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pédagogie

Malgré le chaos que vous voyez dans ma bibliothèque (...) il n'y a pas une seule virgule improvisée dans l'éducation des enfants. Ni aucun des livres qui leur passent entre les mains qui ne soient auparavant passé entre les miennes. Ce n'est pas un hasard s'ils ont lu Carroll avant Dickens et celui-ci avant Homère. Il n'y a rien de fortuit dans le fait qu'ils aient appris à rimer avec Stevenson avant d'arriver à Tennyson, ni qu'ils soient arrivés à Tennyson avant d'en venir à Virgile. Ils ont connu Blanche-Neige, Pierrot le Lapin et les enfants perdus avant Oliver Twist, Gulliver et Robinson Crusoé, et ceux-ci avant Ulysse, don Quichotte, Faust ou le roi Lear. Et ils l'ont fait dans cet ordre parce que je l'ai voulu ainsi. Ils grandissent avec de bonnes lectures avant d'être capables d'assimiler ensuite de grandes lectures.

Auteur: Fenollera Natalia Sanmartin

Info: L'éveil de mademoiselle Prim

[ lecture ]

 

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pouvoir temporel

On entend souvent dire à notre époque que pour combattre le matérialisme, la technocratie, le pseudo-spiritualisme, ce qui s’impose est une nouvelle idéologie, capable de résister à toutes les séductions et à tous les assautset de galvaniser les bonnes volontés ; or le besoin d’une idéologie, ou le désir d’opposer une idéologie à une autre, est déjà un aveu de faiblesse, et toute initiative résultant de ce préjugé est fausse et condamnée à l’échec. Ce qu’il faut faire, c’est opposer au fausses idéologies la vérité qui a toujours existé, et que nous ne pourrions jamais inventer puisqu’elle existe en dehors de nous et au-dessus de nous. Le monde actuel est obsédé par le préjugé du dynamisme, comme si c’était là un "impératif catégorique" et une panacée, et comme si le dynamisme avait une signification et une efficacité en dehors de la vérité tout court.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "le jeu des masques"

[ tradition ] [ anti-progressisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

canevas

Il avait fallu si peu de choses pour que deux vies basculent. L’ennui et le mal-être d’une adolescente, la grossièreté des garçons, la volonté de bien faire de deux enseignants, la célérité d’un gendarme, le bovarysme d’une juge d’instruction, les rumeurs malfaisantes d’une petite ville, la conviction établie d’une mère, la mauvaise conscience d’un père. Alice leur dirait, à ces hommes et à ces femmes, qu’elle leur faisait confiance pour comprendre tout cela et ne pas accabler Lisa. Elle leur dirait qu’on n’est pas coupable quand on ment à quinze ans. Que le plus dérangeant, dans toute cette affaire, n’est pas tant de savoir pour quelles raisons Lisa a menti, mais pourquoi tant de gens ont eu envie de la croire.

Au fond, dans cette affaire, il n’y a pas de coupable, il n’y a que de bonnes intentions.


Auteur: Robert-Diard Pascale

Info: La petite menteuse

[ perspectiviste ] [ certitudes illusions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Cher Jean,

Non, le texte n’est toujours pas prêt. Que j’y travaille ou seulement y réfléchisse le travail est également lent.

Passer du “je” et du récit, au “cela” et aux autres (les aliénés) est une profonde métamorphose. Le têtard se défend avec des armes secrètes et n’a pas encore tout à fait succombé, quoique la grenouille lui vienne déjà de toutes parts.

Mais ce qui est proprement la “trouvaille” n’a plus guère de variations à subir.

Si je connaissais mieux la biologie des idées, je saurais dire le temps nécessaire pour le développement de celle-ci. Deux mois apparemment, peut-être trois encore.

J’espère qu’il en faudra moins à ton cœur pour revenir guéri. Bonnes vacances,

Henri

Mais tu ne regretteras pas ta patience. C’est toute la psychiatrie redigérée que tu recevras7.

Auteur: Michaux Henri

Info: Lettre à Jean Paulhan du 15 juillet 1959, à propos de son travail en vue de l'édition de "Connaissance par les gouffres" après ses expérimentations avec les drogues psychotropes comme la mescaline, le LSD et la psilocybine

[ création ] [ épistole ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nuit

Ils étaient une fois de plus sur la terrasse. L'été tirait presque à sa fin. Les moissons avaient été bonnes, la récolte des olives et des amandes aussi. Comme toujours, la vieille préparait son tagine pendant que le Vieux fumait et sirotait du thé. Et, comme toujours en été, l'espace était splendide. Des milliards d'étoiles illuminaient le firmament. De temps à autre, une météorite fendait l'atmosphère en un trait rouge qui s'évanouissait rapidement. " Dieu est en train de lapider le Diable... ", Disaient les Anciens à la vue de ces phénomènes cosmiques. Bouchaïb ne croyait pas à cela. Il connaissait bien l'astronomie. Il avait lu tant et tant de livres qu'il eût écrit lui-même si le sort ne s'en était mêlé... Mais il ne regrettait rien. Ses poésies berbères qu'on lirait peut-être un jour étaient son unique plaisir. Mais qui s'occupait de la poésie berbère ?

Auteur: Khair-Eddine Mohammed

Info: Il était une fois un vieux couple heureux

[ réflexion ]

 

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parents

Mon père avait une façon bien à lui d'aller en montagne. Peu versé dans la méditation, tout en acharnement et en bravade. Il montant sans économiser ses forces, toujours dans une course contre quelqu’un ou quelque chose, et quand le sentier tirait en longueur, il coupait par la ligne la plus verticale. Avec lui il était interdit de s'arrêter, interdit de se plaindre de la faim, de la fatigue ou du froid, mais on pouvait chanter une belle chanson, surtout sous l'orage ou en plein brouillard. Et dévaler les névés en poussant des cris d'indien.
Ma mère, qui l'avait connu enfant, disait que même alors il n'attendait personne, trop occupé à rattraper tous ceux qu'il voyait plus haut : c'est qu'il en fallait de bonnes jambes pour se montrer désirable à ses yeux, et dans un éclat de rire elle laissait entendre qu'elle l'avait conquis ainsi.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Les huit montagnes, p 9, le livre de poche

[ incipit ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

gaz

Les pets muets, vulgairement appelés vesses, n'ont point de son et se forment d'une petite quantité de vents très humides. [...] Les vesses sont ou sèches ou foireuses. Les sèches sortent sans bruit et n'entraînent point avec elles de matière épaisse. Les foireuses, au contraire, sont composées d'un vent taciturne et obscur. Elles emportent toujours avec elles un peu de matière liquide ; les vesses ont la vélocité d'une flèche ou de la foudre, et sont insupportables à la société, par l'odeur fétide qu'elles rendent. [...]
J'ai lu quelque part qu'un diable du pays latin voulant un jour lâcher un pet, ne fit qu'une vesse foireuse dont il emberna ses culottes et que, maudissant la trahison de son derrière, il s'écria avec colère et indignation : " Nusquam tuta fides " (" Il n'y a donc plus de bonnes foi dans le monde ") !

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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symbole

Nous le voyons pour la première fois attesté dans l’Antiquité grecque. Si nous allons aux textes, à différents endroits chez Aristophane, Hérodote, Lucien, etc., nous voyons d’abord que le phallus n’est pas du tout identique à l’organe en tant qu’appartenance du corps, prolongement, membre, organe en fonction. L’usage du mot qui domine de beaucoup, c’est son emploi à propos d’un simulacre, d’un insigne, quel que soit le mode sous lequel il se présente [...]. C’est un objet substitutif et en même temps cette substitution a une propriété très différente de la [...] substitution-signe. On peut presque dire que cet objet a tous les caractères d’un substitut réel, de ce que nous appelons dans les bonnes histoires, et toujours plus ou moins avec le sourire, un godemiché, de gaude mihi*, soit un des objets les plus singuliers par leur caractère introuvable qu’il y ait dans l’industrie humaine.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 346-347. *réjouis-toi en moi

[ signifiant ] [ historique ] [ étymologie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès technologique

Je soutiens seulement que l’expansion scientifique n’a rien d’humain. Peut-être notre cerveau n’est-il que le porteur provisoire d’un processus de complexification. Il s’agirait désormais de détacher ce processus de ce qui l’a porté jusqu’à présent. Je suis convaincu que, vous (les scientifiques !), c’est ce que vous êtes en train de faire. L’informatique, le génie génétique, la physique et l’astrophysique, l’astronautique, la robotique travaillent déjà à cette préservation de la complexité dans des conditions de vie indépendantes de la vie sur Terre. Mais je ne vois pas en quoi c’est humain, si par humain on entend des collectivités avec leurs traditions culturelles, établies depuis telle ou telle époque sur des zones précises de cette planète. Que ce processus "a-humain" puisse avoir, à côté de ses effets destructeurs, quelques bonnes retombées pour l’humanité, je n’en doute pas une seconde. Mais cela n’a rien à voir avec l’émancipation de l’homme.

Auteur: Lyotard Jean-François

Info: 1988, p. XXXVIII. Rapporté par Bruno Latour

[ impasse ] [ inhumain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

animal

Le cochon est totalement inutile tant qu'il est en vie ; il ne sait pas chanter comme les oiseaux, il n'attrape pas les mouches comme le rouge-gorge ou la mésange, il ne sait pas porter comme le cheval ou le boeuf, il n'attrape pas les souris comme le chat, il ne garde pas la maison et n'aboie pas comme le chien, il ne donne pas plus de laine que de lait comme le mouton ou la vache, c'est un propre à rien qui ne rend aucun service et ne fait que s'engraisser en engloutissant tous les déchets et les restes de la cuisine. Mais après sa mort il fait vivre la famille et chacun y trouve son plaisir : de lui viennent toutes les bonnes saucisses, de lui les soupes de boudin avec lesquelles on régale les amis et les voisins, sans parler des jambons et du reste.

Auteur: Kaysersberg Geiler de

Info: La Nef des Sages, Arfuyen, 2007

[ repas ]

 

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