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Kabbale

Pour Salomon Munk, la cabale tire son origine du judaïsme alexandrin à la fin de l’Antiquité, lui-même marqué par la pensée pythagoricienne ; pour Adolphe Franck, elle commence en Perse avec Zoroastre ; pour Gershom Scholem, elle naît d’une rencontre entre un gnosticisme juif ancien et le néoplatonisme médiéval. Plus récemment, Moshé Idel repère des traces de son existence dans des écrits gnostiques et hermétiques ainsi que dans les corpus rabbiniques du Talmud et du Midrach, et il conclut à sa grande antiquité, du moins à la grande antiquité de ses motifs principaux. En effet, malgré sa préexistence silencieuse dans le judaïsme de la fin de l’Antiquité, elle n’apparaît au grand jour et ne s’épanouit que vers la fin du XIIe siècle en réaction aux propos du philosophe et de l’autorité rabbinique qu’était Maïmonide.

Auteur: Mopsik Charles

Info: Cabale et cabalistes, 2003, p. 23-24

[ historique ] [ influences ]

 

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secte gnostique

Leur doctrine [aux Barbelites*] affirmait que Barbèlô, qu’ils assimilaient à la Grande Déesse cosmique et à la Sagesse Céleste ou "Divine Sophia", n’avait trouvé d’autre moyen, pour remédier aux maux qui affligent le monde, que de diminuer la puissance des Archontes (démons malveillants qu’ils assimilaient aux sphères célestes dans leur cosmogonie) et de Ialdabaôth (une version tronquée de Yahvé, derrière le masque duquel se cachait Satan dans la gnose des Sethiens et des Sabéens) en les séduisant et en recueillant leur sperme. Au cours de leurs rites à mystères, les Barbelites mimaient cette scène au naturel, mélangeant ensuite le sperme des hommes et le sang des menstrues avec de la farine pour en faire de petits pains que les fidèles ingurgitaient. Lorsque l’une des prêtresses du temple avait néanmoins le malheur de malencontreusement tomber enceinte, le fœtus avorté se mélangeait à la mixture servant à réaliser les pains.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 233. *Hérétiques de la légende

[ messe noire ] [ rituel ]

 

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technologie

La mort de l’esprit est le prix du progrès. C’est Nietzsche qui a révélé ce mystère de l’apocalypse occidentale en annonçant que Dieu était mort et qu’Il avait été tué.

Ce meurtre gnostique est en permanence perpétré par les hommes qui sacrifient Dieu à la civilisation. Plus toutes les énergies humaines s’adonnent avec ferveur à la grande entreprise de salut en agissant de façon immanente dans le monde, plus les êtres humains qui s’engagent dans cette entreprise s’éloignent de la vie de l’esprit. Et puisque la vie de l’esprit est la source de l’ordre dans l’homme et la société, le succès même d’une civilisation gnostique est la cause de son déclin.

Une civilisation peut certes progresser et décliner simultanément, mais pas éternellement. Ce processus ambigu atteint nécessairement sa limite lorsqu’une secte activiste représentant la vérité gnostique organise la civilisation en un empire sous sa domination. Le totalitarisme, défini comme le gouvernement existentiel des activistes gnostiques, est la forme ultime d’une civilisation progressiste.

Auteur: Voegelin Eric

Info: La Nouvelle science du politique, pp. 189-190

[ spécialisations ] [ consumérisme ] [ évolution ]

 

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fiente

Sans la moindre préparation théologique, spontanément, l’enfant que j’étais alors comprenait donc déjà qu’il y a incompatibilité entre la merde et Dieu et, par conséquent, la fragilité de la thèse fondamentale de l’anthropologie chrétienne selon laquelle l’homme a été créé à l’image de Dieu. De deux choses l’une ou bien l’homme a été créé à l’image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n’a pas d’intestins et l’homme ne lui ressemble pas. Les anciens gnostiques le sentaient aussi clairement que moi dans ma cinquième année. Pour trancher ce problème maudit, Valentin, Grand Maître de la Gnose du II eme siècle, affirmait que Jésus "mangeait, buvait, mais ne déféquait point". La merde est un problème théologique plus ardu que le mal. Dieu a donné la liberté à l’homme et on peut donc admettre qu’il n’est pas responsable des crimes de l’humanité. Mais la responsabilité de la merde incombe entièrement à celui qui a créé l’homme, et à lui seul.

Auteur: Kundera Milan

Info: L’Insoutenable légèreté de l’être

[ théologie ]

 

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vérité

La vue se rapporte nécessairement à autre chose qu’à Dieu. Et ce Jésus... pour le dire Dieu, il faudra autre chose que la vue. L’Evangile de Jean nous y conduira. Cette déclaration liminaire nous interdit de spéculer sur nos possibilités intrinsèques et de procéder à une construction de Dieu, forcément analogique à ce que nous pouvons voir. Si bien que cet Evangile parfois appelé gnostique, influencé par le gnosticisme, est assurément dès le début le plus antignostique puisque la voie de la lumière gnostique pour la connaissance de Dieu est fermée. [...] "Heureux" ceux-là seuls qui ne voient pas, qui n’ont pas vu, qui ont avec Dieu une relation seule vraie puisque non fondée sur la vue, et que l’on ne peut pas voir Dieu. Jésus nous déclare heureux si on ne l’a pas connu selon la chair, de son vivant, dans sa réalité parce qu’il nous demande le saut absolu, le risque de la foi qui seule atteste que nous l’aimons.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 383-383

[ surnaturelle ] [ confiance ] [ interprétation ] [ vérité ]

 

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doctrine catholique

Pour la conception ecclésiale classique, ce monde a été voulu et créé bon et parfait, c’est seulement l’introduction du mal, par un abus de la liberté d’Adam, qui le corrompit en l’affaiblissant, et lui conféra une tonalité moindre dans l’ordre de l’être. Telle est la vision de la Création matérielle selon la dogmatique de l’Eglise, qui repousse toute idée dépréciative à l’égard de la matière, et rejette totalement les systèmes néoplatoniciens, plotinistes, dualistes ou gnostiques, qui considèrent l’existence du monde comme une dégradation, le résultat d’une chute et la conséquence d’une tragédie […].

Ce n’est, bien évidemment, aucunement la position du Régime [écossais] Rectifié, qui reprend en intégralité les vues du Martinès sur ce sujet, pour lequel la décision de la constitution du monde est consécutive à un drame antérieur, en l’occurrence la révolte des esprits démoniaques, une révolte ayant contraint le Créateur à donner l’ordre d’édification de l’univers matériel afin que ce dernier serve de "prison" pour y enfermer les anges rebelles.

Auteur: Vivenza Jean-Marc

Info: Le Christianisme transcendant du régime écossais rectifié, éditions Devry, Paris, 2024, page 77

[ variation ] [ rite maçonnique ] [ différence ] [ pré-lapsaire ]

 
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christianisme primitif

[…] l’elkasaïsme provient de la révélation qui aurait été transmise par un ange à Elxaï, révélation portant sur le moyen d’être délivré des péchés commis après le baptême. […]

L’elkasaïsme se distingua par le caractère précis de ses observances, son austérité et son ascétisme rigoureux, en particulier à l’égard de la chair, comparable en cela aux esséniens qui condamnaient la concupiscence et cultivaient volontiers la virginité, la sexualité étant considérée comme appartenant au principe mauvais subsistant en l’homme depuis la faute originelle. […]

Chose toutefois extrêmement surprenante, et malgré des positions théologiques peu compatibles avec celle des premiers chrétiens, et alors que l’ébionisme était foncièrement antitrinitaire, l’elkasïsme professait quant à lui une théologie trinitaire, représentant, à bien des égards, une authentique "scission à l’intérieur de la communauté judéo-chrétienne orthodoxe" [Daniélou, L’Eglise des premiers temps, page 98], permettant donc de penser que l’elkasaïsme, de manière certes paradoxale, n’est peut-être pas si éloigné que cela d’une théologie orthodoxe, et finalement étranger aux spéculations gnostiques franchement dualistes […].

Auteur: Vivenza Jean-Marc

Info: Le Christianisme transcendant du régime écossais rectifié, éditions Devry, Paris, 2024, pages 279-280

[ description ] [ définition ] [ historique ] [ trinité ]

 

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signes adn

Un penseur observa que tous les livres, quelque divers qu'ils soient, comportent des éléments égaux : l'espace, le point, la virgule, les vingt-deux lettres de l'alphabet. Il fit également état d'un fait que tous les voyageurs ont confirmé : il n'y a pas, dans la vaste Bibliothèque, deux livres identiques. De ces prémisses incontroversables il déduisit que la Bibliothèque est totale, et que ses étagères consignent toutes les combinaisons possibles des vingt et quelques symboles orthographiques (nombre, quoique très vaste, non infini), c'est-à-dire tout ce qu'il est possible d'exprimer, dans toutes les langues. Tout : l'histoire minutieuse de l'avenir, les autobiographies des archanges, le catalogue fidèle de la Bibliothèque, des milliers et des milliers de catalogues mensongers, la démonstration de la fausseté de ces catalogues, la démonstration de la fausseté du catalogue véritable, l'évangile gnostique de Basilide, le commentaire de cet évangile, le commentaire du commentaire de cet évangile, le récit véridique de ta mort, la traduction de chaque livre en toutes les langues, les interpolations de chaque livre dans tous les livres.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Fictions, La bibliothèque de Babel

[ alphabet génétique ] [ caractères typographiques ] [ analogie génique ]

 
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mystiques

Les soufis et les gnostiques adhèrent tous deux au principe de l’Unité Divine (tawahid).
Il existe cependant deux façons d’adhérer à l’Unité Divine: l’une théorique et l’autre expérimentale.
L’approche théorique est propre aux gnostiques, tandis que l’approche expérimentale est propre aux soufis.
Le gnostique pour connaître Dieu (Haqq) utilise la force de l’intellect tandis que le soufi avec le pas de l’amour et la béquille de l’intellect, va vers Dieu (Haqq) jusqu’au point de lâcher également la béquille.
Le soufi vide le coeur et la pensée de tout, sauf du souvenir de Dieu (Haqq), jusqu’à ce qu’il s’oublie aussi et qu’il contemple Dieu à travers Lui.

Mahgrebi a dit : "Je t’emprunte une vision de ta part pour regarder ta face, parce que mes yeux ne sont pas dignes de te voir".

En réalité le gnostique connaît la Vérité tandis que le soufi la voit.
Shebli, le célèbre soufi disait en permanence Allah, on lui demanda :
"Pourquoi ne dis-tu pas : illaha illallah, il n’y a pas d’autres Dieu que Dieu ?"
Il répondit : "Je ne vois rien d’autres que Lui pour Le nier".

Auteur: Internet

Info: magazine SUFI n°66

[ unicité ]

 

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cosmosophie

Selon une légende d’inspiration gnostique, une lutte se déroula au ciel entre les anges, dans laquelle les partisans de Michel vainquirent ceux du Dragon. Les anges qui, irrésolus, se contentèrent de regarder furent relégués ici-bas afin d’y opérer le choix auquel ils n’avaient pu se résoudre là-haut, choix d’autant plus malaisé qu’ils n’emportaient aucun souvenir du combat et encore moins de leur attitude équivoque. Ainsi le démarrage de l’histoire aurait pour cause un flottement, et l’homme résulterait d’une vacillation originelle, de l’incapacité où il était, avant son bannissement, de prendre parti. Jeté sur la terre pour apprendre à opter, il sera condamné à l’acte, à l’aventure, et il n’y sera propre que dans la mesure où il aura étouffé en lui le spectateur. Le ciel seul permettant jusqu’à un certain point la neutralité, l’histoire, tout au rebours, apparaîtra comme la punition de ceux qui, avant de s’incarner, ne trouvaient aucune raison de se rallier à un camp plutôt qu’à un autre. On comprend pourquoi les humains sont si empressés d’épouser une cause, de s’agglutiner, de se rassembler autour d’une vérité. Autour de quelle espèce de vérité ?

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Écartèlement

[ indécision initiale ] [ humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel