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inhibition sociale

...La timidité est une condition étrange du cœur, une catégorie, une dimension qui débouche sur la solitude. C'est aussi une souffrance dont on ne peut se défaire, comme si l'on avait deux épidermes et que la deuxième peau intérieure s'irritait et se contractait devant la vie.

Parmi les structurations de l'homme, cette qualité ou ce défaut font partie de l'alliage qui établit, dans une longue circonstance, la perpétuité de l'être.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 54

[ introversion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

équidés

C'étaient des percherons, des poulains et des juments d'une taille gigantesque. Leurs longs crins tombaient comme des chevelures sur leurs hautes encolures. Ils avaient des jambes immenses, elles aussi couvertes de bouquets de poils qui, lorsqu'ils galopaient, ondulaient comme des panaches. Ils étaient roux, blancs, pommelés, puissants. Les volcans auraient eu cette allure s"ils avaient pu trotter et galoper comme ces chevaux redoutables. 

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 28

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

félin

Un peu plus loin, dans une autre cage, allait et venait une panthère noire, encore pleine de l'odeur de sa forêt natale. C'était un étrange fragment de nuit étoilée, une bande magnétique qui s'agitait sans arrêt, un volcan noir et élastique qui voulait raser le monde, une dynamo de force pure qui ondulait ; et deux yeux jaunes, précis comme des poignards, et qui interrogeaient de tout feu car ils ne comprenaient ni la prison ni le genre humain.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ littérature ] [ jungle ] [ homme-animal ]

 

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herbier

Je n'avais jamais vu - je n'ai jamais revu une telle immensité de coquelicots. Si je les regarde avec respect, avec cette crainte superstitieuse qu'eux seuls suscitent entre toutes les fleurs, j'en coupais pourtant un de temps en temps, et sa tige brisée laissait sur mes doigts un lait âpre et une rafale de parfum inhumain. Puis je caressais et gardais dans un livre les somptueux pétales de soie. C'étaient pour moi des ailes de grands papillons qui ne savaient pas voler.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu

 

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Ajouté à la BD par miguel

racines

L'univers végétal susurre à peine jusqu'au moment où une tempête déclenche toute la musique terrestre.

Qui ne connaît pas la forêt chilienne ne connaît pas cette planète.

C'est de ces terres, de cette boue, de ce silence que je suis parti

Cheminer et chanter à travers le monde.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Mes seuls compagnons étaient mon chien et ma mangouste. Celle-ci, depuis sa sortie de la forêt, grandissait à mon côté, dormait dans mon lit et mangeait à ma table. Nul ne peut imaginer la tendresse d'une mangouste. Mon tout petit animal connaissait chaque minute de mon existence, se promenait dans mes papiers et courait derrière moi toute la journée. Il se lovait entre mon épaule et ma tête à l'heure de la sieste et dormait là, de ce sommeil agité et électrique des animaux sauvages. 


Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p. 138

[ proximité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Ici dans l'île
la mer
et quelle étendue!
sort hors de soi
à chaque instant,
en disant oui, en disant non,
non et non et non,
en disant oui, en bleu,
en écume, en galop,
en disant non, et non.
Elle ne peut rester tranquille,
je me nomme la mer, répète-t-elle
en frappant une pierre
sans arriver à la convaincre,
alors
avec sept langues vertes
de sept chiens verts,
de sept tigres verts,
de sept mers vertes,
elle la parcourt, l'embrasse,
l'humidifie
et elle se frappe la poitrine
en répétant son nom....

Auteur: Neruda Pablo

Info: Odes élémentaires, Ode à la mer

[ océan ]

 

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demandeur

Dès que j'eus mis le pied sur le parquet poli et criminellement ciré, je glissai comme un skieur. Ma vitesse croissait vertigineusement; je freinais pour m'arrêter et je ne parvenais qu'à déraper, tombant même à plusieures reprises. Ma dernière chute se fit juste aux pieds du sénateur qui m'observait maintenant de ses yeux froids, sans lâcher son journal.

Je réussis à m'asseoir sur une chaise basse à son côté. Le grand homme m'examina de son regard d'entomologiste fatigué auquel on apporte un spécimen qu'il connait trop bien, une araignée inoffensive. Il m'interrogea vaguement sur mes projets. 

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 56

[ quémandeur ] [ blasé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Le souvenir de Rango l'orang-outang est une autre image tendre qui me vient des vagues. A Médan, dans l'île de Sumatra, j'ai plusieurs fois frappé à la porte du vieux jardin botanique si délabré. A mon grand étonnement, c'était toujours l'orang-outang qui venait m'ouvrir. Main dans la main nous marchions dans une allée jusqu'à une table oú nous nous asseyions et sur laquelle il frappait avec ses deux mains et ses deux pieds. Un garçon apparaissait alors et nous servait une chope de bière, ni très petite ni très grande, bonne pour l'orang-outan et pour le poète. 


Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, pp.121-122

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

animal domestique

Mes seuls compagnons étaient mon chien et ma mangouste. Celle-ci, depuis sa sortie de la forêt, grandissait à mon côté, dormait dans mon lit et mangeait à ma table. Nul ne peut imaginer la tendresse d'une mangouste. Mon tout petit animal connaissait chaque minute de mon existence, se promenait dans mes papiers et courait derrière moi toute la journée. Il se lovait entre mon épaule et ma tête à l'heure de la sieste et dormait là, de ce sommeil agité et électrique des animaux sauvages.
Ma mangouste apprivoisée devint célèbre dans le quartier. Les batailles continuelles qu'elles soutiennent courageusement contre les cobras redoutables donnent aux mangoustes un prestige presque mythologique.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ Asie ]

 

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