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immanent-transcendant

Rapprochons analogie et symbole, mais marquons leur différence : c’est que l’analogie donne la clef du symbole, tandis que le symbole peut voiler l’analogie. Ainsi l’analogie, en revêtant des formes sensibles, devient symbole, mais le symbole déchiffré se transforme en l’analogie qui le constituait. L’analogie est le sens du symbole. Cela montre d’abord qu’un symbole qui ne repose sur aucune analogie n’a pas de sens en lui-même, qu’il est le fruit d’une fantaisie ou d’une convention. Mais cela montre aussi que le sens ne s’accomplit que dans l’analogie et par l’analogie. Dire qu’un objet a un sens, c’est découvrir de quoi il est l’analogue. […] Le sens est exigence d’analogie. Sans analogie, le monde est absurde, c’est-à-dire sans répétition d’un logos. Si le symbole est signe de reconnaissance, ainsi que nous l’enseigne l’usage que l’on fait de ce terme, la connaissance de l’analogie est la reconnaissance du signe.

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, pages 209-210

[ intelligible ] [ lien ] [ relation ] [ rapport ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

Daïmon est un mot grec qui, en français, a donné "démon" par l’intermédiaire du latin impérial daemon. Originellement, ce terme n’a pas le sens "démoniaque" qui lui viendra de son usage par les chrétiens pour désigner les anges rebelles, mais il signifie, entre autres choses, le "génie" attaché à chaque homme (et à chaque cité). Il correspond donc, à certains égards, à ce que le christianisme nomme "ange gardien". Platon fait plusieurs fois allusions à cet agent des intuitions socratiques, intermédiaire personnel entre les inspirations proprement divines et l’entendement humain de Socrate.

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, page 194

[ signification ] [ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

[…] il y avait plutôt lieu de se réjouir, dans le fond, que, depuis bientôt trois semaines, par scrupules exagérés et souci d’exigence perfectionniste, je m’étais ainsi contenté de me disposer en permanence à écrire, sans jamais céder à la paresse de m’y mettre.

Auteur: Toussaint Jean-Philippe

Info: La Télévision, p. 115

[ procastinéee ] [ velléitaire ] [ justification ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

avides de connaissances

Il en est qui veulent savoir pour savoir ; et c'est curiosité.

Il en est qui veulent savoir pour être connus eux-mêmes ; et c'est vanité.

Il en est qui veulent savoir pour vendre leur savoir ; et c'est un gain sordide.

Il en est qui veulent savoir pour être édifiés ; et c'est prudence. 

Auteur: Clairvaux Bernard de

Info: Sermon 36 sur le Cantique des cantiques, 3.

[ appétence ] [ curieux ] [ intéressés ] [ grandir ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

effluve

Tu sens sa sueur ? Cette odeur particulière de chèvre est celle de l'acide trans-3-méthyl-2 hexénoïque. Ne l'oublie pas, c'est l'odeur de la schizophrénie.

Auteur: Harris Thomas

Info: Le silence des agneaux

[ suggestion ] [ psychologie ] [ panique orientée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conservatisme

La résistance irraisonnée aux idées neuves, ou du moins à celles qui sont en contradiction avec celles du temps, est un phénomène bien connu. Il tire certainement sa source dans les impératifs de la survie à des époques très reculées, où tout ce qui était nouveau était potentiellement dangereux. " L'esprit n'aime pas les idées inconnues, pas plus que le corps les protéines inconnues, et il y résiste avec la même énergie. Il ne serait sans doute pas exagéré de dire qu'une idée neuve est l'antigène le plus actif que connaisse la science. Si nous nous observons honnêtement, nous verrons souvent que nous nous mettons à argumenter contre une nouvelle idée avant même qu'elle ait été énoncée " (Trotter, cité par Lemaire, 1993, p. 122). Cette attitude défensive vis-à-vis de tout changement d'importance explique pourquoi certaines découvertes sont rejetées a priori (cf la polémique sur l'authenticité de Lascaux, sur celle de Rouffignac, et plus récemment de la grotte Cosquer, Clottes & Courtin, 1994, p. 21-26) ou certains résultats d'analyses contestés, comme les dates de la grotte Chauvet (Clottes, 1999).

Auteur: Clottes Jean

Info: Les chamanes de la préhistoire : Transe et magie dans les grottes ornées Suivi de Après Les Chamanes, polémiques et réponses. Avec David Lewis-Williams. p. 172

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anthropologie

L'étude de 488 sociétés ethniques a montré que, dans 90 % d'entre elles, existait une forme d'institutionnalisation, culturellement structurée, des états de conscience altérée (Bourguignon, 1973, p. 11; 1977, p. 10) et que, en Amérique du Nord, ce pourcentage passait à 97 % des sociétés aborigènes connues ethnologiquement (Turpin, 1994, p. 79).

Auteur: Clottes Jean

Info: Les chamanes de la préhistoire : Transe et magie dans les grottes ornées Suivi de Après Les Chamanes, polémiques et réponses - note 22. P 224

[ spiritualité ] [ psychotropes ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie antique

Vues d’en bas, les Idées sont des unités lumineuses s’enlevant distinctement sur un fond noir et distinct. Vues d’en haut, ce sont des rayons qui épousent la forme de l’ouverture céleste, de l’ "œil divin" par où ils jaillissent. Cette forme ouranique, cette ouverture céleste, est une détermination, et donc une limitation de l’unique Lumière surintelligible qui, en elle-même, est sans forme et sans limite. Ainsi, ces unités-ouvertures sont bien le "lieu" où s’effectue le passage du créé à l’Incréé et de l’Incréé au créé. La région intelligible est la limite supérieure du monde de la création, le passage-limite où les possibles divins deviennent formes créées afin que la présence divine habite en toute chose et que toute chose soit rattachée à son prototype divin par le lien de l’analogie.

Telle est, pensons-nous, le sens de la dialectique platonicienne et de la doctrine des Idées qu’Aristote, semble-t-il, n’a pas comprise. Ne concevant l’être que sous la forme de l’existence d’une chose, une substance individuelle, il n’a vu dans les Idées de Platon, existant en soi, que des "choses" intelligibles qui doublaient inutilement le monde des réalités sensibles, alors qu’elles sont des rayons, des relations matricielles, des principes unificateurs de tous les degrés de la réalité.

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, pages 190-191

[ créé-incréé ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

Un dernier point doit être souligné. Des personnages qui portent les figurines derrière le mur, seul peut parler celui qui est redescendu dans la Caverne. En effet, lors de l’ascension du prisonnier délivré montant vers le jour hors de la Caverne, il n’est jamais qu’ayant franchi le mur il se retourne pour voir les personnages qu’il cachait. S’il a vu les figurines, avec difficulté, et, plus difficilement encore, le feu derrière elles qui projette leurs ombres, il n’a pu, tendu tout entier vers le sommet sous la guidance de son initiateur, apercevoir les porteurs de statues, dont, curieusement, Platon ne parlera plus. Parvenu à la surface de la terre, il poursuit son "initiation à la lumière" jusqu’au moment où il peut fixer sa vue sur le soleil lui-même. Nous avons quitté le domaine de la parabole doctrinale pour entrer dans celui de la réalisation effective, nous élevant de hiérarchies intelligibles en hiérarchies intelligibles, où tout est baigné, indirectement d’abord (les ombres, les reflets, les réalités naturelles, la lune, les astres), directement enfin, dans la lumière du Bien. Ce n’est qu’au cours de la redescente et de sa rentrée dans la Caverne que le délivré, regardant vers le bas, dans la même direction que les prisonniers toujours enchaînés, pourra prendre connaissance des personnages derrière le mur. Qu’est-ce que cela signifie ?

Ces personnages, selon l’interprétation que nous avons esquissée, symbolisent les principes eidétiques (cachés dans la Nature divine) des paradigmes cosmiques à l’œuvre dans la construction du monde. Ils symbolisent les racines incréées des essences qui informent démiurgiquement les réalités sensibles. Autrement dit, ils symbolisent l’immanence du multiple dans l’Un, la multiplicité principielle des raisons ultimes de toutes choses. Ce que le mythe métaphysique de la Caverne nous enseigne, c’est que cette multiplicité ou "relativité suprême", qui est le "lieu" véritable des Idées pures, et qui donc peut être identifiée, à certains égards, au Verbe-Sagesse comme "lieu des possibles" ne peut être atteinte au cours de l’ascension spirituelle. Elle ne peut, en aucun cas, être prise comme objectif à atteindre pour une voie de connaissance, puisque, dans l’unité dynamique du mouvement ascensionnel, elle est invisible. Ce qui meut uniquement le prisonnier dans la conversion qui l’arrache à ses chaînes, c’est le désir de la lumière de l’Être, et non la connaissance du mystère de la multiplicité des choses, à laquelle, d’une certaine manière, il lui faut au contraire progressivement renoncer. La leçon spirituelle qui s’impose ici est d’une importance décisive et dirime entre les pseudo-gnoses passées, présentes et à venir, et la véritable voie de la connaissance. Le métaphysicien doit, lorsqu’il s’engage dans la voie de la réalisation, viser seulement l’Être absolu et inconditionné (le Soleil-Bien) et non la connaissance de la raison d’être du multiple. Une telle connaissance est cachée en Dieu même, elle est véritablement le secret de Dieu et de son irradiation créatrice, et tout homme qui se proposerait cette connaissance comme but ne pourrait tenter d’y atteindre qu’en arrêtant sa montée vers le Bien et en se détournant de la lumière du Principe. Il se perdrait alors irrémédiablement, s’imaginant avoir percé les secrets de la création et, en fait, définitivement prisonnier de l’illusion. C’est là, proprement, la voie de Lucifer.

Il y a, dans cette entreprise, quelque chose du demi-habile de Pascal, qui croit avoir saisi la "raison des effets", qui dénonce la comédie sociale ou le mensonge des formes cosmiques, qui ne voit partout qu’apparence et faux-semblants, et qui est alors véritablement enfermé dans l’illusion universelle, tandis que le "naïf", le prisonnier enchaîné, en percevant les ombres sur la paroi et en adhérant à la vérité de leur apparence, perçoit encore, ou déjà, quelque chose du modèle dont elles sont les projections. […]

Il nous semble qu’il y a là une illustration saisissante de la parole du Christ : "Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît". Cherchez d’abord le Dieu-Un et sa vérité, et le multiple qui lui est immanent vous sera donné par surcroît. Le regard du déliré parvenu au Royaume du Bien, quand il se tourne vers ceux d’en bas, épousant la direction même du regard divin sur les choses, n’est plus un regard suspicieux et dénonciateur, il ne poursuit plus la chasse aux simulacres : c’est un regard de compassion et un regard d’amour, car il y a une vérité de l’amour qui surpasse toute connaissance intellective ou, plutôt, qui accomplit en perfection l’espérance de toute connaissance. Le théâtre cosmique cesse alors d’être mensonger, il révèle sa véritable nature qui est l’irradiation mystérieuse de la Beauté divine.

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, pages 187 à 189

[ créé-incréé ] [ dialectique ] [ Eternel ] [ mâyâ ] [ interprétation ]

 
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âme-esprit

C’est en effet à lui [Descartes] que l’on doit d’avoir définitivement assis la subversion sémantique la plus funeste de tous les temps : celle demandant de croire que le mot esprit sert à désigner de la substance psychique, alors que son étymologie originelle est exactement à l’opposé. La subversion cartésienne est d’ailleurs très habile. Elle se décompose en deux mouvements. Dans le premier, R. Descartes au moment où il écrit son Traité de l’homme, évacue de la définition de l’humain ce qui est signifié par le mot esprit. Et dans un deuxième, ce qui revient à une parfaite élimination du signifiant lui-même, l’auteur du Discours de la méthode écrit avec l’immense autorité qui est la sienne : "Car je ne considère pas l’esprit comme une partie de l’âme, mais comme cette âme tout entière qui pense." Les jeux sont dès lors faits.

Auteur: Fromaget Michel

Info: La drachme perdue, éditions Grégoriennes, 2010, page 10

[ indifférenciation ] [ réductionnisme ] [ dualisme ] [ sécularisation ] [ philosophie ]

 

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