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insulte

Il s'alluma une autre cigarette et se resservit un whisky qu'il but d'un trait comme de l'eau. En face de lui, sur la chaise où aucun visiteur ne s'était assis depuis des années, la valise bleue le regardait, avec ses renforts métalliques.
- T'as raté ton coup, vieux débile.
- Ta gueule.
- Pas étonnant que t'aie raté ton coup, t'es toujours le même. Qu'est-ce qu'il disait, ton père, déjà ?
- Ta gueule, j'ai dit.
- Ah oui! Il disait que t'étais sorti de sa mauvaise couille, la gauche.

Auteur: Handfield Mathieu

Info: Vers l'est

[ injure ]

 

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corps-esprit

Si nous analysons la mécanique d’un geste, […] nous dénombrons sans peine une succession de faux gestes, de contractions inutiles, de tensions fugitives, concomitantes des images parasites qui défilent dans le plan de conscience […]. En fait, l’agitation éperdue des vrittis – les sautillements de notre esprit singe – se prolonge dans le geste normal, accompagne l’expression physique dans toutes ses formes. Pratiquer la concentration sur les vrittis eux-mêmes, ou les dissoudre par une voie détournée en agissant sur une de leurs modalités d’existence – le geste -, cela revient au même.

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: Dans "Yoga, sources et variations", pages 131-132

[ calmer ] [ épuration ] [ unification ] [ méditation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

avidité

Pourquoi les riches en veulent toujours plus ? Ça ne les rendra pas immortels. Surtout qu’on le sait bien, tous les anciens braqueurs vous le diront - et ce sont des gars qui ont brassé des millions d’Euros : le blé, c’est un mensonge qu’on se raconte à soi même. La vrai richesse, on l’a en se promenant en bord de Saône au début de l’automne, en sentant le parfum du forsythia dans l’air du soir, en faisant rire ou frémir un gamin à qui on lit une histoire. C’est dans ces moments là qu’on est vraiment puissant.

Auteur: Carlier Stéphane

Info: L'enterrement de Serge

[ insatisfaction ] [ peur de manquer ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

définition

On peut entendre "déchariter" comme ce qui s’oppose à faire la charité, c’est-à-dire ce qui situe l’acte dans un franchissement de l’imaginaire. On peut aussi comprendre "déchariter" comme une reconfiguration de la charité en charité du déchet, dans le sens où l’analyste vient occuper la place du "rebut de la jouissance" - ce qui tombe du réel, la place de l’objet a -, mais aussi dans le sens où l’acte analytique accorde une valeur centrale à ce qui n’en a pas dans le champ social, l’abject même. On pourrait dire que "déchariter" est une sorte de grâce du symptôme.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", pages 157-158

[ lacanien ] [ néologisme ] [ ennui ] [ désenchantement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Un cambrioleur s'introduit dans une maison qu'il croit vide. A l'intérieur il entend une voix qui lui dit :

- Tu devrait faire attention, Dieu et Jésus t'observent...

Le cambrioleur se retourne et voit une cage avec un perroquet à l'intérieur.

- Alors comme ça Dieu et Jésus me surveillent ?

- Oui, il te surveillent en ce moment même.

- Et toi comment t'appelles-tu

- Nazareth, répond le volatile.

- Mais quel idiot a pu te donner un nom pareil ?

- C'est le même idiot qui a baptisé le pitbull Dieu et le rottweiler Jésus


Auteur: Internet

Info:

[ athéisme ] [ symbole ] [ dérision ] [ dénominations ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décalage social

J’étais donc demeuré immobile sur bien des routes, arrêté dès les premiers pas, l’esprit occupé de mondes, ou de cailloux, ce qui revient au même. Mais il ne me semblait nullement que ceux qui m’avaient dépassé et qui avaient parcouru tout le chemin, en sussent au fond plus long que moi. Certes, ils m’avaient distancé, en piaffant comme de jeunes chevaux mais, au bout de la route, ils avaient rencontré une charrette - leur charrette. Ils s’y étaient laissé docilement atteler, et à présent, ils la traînaient derrière eux. Moi, je ne traînais aucune charrette ; aussi n’avais-je ni brides, ni œillères ; j’y voyais certainement plus qu’eux ; mais je ne savais où aller…

Auteur: Pirandello Luigi

Info: Un, personne et cent mille

[ rêveur marginal ] [ perdu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Ravi de vous rencontrer enfin, mademoiselle Dunn.
- De même." On nous a déplié de lourdes serviettes blanches sur les genoux. " C'est agréable de visiter la ville où le subconscient a été inventé."
Il m'a regardé d'un air sombre. "Mademoiselle Dunn, le subconscient n'a pas été inventé. Il a été découvert.
- Oh, pardon. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. J'ai toujours cru qu'on avait notre personnalité de tous les jours et que parallèlement à ça on renfermait ce foutoir qu'on appelle subconscient.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est un foutoir ?
- Eh bien, si notre subconscient était attrayant, on ne serait pas obligé de l'enfouir au fin fond de nous-même.

Auteur: Coupland Douglas

Info: Eleanor Rigby, p.247

[ inconscient ]

 

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immanence sacrée

- Vous aimez les enfants ?

- Oui, répondit Kirilov d’un ton assez indifférent du reste.

- Par conséquent, vous aimez aussi la vie ?

- Oui, j’aime la vie ; pourquoi ?

- Mais vous êtes décidé à vous brûler la cervelle.

- Eh bien ? Quel rapport y a-t-il ? La vie est une chose, la mort en est une autre. La vie existe, et la mort n’existe pas.

- Vous croyez donc maintenant à la vie future éternelle ?

- Non, pas à la vie future éternelle, mais à la vie éternelle ici même. Il est des instants, vous arrivez à des instants où le temps s’arrête soudain et le présent devient éternité.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "Les démons", trauction de Boris de Schloezer, éditions Gallimard, 1955, pages 357-358

[ dépassement du paradoxe ] [ questions-réponses ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

instant

Ses yeux verts, légèrement bridés, suivaient la houle que le vent imprimait aux hautes herbes. Sa bouche étroite, entrouverte, laissait filer de fines bouffées de buée blanche. En la voyant ainsi, debout sur le ciel qui se barrait de nuages, je ressentis avec une intensité presque douloureuse le passage du temps. Lylia ne serait plus jamais ce qu'elle était à cette seconde. Sa peau aurait une autre nuance, in autre grain, ses lèvres se plisseraient en une moue différente, son cou et ses épaules dessineraient d'autres courbes. Regarde bien l'oeuvre que son corps trace dans l'espace, Dekk. Il y en aura d'autres - demain, dans une heure, une minute, même. Mais celle-ci, tu ne la reverras pas. Personne ne la reverra.

Auteur: Lehman Serge Pascal Fréje

Info: Espion de l'étrange

[ nostalgie ] [ littérature ] [ éphémère ] [ femmes-hommes ]

 

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rapports humains

Le petit-fils du vieux, BMW d'occase bien entretenue, petit tee-shirt clair branchouille avec croco sur le téton, jeans élimé comme il faut, coiffeur deux fois le mois.... représentait une forme de perfection, celle du type qui, plutôt que s'attirer des problèmes en se différenciant, affiche tous les signes du convenable agréé par l'époque, le ni trop, ni trop peu - tirant vers le plutôt trop quand même... Reflet si parfait du médiatisé-publicitaire "full consumérisme" des années 2000, qu'en conjuguant ce vide absolu avec la fraîcheur de son âge il en était captivant. Lui avait perçu mon regard et s'en trouvait content, même si son appréciation et la mienne n'étaient pas en adéquation ; je conservais yeux légèrement plissés et mi-sourire engageant.

Auteur: Mg

Info: 30. 10. 2019

[ masques ]

 
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Ajouté à la BD par miguel