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humanisme frelaté

Lorsque vous entendez quelqu’un parler de "mâle blanc" vous pouvez être sûr que vous avez affaire à un idiot, dans le sens où il ne sait pas que son sujet est pris dans un discours, il croit que le langage est un pur instrument à sa disposition, ne se rendant compte à aucun moment qu’avant d’être parlant il est toujours déjà parlé...

IL N’Y A DE RACES QUE DE DISCOURS.

Pourquoi le principal effet de la lutte officielle contre le racisme est-il de perpétuer le racisme?

Ceux qui revendiquent publiquement au nom de l'Autre et pour l'Autre les modes de vie spécifiques de l'Autre ne font rien d'autre qu'affirmer leur propre supériorité, leur narcissisme pathologique, comme s'ils étaient eux-mêmes dégagés de leur propre communauté originelle, et qu'ils pouvaient ainsi statuer et juger en toute neutralité sur ce qui est bon pour l'Autre et pour les autres.

L'antiracisme est un racisme au second degré, le racisme "politiquement correct", un nanti-raciste est quelqu'un qui vit du racisme.

Le "politiquement correct" est à l'origine de toutes les violences sociales.

Il n'y a de races que de discours, le "discours" étant à entendre dans sa stricte acception lacanienne, comme dispositif prenant en compte la jouissance du sujet qui tente de faire lien social...

Si le Discours Universitaire est, en tant que Discours du Maître perverti, la structure qui soutient le discours dominant, c’est que que le Signifiant qu’il recèle, le Signifiant "un", placé au lieu de la Vérité, en bas à gauche, est précisément ce signifiant-là qui n’autorise pas le sujet à "refouler" complètement sa position d’énonciation, à oublier ce "d’où" il est toujours parlé autant qu’il parle, cela fait dire à Lacan qu’un peu de honte suffit à ne pas avoir une vie entière à mourir de honte...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 01.08.20

[ reproduction inconsciente des mécanismes de domination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

médias français

Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l’étranger, contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole.

Impossible d'imaginer une pareille bassesse — et en même temps, une pareille inconscience de la bassesse. Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à diner en ville, la bourgeoisie accepterait n'importe quel abaissement de la nation.

Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à diner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d'effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre.

Bien entendu, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu'à moi, ont dominé. La Révolution française n’a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu’est la bourgeoisie. Cette classe qui s'est de plus en plus abâtardie, jusqu’à devenir traitresse à son propre pays.

Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l'intérêt du pays. Il ne s’y trompe pas souvent.

En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d’argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s'entendent pour se partager le pouvoir.

Cela m'est complètement égal que vos journalistes soient contre moi, ça m'ennuierait même qu’ils ne le soient pas. J'en serais navré, vous m’entendez ! Le jour où Le Figaro et ‘L'Immonde’ [sic] me soutiendraient, je considérerais que c’est une catastrophe nationale !

Auteur: Gaulle Charles de

Info: In, "c’était de Gaulle" édition Gallimard, d'Alain Peyerefitte, 16 janvier 1963

[ Gaule ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

channeling

Les Nyilas* font la chasse à toutes les femmes qui se sont cachées ; la cave, les ateliers, le grenier sont fouillés de fond en comble, et toutes les ouvrières sont parquées dans le plus grand atelier en attendant le chef. Le père Kun arrive ; c’est un homme plutôt petit, maigre, aux yeux hagards. J’ai l’impression fugitive qu’il a dû se torturer lui-même, quand il était prêtre, dans un excès d’ascèse. Sa soutane noire est barrée d’une large ceinture rouge bardée de revolvers et de poignards.
Il demande à voir le commandant. Je fais un pas en avant. S’adressant aux Nyilas, le père Kun se lance alors dans une espèce de sermon, expliquant que j’étais moi, chrétienne qui s’était abaissée à aider les juifs, plus coupable que les juifs eux-mêmes (il était bien informé). Il s’arrangera pour qu’on me réserve un "traitement spécial". Lorsque Hanna et Lili entendent ces mots, elles voient s’évanouir l’illusion que ma qualité d’ "aryenne" me préserverait du danger.
Je suis sommée de dire combien d’ouvrières travaillent dans l’atelier. Si ma réponse n’est pas exacte, je serai fusillée sur-le-champ. Je n’ai pas la moindre idée du nombre des femmes qui ont pu s’échapper par les trous aménagés dans la clôture. Incapable de répondre, je reste muette. Puis, tout à coup, je m’entends dire : soixante-douze.
On commence à compter. Il y a là soixante et onze femmes. Un lourd silence s’installe.
Tout à coup, la porte s’ouvre brutalement, et un nazi pousse dans la pièce une jeune fille qui s’était cachée dans les W.C.
Le père Kun me fixe sans un mot – s’est-il senti en présence d’une autre force ? -, puis tourne les talons. Avant de quitter la pièce, il ordonne à ses soldats de m’emmener sous "surveillance spéciale". Trois nazis, armés jusqu’aux dents, me jettent à terre, me bourrent de coups de pied et me crachent dessus.

Auteur: Mallasz Gitta

Info: Dans "Dialogues avec l'ange", page 371, *Nyilas : nazis hongrois

[ miracle ] [ sauvée par le gong ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

J'ai ouï conter que le pape Jean XXII, passant un jour par Fontevrault, fut requis de l'abbesse et des mères discrètes de leur concéder une dispense, moyennant laquelle elles pussent se confesser les unes les autres, alléguant que les femmes de religion ont quelques petites imperfections secrètes, lesquelles honte insupportable leur est de déceler aux hommes confesseurs: plus librement, plus familièrement les diraient les unes aux autres, sous le sceau de la confession. " Il n'y a rien, répondit le pape, que je ne vous octroie; mais j'y vois un inconvénient : c'est que la confession doit être tenue secrète. Vous autres femmes à peine la cèleriez. - Très bien, dirent-elles, et plus que ne font les hommes. " Un jour, le Saint père leur donna une boîte en garde, dans laquelle il avait fait mettre une petite linotte, les priant doucement qu'elles la serrassent en quelque lieu sûr et secret, leur promettant, foi de pape, leur octroyer ce que portait leur requête, si elles la gardaient secrète : néanmoins leur faisant défense rigoureuse qu'elles n'eussent à l'ouvrir en façon quelconque, sous peine de censure ecclésiastique et d'excommunication éternelle. La défense ne fut sitôt faite, qu'elles grillaient en leurs entendements d'ardeur de voir ce qui était dedans, et leur tardait que le pape fût déjà dehors la porte, pour y vaquer. Le Saint père, après avoir donné sa bénédiction sur elles, se retira en son logis. Il n'était pas encore trois pas hors de l'abbaye, que les bonnes dames accoururent en foule pour ouvrir la boite défendue, et voir ce qu'était dedans. Le lendemain, le pape les visita, en intention (ce leur semblait) de leur dépêcher la dispense. Mais avant d'entrer en propos, commanda qu'on lui apportât sa boîte. Elle lui fut apportée; mais l'oiselet n'y était plus. Alors il leur remontra que chose trop difficile leur serait de receler les confessions, vu qu'elles n'avaient si peu de temps tenu en secret la boîte tant recommandée.

Auteur: Rabelais François

Info: Pantagruel

[ indiscrètes ] [ curieuses ]

 

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suicide

- Oui, j’ai sauté du quatrième étage dans la cour avec mon bébé. Et, arrivés en bas, le petit était sur moi et sans la moindre égratignure. Moi non plus d’ailleurs, pas même un bras cassé – c’est bien le plus étonnant -, seulement des entailles aux joues. On me les a très bien recousues. Vous pouvez voir les cicatrices toutes fraîches.
Et elles admirent les cicatrices et elles admirent aussi la femme.
Entre alors un homme tout rond et gentil. La femme dit : "Voici mon ami."
Son ami ? Et l’autre alors ? Celui pour lequel elle a eu tant de chagrin qu’elle a sauté d’une fenêtre ? Cet ami lui apporte une quantité d’énormes sandwiches et de salade de pommes de terre. Et la grosse, sans cesser de manger, le prend dans ses bras. Comme tout cela est simple !
Elles entendent l’ami lui dire : "Si tu ne guéris pas, alors je ne t’apporterai plus rien à manger. Tu pourras alors recommencer à te jeter par la fenêtre jusqu’à ce que tu en meures."
Ils rient, s’embrassent et mangent.
Quand il est parti, la grosse femme revient vers elles. "Et où est ton bébé ?" lui demande la jeune fille rousse.
- A l’orphelinat, répond-elle.
- Mais quand je serai guérie, j’aurai le droit de le reprendre, j’épouserai mon ami et tout sera bien.
- Mais tu n’es donc pas guérie ? lui demande-t-on.
- Oh non, dit-elle tristement, je n’ai plus le droit de me servir de ma machine à coudre.
- Pourquoi ?
- Ah, c’est terrible ! Il y a deux ou trois tout petits bonshommes plus petits encore que mon pouce, qui habitent ma machine. Et quand je couds, ils se mettent à pousser des cris effroyables et à pleurer, car l’aiguille les perce de part en part, et même la nuit, leurs sanglots me réveillent parce que leurs blessures les font énormément souffrir. Je ne sais pas comment tout ça va tourner, car je gagne ma vie en faisant de la couture.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 82-83

[ folie ] [ étrange ] [ trivial ]

 

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Shakespeare

Shakespeare est un homme océan; Shakespeare est Terre; Shakespeare est élément; Shakespeare est toute la Nature; Shakespeare est un Tout. "Comme Homère, Shakespeare est un homme cyclique. Ces deux génies ferment les deux premières portes de la barbarie, la porte antique et la porte gothique." Chez Shakespeare, Hugo admire "une force démesurée, un charme exquis, la férocité épique, la pitié, la faculté créatrice, la gaîté, cette haute gaîté inintelligible aux entendements étroits, le sarcasme, le puissant coup de fouet aux méchants, la grandeur sidérale, la ténuité microscopique, une poésie illimitée qui a un zénith et un nadir, l'ensemble vaste, le détail profond, rien ne manque à cet esprit. On sent, en abordant l'oeuvre de cet homme, le vent énorme qui viendrait de l'ouverture d'un monde. Le rayonnement du génie dans tous les sens, c'est là Shakespeare."
La popularité actuelle de Shakespeare fait oublier le succès relatif qu'il connut de son vivant et la longue éclipse de renommée qui allait suivre sa mort. Il fut raillé et vilipendé par tous les plus grands esprits au XVIIe et XVIIIe et l'unanimité de la critique à son endroit déconcerte aujourd'hui. On le juge artificiel, industrieux, sans grâce, grossier; on l'accuse de plagiat, de n'être qu'"un corbeau paré des plumes d'autrui". Pope, Dryden s'en moquent sans retenue. Voltaire qui le découvre lors de son voyage en Angleterre en 1728, prend plaisir à tirer sur "l'histrion barbare". S'adressant au Cardinal de Bernis, il disait: "Faites de jolis vers, délivrez-nous, monseigneur, des fléaux, des welches, de l'académie du roi de Prusse, de la bulle Unigenitus, [...] et de ce niais de Shakespeare! Libera nos, Domine." Il en fera tant qu'on finira malgré tout par s'intéresser de plus près, des deux côtés de la Manche, à l'oeuvre de Shakespeare. Furieux, Voltaire devra reconnaître sur le tard, que la grandeur de Shakespeare était faite pour résister à ses traits les plus cruels; déjà à ce moment, la gloire de Shakespeare éclipsait celle des plus grands auteurs français. Les deux Hugo réhabiliteront définitivement Shakespeare.

Auteur: Internet

Info: http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/William_Shakespeare

[ éloge ]

 

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climatosceptiques

Ils savent, ils entendent, mais au fond, ils n'y croient pas. C'est là, je crois, qu'il faut aller chercher l'origine profonde du climato-scepticisme. Ce n'est pas un scepticisme qui porte sur la solidité des connaissances mais un scepticisme sur la position dans l'existence. S'ils doutent ou s'ils dénient, c'est parce qu'ils prennent ceux qui crient à temps et à contre temps qu'il faut changer totalement et radicalement de mode de vie pour des zozos dans plus de crédit que Philippus le Prophète qui effraie Tintin dans l'Etoile Mystérieuse avec son gong et son drap blanc. "Le changement de vie total et radical", mais ils l'ont déjà accompli, justement, en devenant résolument modernes ! Si la modernité n'était pas si profondément religieuse, l'appel à s'ajuster à la Terre serait facilement entendu. Mais comme elle a hérité de l'Apocalypse simplement décalée d'un cran dans le futur, elle ne suscite qu'un haussement d'épaules ou qu'une réponse indignée. "Comment pouvez-vous venir nous prêcher encore une fois l'Apocalypse. Où est-il écrit dans les Livres qu'il y aura une apocalypse après la première ? La modernité est ce qu'on nous a promis, ce que nous avons conquis, parfois par la violence, et vous prétendez nous l'arracher ? Nous dire que nous nous sommes trompés sur le sens de la promesse ? Que la Terre promise de la modernité devrait rester promise ! C'est insensé".

Et en effet, il n'est écrit nulle part que l'Apocalypse puisse être suivie d'une autre. D'où cette certitude indéracinable, ce calme total, cette froideur de marbre, de ceux qui lisent pourtant tous les jours l'annonce de catastrophes diverses. Il semble qu'ils aient droit à cett terre qu'on leur a en effet promise, mais cette terre n'a rien de terrestre, puisque ce qui est nié, justement, c'est qu'elle ait une histoire, une historicité, une rétroaction, des capacités, bref, des puissances d'agir. Tout tremble, mais pas eux, pas le sol sur lequel ils ont les pieds posés. Le cadre où se déroule leur histoire est forcément stable. La fin du monde n'est qu'une idée.

Auteur: Latour Bruno

Info: Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique

[ anthropocène ]

 

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manipulation

Combien il est louable à un prince de respecter ses promesses et de vivre avec intégrité, non dans les fourberies, chacun le conçoit clairement. Cependant, l'histoire de notre temps enseigne que seuls ont accompli de grandes choses les princes qui ont fait peu de cas de leur parole et su adroitement endormir la cervelle des gens ; en fin de compte ils ont triomphé des honnêtes et des loyaux. Sachez donc qu'il existe deux manières de combattre : l'une par les lois, l'autre par la force. L'une est propre aux hommes, l'autre appartient aux bêtes ; mais comme très souvent la première ne suffit point, il faut recourir à la seconde. C'est pourquoi il importe qu'un prince sache user adroitement de l'homme et de la bête. [...]
Si donc tu dois bien employer la bête, il te faut choisir le renard et le lion ; car le lion ne sait se défendre des lacets, ni le renard des loups. Tu seras renard pour connaître les pièges, et lion pour effrayer les loups. Ceux qui se bornent à vouloir être lions n'y entendent rien. C'est pourquoi un seigneur avisé ne peut, ne doit respecter sa parole si ce respect se retourne contre lui et que les motifs de sa promesse soient éteints. Si les hommes étaient tous gens de bien, mon précepte serait condamnable ; mais comme ce sont tous de tristes sires et qu'ils n'observeraient par leurs propres promesses, tu n'as pas non plus à observer les tiennes. Et jamais un prince n'a manqué de raisons légitimes pour colorer son manque de foi. On pourrait alléguer des exemples innombrables dans le temps présent, montrer combien de traités, combien d'engagements sont partis en fumée par la déloyauté des princes ; et celui qui a su le mieux user du renard en a tiré les plus grands avantages. Toutefois, il est bon de déguiser adroitement ce caractère, d'être parfait simulateur et dissimulateur. Et les hommes ont tant de simplesse, ils se plient si servilement aux nécessités du moment que le trompeur trouvera toujours quelqu'un qui se laisse tromper.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Le Prince p.91-93

[ pouvoir ]

 

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psychose

Ce surmoi médusant, il me semble qu’on pourrait le repérer comme étant ce qui est à l’œuvre dans l’univers de certains psychotiques, c’est-à-dire un univers dans lequel le sujet est littéralement médusé, c’est-à-dire sous le regard de cette Méduse qu’est son Autre... je vous rappelle que sous le regard de la Méduse un sujet est pétrifié, c’est-à-dire que pour l’éternité, il n’y a plus de temps, il n’y a plus de diachronie, pour l’éternité il est figé, il perd la disposition du mouvement langagier ou du mouvement corporel ...on peut ajouter que le psychotique, pensez au petit Dick dans le Séminaire II, est un être qu’on pourrait dire invisible, il se considère comme invisible en tant qu’il serait regardé de partout.

Vous entendez effectivement certains schizophrènes qui qualifient ce regard qui vient de partout, ils sont regardés par les animaux, par tous les gens qu’ils croisent dans le métro, par le soleil, par les étoiles. Le problème, c’est que ce regard médusant, ce regard qui serait le surmoi le plus féroce, le plus archaïque qui soit, qui ne donne pas la possibilité d’un mot, parce que sous le regard l’Autre dit :

"Je sais tout de toi, tu n’as rien à dire, puisque mon regard fonctionne comme ce savoir absolu",

Le sujet n’est plus dans la dimension d’une supposition quelconque dans son rapport à l’Autre. Je vous ferai remarquer, ça mérite tout de même la peine d’être marqué, que le regard chez le psychotique, par opposition au Surmoi chez le névrosé, participe, en tout cas dans la Traumdeutung, participe de l’inconscient, la censure est inconsciente en partie et c’est pour cela que Freud l’a isolé très tardivement.

[...] C’est extrêmement net chez Freud, il en décrit dans le délire l’influence où cette instance qui surveille, qui ne cesse d’observer, qui a sans cesse à l’œil, c’est une dimension d’une présence qui n’attend pas une parole de l’Autre, puisqu’elle met l’Autre, le psychotique, en position, non pas de parler, mais de se montrer, et c’est ça la dimension monstrueuse de la monstration.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 8 mai 1979

[ intériorisation ] [ paranoïa ]

 
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procréation

De toutes les tribus africaines encore vivantes aujourd'hui, la tribu Himba est l'une des rares qui compte la date de naissance des enfants non pas à partir du jour où ils sont nés ni conçus, mais à partir du jour où la mère décide d'avoir l'enfant.
Quand une Himba décide d'avoir un enfant, elle s'assoit toute seule sous un arbre et écoute jusqu'à ce qu'elle entende le chant de l'enfant qui veut venir. Et après avoir entendu le chant de cet enfant, elle revient à l'homme qui sera le père de l'enfant, et lui apprend le chant. Quand ils font l'amour pour le concevoir physiquement ils chantent le chant de l'enfant pour l'inviter.
Lorsqu'elle devient enceinte, la mère enseigne le chant de l'enfant aux sages-femmes et aux femmes âgées du village, de sorte qu'à sa naissance les femmes âgées et les gens se rassemblent autour de lui et chantent le chant de l'enfant pour l'accueillir. Au fur et à mesure que l'enfant grandit, les autres villageois apprennent sa chanson. Si l'enfant tombe ou se blesse, quelqu'un vient le chercher et lui chante sa chanson. Ou aussi si l'enfant fait quelque chose de merveilleux, ou passe par les rites de la puberté, ou même, comme une façon d'honorer sa personne, les gens du village chantent sa chanson.
Dans la tribu Himba, il y a une autre occasion où le "chant d'enfant" est chanté. Si un membre d'une tribu Himba commet un crime ou quelque chose qui va à l'encontre des normes sociales Himba, les villageois l'appellent au centre du village et la communauté forme un cercle autour de lui. Puis ils lui chantent sa chanson de naissance.
La tradition Himba considère la correction non pas comme une punition, mais comme amour et souvenir de l'identité. Car quand vous reconnaissez votre propre chanson, vous n'avez ni désir ni besoin de faire quoi que ce soit qui pourrait blesser quelqu'un d'autre.
Dans le mariage, les chansons sont chantées ensemble. Et enfin, lorsqu'un membre de la tribu Himba est dans son lit prêt à mourir, tous les villageois qui connaissent sa chanson viennent la chanter - pour la dernière fois.

Auteur: Internet

Info: La chanson de l'enfant dans la tradition Himba, qui font partie du groupe ethnique des bantous vivant en Namibie

[ musique ] [ Afrique ]

 

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