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covid-19

Corona-urgence : toutes les puissances mondiales déversent dans leurs économies des quantités faramineuses d’argent jusqu’alors indisponible. Finalement, il était possible d’injecter 2000 milliards de dollars aux États-Unis (via la réserve fédérale), plus de 1800 milliards d’euros dans l’Union européenne (via la Banque centrale européenne), dont 750 milliards pour le plan de relance européen, 570 milliards en France, dont 100 milliards pour le plan "France relance".

La datte ainsi contractée ne semble inquiéter ni les gouvernements ni la plupart des économistes. Pour la France, on parle de 2648 milliards d’euros, soit 120 % du PIB. Les banques centrales en détenant une part (20 à 25% pour la BCE en Europe), il s’agit dans ce cas de création monétaire (la "planche à billets" finance le déficit public et injecte des liquidités dans l’économie). Naturellement, il faudra un jour en rembourser au moins une partie et les technocrates commencent à évoquer une "optimisation du fonctionnement de l’État" - la compression des dépenses publiques. Sans oublier la hausse inéluctable de fiscalité, pour combler le déficit de la Sécurité sociale aggravé par l’épidémie.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, page 59

[ gestion économique ] [ conséquences ] [ virtualisation monétaire ] [ assouplissement quantitatif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

Durant ma vie, j’ai vu la globalisation détruisant des villes entières, et les réduisant en ruines. Parallèlement à la globalisation, un raz-de-marée de l’automatisation va bientôt frapper l’économie mondiale, conduisant vers le bas le coût des marchandises et des services au détriment de millions d’emplois, ce qui aura de multiples conséquences aux proportions catastrophiques dans le monde entier. La vague d’automatisation a la propension de dévaster l’économie américaine. Peut-être qu’aucune autre nation ne supporte autant le poids de l’automatisation que les Etats-Unis.
Beaucoup d’experts financiers pensent que la menace de l’automatisation est inévitable, et qu’elle peut détruire notre économie, notre système capitaliste et notre mode de vie.
Le fossé entre riches et pauvres va faire que s’accroître de façon astronomique, et les tensions vont augmenter à un niveau sans précédent.
Le capitalisme en Amérique a conduit à un succès monumental, mais en même temps à des échecs catastrophiques. La croissance de l’automatisation pourrait signifier la disparition du capitalisme, en causant l’effondrement de l’économie sur elle-même, et il n’y a pas de plan de remplacement pour s’en sortir ou pour survivre.

Auteur: Lawles Seph

Info: Autopsy of America 2017, commentaires à propos des image du livre présentant des centres commerciaux abandonnés et en ruine

[ sociologie ] [ inquiétude ]

 

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chômage

Quel impact les robots auront-ils sur le marché de l'emploi ? Loin des prédictions les plus alarmistes - mettre la plupart d'entre nous au chômage, selon l'entrepreneur américain Martin Ford - et les plus optimistes - créer "deux ou trois emplois supplémentaires" net pour chaque nouveau robot installé en usine, estime la Fédération internationale de robotique -, une étude du cabinet américain Forrester, publiée le 24 août, avance une réponse à mi-chemin.
Intitulée "The Future Of Jobs, 2025: Working Side By Side With Robots", elle se borne à l'évolution du marché du travail américain d'ici 2025. Ses conclusions sur la deuxième économie mondiale n'en sont pas moins dignes d'intérêt : "Les robots ne vont pas nous piquer tous nos emplois, mais ils vont transformer notre façon de travailler."
D'après Forrester, l'automatisation entraînera, aux Etats-Unis, la disparition de 16% des emplois (22,7 millions) quand, de l'autre côté de la balance, la création des robots, des logiciels et la maintenance engendreront 9% de nouveaux postes (13,6 millions). Soit, au final, une perte nette d'emploi de 7% (9,1 millions) imputable aux robots d'ici 2025.

Auteur: Internet

Info:

[ progrès ] [ automate ]

 

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économie mondiale

Comment finiront les Etats contemporains et l’univers ? Comment se rétablira la paix sociale ? à tout cela il fit la sourde oreille pendant fort longtemps ; enfin, j’obtins péniblement de lui ces quelques paroles :

- Je pense que tout cela se passera de la façon la plus ordinaire. Tout bonnement, tous les États, malgré l’équilibre des budgets et "l’absence de déficit", seront un beau matin définitivement enferrés et tous jusqu’au dernier se refuseront à payer, pour se rénover ensuite, tous jusqu’au dernier, dans une banqueroute universelle. Cependant tous les éléments conservateurs du monde entier s’y opposeront, car ce sont eux qui seront actionnaires et créanciers et ils ne voudront pas admettre la faillite. Alors il se produira naturellement une espèce d’oxydation générale ; ensuite tous ceux qui n’ont jamais eu d’actions et qui n’ont jamais rien eu en général, c’est-à-dire tous les mendiants, refuseront naturellement de participer à l’oxydation... Ce sera la bataille, et après septante-sept défaites, les mendiants anéantiront les actionnaires, leur enlèveront leurs actions et s’installeront à leur place, comme actionnaires aussi, s’entend. Peut-être qu’ils diront quelque chose de nouveau, peut-être aussi que non. Le plus probable est qu’ils feront aussi faillite.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, pages 228-229

[ hypothèses ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie

La société fonctionne sur l’énergie, mais n’oubliez pas qu’elle fonctionne aussi sur l’argent. Dans un tel scénario, la fin du pétrole bon marché (à extraire) aura des résultats paradoxaux sur l’ensemble. Au lieu d’avoir une hausse des prix, l’économie mondiale va d’abord perdre sa capacité à continuer à rembourser le principal et les intérêts sur les grandes quantités d’argent / dette nouvellement créées, et nous serons probablement confrontés d’abord à un phénomène de déflation. Dans ce scénario, les conséquences ne seront pas des prix de plus en plus élevés pour les consommateurs comme la plupart des producteurs pétroliers s’y attendent, mais plutôt l’insolvabilité des producteurs extrayant du pétrole à coût élevé et moyen, qui devront cesser leurs activités en raison du prix de marché nettement inférieur aux coûts d’extraction. Le Peak Oil viendra des tranches de production à coût élevé qui vont progressivement disparaître.

Je ne m’attends pas à ce que la relance par le gouvernement du mécanisme de crédit s’arrête, mais si c’est le cas, la production pétrolière et le prix du pétrole seront un peu moins élevés. À long terme, on parle d’énergie. Dans un avenir prévisible, on parle plutôt de crédit.

Auteur: Hagens Nate

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[ évolution ] [ pénurie ]

 

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consommation

Quand on va dans un supermarché, on est sidéré par les milliers de trucs qu' on n' achètera jamais. Les magasins bio sont vingt fois plus petits avec vingt fois moins de choix et, pourtant, on y trouve tout ce qu' il faut pour se nourrir. Les rayons de yaourts dans les supermarchés sont les endroits les plus absurdes de la planète. Des centaines de yaourts fabriqués par les géants de l'agro-alimentaire, mettent sur le marché tous les mois de nouveaux fromages blancs. Nouveaux peut-être mais totalement inutiles... On nous dit que les pesticides sont indispensables pour faire pousser notre nourriture. Mais on oublie de préciser qu' un tiers de la production alimentaire mondiale part à la poubelle tous les ans. Un tiers ! Alors à quoi bon argumenter sur la productivité de l' agriculture avec des millions de tonnes de pesticides. Cette économie n'a aucun sens. Elle invente de nouveaux produits, de nouveaux emplois pour produire de l'inutile... Notre économie libérale est devenue aussi absurde que celle de l'ex URSS. Pour satisfaire le dogme du plein-emploi, nous fabriquons nous aussi des tonnes de produits totalement inutiles, qui nous polluent, et dont la production gaspille des matières premières de plus en plus rares.

Auteur: Riss Laurent Sourisseau

Info: Edito de Charlie Hebdo, 26 septrembre 2018

[ impasse ] [ superflu ] [ dilapidation ] [ surproduction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vingtième siècle

La logique du capitalisme contemporain qui est en cause. Il y a un phénomène mondial caractéristique de cette époque, les bidonvilles. Comme le souligne Mike Davis, sociologue urbain critique, on tend à occulter l'envers de la réussite économique de la Chine, de Singapour, de la Corée du Sud : l'explosion des bidonvilles. D'après certaines estimations, plus d'un milliard d'êtres humains vivraient aujourd'hui dans des bidonvilles.
Leurs habitants sont en passe de devenir le groupe social le plus important à l'échelle mondiale. On pense spontanément aux favelas, mais il ne s'agit pas seulement de cela. La plus grande région de bidonvilles se situe en Afrique centrale, entre Lagos et la Côte d'Ivoire : 70 millions de personnes y vivent dans des bidonvilles. Ces habitants ressemblent à l'"homo sacer" d'Agamben : des exclus de l'ordre civil public, mais plus ou moins intégrés à l'économie, par le travail au noir, les trafics... Pour reprendre des termes marxiens, peut-être s'agit-il là d'un nouveau prolétariat proto-révolutionnaire. Il y a là de larges groupes, des foules immenses qui n'ont pas d'ancrage dans une tradition, auxquels manque une hiérarchie héritée pour organiser leur espace social. Ce sont précisément des exclus véritables. La visée de l'État n'est plus même de les contrôler, mais seulement de les isoler. Cette logique de nouvel apartheid commence à gagner nos sociétés. On ne peut probablement pas l'appréhender en termes de "classes" au sens marxien.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: La logique du capitalisme conduit à la limitation des libertés, l'Humanité 4 janvier 2006

[ misère ] [ surpopulation ]

 

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civilisation

Pour Max Weber, le capitalisme, au sens moderne du mot, aurait été ni plus ni moins une création du protestantisme ou, mieux, du puritanisme.
Tous les historiens sont opposés à cette thèse subtile, bien qu'ils n'arrivent pas à s'en débarrasser une fois pour toutes; elle ne cesse de ressurgir devant eux. Et pourtant elle est manifestement fausse. Les pays du Nord n'ont fait que prendre la place occupée longtemps et brillamment avant eux par les vieux centres capitalistes de la Méditerranée. Ils n'ont rien inventé, ni dans la technique, ni dans le maniement des affaires. Amsterdam copie Venise, comme Londres copiera Amsterdam, comme New York copiera Londres. Ce qui est en jeu, chaque fois, c'est le déplacement du centre de gravité de l'économie mondiale, pour des raisons économiques, et qui ne touchent pas à la nature propre ou secrète du capitalisme. Ce glissement définitif, à l'extrême fin du XVIè siècle, de la Méditerranée aux mers du Nord, est le triomphe d'un pays neuf sur un vieux pays. Et c'est aussi une vaste changement d'échelle. A la faveur de la montée nouvelle de l'Atlantique, il y a élargissement des l'économie en général, des échanges, du stock monétaire, et, là encore, c'est le progrès vif de l'économie de marché qui, fidèle au rendez-vous d'Amsterdam, portera sur son dos les constructions amplifiées du capitalisme. Finalement, l'erreur de Max Weber me paraît dériver essentiellement, au départ, d'une exagération du rôle du capitalisme comme promoteur du monde moderne.

Auteur: Braudel Fernand

Info: La Dynamique du capitalisme, pp 69-70

[ commerce ] [ évolution ]

 

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inacceptation

C'est avec un grand regret  que je me trouve obligé de refuser le prix qui m'a été attribué par le Torino Film Festival, un prix que j'aurais été honoré de recevoir, pour moi et pour tous ceux qui ont travaillé sur nos films. Les festivals ont pour mission importante de promouvoir la cinématographie européenne et mondiale et Turin a une excellente réputation, ayant contribué de manière évidente à stimuler l'amour et la passion du cinéma.

Cependant, il y a un problème majeur, à savoir la question de l'externalisation des services qui sont assurés par les travailleurs avec les plus bas salaires. Comme toujours, la raison en est l'économie d'argent et la société qui obtient le marché réduit donc les salaires et réduit le personnel. Une recette destinée à alimenter les conflits. Le fait que cela se produise partout en Europe ne rend pas cette pratique acceptable.

À Turin, les services de nettoyage et de sécurité du musée national du cinéma (MNC) ont été externalisés à la Coopérative Rear. Après une baisse des salaires, les travailleurs ont dénoncé l'intimidation et la maltraitance. Plusieurs personnes ont été virées. Les travailleurs les plus mal payés, les plus vulnérables, ont donc perdu leur emploi pour s'être opposés à une baisse des salaires. Il est évidemment difficile de nous débrouiller autour des détails d'un différend qui se déroule dans un autre pays, avec des pratiques professionnelles différentes des nôtres, mais cela ne signifie pas que les principes ne sont pas clairs. Dans cette situation, l'organisation ne peut pas fermer les yeux, elle doit assumer la responsabilité des gens qui travaillent pour elle, même si ceux-ci sont utilisés par une entreprise extérieure. Je m'attendrais à ce que le musée, dans ce cas, dialogue avec les travailleurs et leurs syndicats, assure la réintégration des gens licenciés et repense sa politique d'externalisation. Il est injuste que les plus pauvres aient à payer le prix d'une crise économique dont ils ne sont pas responsables.

Nous avons réalisé un film consacré à ce sujet, "Bread and Roses". Comment pourrais-je ne pas répondre à une demande de solidarité de la part de travailleurs licenciés pour s'être battus pour leurs droits ? Accepter la récompense et me limiter à quelques commentaires critiques serait un comportement faible et hypocrite. Nous ne pouvons pas dire une chose à l'écran puis la trahir avec nos actions. C'est pourquoi, même avec une grande tristesse, je me trouve obligé de refuser cette récompense.

Auteur: Loach Kenneth Charles

Info: Fin novembre 2021

[ non compromission ] [ cohérence avec soi-même ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gangsters néolibéraux

Les démocraties occidentales, loin de combattre la mafia, la laissent au contraire croître, car les flux d’argent que le crime organisé reverse dans les secteurs clefs de l’économie libérale (banques, pétrole, armement, immobilier) permettent à cette économie de survivre à ses crises. L’accumulation du capital mafieux trouve ainsi sa justification dans les systèmes complexes que ces démocraties ont mis en place, de confiscation du pouvoir populaire par l’intermédiaire du droit législatif et procédural. Ce droit législatif n'est que poudre aux yeux, destinée à camoufler le vrai horizon de la logique néo-libérale, qui est la seule accumulation de Capital. Une accumulation qui a changé de nature ces dernières années. De vitesse plutôt, car dès la fin des Trente Glorieuses, le Capital sonnait déjà le glas des sociétés civiles. L’accumulation avait été telle, qu’il ne trouvait plus de lieux où s’investir : la société n’était pas assez riche, investir dans la santé, l’industrie ou les services ne pouvait suffire à résorber l’immense richesse dégagée.

Alors l’argent des riches trouva d’autres lieux où garantir sa croissance démesurée. Avec, en France par exemple, la complicité des socialistes dans les années 80, qui furent les premiers à "libérer" les marchés financiers pour permettre aux banques d’inventer les formes arithmétiques de gains colossaux. Les groupes de pression s’organisèrent, lobbies multiples, intellectuels, politiques, économiques, qui ne visaient qu’à aider le Capital à concentrer ses intérêts sur le court terme, au mépris du développement du Bien Commun.

Des flux de richesses colossales furent ainsi détournés de la société réelle vers le secteur financier, provoquant l’appauvrissement généralisé des économies - et de la citoyenneté, ne l’oublions jamais. Des milliers de milliards de dollars envolés, désertèrent brusquement le commerce et l’industrie, financiarisation de l’économie qui s'engagea vers la pure spéculation financière, par exemple via le vol des richesses naturelles du monde (aujourd’hui, le grand jeu est celui du rachat des terres cultivables à des fins de spéculation). Plutôt que la mondialisation, cet immense élan de destruction massive des économies mondiales conduisit d’abord à la désindustrialisation du monde occidental. Une désindustrialisation qui achevait en outre le grand rêve revanchard des capitalistes : écraser enfin, liquider les classes laborieuses, coupables désormais de s’accrocher aux piètres protections sociales qu’elles avaient gagnées…

Les villes elles-mêmes durent se plier à leurs nouvelles exigences de gentrification. Les quartiers de la classe ouvrière furent transformés en ghettos, tandis qu’une élite sans foi ni loi développait ses produits financiers, dérivés de dérivés de dérivés de la vraie richesse. L’industrie financière était née, où l’argent se reproduisait comme par miracle. Des générations d'économistes et de politiciens nous ont enseigné depuis plus de trente ans que ce modèle, seul, devait nous sauver. Un modèle mathématique élégant, qui n’a cessé depuis de ruiner nos vies. Mais un modèle dont les conséquences politiques ont été considérables et qui s’est traduit par une démocratie entièrement vidée de son sens. 

Auteur: Lecinsky Thelonious K.

Info: Democracy and Conspiracy, Samanthowatan University Press, 2010

[ argent nomade ] [ pouvoir occulte ]

 
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Ajouté à la BD par miguel