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esthétique

Les cultures musulmanes et bouddhiques doutent moins de l'équivalence  Beau - Vrai - Bien  parce qu’elles n’ont pas posé cette trinité conceptuelle. Ou pour mieux dire, parce qu’elles n’ont pas fait du Beau un concept. Elles ne l’ont pas abstrait. J’ai été frappé, à cet égard, par un exemple que je ne cite pas dans mon livre, mais que je peux donner ici, même s’il ne concerne pas directement le mot " Beau ". Il s’agit de la traduction arabe d’un mot important s’il en est dans la philosophie grecque puis occidentale, le mot οὐσία (ousia, devenu essentia en latin, puis essence en français). Or ce même mot d’οὐσία fut traduit en arabe par jawhar : littéralement " joyau ", " pierre précieuse ". C’est magnifique, et révélateur : d’une certaine manière la langue arabe répudie l’abstraction philosophique, au profit d’une approche poétique du monde. S’agissant du Beau lui-même, la pensée des mystiques musulmans affirme que Dieu est beau, ce qui signifie immédiatement que le Bien et le Vrai sont Beaux. On n’a pas à distinguer ce qui est un en Dieu.

Du côté de l’Extrême-Orient, je me suis appuyé sur les réflexions de François Jullien, qui affirme que l’association beauté-bonté n’est qu’un " piège platonicien " dans lequel les penseurs chinois ou japonais d’aujourd’hui se croient tenus de tomber, alors que leur propre tradition ne joue pas avec ces Idées. Mais c’est surtout ma lecture des grands romanciers japonais qui m’a suggéré la toute-puissance muette de la Beauté, en deçà ou au-delà de tout concept qui permettrait de l’articuler au Bien ou au Vrai. Bien sûr, tout cela devrait être nuancé de mille manières, mais on ne peut nier, il me semble, que la trinité conceptuelle Beau-Bien-Vrai demeure propre à l’Occident. 

Auteur: Barilier ​​​​​​​Étienne

Info: A propos de son livre : Réenchanter le monde. L’Europe et la beauté (PUF)

[ religions ] [ nord-sud ] [ étymologie ] [ évidente harmonie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

progrès symbolique

Pour comprendre les conséquences psychologiques de l’aveu, nous devons songer qu’il s’agit d’une répétition de l’acte sous sa forme la plus anodine, celle de la parole. Il permet en quelque sorte d’annuler l’acte de façon magique. Toutefois, cette tentative d’annulation rétroactive par les mots et par les gestes n’est pas suffisante si elle ne s’accompagne pas d’une forte réaction émotionnelle. Elle n’en demeure pas moins une tentative pour maîtriser le méfait au niveau de l’intellect. Ce phénomène peut sembler étrange. Peut-être s’éclairera-t-il si nous décrivons ce qui se passe si une telle répétition, au sens magique, n’a pas lieu. Comme celle-ci consiste en la prise de conscience partielle de la genèse et de la signification du crime, elle constitue la condition sine qua non du repentir et de l’expiation. Il ne peut y avoir sentiment conscient de culpabilité et tendance réelle à l’expiation que si le sujet prend pleinement conscience du fait que le crime lui a permis de satisfaire ses pulsions. Pour cela, il est indispensable qu’il se remémore son geste et le traduise en paroles, et qu’en même temps il le revive sur le plan émotionnel. S’il n’éprouve pas à nouveau la satisfaction que son méfait lui a procurée, celui-ci lui devient mystérieux, tout comme les hiéroglyphes enfouis dans la terre d’Égypte. [...]

Si l’auteur d’un méfait ne revit pas son geste et la gratification qui y était attachée, il ne peut pas prendre conscience de sa culpabilité, alors que c’est là la condition indispensable de l’expiation, faute de quoi le terme d’ "expiation" ou de "châtiment" se vide de son sens pour ne garder qu’une valeur purement légale de type formel ou mécanique.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 107

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ détachement pulsionnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monade anthropique

Pour ceux qui vivent à l'intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles, et l'éclat des réclames de whisky réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.

Ce phénomène est symbolique ; c'est une parabole en action. Mentalement et physiquement, l’homme est ainsi l’habitant, pendant la majeure partie de sa vie, d’un univers purement humain, et en quelque sorte "fabriqué-maison", creusé par lui-même dans le cosmos immense et non humain qui l’entoure, et sans lequel ni cet univers, ni lui-même ne pourraient exister. À l’intérieur de cette catacombe privée, nous édifions pour nous-mêmes un petit monde à nous, construit avec un assortiment étrange de matériaux – des intérêts et des "idéals", des mots et des technologies, des désirs et des rêveries en plein jour, des produits ouvrés et des institutions, des dieux et des démons imaginaires. Là, parmi les projections agrandies de notre personnalité, nous exécutons nos bouffonneries curieuses et perpétrons nos crimes et nos démences, nous pensons les pensées et ressentons les émotions appropriées à notre milieu fabriqué par l’homme, nous chérissons nos folles ambitions qui seules donnent une signification à une maison de fous. Mais pendant tout ce temps, en dépit des bruits de la radio et des tubes à néon, la nuit et les étoiles sont là - juste au-delà du dernier arrêt des autobus, juste au-dessus du dais de fumée illuminée. C’est là un fait que les habitants de la catacombe humaine trouvent trop facile, hélas, d’oublier ; mais, qu’ils oublient ou se souviennent, cela demeure toujours un fait. La nuit et les étoiles sont toujours là.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Les portes de la perception

[ épiphénomène ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anges

Amis Voyageurs,

Je sais très bien que ce petit texte a très peu de chances d'être compris, sauf par un Voyageur (astral) qui a vécu cela. Dans ce cas, toutes les approches intellectuelles, fussent-elles de nature "spirituelle", vont lui sembler, comme à moi, "irrelevant" comme on le dit en anglais.

Parfois, rarement, il y a ces rencontres furtives, insaisissables, inatteignables.

Nous les voyons soudainement alors que nous volons dans les mondes purs, bien au-delà des marécages dits "astraux" pour le langage commun de la terre.

Comme nous ils volent, mais tellement mieux! Ils apparaissent et disparaissent de notre regard, de notre présence, et quoi que nous fassions c'est trop tard, trop loin, trop rapide pour notre esprit de lumière pourtant si clair et vif en comparaison de ce qu'il est dans le corps biologique humain terrestre.

Nous avons le temps de les voir distinctement, ces silhouettes blanches d'une beauté et d'une pureté au delà de tout ce que nous pouvions concevoir; puis promptement elles ne sont plus là, nous ne savons pas comment les suivre, comment les retrouver, mais si nous croisons leur route une seule fois, notre âme est noyée de nostalgie pour toujours.

Cette nuit, hors du corps, un autre Voyageur me confirmait avoir lui aussi vécu cela, et depuis demeurer dans la sublime intention de les rejoindre, et de rester parmi eux pour l'éternité.

Tout abandonner, tout laisser sur place, dans tous les plans d'incarnation ici ou ailleurs, immédiatement, sans délai ni regret. Laisser l'évolution, la compassion, les réalisations, les cosmos, l'amour divin, la lumière, l'atteinte du soi, les paradis, et les rejoindre pour toujours.

Auteur: Auburn Marc

Info: Sur le fil de son groupe FB qui rassemble des passionnés du voyage astral et autres initiés

[ au-delà ] [ dépassement ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femme-par-homme

Je te l'ai dit, Corbèra : c'était un animal mais c'était aussi, en même temps, une Immortelle, et il est dommage qu'en parlant, on ne puisse pas exprimer continuellement cette synthèse telle qu'elle l'exprimait elle-même dans son corps avec une simplicité absolue. Ce n'était pas seulement dans l'acte de chair qu'elle manifestait une gaieté et une délicatesse opposées au triste rut animal : sa parole avait une immédiateté puissante que je n'ai retrouvée que chez quelques grands poètes. On n'est pas fille de Calliope pour rien : méconnaissant toute culture, ignorant toute sagesse, dédaignant toute contrainte morale, elle faisait partie, cependant, de la source de toute culture, de toute sagesse, de toute éthique, et savait exprimer cette supériorité primordiale en des termes d'une âpre beauté : "Je suis tout parce que je ne suis qu'un courant de la vie sans aucune faille ; je suis Immortelle parce que toutes les morts confluent en moi, depuis celle du poisson d'il y a un instant jusqu'à celle de Zeus, et rassemblées en moi elles redeviennent une vie non plus individuelle et déterminée, mais panique et donc libre." Puis elle disait : "Tu es beau et jeune ; tu devrais me suivre à présent dans la mer et tu échapperais aux douleurs, à la vieillesse ; tu viendrais dans ma demeure, sous les très hautes montagnes d'eaux immobiles et sombres, où tout est quiétude silencieuse à tel point naturelle que celui qui la possède ne la ressent même pas. Je t’ai aimé, souviens-t’en, quand tu seras las, quand tu n'en pourras vraiment plus, tu n’auras qu’à te pencher sur la mer et m’appeler : je serai toujours là parce que je suis partout, et ta soif de sommeil sera réalisée."

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info: Le Professeur et la Sirène

[ déesse ] [ omnipotente ] [ supérieure ]

 
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égrégore amoureux

Le moi tend à "récupérer" par sa volonté propre ce qui lui fût donné gratuitement, au moment où il s'abandonnait et s'ouvrait dans l'Inconditionné. Vouloir rendre l'ego heureux est une tâche impossible. Seule l'ouverture de l'ego au Soi rend le bonheur possible. Vouloir se rendre heureux avec un autre ou vouloir le rendre heureux avec soi est un leurre dont la souffrance nous éveille durement.
Ce qui se révèle dans la rencontre numineuse, ce n'est pas seulement un "toi et moi", mais ce que Graf Dürckheim appelle le grand Troisième, le Soi, entre nous deux, qui rend la rencontre possible et parce que l'amour ne dépend pas seulement de toi et de moi, mais de ce Troisième, nous pouvons nous reconnaître dans nos différences, sans en être séparés pour autant.
Le Soi est ce qui nous unifie et nous différencie dans le même mouvement. On peut être séparé d'une personne aimée ; ce qui nous a unis dans la profondeur de l'instant essentiel demeure, le temps n'a pas d'emprise sur la qualité du Soi, quand bien même il éroderait au point de détruire les qualités du moi.
Qu'est-ce qui est "indissoluble" entre deux personnes, qu'est-ce qui n'est pas soluble dans le temps, le quotidien ? Le Soi. Et il y a là une délivrance, une légèreté à découvrir que notre amour ne dépend pas seulement de nous, il est un Autre entre nous, et cet Autre ne prend pas toutes nos rides, il garde la vivacité d'un enfant éternel.
Que nous appelions cet Autre le grand Troisième, Dieu ou le Soi, dans la rencontre numineuse transparaît un ordre de réalité qui semble échapper aux puissances de la mort. Aimer quelqu'un, c'est lui dire : Tu ne mourras pas.

Auteur: Leloup Jean-Yves

Info: Dans "Manque et plénitude"

[ anima-animus ] [ grand amour ]

 

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frangine

Ma soeur,

une nuée toujours ombrait

tes paupières.

Accoudée au balcon

- une enfant encore -

tu regardais la mer

dérouler le rêve

de la solitude sans fin.

Tu alimentais ton coeur

des feuilles de l'automne

La mère reflétait

l'énigme de son ombre

dans le fond de tes yeux.

La pâle lueur de ton visage

errait sur le plancher

de notre demeure.

Nous ne te vîmes jamais pleurer.

Là seulement sur tes tempes

les veines ténues

pareilles à des filons de lumière bleue

battaient la fièvre

de tes lèvres recluses.

(Combien de fois,

aux heures où tu dormais,

je me penchais sur elles pour y lire

ton secret.)

Remplie d'amour et de pitié

tu pansais nos blessures

et te taisais.

Ton silence avisait de tout.

Par les soirs d'hiver

tu avançais seule dans la forêt

pour soigner

les moineaux nus,

pour réchauffer

les insectes transis.

Grain à grain tu amassais en toi

les larmes des pauvres, des humbles.

Et quand s'effondra notre maison

ce fut toi encore qui resta droite

- ombre de la Sainte Vierge -

afin de me montrer les étoiles

au travers des trouées du toit.

Désormais ton silence s'est brisé

et dans le petit coquillage que tu cachais

j'ai écouté les clameurs de l'océan.

Ma soeur, il ne m'est resté

pas même une pierre où m'étendre.


Auteur: Yannis Ritsos

Info: Le chant de ma soeur : Edition bilingue français-grec.

[ eulogie ] [ poème ]

 
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amour

Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne sert de rien.

La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mai quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.

Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Corinthiens, 13

[ vertus surnaturelles ] [ temporel-éternel ]

 

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pouvoir

Bernays cherche une justification ( à prétention ) scientifique de la finalité politique du travail accompli par le conseiller en relation publique... Il la trouve dans l'adhésion de quelques théoriciens des sciences sociales de l'époque qui lui confirment que : la masse est incapable de juger correctement des affaires publiques et que les individus qui la composent sont inaptes à exercer le rôle de citoyen en puissance qu'une démocratie exige de chacun d'eux, bref, que le public, au fond, constitue pour la gouvernance de la société un obstacle à contourner et une menace à écarter.
Bernays rejoint un important courant antidémocratique présent dans la pensée politique américaine et selon lequel "la grande bête ( le peuple ) doit être domptée". Ce courant assurait que le "véritable pouvoir, celui que procure la richesse de la nation" doit demeurer entre les mains des "êtres les plus capables" et que la première et principale responsabilité du gouvernement est de "maintenir la minorité fortunée à l'abri de la majorité".
(...)
Il est crucial de rappeler combien ce qui est proposé ici contredit l'idéal démocratique moderne, celui que les Lumières nous ont légué, de rappeler à quel point Bernays, comme l'industrie qu'il a façonnée, doit faire preuve d'une étonnante aptitude à la duplicité mentale pour simultanément proclamer son souci de la vérité et de la libre discussion et accepter que la vérité sera énoncée par un client au début d'une campagne, laquelle devra mettre tout en oeuvre - y compris, s'il le faut absolument, la vérité elle-même - pour susciter une adhésion à une thèse ou des comportement chez des gens dont on a postulé par avance qu'ils sont incapables de comprendre réellement ce qui est en jeu et auxquels on ne sent donc en droit de servir ce que Platon appelait de "pieux mensonges".

Auteur: Baillargeon Normand

Info: Préface de Propaganda : Comment manipuler l'opinion en démocratie Edward L. Bernays

[ cénacle ] [ élitiste ] [ conservation ] [ mépris ] [ publicité ]

 

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unus mundus

La condition du trois correspond à l’intelligence intérieure, la réalisation de la conscience. C’est l’unité retrouvée du "un" à un niveau supérieur, bref à la gnose, la connaissance. Toutefois, le stade final n’est pas atteint pour autant. Il manque une dimension à cette pensée "trinitaire" qui reste plate, intellectuelle et favorise par conséquent un penchant aux affirmations absolues et intolérantes. En conférant une validité absolue à certaines connaissances dans le cadre de la forme de la pensée trinitaire, on néglige de voir que quelque chose, qui avait été montré comme "structure intemporelle par l’inconscient", a été reconstruit par la pensée discursive et, par suite, marqué d’une condition temporelle. C’est pourquoi le "trois" a si souvent à faire avec le temps dans la symbolique des nombres. Inutile de souligner plus avant que notre réflexion devient erronée quand elle attribue naïvement à ses connaissances conscientes une validité "éternelle". Elle n’est seulement qu’une reconstruction obtenue au moyen de la pensée "discursive" et uniquement située dans le temps. Si l’individu devient conscient de cette distinction, il se produit une modification radicale de la conscience. Le "moi" ne s’identifie plus à une vérité "éternelle" et devient capable de ne plus voir dans la connaissance "éternelle" qu’une des nombreuses révélations possibles de l’arrière-plan inconnu de l’âme et du monde. La proclamation de dogmes absolus fait alors place à une forme de pensée quaternaire. Le "quatre" cherche seulement à fournir des descriptions de la réalité dont elle espère que, du moment qu’elles seront fondées sur des prémisses archétypiques, elles pourront être comprises par d’autres individus. Ce faisant on demeure conscient du fait que, si les présupposés inconscients reflètent la réalité extérieure ou intérieure, leur passage dans une conscience liée au temps et leur expression dans un langage temporel leur fait perdre leur validité absolue et ne permet de les représenter que comme des modèles approximatifs.

Auteur: Franz Marie-Louise von

Info:

[ fonction d'onde ] [ singularité ] [ trinité-quaternité ] [ relativité linguistique ] [ idiomes consensus ] [ humaines tiercités ] [ intemporalité ]

 
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