Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 35
Temps de recherche: 0.0385s

séduction narrative

[...] la psychologie cognitive avait déjà pointé l'existence d'un effet Othello, ou la manipulation des croyances à l'aide des scénarios. Massimo Piatelli Palmarini, en convoquant plusieurs expériences, montre que les conclusions les plus saugrenues peuvent apparaître bien plus acceptables dès lors qu'elles sont scénarisées. La scénarisation augmente donc la probabilité subjective de leur survenance. L'essentiel écrit-il n'est pas que les auteurs du Protocole des sages de Sion aient vraiment réussi à convaincre tous leurs lecteurs, mais que cette sinistre fiction a permis de mettre en musique les thèmes antisémites qui parcouraient l'Europe d'alors. Celle-ci donnait un corps scénarisé à ce qui n'était avant que des motifs épars.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Dans "La démocratie des crédules"

[ paresse cognitive ] [ faire gober ] [ efficacité actancielle ] [ embobinage ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

trahison

Quelle est donc la force qui pousse l’assassin à révéler son geste en termes voilés ? Pourquoi le meurtre parle-t-il un millier de voix étranges ? Il est évident que deux forces antagonistes se combattent dans l’esprit du criminel. L’une s’applique à effacer toutes les traces du crime, l’autre claironne le geste et l’identité de son auteur au monde entier. [...] Elle est le fruit d’un désir inconscient de châtiment qui s’exprime par des actes manqués. Bien sûr les criminels ne réagissent pas tous de cette façon devant leur acte, mais dans certains cas ce besoin inconscient de châtiment devient si pressant qu’il submerge le coupable, à tel point que son sort est joué dès le départ.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 55

[ autopunition ] [ sentiment de culpabilité ] [ division subjective ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyste-sur-psychanalyste

La théorie adlérienne* de la névrose, qui repose sur la notion de volonté de puissance, est de toute évidence insuffisante et superficielle comme le prouve, entre autres choses, le fait indubitable que le bénéfice principal de la maladie, c’est-à-dire la satisfaction du besoin de punition, relève en dernier ressort de la sphère sexuelle et qu’il demeure inconsciemment orienté vers un but d’amour. Nous n’entendons pas nier bien entendu le rôle joué dans la névrose par les buts propres à la volonté de puissance, mais leur importance reste bien inférieure à celle des buts sexuels. [...] En clinique analytique, nous constatons souvent que la volonté de puissance est précisément le moyen choisi, en dépit de son impropriété, par les névrosés pour atteindre leurs buts d’amour.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 217. *d'Alfred Adler

[ critique ] [ interprétation superficielle ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Essayons de nous représenter la scène. Dans la salle destinée au repas du roi et de ses hommes, les tables sont dressées sur des tréteaux mobiles – tel est l’usage médiéval : le mot latin mensa, qui vient du verbe mettere, désigne une structure provisoire, un meuble, au sens littéral du terme, que l’on " met " et que l’on enlève en fonction des besoins. Imaginons des tables rectangulaires : une forme très souvent attestée par l’iconographie médiévale et qui se prête tout particulièrement à marquer les distances, à fixer les places dans l’ordre hiérarchique. Chacune a un centre et une périphérie : Adalgis* demande qu’on l’installe au caput, à la tête, sur le côté court de la table, le plus éloigné du centre, où il pourra passer inaperçu au milieu des convives.

Auteur: Montanari Massimo

Info: Les contes de la table *Adelgise est un prince lombard d'Italie

[ meuble ] [ positionnement ] [ observateur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

[...] le méfait imaginaire, que nous pouvons interpréter comme un substitut du parricide ou de l’inceste, s’est produit au niveau inconscient. Sa répétition au moyen de la transposition verbale déterminée par l’analyse a lieu dans le préconscient. C’est par conséquent cette différence qui conduit maintenant le patient à mieux se connaître et à se comprendre vraiment. Il commence à envisager d’un œil plus tolérant le décalage existant entre son idéal du moi et son moi actuel, entre son surmoi et son moi. Se connaître soi-même signifie aussi comprendre sur un mode préconscient que les limites de la vie affective de chacun s’étendent vers le haut et vers le bas beaucoup plus loin que nous ne le pensions. Pour employer le langage courant cela signifie qu’inconsciemment, nous sommes beaucoup plus pervers, mais aussi bien meilleurs que nous ne l’imaginions.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 185

[ processus ] [ symbolisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

criminologie

En réalité, ce n’est que sous l’effet d’une pression excessive de son sentiment de culpabilité inconscient qu’une personne en arrive à se livrer à des actes criminels. Le crime, en tant qu’accomplissement substitutif des désirs inconscients tout-puissants propres à l’enfance, est ressenti comme un soulagement dans la mesure où il permet de relier la poussée pulsionnelle du sentiment de culpabilité à quelque chose de réel et d’actuel. Le méfait a pour fonction d’assigner une affectation à ce sentiment de culpabilité devenu trop envahissant. En d’autres termes, le crime sert à fournir une gratification substitutive aux pulsions proscrites et à donner un fondement au sentiment de culpabilité préexistant, tout en le soulageant. Dans ces conditions, le châtiment, qui est, selon l’opinion générale, l’arme de dissuasion la plus efficace contre le crime devient, dans certaines circonstances psychologiques extrêmement communes dans notre culture, la plus dangereuse des incitations inconscientes au crime, étant donné qu’il fournit une gratification au sentiment de culpabilité inconscient qui est à l’origine de l’infraction.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 401

[ point de vue psychanalytique ] [ jouissance masochiste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

provocation

On pourrait s’attendre à ce qu’une personne qui a mal agi envers une autre lui en témoigne du remords ou de l’humilité, à ce qu’elle soit plongée dans l’embarras ou à ce qu’elle fasse amende honorable. Un grand nombre de gens ont cependant une réaction bizarre et inattendue ; ils se comportent de manière insolente et agressive, voire ouvertement hostile, envers la personne qu’ils ont froissée ou blessée. [...]

Nous constatons que la première insulte ou la première méchanceté était dictée par le besoin de punition qui cherchait à se concrétiser et à obtenir une gratification, son auteur ayant en effet agi dans l’espoir d’être réprimandé et d’essuyer un outrage. La deuxième réaction, la répétition de l’insulte, montre l’échec de cette tentative. Tout se passe comme si l’offenseur se vengeait sur la personne de celui à qui il a fait un tort de ce que celui-ci ne lui a pas accordé le châtiment qu’il réclamait inconsciemment et comme s’il lui faisait payer l’intense sentiment de culpabilité auquel il ne peut échapper.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 239-240

[ attitude paradoxale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nourriture

Le fromage est l'aliment de Polyphème, l'être mi-homme, mi-bête qui n'a pas été touché par le processus civilisateur. Le géant monstrueux qui ne ressemble en rien aux hommes "qui mangent du pain" est en train de faire paître ses moutons et ses chèvres quand Ulysse et ses compagnons pénètrent dans sa caverne. Ils y trouvent des claies chargées de fromages et, tout autour, des bocaux, des seaux, des cruches remplies de lait. Imprudemment, Ulysse décide d'attendre Polyphème pour mettre à l'épreuve son sens de l'hospitalité: "Nous mangeâmes les fromages et nous attendîmes à l'intérieur". Polyphème revient avec grand fracas, se met à traire les brebis et les chèvres et aussitôt il fait cailler la moitié du lait, en le recueillant dans des paniers en osier; il verse l'autre moitié du lait, en le recueillant dans des bocaux "pour son dîner".

Il s'agit d'une scène pour ainsi dire archétypale, qui représente clairement l'image primitive et précivile qui connota pendant longtemps le lait et les laitages dans la culture européenne.

Auteur: Montanari Massimo

Info: Entre la poire et le fromage - ou comment un proverbe peut raconter l'histoire

[ frometon ] [ étymologie ] [ mythologie ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

sciences

Tout comme il était parvenu à allumer les lampes à fluorescence en utilisant sa bobine à haute fréquence et à haute tension sans fil, l'un des rêves de Tesla était d'éclairer l'atmosphère terrestre la nuit. Son projet, qui ne s'est jamais concrétisé, était dans un premier temps d'ioniser la haute atmosphère en utilisant un faisceau ultraviolet pour qu'elle devienne conductrice, avant d'envoyer de l'énergie électrique à très haute fréquence et tension pour "allumer l'atmosphère elle-même", exactement comme elle s'éclaire lorsqu'elle est touchée par les particules solaires qui provoquent les aurores polaires. Tesla tenait beaucoup à ce projet parce qu'il souhaitait aider les navigateurs la nuit, dans des conditions difficiles. A ce propos il déclara : "L'éclairage de l'océan... n'est que l'un des résultats les moins importants que l'on puisse obtenir avec cette invention. J'ai déjà planifié nombre des détails d'une centrale de transmission qui pourrait être érigée dans les Açores et qui suffirait amplement à éclairer tout l'océan afin que des désastres comme celui du Titanic ne se reproduisent plus. La lumière sera douce et d'intensité très faible, mais assez bien adaptée au but recherché."

Auteur: Teodorani Massimo

Info: Tesla, l'éclair du génie

[ anecdote ] [ marine ]

 

Commentaires: 0

parole

La gratification partielle du besoin de punition qui, dans notre hypothèse, est assurée par l’aveu, tient par conséquent à la souffrance qui découle de l’angoisse précédant l’aveu ainsi que de l’aveu lui-même, vécu comme une expérience pénible. Nous savons que ce qui est déplaisir pour un système psychique est plaisir pour un autre. Loin de moi par conséquent l’idée de contester la réalité du plaisir éprouvé lors de l’aveu grâce à la victoire remportée sur l’angoisse, victoire par elle-même source de déplaisir. [...] J’avais dit que la formulation verbale des motions réprimées leur fournissait une gratification partielle. Cependant, cette formulation représente en elle-même une partie du plaisir préliminaire apporté par la gratification. Je dirai par conséquent que la gratification partielle que l’aveu consent aux pulsions refoulées et au besoin de punition s’enracine dans le plaisir préliminaire qu’il apporte partiellement au sujet et que ce processus s’accompagne d’une victoire sur l’angoisse préliminaire. [...] l’aveu assouvit partiellement les motions et les désirs refoulés dans la mesure où il permet d’éprouver un plaisir préliminaire et de vaincre l’angoisse préliminaire. Grâce à son caractère de compromis, il est donc susceptible de remplacer le symptôme névrotique.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 184-185

[ symbolisation ] [ soulagement ] [ ambivalent ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson