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rapports humains

"Tu me le paieras !" disait une fille à son père qui l'avait empêchée de se marier à un soupirant trop bien peigné. Et elle se tua. Mais le père n'a rien payé du tout. Il adorait la pêche au lancer. Trois dimanches après, il retournait à la rivière, pour oublier, disait-il. Le calcul était juste, il oublia. A vrai dire, c'est le contraire qui eût surpris. On croit mourir pour punir sa femme, et on lui rend la liberté. Autant ne pas voir ça. Sans compter qu'on risquerait d'entendre les raisons qu'ils donnent de votre geste. Pour ce qui me concerne, je les entends déjà : "Il s'est tué parce qu'il n'a pu supporter de..." Ah ! cher ami, que les hommes sont pauvres en invention. Ils croient toujours qu'on se suicide pour une raison. Mais on peut très bien se suicider pour deux raisons. Non, ça ne leur entre pas dans la tête. Alors, à quoi bon mourir volontairement, se sacrifier à l'idée qu'on veut donner de soi ? Vous mort, ils en profiteront pour donner à votre geste des motifs idiots, ou vulgaires. Les martyrs, cher ami, doivent choisir d'être oubliés, raillés ou utilisés. Quant à être compris, jamais.

Auteur: Camus Albert

Info: La Chute

[ relatifs ] [ projections ] [ autodestruction ] [ malentendus ] [ méprises ] [ idées fausses ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

économie

L'espérance de vie augmente et doit se répercuter sur notre manière de travailler: il faut travailler moins, mais plus longtemps. Ce qui générera une force de travail plus saine et plus productive, tout en abordant les problématiques liées à la longévité. Le travail devrait être adapté à l'âge. On peut travailler longtemps et beaucoup à trente ans pas à septante.
La question centrale finira par se poser : comment occuper les gens ? D'ailleurs dès 1930, l'économiste anglais John Maynard Keynes donnait sa vision prospective du travail un siècle plus tard, dans une oeuvre fictive: il disait alors qu'on pourrait se contenter en 2030 de travailler 15 heures par semaine et que l'ennui serait si présent dans le monde professionnel que le principal problème collectif serait de répartir le travail... Une opinion partagée aujourd'hui par le chercheur en Sciences sociales Paul Jorion, catégorique sur le fait que le travail et l'emploi sont "voués à disparaître". Car en plus des problèmes liés à la longévité du travail, l'homme doit faire face à une "ordinatisation" des métiers, qui sont peu à peu remplacés par des machines. Problème actuel :
A) Nous nous débarrassons du travail de manière massive
B) La personne remplacée par une machine n'en profite absolument pas.

Auteur: Internet

Info: 20 juillet 2014

[ prospective ] [ progrès ]

 

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volupté

J’avais de la chance. Elle connaissait les différentes choses qui conservent le désir d’un homme, enfin pas intégralement, ce n’est pas possible, mais disons qui le maintiennent à un niveau suffisant pour faire l’amour de temps en temps en attendant que tout se termine. Connaître ces choses, à vrai dire, n’est rien, c’est tellement facile, tellement dérisoire et facile ; mais elle aimait les faire, elle y prenait plaisir, elle se réjouissait de voir le désir monter dans mon regard. Souvent, au restaurant, en revenant des toilettes, elle posait sur la table sa culotte qu’elle venait d’enlever. Elle aimait, alors, glisser une main entre mes jambes pour profiter de mon érection. Parfois, elle défaisait ma braguette et me branlait aussitôt, à l’abri de la nappe. Le matin aussi, quand elle me réveillait par une fellation et me tendait une tasse de café avant de me reprendre dans sa bouche, je ressentais des élans vertigineux de reconnaissance et de douceur. Elle savait s’arrêter juste avant que je jouisse, elle aurait pu me maintenir à la limite pendant des heures. Je vivais à l’intérieur d’un jeu, un jeu excitant et tendre, le seul jeu qui reste aux adultes ; je traversais un univers de désirs légers et de moments illimités de plaisir.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ femme-homme ] [ complicité sexuelle ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

pensée-de-femme

Les femmes imaginent mal le soulagement, le défoulement qu'elles éprouveraient en contractant le goût de la... rigolade. Le mot déjà leur fait peur, il n'est pas "féminin". Les dîners d'anciens combattants, les parties de chasse, les sorties entre hommes n'ont souvent pas d'autre utilité. Mais les femmes se sentiraient coupables de se réunir simplement pour s'amuser, pour dire des bêtises, pour se retrouver. Elles emmèneraient leurs enfants, leur tricot, ou tout simplement leurs complexes ou leurs horaires et tout serait perdu.

Car un phénomène marque profondément l'existence des femmes : l'infiltration maligne des travaux domestiques dans tous les actes de leur vie. Une femme a toujours un paquet de linge sale à déposer en partant au cinéma, le pain à ne pas oublier en rentrant du travail et, si elle a un amant qui habite en face du Bon Marché, je la crois capable "d'en profiter" pour acheter à son mari le thé de Chine qu'il aime et qu'on ne trouve que là.

La pesanteur, parfois incompréhensible pour les hommes, des travaux féminins, c'est çà, c'est ce constant souci de faire ce qu'on attend de vous. Jeter son bonnet par dessus les moulins, peut-être... mais la liste des courses à faire, jamais !

Auteur: Groult Benoîte

Info: Ainsi soit-elle

[ culpabilisation ] [ chape domestique ] [ devoir ] [ responsabilité ] [ femmes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tâtonnement

Beaucoup de choses qui se sont passées en laboratoire se sont produites d'une manière qu'il aurait été impossible de prévoir, mais pas impossible à planifier en un sens. Je ne pense pas que le Dr Whitney planifie délibérément sa sérendipité, mais il est construit ainsi ; il a ce talent - une manière instinctive d'être préparé, de par sa curiosité et son intérêt pour les gens et pour toutes sortes de choses de la nature, de sorte que les élément qu'il apprend interragissent les uns avec les autres pour déboucher sur des trucs qu'il serait impossible tant à prévoir qu'à planifier. (...)

Quant au directeur de recherche Willis R. Whitney, dont le style consistait à donner aux chercheurs talentueux autant de liberté que possible, on peut définir la "sérendipité" comme étant l'art de profiter d'événements inattendus. Lorsque vous faites les choses de cette manière, vous obtenez des résultats inopinés. Puis vous faites autre chose et obtenez des résultats inattendus sur une autre plan, et vous le refaites sur un troisième plan et puis tout à coup vous voyez qu'une de ces lignes a quelque chose à voir avec l'autre. Vous faites alors une découverte que vous n'auriez jamais pu faire en empruntant une voie directe. 

Auteur: Langmuir Irving

Info: Cité in Guy Suits, "Willis Rodney Whitney", National Academy of Sciences, Biographical Memoirs (1960), 355.

[ omnidirectionnel ] [ ouverture ] [ bayésianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conseils

Je voudrais te parler sérieusement : ce n'est pas drôle d'être comme tout le monde, du moins faut-il en profiter. Si tu as mal aux dents, ne va pas t'imaginer que les autres n'ont jamais mal aux dents. Si chacun, dans son coin, n'avait eu les mêmes expériences, le langage serait flou, les mots seraient des jurons.

Hier nous avons mangé des palourdes. Avant-hier, tu ne connaissais pas ce mot. C'est parfait, mais tout ne se mange pas, surtout parmi les verbes. Pouvoir, par exemple, ne se mange pas. L'un fera l'expérience du pouvoir parce qu'il en détient une parcelle, l'autre parce qu'il a aura reçu un coup de pied. C'est la même idée, le même sens.

Prends l'habitude de séparer, dans ta tête, les mots que tu connais bien, à titre personnel, et les autres. Je te dis cela parce que ton père n'était pas au clair avec son langage. Il aimait trop les mots. Il était heureux d'en connaître, chaque jour, un peu plus. Si bien qu'il disposait d'une foule de mots dont il n'avait pas éprouvé le sens. Il ne savait plus rien : s'il avait faim, s'il avait soif, s'il aimait. Etre attiré par les mots, c'est déjà passer le pont. Méfie-toi.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: in "La nonchalance", éd. Verdier, p. 87-88

[ vocabulaire ] [ ancrage dans le vécu ] [ idiome hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

sens-de-la-vie

Votre âme a choisi de s'incarner, ce n'est pas vous en tant que personne… Elle a besoin de vivre certaines expériences dans la matière (l'âme à tiers). Faite lui confiance et laissez-vous guider…. Personnellement mon incarnation a été retardée et c'est seulement depuis 6 mois que j'ai atterri sur la Terre… Je vivais (perchée… je planais tout le temps… j'étais sur terre sans y être…). Maintenant je profite pleinement de cette incarnation : la pesanteur… la gravité… la densité… la beauté… la profondeur, etc. Les tourments, les challenges… oui, un plateau de jeu... L'éphémère. Notre corps est éphémère de toute façon… Votre âme a fait ce choix d'incarnation…soyez en accord avec votre elle et vous trouverez les réponses à vos questions, pas avec votre mental. C’est votre être… qui vous guidera… votre petite voix intérieure… votre cœur… Votre âme sait très bien ce qu'elle fait... Vous avez dit oui à votre incarnation ne l'oubliez pas…Honorez du mieux que vous pouvez cette partie de vous qui a fait ce choix… Voilà ce que je pense,  il y a de toute façon un plan divin et vous en faites partie… à un certain niveau votre présence sur Terre est juste… retrouvez peut-être le sens sacré et caché de votre vie sur Terre... qui a un sens soyez-en certain… c'est le jeu

Auteur: Internet

Info: Fabienne Cailhol, sur le fil FP de Marc Auburn

[ métaphysique ] [ occulte ] [ homophone ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

politique

au pays des vampires

il est naturel

de se faire vampiriser

à tout moment



on en a l’habitude

on connaît les suceurs par cœur

on les reconnaît même déguisés

en angelots



alors quand on voyage dans d’autres contrées

nos globules rouges sont tellement affutées

qu’elles sentent le danger

sur 239 mille kilomètres carrés

elles reconnaissent ces malfaisants



même dissimulés en sociétés humanitaires

elles savent qu’ils ne sont jamais loin de la croix rouge

des dons et des collectes

ou bien des écrans plasma du pouvoir



pour combler leur soif

se faire des transfusions de masse

et voyager dans les vaisseaux de notre corps

quand bon leur semble

les copycats de dracula recourent à toutes les astuces



ils se constituent par exemple dans un parti sans idéologie

et légifèrent à droite et à gauche selon leurs flux veineux

pour justifier leurs immenses fortunes d’hémoglobine

garder leurs prérogatives sanguines

et couper la carotide à toute contestation



s’ils peuvent le faire

c’est que l’état est en phase terminale

mais dans une vraie démocratie

les vampires se font

du mauvais sang

Auteur: Radu Bata

Info: la greffe cardiaque / de dracula

[ poème ] [ profiteurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

origine

En revanche, on a, semble-t-il, quasi unanimement adopté la version des origines de l'homme que détaille un lumineux poème mythologique, "Le Supersage", comme nous l'appelons, traduction du non akkadien du héros : Atrahasîs. Selon ce mythe, les dieux, d'abord réduits à besogner par eux-mêmes pour vivre, s'étaient, à la fin, mis en grève, pour être dispensé d'une aussi épuisante corvée et traités sur le même pied sue leurs chefs, qui n'étaient pas astreints au travail. C'est alors que l’astucieux Enki/Ea avait eu l'idée d'une sorte de suppléant : l'homme, fait à la fois d’une argile tirée de la terre et qui le rappellerait un jour à la terre - à sa mort ; et du sang d'un dieu mineur, immolé pour la circonstance, qui lui conférerait quelque chose de l'intelligence, de l'énergie et de la productivité des ouvriers divins. Ce poème résumait les raisons d'être des hommes telles que se les imaginaient les Mésopotamiens : ils ne voyaient pas d’autre sens à leur existence que dans l'exploitation laborieuse et sans fin des matières premières du monde, pour en tirer tous les produits nécessaires, utiles ou agréables, destinés à assurer d'abord aux maîtres de l'univers, aux dieux, une vie insouciante et comblée, quitte à profiter eux-mêmes, subsidiairement, des surplus. La vie humaine n'avait de valeur qu’ordonnée au service-culte des dieux, tant la religiosité dominait tout.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone : A l'aube de notre culture

[ religion ] [ canevas ] [ historique ]

 

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sécularisation

Et en effet, pour envisager la question dans toute son étendue, un peuple, une société peuvent-ils, du faîte à la base, dans la variété des couches étagées qui les composent, se passer impunément de toute foi religieuse? et, s’ils parviennent à s’en dépouiller, si, ce que le monde civilisé n’a encore jamais vu à aucune époque de l’histoire, ils mettent entièrement de côté la religion, s’ils bannissent de l’éducation des générations futures Dieu, l’âme, les espérances immortelles, et toutes les fortes croyances que la plupart des hommes ne se transmettent que sous l’enveloppe traditionnelle des dogmes religieux, qui profitera de celte nouvelle évolution des sociétés civilisées, de cette sorte de désenchantement de l’humanité? Sera-ce la liberté ou sera-ce le despotisme ? L’incertitude en pareille matière suffirait à troubler les hommes avant tout préoccupés de l’avenir des sociétés contemporaines. Une chose à nos yeux incontestable, c’est que, si telle ou telle forme religieuse, si le catholicisme notamment, paraît opposer des obstacles à l’établissement de la liberté, les doctrines qui s’en disputent la succession, celles qui semblent du moins avoir le plus de chances d’en recueillir l’héritage parmi les foules, le matérialisme, l’athéisme, le naturalisme épicurien, plus ou moins déguisés sous le voile du positivisme, opposent des obstacles non moindres, sinon à l’établissement de la liberté, du moins à la solidité et à la durée des institutions libres.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 8-9

[ laïcité ] [ idéologie de substitution ] [ questions ] [ christianisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson