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Portugal

J'aime Lisbonne aux ruelles détrempées, dégringolant vers le Tage dans un charivari de voitures, de linges humides, de ferronnerie rouillée. J'aime Lisbonne, tachetée de couleurs ocres et rouges, aux poumons noircis par les gris insaisissables du ciel, de l'eau, des rues. J'aime Lisbonne, solitaire en ses palmiers brunis par le soleil, Lisbonne aux murs vérolés, Lisbonne des antennes paraboliques sur les balcons défoncés. J'aime le Musée d'Art Antique mais plus que tout j'aime les nuages au-dessus des façades, le petit peuple lisboète sous le chapiteau céleste, les joueurs d'échecs à deux pas du Cimetière des Plaisirs, les travailleurs austères et impeccables qui se croisent sans se connaître, le parc Edouard VII dont la serre aux essences exotiques de l'Estufia fria et quente finit par disparaître derrière des allées aux essences péruviennes, australiennes, chinoises, dans une jungle de poche où voyager rime avec rester immobile.

Auteur: Le Blanc Guillaume

Info: Lisbonne au coeur

[ ville ]

 

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question

Qu’en est-il de cette absence de rêves ? Est-elle le signe d’un fonctionnement de plus ou de moins ? Au lieu d’y voir une carence réelle, il faut plutôt y reconnaître l’exemple typique d’un refoulement impeccable qui porte sur toute la fonction de l’imaginaire. […]

Non seulement le rêve se trouve exclu de la vie psychique, mais il a, du même coup, cessé d’intéresser, tant en lui-même qu’en ses équivalents diurnes. Désormais, il n’y a ni rêves, ni fantasmes, ni affects, comme si tout devait se réduire à un réel extérieur au sujet. […]

Que le rêve n’existe plus renvoie dès lors à un persistant oubli que le manque d’intérêt renforce et qui, à son tour, renforce le manque d’intérêt. C’est ainsi que prend forme une tendance à remplacer l’imaginaire privé par l’imaginaire public et que les normes socioculturelles viennent occuper la place laissée vide par une subjectivité qui se retire.

Auteur: Sami-Ali Mahmoud

Info:

[ psychanalyse ] [ aliénation ] [ imaginaire ] [ songe ] [ sommeil ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

Qu'est-ce que l'émotion ? Où nous conduit-elle ? Faut-il s'y ouvrir ? Faut-il s'y livrer ? s'y abandonner ou bien la contrôler, la maîtriser, la discipliner ?
Au final, à quoi sert l'émotion ? Est-elle vraiment utile ? Ne pourrait-on pas s'en passer ?
Pour le savoir, imaginons un instant sa disparition: que serait un être humain sans émotion ?
Il ferait certainement un travailleur modèle, discipliné, performant et efficace, accomplissant impeccablement les tâches qui lui sont assignées, appliquant rigoureusement les instructions reçues; mais il serait un humain effrayant, froid, rigide, sans état d'âme, prêt à tout pour atteindre ses objectifs, exécuter ce pour quoi il a été programmé, bref un véritable robot.
Aussi l'émotion apparaît-elle comme une fonction essentielle, un bienfait, une sauvegarde ou une protection contre les folies du monde, un signal intérieur nous indiquant notre propre chemin.
L'émotion est ainsi la manifestation de notre principe ou puissance de vie. C'est elle qui nous rend beau, sage et heureux. C'est par elle que nous pouvons aimer et être aimés.

Auteur: Thibaud Yann

Info: L'aventure émotionnelle ou la métamorphose du coeur: L'Écologie intérieure 2

[ émoi ]

 

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portraits

Ils étaient tous les deux d'âge mûr, fiers et habillés de manière impeccable, mais la ressemblance s'arrêtait là. Alors que Keating paraissait aussi dur, net et tranchant que l'acier, Bancroft était comme de la pierre ancienne, poreuse et prompte à s'effriter, ses traits s'affaissant sous l'effet du temps et de la boisson. Son tempérament colérique, en revanche, n'était en rien altéré. Ce qu'on lisait dans les regards qu'il dardait sur Magnus ressemblait beaucoup à de la haine.

La façon dont Keating observait Tobias rappelait à Evelina un scientifique examinant une nouvelle forme d'algue. Tobias semblait faire de son mieux pour divertir la fille de Keating, mais Evelina voyait bien qu'il agissait par politesse. Il était préoccupé et tentait de le cacher tandis que la pauvre Alice déployait tous ses efforts pour le charmer. Eveline ressentit un pincement d'antipathie qui n'avait rien à voir avec Alice elle-même et tout avec sa proximité avec Tobias. Voyant Evelina désœuvrée, Magnus s'engouffra dans la brèche tel un requin aux onctueuses manières.

Auteur: Holloway Emma Jane

Info: Baskerville : Une étude en soie - deuxième partie

[ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

village

Le centre était désert. Ce n’était pas une nouveauté : aux heures apathiques entre la fermeture de l’épicerie et le dîner, personne ne sortait. Rien d’autre que les voitures en transit qui se traînaient à cinquante à l’heure. Les gens regardaient par la vitre en se félicitant de ne pas avoir à vivre à Saksum.
Mais ils ne savaient pas ce que nous possédions.
Car ici, il y avait de la place pour nous. De la place pour moi, pour Carl Brænd, le freak de l’électronique qui, à l’âge de cinquante-cinq ans, habitait toujours chez sa mère, construisait des amplis de génie et roulait jusqu’au kiosque à hot-dogs à dix heures moins cinq pour avoir les saucisses livides à moitié prix de l’heure de la fermeture.
Ici, nos tares étaient visibles. Nous en avions connaissance, nous nous en servions pour nous maltraiter les uns les autres, mais les ragots nous soudaient. En chacun de nous il y avait un trou et nous le recherchions chez les impeccables, parce que c’était par là que le village passait son fil.

Auteur: Mytting Lars

Info: Les seize arbres de la Somme

[ tribu ] [ petite ville ] [ communauté ]

 

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embrouille

Interceptant mon regard, le type du fond agita sa main et me cria :

- C’ment que tu t’portes, Eddie ?

- Je ne suis pas Eddie, répliquai-je.

- Tu lui ressembles, dit-il.

- Je m’en tamponne.

- Ca ne va pas ?

- Impeccable. A présent, tu me lâches. Vu ?

Le barman revint avec ma commande, ramassa le fric que j’avais posé sur le comptoir, et me dit :

- Réflexion faite, je ne pense pas que vous soyez un type sympa.

- Qui t’a demandé de penser ? aboyai-je.

- Je pourrais très bien ne pas vous servir.

- Si mon argent te débecte, inutile d’y toucher !

- J’ai un mauvais feeling, je pressens le pire…

- Le pire ? Tu le veux sous quelle forme ? Vas-y, dis-le-moi.

- NE LE SERVEZ PLUS, gueula l’autre enviandé.

- Un mot de plus, toi, là-bas, et je te dérouille si salement qu’après tu pourras toujours jouer aux osselets avec tes belles quenottes.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, pages 105-106

[ conversation ] [ inconnus ] [ tension ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort imminente

Pour en revenir à Pamela Reynolds (le cas le plus célèbre et le plus impeccable à ce jour, scientifiquement parlant), le corps a été vidé d’une partie de son sang et réfrigéré à 17°C ; le cœur ne battait plus et le cerveau reflétait un électroencéphalogramme plat, insensible à toute stimulation externe. Le tout pendant une bonne demi-heure ! Malgré cet état de mort clinique, sa conscience a continué de fonctionner et même avec une plus grande clarté que durant son état de veille ordinaire. Elle a pu percevoir des événements qui s’étaient réellement déroulés dans la salle d’opération lors de sa sortie hors du corps. Pamela Reynolds a vécu tous les stades classiques de la NDE (rencontre de personnes décédées et d’un "être de lumière") et cela a complètement transformé sa vie durant les années qui suivirent. Dans ce cas-là, pour la médecine, cette personne était bien cliniquement morte et en même temps, sa conscience a vécu des événements avec une grande lucidité, une clarté d’esprit, des capacités de perception et de raisonnement aiguisées, une mémorisation très nette, alors que son cerveau ne fonctionnait plus.

Auteur: Chambon Olivier

Info: Expériences extraordinaires autour de la mort : Réflexion d'un psychiatre sur la science et l'au-delà

[ contrôlée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

migration

Un pied devant l'autre, il s'agira de descendre du train sans trébucher, puis d'avancer à travers toutes les nuances de l'un des bouts du monde.

Le sifflement du train ne encore fait entendre mais son arrivée à Machin Ville ne saurait plus tarder.

Le jeune homme dont nous avons fait la connaissance dans le train, délicat et bien soigné, dans un costume impeccable, le regard naïf cerclé de fines lunettes rondes va découvrir les confins de l’Ouest américain du temps de la conquête.

Bill Blake, car c’est comme cela qu’il s’appelle, a trouvé un emploi de comptable dans la ville de Machine City étape finale du train venant de Cleveland. Nous sommes ici dans la dernière cité industrielle de ce no man’s land qu’est alors la frontière séparant l’Est civilisé américain au très wild wild Ouest, zone mouvante d’un pays à la découverte de son continent.

Nous ne sommes pas encore rentré dans le tunnel qui nous fera passer dans le monde de Machine City et nous écoutons la mort parler à ce jeune homme.

Sous les riffs incandescents de Neil Young.

Auteur: anonyme

Info: Critique de "Dead man" de Jim Jarmush. Road to now here.

[ Etats-Unis ] [ film ]

 
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Ajouté à la BD par Les Cendres

femme-par-homme

Oh mon Dieu, il vient de se passer un truc terrible, il y a quelques minutes. J’étais amer et je me morfondais à propos de cette souffrance que le bon Dieu m’a envoyée lorsque la femelle est allée dans la salle de bains et m’a dit d’une voix endormie.

"Je crois qu’on a des Numz ici."

Impeccable… Je la laisse se débrouiller avec ça, les minutes passent et je deviens nerveux. Tu comprends, je suis mal barré, je commence à m’impatienter sérieusement… Alors je rentre là-dedans et comme elle est assise sur les chiottes, je sors. Je la vois se lever et se diriger vers l’armoire à pharmacie, elle ne s’était même pas donné la peine de tirer la chasse d’eau, ce que je fais pour elle. Je la regarde chercher dans l’armoire. Je dois dire que j’ai de la patience. J’attends 5 minutes, 10 minutes… J’essaie de la remuer un peu, mais elle est trop stupide ou trop intelligente pour moi… Je lui ai répété 3 ou 4 fois qu’elle était cinglée, mais ça n’est pas le terme qui convenait : je crois tout simplement qu’elle est morte, morte, morte, morte ! 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à Douglas Blazek, 1965

[ couple ] [ quotidien ] [ insupportable ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cénacle

Il existait à cette époque - en 1888 : j'avais dix-sept ans à peine - une école littéraire audacieuse et tout idéaliste, le Symbolisme, fourmillante de beaux esprits et de poètes que nous admirions sans les connaitre : de Stéphane Mallarmé à Paul Verlaine, ceux-là des dieux, de Verhaeren et Henri de Régnier à Stuart Merrill, de Saint-Pol-Roux-le-Magnifique au tout modeste Albert Samain voir du grand mage de la Rose-Croix, Joséphin Péladan, que nous imaginions chapeauté d'un haut bonnet étoilé, à Téodore de Wyzewa [...]
"Nous apprîmes que derrière l'Odéon une grande partie de ce beau monde se réunissait chaque jour à l'apéritif ou dans la soirée, en un certain illustre Café Voltaire. timidement, nous y fûmes, et c'était, je crois, autant que pour nous initier aux mystères de la poésie, pour admirer de près l'éclatante beauté de Madame Rachilde, le monocle hautain de Régnier, le flegme de Vielé-Griffin, la magnificence de Saint-Pol-Roux, l'impeccable veston noisette du chevalier du Plessys de Linan, le gilet à Chasse-à-courre de Dujardin, la barbe assyrienne de Fontainas, la cravache de Laurent Tailhade, l'allure de page de Merrill, le bidon rabelaisien du cher Demolder et - en outre ! - les moustaches impériales et bleu corbeau, de Jean Moréas.

Auteur: Fort Paul

Info:

[ Gaule ] [ Paris ] [ dix-huitième siècle ] [ mouvement littéraire ]

 

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