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singularités

Bien que le concept d'inconscient collectif de Jung ait eu un impact énorme sur la psychologie et soit désormais adopté par des milliers de psychologues et de psychiatres, notre compréhension actuelle de l'univers ne fournit aucun mécanisme permettant d'expliquer son existence. L'interconnexion de toutes les choses prédite par le modèle holographique offre toutefois une certaine explication. Dans un univers où toutes les choses sont interconnectées à l'infini, toutes les consciences sont également interconnectées. Malgré les apparences, nous sommes des êtres sans frontières. Ou, comme le dit Bohm, "au fond, la conscience de l'humanité est une. "

Si chacun d'entre nous a accès au savoir inconscient de toute la race humaine, pourquoi ne sommes-nous pas tous des encyclopédies ambulantes ? Le psychologue Robert M. Anderson Jr, de l'Institut polytechnique Rensselaer de Troy dans l'État de New York, pense que c'est parce que nous ne sommes capables de puiser dans l'ordre implicite que les informations directement en adéquation avec nos souvenirs. Anderson appelle ce processus sélectif "résonance personnelle" et le compare a un diapason qui n'entre n'entre en résonance (ou ne déclenche une vibration) avec un autre diapason que si ce dernier possède quelque structure, forme ou taille similaires. "Du à  la résonance personnelle, une part assez faible de la variété presque infinie d'images de la structure holographique implicite de l'univers est accessible à la conscience personnelle d'un individu", explique Anderson. "Ainsi, lorsque certaines personnes éveillées ont pu entrevoir cette conscience unitive il y a des siècles, elles n'ont pas rédigé la théorie de la relativité à cause d'un contrexte trop différent de celui dans lequel Einstein a étudié la physique."

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: The Holographic Universe

[ individus ] [ carcan anthropocentrique ] [ collectifs syntonisés ]

 
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génie

Dans le temple de la science il y a beaucoup de jolies constructions de bons constructeurs. Ces derniers, divers et nombreux, jusqu'à la saturation, y ont participé pour divers motifs.
Beaucoup prennent la science comme un outil exaltant de puissance intellectuelle ; la science est leur propre sport spécial, celui avec lequel ils recherchent une expérience vive et la satisfaction de l'ambition ; d'autres ont déposé sur l'hôtel de la science tous les fruits de leurs cerveaux pour des buts purement utilitaires.
Si un ange du seigneur venait à jeter toutes les personnes appartenant à ces deux catégories hors du temple, celui-ci sera bien plus vide mais il y aurait toujours quelques hommes du passé et du présent encore à l'intérieur...
D'ailleurs si les personnes qui viennent d'être expulsés avaient été les seuls types existant le temple n'aurait jamais existé si ce n'est comme un bois qui ne se composerait de rien d'autres que de plantes grimpantes...
Ceux qui ont trouvé la faveur de l'ange sont des camarades quelque peu bizarres, peu communicatifs, solitaires, sauvages, mais bien plus différents les uns des autres que les gens expulsés.
Qu'est ce qui les a amenés là ? Dans ce temple... aucune réponse ne le dira vraiment. Peut-être pour s'échapper de la vie quotidienne, de sa crudité douloureuse, sa monotonie désespérante, une envie de quitter la servitude de ses propres désirs. Un esprit finement équilibré et acéré désire ardemment s'échapper d'environnements trop étroits et bruyants pour gagner le silence des hautes cimes, là où l'oeil parcourt librement l'immensité pure et tranquille et y discerner avec joie les contours apaisants d'un monument apparemment établi pour l'éternité.

Auteur: Einstein Albert

Info: à l'âge de 39 ans, Ideas and Opinions, Wings Books, 1988 p, 224-225 cité par Pirsig

[ élévation ] [ originalité ] [ solitude ] [ indépendance ] [ zen ] [ beauté ] [ harmonie ]

 

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science-fiction

Le passé est une chose qui ne peut pas exister, Gaëtan, mais la chose est difficile à expliquer. Le temps est un tout qui grandit sans cesse, et ses racines profondes ne plongent pas plus dans le passé que son écorce nouvelle. Je tiens beaucoup au rôle vivifiant de l'écorce. Nous nous apercevrons, quand le passé aura pris suffisamment d'épaisseur, que nous avons déjà accompli les grandes choses qui semblent appartenir à l'avenir, que nous avons déjà atteint les étoiles et les rivages intérieurs les plus profonds ; nous comprendrons que toutes les actions du monde sont simultanées, et que toutes les actions d'une même vie individuelle sont simultanées. Nous saurons que nous sommes dans la fleur de l'enfance et, en même temps, au coeur de la maturité ; que l'expérience de la mort est contemporaine de toutes nos autres expériences, et que (comme Adam) nous avons tous les âges en même temps.
" Kzing glouwk ! " s'exclama bruyamment Gaëtan en ganymédien. (J'ai horreur de ce genre d'expression.)
" Nous comprendrons qu'Aristote et saint Augustin étaient plus mûrs et plus avancés dans l'expérience et la connaissance que Darwin, Freud ou Marx ou Einstein, ces types d'enfants précoces ; que saint Thomas d'Aquin venait après Descartes et Kant ; et qu'il façonna ce qu'ils n'avaient fait que dégrossir. "
" Zzhblug elepnyin ! ", proféra uniment Gaëtan dans son san simonéen natal. (Je n'aime pas l'entendre parler de cette façon.)
" Nous comprendrons que le premier homme est toujours vivant et se porte bien, et que le dernier homme est né depuis longtemps", poursuivis-je. "Nous saurons tout sur les Vikings de Ganymède, qui vécurent avant Ur et après Leif Ericson."
" Bougre de bougre ! ", s'écria Gaëtan en langage vulgaire. "Ne te mêle pas de ces sornettes, machine : (Je me demande, cependant, comment tu as fait pour comprendre le passage en ganymédien.) Tu as tes ordres ; exécutes-les !

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Tous à Estrevin !

[ relatif ] [ unicité ] [ profondeur ] [ quantique ] [ humour ]

 

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H

Cette lettre symbolise l'hydrogène, de numéro atomique 1, qui est l'élément chimique le plus simple et le plus abondant de l'univers.

Les étoiles brillent parce qu'elles transforment d'immenses quantités d'hydrogène en hélium. Notre Soleil, à lui seul, consomme 600 millions de tonnes d'hydrogène par seconde, qu'il convertit en 596 millions de tonnes d'hélium. Imaginez un peu : 600 millions de tonnes par seconde! Et même la nuit !

Mais où partent les quatre millions de tonnes de différence par seconde ? Ils sont convertis en énergie, selon la célèbre formule d'Einstein : E = mc2. Un peu plus de mille cinq cent quatre-vingt-sept grammes par seconde partent vers la Terre où ils vont créer la lumière de l‘aube, la chaleur d'un après-midi d'été ou le flamboiement du crépuscule.

La consommation effrénée d'hydrogène par le Soleil nous fait tous vivre, mais l'importance de cet élément pour la vie telle que nous la connaissons commence plus près de chez nous. L'hydrogène s'allie en effet à l'oxygène pour former les nuages, les océans, les lacs et les rivières. Il se combine au carbone, à l'azote et à l'oxygène pour former la chair et le sang de tous les êtres vivants.

L'hydrogène est le plus léger de tous les gaz - plus léger même que l'hélium - et il coûte beaucoup moins cher, d'où son emploi malencontreux dans les premiers aéronefs comme le Hindenburg. Vous avez sans doute entendu parler de cette tragédie - bien que, dans les faits, les passagers soient morts des suites de leur chute et non brûlés par l'hydrogène, moins dangereux à transporter dans un véhicule que de l'essence.

L'hydrogène est l'élément le plus abondant, le plus léger et le plus apprécié des physiciens parce qu'avec un seul proton et un seul électron, leurs formules de mécanique quantique fonctionnent à merveille. Dès que l'on passe à l'hélium (avec deux protons et deux électrons), les physiciens abandonnent le terrain aux chimistes.

Auteur: Gray Theodore

Info: Atomes : Une exploration visuelle de tous les éléments connus dans l'univers

[ nanomonde ] [ science fondamentale ] [ résumé ] [ abrégé ] [ source ]

 

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physicien

Il [Hendrik Lorentz] nous aide à progresser et à nous dépasser. Avec une logique très serrée, il appuie son raisonnement sur les hypothèses suivantes : le siège du champ électromagnétique, c’est l’espace vide. Dans cet espace il n’y a qu’un vecteur du champ électrique, et qu’un vecteur du champ magnétique. Ce champ est produit par les charges électriques atomiques sur lesquelles le champ exerce à son tour les forces pondéromotrices. Une liaison du champ électromoteur avec la matière pondérale se produit uniquement parce que les charges élémentaires électriques sont rigidement liées aux particules atomiques de la matière. Mais pour la matière, la loi du mouvement de Newton reste valable.

Sur cette base simplifiée, Lorentz fonde une théorie complète de tous les phénomènes électromagnétiques alors connus, ainsi que ceux de l’électrodynamique des corps en mouvement. C’est une œuvre d’une extrême logique, très claire et très belle. [...] Le seul résultat non explicable par la théorie, c’est-à-dire sans hypothèse supplémentaire, s’appelle alors la célèbre expérience Michelson-Morley. Or sans la localisation du champ électromagnétique dans l’espace vide, cette expérience ne peut conduire à la théorie de la relativité restreinte. Le progrès décisif consiste à appliquer les équations de Maxwell à l’espace vide ou, comme on disait alors, à l’éther.

H. A. Lorentz a même trouvé la transformation qui porte son nom, "transformation de Lorentz", sans y observer des caractères de groupe. Pour lui, les équations de Maxwell pour l’espace vide n’étaient applicables que pour un système de coordonnées déterminé, celui qui paraissait se distinguer par son repos relativement à tous les autres systèmes de coordonnées. Ceci présentait une situation vraiment paradoxale parce que la théorie paraissait restreindre le système d’inertie plus étroitement que la mécanique classique. Cette circonstance explicable d’un point de vue empirique devait conduire à la théorie de la relativité restreinte. [...]

Tout ce qui venait de cet esprit supérieur était clair et beau comme une œuvre d’art et on avait l’impression que sa pensée s’exprimait facilement et aisément.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 52 à 54

[ conceptualisations ] [ éloge ] [ hommage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

défauts de la théorie newtonienne

1. On remarque constamment l’effort de Newton de présenter son système de pensées comme nécessairement conditionné par l’expérience. On remarque aussi qu’il utilise le moins possible de concepts non directement rattachables aux objets de l’expérience. Et pourtant il pose les concepts : espace absolu, temps absolu ! A notre époque, on lui en fait souvent grief. Mais, justement, dans cette affirmation, Newton se reconnaît particulièrement conséquent avec lui-même. Car il a découvert expérimentalement que les grandeurs géométriques observables (distances des points matériels entre eux) et leur cours dans le temps ne définissent pas complètement les mouvements au point de vue physique. Il a démontré ce fait par la célèbre expérience du seau. Donc il existe, en dehors des masses et de leurs distances variables dans le temps, encore quelque chose de déterminant pour les événements. Ce "quelque chose", il l’imagine comme le rapport à l’ "espace absolu". Il avoue que l’espace doit posséder une espèce de réalité pour que ses lois du mouvement puissent avoir un sens, une réalité de même nature que celle des points matériels et de leurs distances.

Cette connaissance lucide de Newton souligne évidemment sa sagesse mais aussi la faiblesse de sa théorie. Car la construction logique de cette architecture s’imposerait certainement beaucoup mieux sans ce concept obscur. Car alors, dans les lois, nous ne trouverions que des objets (points matériels, distances) dont les relations avec les perceptions resteraient parfaitement transparentes.

2. Introduire des forces directes, agissant à distance et instantanément pour représenter les effets de gravitation, ne concorde pas avec le caractère de la plupart des phénomènes connus par l’expérience quotidienne. Newton répond à cette objection. Il déclare que sa loi de l’action réciproque de la pesanteur n’ambitionne pas d’être une explication définitive, mais plutôt une règle déduite de l’expérience. 

3. Au fait particulièrement remarquable que le poids et l’inertie d’un corps restent déterminés par la même grandeur (la masse), Newton n’offre en sa théorie aucune explication ; mais la singularité du fait ne lui échappe pas.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 225-226

[ science ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

chercheurs

Quelque chose d'autre s'insinue dans votre peau, vous pousse à travailler jour et nuit au détriment de votre sommeil, de votre alimentation et de l'attention que vous portez à votre famille et à vos amis, quelque chose qui va au-delà de l'amour de la résolution d'énigmes. Et cette autre force est la perspective de comprendre quelque chose sur le monde que personne n'a jamais compris avant vous.

Einstein a écrit que lorsqu'il réalisa pour la première fois que la gravité était équivalente à l'accélération - une idée qui allait sous-tendre sa nouvelle théorie de la gravité - ce fut "la pensée la plus heureuse de ma vie". Sur des projets de bien moindre envergure, j'ai connu ce plaisir de découvrir quelque chose de nouveau. C'est une sensation exquise, un sentiment de maîtrise, un afflux de sang, le sentiment de vivre pour toujours. D'être le premier détenteur de cette nouvelle donne.

Tous les scientifiques que j'ai connus ont au moins une autre qualité en commun : ils font ce qu'ils font parce qu'ils aiment ça, et parce qu'ils ne peuvent pas imaginer faire autre chose. En un sens, c'est la véritable raison pour laquelle un scientifique fait de la science. Parce que le scientifique doit le faire. Une telle contrainte est à la fois une bénédiction et un fardeau. Une bénédiction parce que la vie créative, dans quelque domaine que ce soit, est un cadeau plein de beauté qui n'est pas à la portée de tous, un fardeau parce que l'appel est incessant et peut submerger le reste de la vie.

Ce mélange de bien-être et de désagrément doit expliquer pourquoi l'astrophysicien Chandrasekhar continua de travailler jusqu'à l'âge de 80 ans, pourquoi un visiteur de l'appartement d'Einstein à Berne trouva le jeune physicien en train de bercer son enfant d'une main tout en effectuant des calculs mathématiques de l'autre. Ce mélange de bien-être et de contraintes a dû être le "doux enfer" dont parlait Walt Whitman lorsqu'il a compris, très jeune, qu'il était destiné à être poète. "Jamais plus, a-t-il écrit, je ne m'échapperai."

Auteur: Lightman Alan

Info:

[ curiosité fondamentale ] [ dualité ]

 

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transmutation

Pour la première fois, des scientifiques observent la création de matière à partir de lumière.

L'une des implications les plus fascinantes de la célèbre équation d'Einstein E=mc2 est que matière et énergie sont interchangeables.

En d'autres termes, il devrait être possible de créer de la matière à partir d'énergie pure, telle que la lumière. Ce processus, connu sous le nom de création de matière ou de production de paires, a été proposé pour la première fois par les physiciens Gregory Breit et John Wheeler en 1934. Cependant, il est resté insaisissable pendant des décennies, car il nécessite des photons de très haute énergie pour entrer en collision l'un avec l'autre et produire des paires d'électrons et de positons.

Aujourd'hui, une équipe de scientifiques du Brookhaven National Laboratory de New York a rapporté la première observation directe de la création de matière à partir de la lumière en une seule étape. Ils ont utilisé le collisionneur d'ions lourds relativistes (RHIC), un puissant accélérateur de particules capable d'assembler des ions lourds à une vitesse proche de celle de la lumière. Ce faisant, ils ont créé des champs électromagnétiques intenses contenant des photons virtuels, qui sont des perturbations de courte durée dans les champs qui se comportent comme de vrais photons.

Lorsque deux ions se sont croisés sans entrer en collision, certains de leurs photons virtuels ont interagi et se sont transformés en photons réels à très haute énergie. Ces photons sont ensuite entrés en collision et ont produit des paires électron-positron, qui ont été détectées par le détecteur STAR au RHIC. Les scientifiques ont analysé plus de 6 000 de ces paires et ont constaté que leur distribution angulaire correspondait à la prédiction théorique de la création de matière à partir de la lumière.

Cette expérience confirme non seulement une prédiction de longue date de l'électrodynamique quantique, mais démontre également une nouvelle façon d'étudier les propriétés de la matière et de l'antimatière dans des conditions extrêmes. Les scientifiques espèrent poursuivre l'étude de ce phénomène et de ses implications pour la physique fondamentale et la cosmologie. 


Auteur: Internet

Info: https://www.thesci-universe.com/ 5/18/2023

[ recherche fondamentale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

La séparabilité dynamique est "une sorte d'hypothèse du réductionnisme", explique M. Ormrod. "On peut expliquer les grandes choses en termes de petits morceaux.

Le fait de préserver le caractère absolu des événements observés pourrait signifier que ce réductionnisme ne tient pas : tout comme un état non local de Bell ne peut être réduit à certains états constitutifs, il se peut que la dynamique d'un système soit également holistique, ce qui ajoute un autre type de nonlocalité à l'univers. Il est important de noter que le fait d'y renoncer ne fait pas tomber une théorie en contradiction avec les théories de la relativité d'Einstein, tout comme les physiciens ont soutenu que la non-localité de Bell ne nécessite pas d'influences causales superluminales ou non locales, mais simplement des états non séparables.

"Peut-être que la leçon de Bell est que les états des particules distantes sont inextricablement liés, et que la leçon des nouveaux théorèmes est que leur dynamique l'est aussi", ont écrit Ormrod, Venkatesh et Barrett dans leur article.

"J'aime beaucoup l'idée de rejeter la séparabilité dynamique, car si cela fonctionne, alors ... nous aurons le beurre et l'argent du beurre", déclare Ormrod. "Nous pouvons continuer à croire ce que nous considérons comme les choses les plus fondamentales du monde : le fait que la théorie de la relativité est vraie, que l'information est préservée, et ce genre de choses. Mais nous pouvons aussi croire à l'absoluité des événements observés".

Jeffrey Bub, philosophe de la physique et professeur émérite à l'université du Maryland, College Park, est prêt à avaler quelques pilules amères si cela signifie vivre dans un univers objectif. "Je voudrais m'accrocher à l'absoluité des événements observés", déclare-t-il. "Il me semble absurde d'y renoncer simplement à cause du problème de la mesure en mécanique quantique. À cette fin, Bub pense qu'un univers dans lequel les dynamiques ne sont pas séparables n'est pas une si mauvaise idée. "Je pense que je serais provisoirement d'accord avec les auteurs pour dire que la non-séparabilité [dynamique] est l'option la moins désagréable", déclare-t-il.

Le problème est que personne ne sait encore comment construire une théorie qui rejette la séparabilité dynamique - à supposer qu'elle soit possible à construire - tout en conservant les autres propriétés telles que la préservation de l'information et la non-localité de Bell.

Auteur: Ananthaswamy Anil

Info: "Newtonian Space-Time", Texas Quarterly 10 : 174-200, May 22, 2023. Extrait de l'article : Le "problème de la mesure" de la théorie quantique pourrait être une pilule empoisonnée pour la réalité objective. La résolution d'un problème quantique notoire pourrait nécessiter l'abandon de certaines des hypothèses les plus chères à la science concernant le monde physique.

[ recherche fondamentale ] [ limites anthropiques ]

 

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physique quantique

Mais revenons à l’article de 1990, dont voici l’introduction : "Le concept de hasard intrigue depuis longtemps les physiciens, et même l'humanité en général. Quelle est l'origine du hasard ? Dans quelle mesure le futur peut-il être prédit ? Notre incapacité à prédire l'avenir est-elle la conséquence de nos limites humaines ou plutôt la conséquence d'une impossibilité de principe ? Ces questions ont, en physique, une longue histoire. La physique classique héritée d'Isaac Newton était complètement déterministe : la connaissance parfaite de l'état d'un système à un instant donné permettait en principe la détermination de son état à tout instant ultérieur. Puis vint au début de ce siècle la mécanique quantique, où probabilités et hasard interviennent au niveau le plus fondamental de la théorie ; en effet, celle-ci ne peut fournir que des probabilités de mesurer telle ou telle valeur de la position, de l'énergie, etc. La mécanique quantique introduisit donc une indétermination fondamentale dans la nature, chose qu'Einstein lui-même ne voulut jamais accepter, comme en témoigne son célèbre "Dieu ne joue pas aux dés". Puis, assez récemment, on s'aperçut avec l'étude des "systèmes dynamiques", qu'après tout, la physique classique avait aussi du hasard, ou plus exactement de l'imprévisibilité, enfouis en son sein, puisque certains systèmes même très simples, comme un système de pendules, peuvent exhiber un comportement imprévisible. Le hasard, souvent associé au désordre, est ainsi devenu, du moins en physique, une notion pleine de contenu." (…)
Mais définir le hasard (ou une suite aléatoire de résultats de mesure) par un programme "minimal", qu’on ne peut pas réduire par un algorithme, c’est faire sauter en souriant l’interprétation métaphysique qui établit une équivalence entre forme aléatoire et absence d’intentionnalité, de sens, de volonté et de conscience. On en revient finalement à Kant qui expliquait que l’on ne peut pas plus démontrer l’existence de Dieu que son inexistence, que toute la métaphysique échappe à la démonstration logique.(…)
Alors sans doute faut-il reconnaître aujourd’hui que ces limites sont inhérentes à la raison humaine, outil magnifique mais incapable de tout surplomber et que, plus nous avancerons dans la connaissance de l’univers et de nous-mêmes, plus nous buterons sur l’inconnaissable ou, plus exactement, l’inexprimable par nos langages, qu’il s’agisse des mots ou des équations. Un inexprimable qui n’empêche pas la conscience et semble jaillir des noces paradoxales de la rigueur et de la liberté, autre nom du hasard.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ connaissance maximale ] [ butée ] [ impossible ]

 
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