Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Résultat(s): 35
Temps de recherche: 0.0401s
éternel recommencement
Mais sache bien tout de suite
que nul n'a fait de révolution avant toi ;
que les peintres et les poètes dépassés et disparus,
en dépit de l'air héroïque dont tu les auréoles,
ne t'apportent rien, n'ont rien à t'apprendre.
Jouis de tes premières expériences, naïves et têtues,
dynamiteur craintif, maître des nuits sans frein,
mais souviens-toi que tu n'es ici que pour être haï,
pour renverser et pour tuer.
Auteur:
Pasolini Pier Paolo
Années: 1922 - 1975
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: cinéaste
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
Théorème
[
combat
]
hommes-par-homme
Quand le garçon ou l’homme s’est accoutumé à prendre le contre-pied de son développement normal de crainte que celui-ci ne le mène vers des combats dangereux, cela se traduit non seulement par un affaiblissement de sa virilité psychique, mais également par celui de sa faculté d’érection organique. Dans ce cas, de peur d’avoir à risquer sa peau dans la lutte, le mâle se replie sur ses positions de départ ; il reste enfant et efféminé pour être épargné. Il s’ampute d’une partie de sa virilité de crainte que cette virilité même ne l’expose à des amputations.
Auteur:
Laforgue René
Années: 1894 - 1962
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychiatre et psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Psychopathologie de l'échec
[
timorés
]
[
craintifs
]
[
prudents
]
autoportrait
Il n’y a rien que je déteste plus que de croiser mon reflet dans un miroir, et pourtant je m’y résolus. L’image même d’un homme défait et vaincu. D’énormes valises noires autour d’yeux minuscules et craintifs. Tout à fait l’air d’un rat pris au piège par un chat impitoyable. Ma peau se débandait de toutes parts, comme si elle avait haï le corps qu’elle enveloppait. Mais le pire, c’étaient mes sourcils, pareils à des rideaux en bout de course et qui ne laissaient filtrer que le regard d’un dément. Horrible. A gerber. Et de plus, j’avais les intestins bloqués. Incapable d’en mouler un.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, page 80
[
dégoût
]
[
dévalorisant
]
[
moche
]
chômage
Il atteignit le bâtiment de la sécurité sociale à 8h05. Un quart d'heure plus tard, il était assis en face d'un conseiller. Il comprit rapidement que le jeune diplômé d'université propre sur lui qui devait mener l'entretien possédait à peu près autant de compréhension intuitive du comportement humain qu'un rat de rivière de la quatrième génération. Le "Diplômé", comme il resterait dans son souvenir, était le handicapé social le plus pathétique que John ait jamais vu. Il était difficile de croire qu'un tel paltoquet craintif à cou d'oiseau, un type que deux ou trois mots francs auraient probablement suffi à réduire aux larmes, ait été chargé de s'occuper de criminels prétendument amendés. Cela paraissait impossible.
Auteur:
Egolf Tristan
Années: 1971 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Le Seigneur des porcheries
[
administration
]
camp de concentration
Il n’y avait rien de plaisant à observer les Juifs en train de se contorsionner dans la chambre à gaz. […]
Rosé n’aimait pas son travail, mais il en connaissait tous les avantages, évidents ou cachés. […]
Dans sa jeunesse, il avait été faible et craintif et n’avait pu lutter pour la vie. Il n’avait jamais douté que le parti avait pour seul but le bonheur des petites gens, des faibles. Et maintenant, il sentait déjà les conséquences heureuses de la politique de Hitler ; car il était, lui, un de ces petits hommes faibles et, maintenant, sa vie, celle de sa famille, étaient devenues bien meilleures, bien plus faciles.
Auteur:
Grossman Vassili
Années: 1905 - 1964
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Vie et Destin, 2e partie Chapitre 41
[
populisme
]
états-unis politiques
Quant aux Républicains, comment peut-on considérer sérieusement un groupement de commerçants oisifs, craintifs, chanceux, cupides et nostalgiques, qui ferment les yeux sur l'histoire et la science pour s'attacher à de sordides et régionaux principes exaltant la cupidité pure et qui, tolèrant les privations de gens sans ressources, évoluent avec arrogance et sentimentalisme au sein d'un rêve-univers déformé par des idées et autres attitudes démodées issues du monde agricole et artisanal d'autrefois ? Qui se délectent pareillement (consciemment ou pas) d'hypothèses fallacieuses (entre autres que la notion de liberté véritable correspond à un élément unique, celui d'une licence économique sans restriction et qu'une planification rationnelle de la distribution des ressources contreviendrait à un vague et mystique "héritage américain"), toutes choses totalement contraires aux faits et sans le moindre fondement au regard de l'expérience humaine ? Intellectuellement, l'idée républicaine mérite la tolérance et le respect que l'on accorde aux morts.
Auteur:
Lovecraft Howard Phillips
Années: 1890 - 1937
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
[
bêtise
]
[
conservatisme
]
[
droite
]
tours du destin
Un vieillard craintif avait un fils unique plein de courage et passionné pour la chasse ; il le vit en songe périr sous la griffe d’un lion. Craignant que le songe ne fût véritable et ne se réalisât, il fit aménager un appartement élevé et magnifique, et il y garda son fils. Il avait fait peindre, pour le distraire, des animaux de toute sorte, parmi lesquels figurait aussi un lion. Mais la vue de toutes ces peintures ne faisait qu’augmenter l’ennui du jeune homme. Un jour s’approchant du lion : "Mauvaise bête, s’écria-t-il, c’est à cause de toi et du songe menteur de mon père qu’on m’a enfermé dans cette prison pour femmes. Que pourrais-je bien te faire ?" A ces mots, il asséna sa main sur le mur, pour crever l’œil du lion. Mais une pointe s’enfonça sous son ongle et lui causa une douleur aiguë et une inflammation qui aboutit à une tumeur. La fièvre s’étant allumée là-dessus le fit bientôt passer de vie à trépas. Le lion, pour n’être qu’un lion en peinture, n’en tua pas moins le jeune homme, à qui l’artifice de son père ne servit de rien.
Auteur:
Ésope
Années: -0650 env av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Grèce antique
Sexe: H
Profession et précisions: fabuliste noir nubien
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Fable "Le fils et le lion peint"
[
oracle
]
[
ironie
]
[
rêve
]
superstition
J’ai oublié de vous dire, mesdames, que, lorsque les Serbes soupçonnent quelqu’un de vampirisme, ils évitent de le nommer par son nom ou de le désigner d’une manière directe, car ils pensent que ce serait l’évoquer du tombeau. Aussi, depuis quelque temps, Georges, en parlant de son père, ne l’appelait plus que le vieux.
Il se passa quelques instants de silence. Tout à coup, l’un des enfants dit à Sdenka, en la tirant par le tablier :
– Ma tante, quand donc grand-papa reviendra-t-il à la maison ?
Un soufflet de Georges fut la réponse à cette question intempestive.
L’enfant se mit à pleurer, mais son petit frère dit d’un air à la fois étonné et craintif :
– Pourquoi donc, père, nous défends-tu de parler de grand-papa ?
Un autre soufflet lui ferma la bouche. Les deux enfants se mirent à brailler et toute la famille se signa.
Nous en étions là quand j’entendis l’horloge du couvent sonner lentement huit heures. À peine le premier coup avait-il retenti à nos oreilles que nous vîmes une forme humaine se détacher du bois et s’avancer vers nous.
Auteur:
Tolstoï Alekseï Konstantinovitch
Années: 1817 - 1875
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète, cousin éloigné de Léon
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
La famille du Vourdalak
[
spectres
]
pouvoir
- C'est seulement une arme. Un objet usuel.
- Oui, bien sûr. Et quand je te regarde le manier et l'utiliser, je vois bien qu'il ne possède pas de vie propre. C'est seulement ... une chose. Mais j'ai aussi constaté un changement en toi depuis que tu le portes. Sans lui, tu étais différent. Sans défense. Impuissant. En ce qui me concerne, je suis un vrai chasseur, et je me suis toujours servi d'un arc pour abattre les animaux. Dire que je suis un vrai chasseur signifie que j'ai conscience d'avoir à mériter la vie que je prends. Notre façon de chasser m'aide à en être digne. Mais si la chasse devient facile, alors peut-être, je commencerai à me croire en possession d'un pouvoir que je ne possède pas réellement. Voilà pourquoi mon père n'aime pas le fer sacré, et je le comprends...
De La Vérendrye acquiesça d'un signe de tête. "Tu as raison," admit-il, un peu honteux. "Lorsque vous avez pris Bruneaux [Blanc en fuite qui a tué une vieille femme de la tribu et qui est responsable de la blessure de De La Vérendrye] au piège sur cette crête, je ne pouvais rien faire d'autre que vous observer. Je me sentais passif parce que je n'étais pas armé d'un fer sacré. A présent, c'est différent. Quand j'aperçois des cerfs, je les regarde d'un autre oeil." Il haussa les épaules. "Peut-être est-ce parce que je sais que je peux les tuer, si j'en ai envie."
Walks High hocha énergiquement la tête. "Je pense que mon père perçoit quelque chose au sujet du fer sacré que les autres ne voient pas. Et ne veulent pas voir.
- Je crois que ton père est dans le vrai," répondit De La Vérendrye. "J'ai vu des hommes doux et craintifs devenir bruyants et tapageurs quand ils avaient un fer sacré dans les mains...
Auteur:
Marshall Joseph
Années: 1946 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: historien, écrivain et professeur Lakota, défenseur de la nature
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
L'hiver du fer sacré
[
colonialisme
]
[
armes
]
[
usa
]
diable
Satan, vieil Androgyne ! en Toi je reconnais
Un Satyre d’antan que, bien sûr, je croyais
Défunt depuis longtemps. Hélas ! les morts vont vite !
Mais je vois mon erreur et, puisqu’on m’y invite,
J’avouerai qu’à mes yeux ce terrible Satan
D’une étrange façon rappelle le Dieu Pan.
Effroi des bonnes gens, terreur du Moyen Age !
Sans nul doute, le temps t’a changé quelque peu,
Et cependant tes yeux gardent le même feu.
Tes cornes ont poussé et ta queue est plus longue ;
Mais je te reconnais avec ta face oblongue,
Ton front chauve et ridé (tu dois être si vieux !)
Ta solide mâchoire et ta barbe caprine.
Je te reconnais bien, et pourtant je devine
Qu’il a dû se passer certains événements
Qui ne t’ont point laissé sans peines ni tourments.
Qu’est-il donc arrivé ? Qu’y a-t-il qui t’oblige
A éviter le jour de même qu’une Stryge ?
Ton air s’est assombri, toi déjà si pensif
Qu’on voyait autrefois, solitaire et craintif,
Errer dans la campagne en jouant de la flûte
Ou garder tes troupeaux assis devant ta hutte.
Qui donc t’a déclaré la guerre sans merci ?
Qui donc t’a dénoncé comme notre ennemi ?
Je ne l’aurais pas cru, et tu n’y pensais guère
Lorsque tu méditais paisiblement naguère.
Cela est vrai pourtant, ou du moins on le dit,
Et l’on fait là-dessus maint horrible récit.
Traqué de toutes parts, le pauvre Lucifuge
Au porche de l’église a cherché un refuge.
Il faut bien convenir que tu n’es pas très beau,
Tel que je t’aperçois sur ce vieux chapiteau.
Te voilà devenu la hideuse gargouille
Que quelqu’un, ange ou saint, sous ses pieds écrabouille.
Le chrétien te maudit, et le prédicateur
Te montre à chaque instant pour exciter la peur ;
Il te dépeint hurlant, t’agitant dans les flammes,
Et sans cesse occupé à tourmenter les âmes.
L’auditoire frémit, et, tout rempli d’effroi,
Redoute de tomber quelque jour sous ta loi...
Aujourd’hui c’est bien pis, et avec impudence,
Ô comble de disgrâce ! on nie ton existence.
Toi qui épouvantais jadis les plus puissants,
Te voilà devenu un jouet pour enfants !
Quelque vieille dévote, à la piété insigne,
Seule te craint encore et à ton nom se signe.
Moi, je sais qui tu es et je ne te crains pas ;
Je te plains de tout cœur d’être tombé si bas !
Je n’éprouve pour toi ni colère ni haine,
J’implore en ta faveur la Bonté souveraine,
Et j’espère te voir, antique Révolté,
Las enfin et contrit, rentrer dans l’Unité !
Auteur:
Guénon René
Années: 1886 - 1951
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, ésotériste, philosophe pérennialiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"Les aspects de Satan", poème de jeunesse
[
poème
]