebar Assia

Info: L'amour, la fantasia

[ guerre ] [ forcées ] [ colonialisme ]

 

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exorcisme

Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres et possédé d’un esprit impur. Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres. Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, et s’écria d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur. Et il lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs. Et il le priait instamment de ne pas les envoyer hors du pays.

Il y avait là vers la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons le prièrent, disant : Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous entrions en eux. Il le leur permit. Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer ; il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Marc, 5, 2-13

[ diable ] [ principe diabolique ] [ folie ]

 

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chimères

Avant de se coucher, le garde Vlassi demanda aux voyageurs s'il y avait vraiment des hommes à têtes de chien. Le garde était jeune et aimait les conversations instructives.

Quand il voyageait à l'est de la Russie, dit Ambrogio, le moine italien Giovanni dal Plano Cerpini en a vu. Il les a vus ou on lui en a parlé ; ce qui n'est pas la même chose, bien sûr.

Le marchand Vladislav se racla la gorge et intervint dans la conversation.

Dans le royaume de la Pologne on a vu des gens qui avaient dans l'ensemble forme humaine, mais leur pieds étaient comme ceux des taureaux ; ils avaient une tête humaine mais par le visage ils ressemblaient à des chiens, ils disaient deux mots humains et au troisième ils aboyaient.

Le royaume de Pologne est incroyablement intéressant, dit Ambrogio, on ne peut que regretter d'y passer sans faire de longues haltes.

Et on a vu, continua le marchand Vladislav, des gens aux oreilles si grandes qu'ils pouvaient s'en couvrir tout le corps.

Arséni ne put s'empêcher de regarder les oreilles du marchand Vladislav. Elles étaient de taille respectable, mais il était impossible de s'en envelopper.

Le garde Vlassi demanda :

Et y a-t-il dans le royaume de Pologne des gens qui ne vivent que d'odeurs ? On m'a raconté des choses à leur propos.

Il y a de tout dans le royaume de Pologne, dit le marchand Vladislav.

Auteur: Vodolazkine Evguéni

Info: Les quatre vies d'Arséni

[ croyances médiévales ] [ mélange homme animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Revenons maintenant au livre qu'on appelle : La science des rêves (Traumdeutung), mantique plutôt, ou mieux signifiance.

Freud ne prétend pas du tout y épuiser du rêve les problèmes psychologiques. Qu'on le lise pour constater qu'à ces problèmes peu exploités (les recherches restent rares, sinon pauvres, sur l'espace et le temps dans le rêve, sur son étoffe sensorielle, rêve en couleur ou atonal, et l'odorant, le sapide et le grain tactile y viennent-ils, si le vertigineux, le turgide et le lourd y sont?), Freud ne touche pas. Dire que la doctrine freudienne est une psychologie est une équivoque grossière.

Freud est loin d'entretenir cette équivoque. Il nous avertit au contraire que dans le rêve ne l'intéresse que son élaboration. Qu'est-ce à dire? Exactement ce que nous traduisons par sa structure de langage. Comment Freud s'en serait-il avisé, puisque cette structure par Ferdinand de Saussure n'a été articulée que depuis? Si elle recouvre ses propres termes, il n'en est que plus saisissant que Freud l'ait anticipée. Mais où l'a-t-il découverte? Dans un flux signifiant dont le mystère consiste en ce que le sujet ne sait pas même où feindre d'en être l'organisateur.

Le faire s'y retrouver comme désirant, c'est à l'inverse de l'y faire se reconnaître comme sujet, car c'est comme en dérivation de la chaîne signifiante que court le ru du désir* et le sujet doit profiter d'une voie de bretelle pour y attraper son propre feed-back.

Le désir ne fait qu'assujettir ce que l'analyse subjective.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La direction de la cure et les principes de son pouvoir. (* que charrie le ru du désir et qui échappe au sujet, fait rencontre, résonance avec l'autre et se concrétise avec l'enfant. Ajout de Mg )

[ courants contradictoires ] [ effets ]

 
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création

Maintenant, dans tout ce qu'il a fait, Amos Tutuola n'est pas sui generis. Il n'est pas grammatical ? Certes. Mais James Joyce est moins grammatical que Tutuola. Ezekiel Mphahlelele a souvent dit et écrit que les écrivains africains font violence à l'anglais. Violence ? Joyce n'a-t-il pas fait plus de violence que ça à la langue anglaise ? Le Huckleberry Finn de Mark Twain est écrit en sept dialectes, nous dit-il. Il est maintenant reconnu comme un classique. Nous l'acceptons, oublions qu'il n'a pas de "grammaire", et allons de l'avant pour apprendre sa "grammaire" et ce qu'il a à nous dire. Laissons Tutuola écrire "pas de grammaire" et grogner avec les hyènes et les chacals. Laisse Gabriel Okara écrire un Okolo "sans grammaire". Ce sont des mamans. Pourquoi ?... L'éducation chasse de l'esprit la superstition, le rêve, la construction de châteaux dans les airs, la culture des histoires, et les remplace par un esprit rationnel et pratique, presque dépourvu d'imagination. Certains de ces esprits n'ayant pas réussi à écrire des histoires imaginatives, se tournent vers ce type de critique aristocratique qui magnifie les trivialités au-delà de leur taille réelle. Ils ne parviennent pas à ressentir d'autres vertus dans une œuvre parce qu'ils n'ont pas l'imagination pour percevoir ses mystères. L'art est arbitraire. N'importe qui peut créer son propre style. Ayant commencé arbitrairement, s'il persiste à produire via ce mode particulier, il peut l'agrandir et l'élever vers quelque chose de permanent, quelque chose que d'autres artistes viendront apprendre et copier, quelque chose que les critiques se mettront sous la dent pour l'apprécier.

Auteur: Taban Lo Liyong Mokotiyang Rekenet

Info:

[ liberté ] [ singularité ]

 

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théologie

PHILITT : À vous écouter, Jung ne satisfait ni au matérialisme exigé par la méthode freudienne, ni à la spiritualité suggérée par ses objets d’étude. Y a-t-il selon vous une contribution positive de Jung à la psychologie ?

AA : Tout n’est assurément pas noir, et le principal intérêt de l’œuvre de Jung, qu’aucune critique ne saurait ravir, est son caractère exemplaire en termes d’élaboration symbolique et imaginaire de ses pensées. Jung déploie une construction fantasmatique qui se constitue au fil des années en un corpus d’une incroyable inventivité et d’une cohérence propre. Il est toutefois important de ne pas oublier que cette démarche originale d’exégèse de soi est marquée par le fer d’une subjectivité qui abolit toute tentative d’objectivation et de généralisation. Le psychologue s’inscrivant dans la continuité de la psychologie analytique s’intéressera donc à Jung comme un exemple et un modèle de créativité, d’inventivité et d’originalité, sans se sentir obligé de transposer les phases typiques du processus d’individuation à sa propre trajectoire, et sans non plus les imposer comme données interprétatives à autrui. La psychologie analytique pourrait alors se rapprocher de la psychanalyse qui ne cherche pas à se résorber dans le discours scientifique, mais qui se propose comme un outil privilégié pour nous inviter à mettre en mots notre souffrance en démêlant les discours dans lesquels notre pensée est prise. J’estime que la psychanalyse ne vise donc pas à remplacer la religion mais, rappelant que le moi n’est pas tout, et qu’il ne pourra jamais l’être, elle invite le sujet à des questionnements d’ordre proprement religieux.

Auteur: Arcé Alexandra

Info: Interview sur https://philitt.fr/, le 17. 1.2022. A l'occasion de la sortie de son ouvrage, Jung et l’occulte. La psychologie analytique au regard de la Tradition (éditions R&N)

[ vingtième siècle ]

 
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philosophies indiennes

[…] afin d’éviter le paradoxe [présent dans la doctrine du Sâmkhya] de ce Soi absolument privé de contact avec la Nature et cependant auteur, malgré lui, du drame humain, le bouddhisme a […] supprimé entièrement l’ "âme-esprit", entendue comme unité spirituelle irréductible, et l’a remplacée par les "états de conscience". Le Vedânta, au contraire, afin d’éviter la difficulté concernant les relations entre l’âme et l’univers, nie la réalité de l’univers en le considérant comme mâyâ, illusion. Sâmkhya et Yoga n’ont voulu nier la réalité ontologique ni de l’Esprit ni de la Substance. Aussi, le Sâmkhya a-t-il été attaqué, surtout à cause de cette doctrine, tant par le Vedânta que par le bouddhisme.
Le Vedânta critique également la conception de la pluralité des Soi (purushas), telle que l’ont formulée le Sâmkhya et le Yoga. Il existe, en effet, affirment ces deux dernières darçanas, autant de purushas qu’il y a d’hommes. Et chaque purusha est une monade, il est complètement isolé ; car le Soi ne peut avoir aucun contact ni avec le monde environnant (dérivé de la prakrti) ni avec les autres esprits. Le cosmos est peuplé de ces purushas éternels, libres, immobiles ; monades entre lesquelles aucune communication n’est possible. Selon le Vedânta, cette conception n’est pas fondée et la pluralité des Soi est une illusion. […] néanmoins, le Sâmkhya et le Yoga étaient obligés de postuler la multiplicité des purushas ; car s’il n’y avait eu qu’un seul Esprit, le salut eût été un problème infiniment plus simple, le premier homme délivré aurait entraîné la délivrance de tout le genre humain.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 59-60

[ divergences ] [ spiritualités hindoues ] [ mythologie ]

 
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femmes-par-hommes

Une très abondante littérature populaire nous campe le personnage de la femme mariée, vue par les maris ou les autres hommes; on a pu remarquer, au moins dans la littérature des XIIe et XIIIe siècles, que le nombre de maris réprimandés, battus, tyrannisés – et cocufiés – par leur femme-ogresse, forte en gueule et seule patronne à la maison, portant les braies, est très supérieur à celui des femmes "corrigés" par leur mari. Il faut certes interpréter ce fait avec prudence, se demander s'il ne s'agit pas là d'une caricature aux traits forcés : femme coquette s'enduisant de fiel de mouton, de graisse de chien, envoûteuse, empoisonneuse, menteuse et trompeuse; femme torturant son mari en lui faisant exprès répéter dix fois la même chose, l'assourdissant de son caquetage, le contredisant : veut-il du vin, il a de la cervoise; du pain, il a du gruau plein de levain; il dort, elle le réveille; il se tait, elle l'attrape; il parle, elle lui coupe la parole. La femme est rioteuse, querelleuse, papelarde (donnant ses rendez-vous à l'église), désobéissante, envieuse, superstitieuse, cruelle, luxurieuse, exigeante et insatisfaite, elle réclame le devoir conjugal avec emportement et "si le mari est trop fatigué pour s'exécuter, elle lui arrache les cheveux et le gifle"; un autre jour le mari en a-t-il envie? Elle le refuse. Les Lamentations de Mathieu, les satires contre les ivrognesses ou les maquerelles ne doivent pas trop nous retenir, mais tous ces ouvrages tendent à mettre en évidence la place exceptionnelle que la femme occupe dans la société médiévale et dans tous les milieux.

Auteur: Delort Robert

Info: La vie au Moyen Age

[ historique ] [ panorama ]

 

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littérature

L'homme qui ressemblait à Korczak, Maximilien Kolbe et Gandhi et portait des lunettes susceptibles, par beau temps, de mettre le feu à un champ de blé ou à une grange s'est présenté. Je suis Szymon Kuran. Enchanté, ai-je répondu. Non, c'est moi qui suis enchanté, a-t-il rétorqué, toi, tu as seulement l'impression de l'être. Il devait avoir raison, il était sans doute enchanté, alors que moi je ne faisais qu'exprimer une impression par une formule toute faite. C'est ce qu'on appelle la bonne éducation. Un mélange d'interdits et d'accommodements climatiques. Szymon mangeait son hot-dog, j'ai voulu lui poser une question, mais Boro s'est interposé. Alors, cette histoire de graviers, a-t-il zézayé. Ce n'est pas bien compliqué, ai-je répondu. Il faut que tu fasses comme les poules ou les autruches, elles n'ont pas de dents non plus, et pour bien digérer elles avalent de tous petits cailloux qui broient les aliments à la place des dents. Abasourdi par le raccourci intellectuel et cette histoire sans queue ni tête, Szymon a écouté mon bref exposé gastrologique, a posé l'emballage de son hot-dog sur la table et s'est mis à rire doucement. Boro et moi poursuivions une conversation entamée le mois précédent à propos de l'achat d'un dentier ou d'un petit sac de graviers. Voyant la réaction de Szymon, Boro a conclu sa phrase comme de coutume. À l'anglaise et laconiquement."Fuck you", a-t-il dit, puis il a enfourné le reste de son hot-dog en fanfaronnant. Comme il avait du mal à avaler l'énorme bouchée, il a bu quelques gorgées de flotte rapportée des toilettes dans un gobelet en carton et a répété : "Fuck you".

Auteur: Klimko-Dobrzaniecki Hubert

Info: Berceuse pour un pendu

[ hypocrisie ]

 

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gratte-ciel

Pourquoi y a-t-il deux tours au World Trade Center de New York ? Tous les grands buildings de Manhattan se sont toujours contentés de s’affronter dans une verticalité concurrentielle, d’où résultait un panorama architectural à l’image du système capitaliste : une jungle pyramidale, tous les buildings à l’assaut les uns des autres. Le système lui-même se prolifait dans l’image célèbre qu’on avait de New York en arrivant de la mer. Cette image a complètement changé en quelques années. L’effigie du système capitaliste est passée de la pyramide à la carte perforée. Les buildings ne sont plus des obélisques, mais s’accolent les uns aux autres, sans plus se défier, telles les colonnes d’un graphe statistique. Cette nouvelle architecture incarne un système non plus concurrentiel, mais comptable, et où la concurrence a disparu au profit des corrélations. [...] Ce graphisme architectural est celui du monopole : les deux tours du W.T.C., parallélépipèdes parfaits de 400 mètres de haut sur base carrée, vases communicants parfaitement équilibrés et aveugles – le fait qu’il y en ait deux identiques signifie la fin de toute concurrence, la fin de toute référence originale. Paradoxalement, s’il n’y en avait qu’une, le monopole ne serait pas incarné, puisque nous avons vu qu’il se stabilise sur une forme duelle. Pour que le signe soit pur, il faut qu’il se redouble en lui-même : c’est le redoublement du signe qui met véritablement fin à ce qu’il désigne. [...] Les deux tours du W.T.C. sont le signe visible de la clôture d’un système dans le vertige du redoublement, alors que les autres gratte-ciel sont chacun le moment original d’un système se dépassant continuellement dans la crise et le défi.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 114-115

[ symbole ] [ digitalité ] [ régulation binaire ] [ immeubles d'affaires ]

 
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